Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Du 17 au 22 octobre 2019, le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et de l’Alimentation, Biendi Maganga Moussavou (photo), est annoncé à la conférence ministérielle de l’Organisation maritime internationale (OMI). Elle portera sur la sécurité́ des navires de pêche et la pêche illicite, non déclarée et non réglementée à Madrid (Espagne).

En marge de cette activité, le programme de ministre prévoit une visite des installations de la société de pêche espagnole Calvo Pesca à Carballo en Galice (Nord de l’Espagne), à l’invitation de son PDG. Selon le gouvernement gabonais, cette visite fait suite à la volonté, exprimée par le dirigeant de cette entreprise lors de son récent séjour à Libreville en septembre 2019, de s’implanter au Gabon, afin de développer durablement la filière de la pêche industrielle.

Globalement, la mission du ministre Biendi Maganga Moussavou s’inscrit dans le cadre de la recherche de partenariats pour le développement du secteur pêche et aquaculture retenu dans le Plan de relance de l’économie, comme un secteur porteur et prioritaire.

Le forum économique, organisé par le secteur privé espagnol, offrira une opportunité à la délégation gabonaise de présenter les opportunités d’investissement dans le secteur pêche et aquaculture au Gabon et donc de promouvoir la destination « Gabon halieutique » auprès des professionnels de l’industrie de la pêche.

Par ailleurs, des échanges sont prévus avec le ministre espagnol de l’Agriculture, le secrétariat général à la Pêche et l’Institut espagnol d’océanographie (IEO), de même qu’une visite au siège de la Commission internationale pour la conservation des thonidés dans l’Atlantique (Cicta).

Stéphane Billé

Un atelier sur l’investissement de la formation professionnelle au Gabon s’est tenu, ce 17 octobre 2019, à Libreville. Cette rencontre était présidée par la ministre de l’Emploi, de la Fonction publique, du Travail et de la Formation professionnelle, chargée du Dialogue social, Madeleine E. Berre (photo). Au des travaux, la définition des curricula, la gouvernance et les niveaux de formation requis dans les centres de formation professionnelle.
Au terme des échanges, les différentes parties prenantes ont défini les différents métiers et les filières, en fonction des besoins réels actuels et futurs, afin de garantir une meilleure employabilité des jeunes à l’issue de leur formation.
Il est à noter que cette démarche entre en droite ligne avec les engagements pris par le Gabon avec les bailleurs de fonds internationaux dans l’objectif d’améliorer de façon significative la formation professionnelle, l’enseignement technique et supérieur. Objectif : lutter efficacement contre le chômage des jeunes. Lequel, selon les données onusiennes, se situe à 35,2 % pour la tranche comprise entre 15-24 ans.
Il est à noter que pour cet atelier, la ministre Madeleine E. Berre était entourée de ses collègues de la Forêt, de la Mer, de l’Environnement chargé du Plan climat, Lee-White et de celui de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et du Transfert des technologies, Jean De Dieu Moukagni Iwangou.
Stéphane Billé

La franche de l’opposition gabonaise ayant participé au dialogue politique d’Agondjé, tenu au printemps 2017 à Libreville, a été récemment reçue par le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale. L’objet de cette rencontre tournait autour du suivi des actes de cette rencontre.
Dans cette optique, un rapport bilan, de la mise en œuvre des résolutions de ce dialogue, a été remis à Julien Nkoghe Bekale, pour transmission au chef de l’État, Ali Bongo Ondimba.
« Nous regardons les avancées, nous voyons aussi ce qui n’a pas bien marché puis nous faisons des suggestions », a indiqué le chef de la délégation René Ndemezo’o Obiang,
La délégation de l’opposition a également demandé la réactivation des activités du Comité de suivi des actes d’Agondjé en berne deux ans et demi après la tenue des assises.
À son tour, le Premier ministre a reconnu devant ses hôtes l’importance de cette démarche avant de leur donner des assurances que leur rapport sera porté auprès du chef de l’État. Il a, en outre, reconnu la légitimité des problèmes posés par ses interlocuteurs.
Stéphane Billé

Au sortir d’une session ordinaire du comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac), organisée dans la capitale camerounaise le 2 octobre 2019, les autorités de la Cemac se sont félicitées de l’accroissement du volume de devises rétrocédées par les banques à la Banque centrale, apprend-on du communiqué ayant sanctionné les travaux.
Tout en exhortant la BEAC à poursuivre le suivi et l’application de la nouvelle réglementation des changes, le comité ministériel a « demandé au gouvernement de la Banque [centrale] de tout mettre en œuvre pour résorber les difficultés résiduelles relevées dans la pleine application de ladite réglementation des changes ».
Pour rappel, il y a quelques mois des voix se sont élevées parmi les opérateurs économiques pour dénoncer la rigidité de cette réglementation des changes, dont l’application, selon les plaignants, avait créé une pénurie des devises dans la Cemac.
Une concertation de crise organisée par la Banque centrale sur le sujet à Douala, la capitale économique camerounaise, avait permis de mettre à nu certaines pratiques des banques et des opérateurs économiques de la Cemac autour de l’activité de change. 
Des concessions avaient néanmoins été faites par la Beac et des engagements pris par les autres parties pour une sortie de crise. Toute chose qui semble expliquer cet accroissement des volumes de devises rétrocédées par les banques, salué par le comité ministériel de l’Umac.

BRM

Le Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac), réuni le 2 octobre dernier à Yaoundé, « a adopté le règlement relatif à l’introduction en bourse des participations des États et de leurs démembrements, dans les entreprises exerçant dans la Cemac », peut-on lire dans le document final des travaux, qu’Investir au Cameroun s’est procuré.

Cet instrument, non rendu public pour l’instant, est destiné, selon le même communiqué, « à accompagner la seconde phase du processus d’unification du marché financier de la Cemac ». Cette seconde phase vise la dynamisation de la bourse unifiée, conformément à l’article 8 de l’Acte additionnel du 19 février 2018.

Cet article donne aux États membres de la Cemac jusqu’au 19 février 2020, pour « procéder à la cession partielle ou totale en bourse de leurs participations dans le capital d’entreprises publiques, parapubliques, ou issues de partenariat public-privé, notamment dans le cadre de programme de privatisation ».

De manière concrète, il s’agit pour les États de la sous-région et leurs démembrements de vendre à des investisseurs sur le marché financier unifié une partie ou la totalité des actions détenues dans les entreprises en activité dans la Cemac. Ce qui est synonyme d’une entrée en bourse pour ces entreprises. Mais ce n’est pas tout. Le même article demande aux États, dans les mêmes délais, « l’adoption de cadres législatifs rendant obligatoire la cotation ou l’ouverture en bourse du capital d’entreprises ayant pour profession habituelle, la gestion ou la conservation de l’épargne publique (banques, compagnies d’assurance, etc.) et d’entreprises multinationales ou filiales de multinationales exerçant leurs activités sur le territoire des États membres ».

Réformes 
À quelques mois de l’échéance, nous n’avons pas connaissance des diligences prises par les États dans ce sens. Plusieurs entreprises concernées par cette réforme ne sont même pas informées de son existence. L’obligation faite aux entreprises publiques et parapubliques, aux microfinances, aux banques et aux compagnies d’assurance d’entrer en bourses va pourtant induire des changements importants dans le fonctionnement de ces structures.

D’abord en termes de transparence : il faudra désormais tenir une comptabilité régulière et fiable, sanctionnée par la production annuelle des états financiers crédibles (bilan, tableau financier des ressources et emplois, compte de résultats, états annexés, déclaration statistique et fiscale). À ce jour, la pratique est loin d’être partagée. 

Ensuite, beaucoup d’entreprises devront revoir leur statut juridique. Selon de nombreux experts, pour accéder au marché financier, il faut être une société de capitaux, notamment une société anonyme avec conseil d’administration. Or, la grande majorité des PME et grandes entreprises en activités au sein de la Cemac seraient des sociétés anonymes avec administrateur général et un tour de table ne dépasse guère trois actionnaires.
La première phase de la fusion des marchés financiers de la Cemac s’est achevée en juillet 2019 avec plusieurs mois de retard. Au cours de celle-ci, le processus de fusion des structures des deux marchés boursiers d’Afrique centrale a abouti à une nouvelle configuration articulée autour d’un régulateur unique, basé à Libreville (Gabon) et d’une bourse unique dont le siège est fixé à Douala (Cameroun).

La bourse new-look est le fruit de la fusion entre la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) et Douala Stock Exchange (DSX).

Sylvain Andzongo et Aboudi Ottou

L’une des grandes décisions du Conseil des ministres, tenu ce 15 octobre 2019, a été l’adoption du projet de loi de Finances 2020, proposé par le ministre de l’Économie, Roger Owono Mba.

Ainsi, pour l’année 2020, les prévisions budgétaires sont arrêtées en recettes et en dépenses à 3 330, 77 milliards de FCFA contre 3 033, 42 milliards en 2019, soit une hausse de 297,36 milliards par rapport à l’exercice 2019.

Dans les détails, les recettes budgétaires devraient s’améliorer principalement du fait de l’augmentation des recettes fiscales. Elles passeraient ainsi de 2113,4 milliards de FCFA, arrêtées dans la loi de finances 2019, à 2 162,4 milliards en 2020, soit une hausse de 49 milliards.

Dans le même temps, les ressources de trésorerie et de financement se situeraient à 1247,7 milliards de FCFA dans le projet de loi de finances 2020 contre 920 milliards arrêtés en 2019, soit un accroissement de 36%.

Dépenses

Les dépenses budgétaires comprennent les dépenses de l’État pour un montant de 2 051, 70 milliards de FCFA (61,6%) et les charges de trésorerie et financement arrêtées à 1 279, 07 milliards (38,4%). Hors compte d’affectation spécial (CAS), elles devraient être plafonnées à 1927 milliards contre 1907,9 milliards arrêtés dans la loi de finances 2019, soit une augmentation de 19,1 milliards.

Les dépenses d’investissement s’établiraient à 513,2 milliards de FCFA contre 381 milliards dans la loi de finances 2019, soit une augmentation de 132,2 milliards. Les charges de financement et de trésorerie sont évaluées à 1279,1 milliards, contre 1014,3 milliards dans la loi de finances 2019, soit une hausse de 26%.

Les dépenses de personnel se situeraient quant à elles, à 661 milliards de FCFA contre 672,8 milliards de FCFA en 2019, soit une contraction de 1,7%.

Observations

Tout comme celle de l’année dernière, la mouture budgétaire présentée par le ministre de l’Économie reste encrée dans la poursuite des réformes en cours dans le pays. Il s’agit notamment de celles prises dans le cadre du Plan de relance de l’économie.

En outre, elle vise sept principaux objectifs : la réduction du déficit hors pétrole ; l’optimisation de la mobilisation des ressources ; la gestion active de la dette pour la rendre plus soutenable et mieux préparer les échéances de remboursement des années à venir (2021, 2022, 2023) ; la maîtrise des dépenses courantes pour dégager des marges et financer l’investissement ; l’apurement et la non-accumulation des arriérés et enfin la reconstitution des avoirs extérieurs pour la couverture des importations.

Stéphane Billé

La deuxième phase de l’opération anticorruption, baptisée Mamba et lancée en 2017, est-elle imminente ? On peut répondre par l’affirmative à la lecture de l’interview accordée cette semaine par le président de la République du Gabon au quotidien L’Union, à l’occasion du dixième anniversaire de son accession au pouvoir.
« L’opération Mamba reste plus que jamais d’actualité », a indiqué le Ali Bongo Ondimba, pour qui la lutte contre la corruption est « une question d’éthique, de morale, mais aussi d’efficacité ». Ces derniers mois, les noms de plusieurs personnalités, qui pourraient être visés par cette deuxième phase, bruissent à Libreville.
Las d’attendre, certains avaient fini par croire que le redoutable reptile avait perdu de son venin, ou du moins avait été hypnotisé. « Reconnaissons que conduire des enquêtes rigoureuses dans le strict respect des règles de procédure demande du temps et de l’objectivité. Et le temps de la justice n’est pas le temps médiatique, ni même le temps politique. Compte tenu de la gravité des faits reprochés aux personnes incriminées, il faut être extrêmement précautionneux », leur répond le chef de l’État gabonais.
En dehors de l’opération Mamba, Ali Bongo Ondimba a également listé d’autres actions de lutte contre ce fléau qui obèrent la bonne gouvernance. Il a notamment cité la création récente d’un ministère spécialement dédié à la lutte contre la corruption et la promulgation, il y a quelques mois, d’un nouveau code pénal. Celui-ci renforce les sanctions en matière de corruption. « Ses dispositions sont parmi les plus sévères en Afrique. Toutes choses qui font du Gabon, un pays qui a décidé de prendre ses responsabilités sur cette question », estime le chef d’Etat gabonais.
Stéphane Billé  

Lancée le 2 septembre 2019, la première phase de l’opération de recensement des occupants des logements sociaux de la « Cité Alhambra », dans la commune d’Akanda, au nord de Libreville, a pris fin le 12 octobre dernier.
Initiée par le ministère des Aménagements fonciers, de l’Urbanisme, de l’Habitat et du Logement, cette opération, baptisée « vipère », visait à examiner de près la situation des occupants de ces logements sociaux. Cette opération, pilotée par le ministre Ernest Mpouho Epigat, a livré son rapport.
Sur les 1 095 logements identifiés par les agents recenseurs du Centre technique de l’habitat (CTH), 1 003 locataires ont été recensés, soit 91,60%. Sur ces 1 003 locataires recensés, seuls 769 disposent d’un contrat de bail (76,67%) ; 135 en situation de sous-location (13,46%) ; 97 ne disposent pas de contrat de bail (9,67%).
Les locataires recensés présentent des situations professionnelles diverses. 834 sont des travailleurs (83,15%) ; 61 des chômeurs (6,08%) ; 43 des retraités (4,29%) ; 34 des Gabonais économiquement faibles (GEF) (3,39%) et 29 des étudiants (2,89%).
La deuxième phase de cette opération, qui concerne la signature des contrats, a débuté le 14 octobre 2019 et s’achève le 30 du même mois.
Stéphane Billé

Les activités dans le secteur gabonais des assurances ont connu un meilleur premier semestre 2019, en comparaison aux performances relevées sur les mêmes périodes en 2018 et 2017, a constaté l’Agence Ecofin dans des documents officiels. 

Le secteur a généré un chiffre d’affaires consolidé de 45,73 milliards FCFA sur les 6 mois de cette année, contre 42,04 milliards à la même période en 2018, soit un accroissement de 8,8%. En 2017, cet indicateur s’était affiché à 41,25 milliards FCFA, en baisse de 19,3% comparé à celui de la même période en 2016.

Cette performance reflète le rebond des primes encaissées sur les produits d’assurances dommages, principalement dans le segment incendie, qui a progressé de 21,1% atteignant 8,6 milliards FCFA.

L’assurance-vie et capitalisation continue d’être le parent pauvre de l’assurance au Gabon, comme c’est le cas dans beaucoup de pays africains au sud du Sahara. Mais on a pu noter une certaine embellie. Selon, les documents consultés par l’Agence Ecofin, elle semble liée à la demande soutenue de contrats, au niveau des opérations d’épargne et de santé, et qui à elles seules, ont généré environ 65% du total des émissions de la branche.

Les groupes Ogar, Saham et Axa se partagent près de 75% des parts de marché sur ce segment précis.

Idriss Linge

A l’occasion de son dixième anniversaire à la tête du Gabon (octobre 2009-octore 2019), le chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba (photo), a fait le bilan de son action dans le quotidien d’informations générales L’Union.

Au plan économique, il a salué le processus de diversification en cours dans le pays. « Si nous avons mieux résisté que les autres pays de la sous-région à la crise du secteur pétrolier, c’est bien parce que j’ai engagé ce mouvement de diversification dès 2010. C’est une action de long terme qui commence à porter ses fruits », affirme le chef de l’État gabonais.

À titre d’illustration, le président de la République du Gabon fait observer que le secteur des hydrocarbures, qui représentait 29,3 % du PIB du pays en 2010, contribue aujourd’hui à la richesse nationale à hauteur de 21,7 %. Et pour cause, depuis cette date, « le bois est transformé localement avant d’être exporté. Aujourd’hui, on importe même du bois pour le transformer au Gabon et nous sommes devenus le premier producteur de bois contre-plaqué en Afrique et le deuxième au niveau mondial », rappelle Ali Bongo. « Le secteur des mines a suivi la même évolution avec la création d’une filière de transformation locale du manganèse », ajoute-t-il.

L’agriculture, un secteur, selon Ali Bongo, particulièrement important en raison de ses effets positifs sur l’emploi, la balance commerciale ou sur le développement territorial, est également concernée par ce changement de cap. Résultats des courses : « Le secteur agricole est aujourd’hui le premier employeur privé du pays ». Néanmoins, indique le chef de l’Etat gabonais, « il nous faut encore aller plus loin pour assurer notre indépendance alimentaire ». «C’est tout l’enjeu de la phase 2 du programme Graine que j’ai lancé ces dernières semaines », assure-t-il.

Stéphane Billé

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