Prévus pour durer 14 mois, les travaux de réfection du chantier de l’Assemblée nationale vont mettre plus de temps. C’est ce qui ressort de la visite du président de l’Assemblée nationale sur le terrain. « Nous allons rester hors du bâtiment beaucoup plus longtemps que prévu », a indiqué Faustin Boukoubi à la presse locale.
L’entreprise chinoise, qui devait livrer le palais Léon Mba en septembre 2020, fait face à des imprévus dans l’exécution des travaux. Parmi les causes du retard, l’on a identifié les lenteurs observées dans le déménagement des députés et des personnels ; la découverte des fissures sur la superstructure de l’ancien hémicycle notamment au niveau du dôme, en plus d’autres failles.
La saison des pluies, intervenue plus tôt, n’est pas pour arranger les choses. En plus, l’état du mobilier a subi un coup lors du déménagement. Ce qui va générer des dépenses supplémentaires.
PcA
En marge des travaux de la 22e session du Comité des pêches pour l’atlantique centre-est (Copace) ouverts à Libreville le 17 septembre dernier, le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou, s’est entretenu avec Eduardo Balguerias Guerra, directeur de la recherche à l’Institut d’océanographie d’Espagne.
Les échanges entre les deux hommes ont porté sur la requête formulée par le Gabon au sujet de l’organisation d’une nouvelle mission océanographique dans le pays afin d’évaluer les stocks halieutiques et de mesurer la pertinence des politiques mises en œuvre dans le cadre de la filière pêche.
« La gestion durable des pêches signifie qu’il faut que cette ressource profite aux générations futures, aux Gabonais à travers la création de richesses et d’emplois et à tout le pays à travers sa contribution au PIB. C’est dans ce cadre que nous avons rencontré l’Institut espagnol d’océanographie afin de nous aider à évaluer nos stocks de poissons et de crustacés », explique le ministre de l’Agriculture.
« Nous avons montré notre disponibilité à travailler avec le Gabon pour effectuer cette mission qui sera la troisième », explique le directeur de la recherche. La partie espagnole s’est par ailleurs engagée à mobiliser un équipage de scientifiques pour travailler avec les scientifiques gabonais à bord d’un navire équipé à cet effet.
PcA
Selon les données du ministère de l’Économie, le Gabon a réalisé une production pétrolière de 70 417 329 Barils en 2018, soit une baisse de 9 121 463 Barils (-11,46%) par rapport à une prévision initiale de 79 538 790 barils. Cette performance est aussi en recul par rapport aux 76 673 943 barils réalisés en 2017.
Au titre des performances par opérateur, indique le ministère de l’Économie, le Groupe Perenco reste le premier en 2018. Avec une production journalière de 77 635 barils par jour, cette entreprise contribue pour 40% à la production nationale.
Il est suivi par la société Assala Gabon, qui a totalisé 41 600 barils par jour pour une contribution à la production nationale de 22%. Ensuite arrive Total Gabon avec 24 551 barils par jour (13% de contribution). La société Maurel & Prom termine en quatrième position avec 20 341 barils par jour (11% de contribution).
Stéphane Billé
Les services économiques de l’ambassade de France au Gabon viennent de produire une analyse sur le secteur bancaire gabonais. On y apprend qu’avec un excédent de trésorerie s’élevant à 714 milliards de FCFA, soit une progression de 7,7% entre avril 2018 et avril 2019, le secteur bancaire gabonais se veut globalement en surliquidité.
Selon le document, outre l’effet de rapatriement des avoirs extérieurs, cet état est surtout le signe d’un secteur bancaire qui peine à trouver des entreprises et des projets à financer. Ainsi, l’encours des crédits a augmenté de 3,2% entre le 31 mars 2018 et le 31 mars 2019. Le montant des crédits accordés aux entreprises a, quant à lui, augmenté de 9,7% sur la même période et représente 67,7% du total des crédits.
Il reste néanmoins difficile pour les banques de financer le secteur privé, car les entreprises, lorsqu’elles sont déclarées, présentent des documents peu fiables et souvent incomplets. Par ailleurs, les taux des prêts proposés par les banques sont très élevés, de l’ordre de 15%, et découragent bien souvent les particuliers et les entreprises.
Du coup, au 2nd semestre de 2018, la majorité des nouveaux crédits octroyés sont des crédits à court terme pour des entreprises privées. Les crédits octroyés aux administrations publiques ont diminué de 5,2% au 1er trimestre 2019. La couverture des crédits par les dépôts ne cesse d’augmenter. Elle s’établissait à 158% en février 2019, alors qu’elle était de 141% en juillet 2018.
Les dépôts ont aussi augmenté de 1,3% entre le 31 décembre 2018 et le 30 avril 2019 (ceux des entreprises ont connu une hausse de 4%). Cette hausse s’explique par la nouvelle réglementation des changes qui oblige les entreprises à rapatrier leurs avoirs extérieurs. Cette mesure a contribué à compenser l’application d’une recommandation du FM concernant la mise en place d’un compte unique du Trésor devant conduire à la fermeture des comptes de l’État dans les banques commerciales.
Stéphane Billé
La perspective de la construction d’une zone économique spéciale à la zone des trois frontières, que la Guinée Équatoriale partage avec le Gabon et le Cameroun, a été évoquée lors de la réunion sur les projets intégrateurs, il y a une semaine à Malabo.
En fait, au regard de la taille des activités économiques qui se développent au niveau des trois frontières, il est indiqué que cet espace abrite une zone franche. Cela permettra aux opérateurs économiques de développer des activités créatrices de valeur ajoutée.
Le ministre équato-guinéen de l’Intégration, Baltazar Engonga, qui a reconnu le potentiel économique des trois frontières, a souligné que la construction d’une zone économique spéciale aurait déjà dû être lancée. Et ceci, au regard des interpellations qui lui ont été maintes fois adressées par les hommes d’affaires opérant dans cet espace.
PcA
La compagnie métallurgique australienne Genmin Group, détentrice de plusieurs permis de recherche de minerai de fer au Gabon depuis 2012, entend dès fin 2020, engager l’exploitation du gisement de fer de Baniaka situé dans la localité de Bomango, province du Haut-Ogooue, sud-est du pays.
Le président directeur général du groupe australien, Joe Ariti, a présenté au cours d’une audience avec le ministre des Mines, Tony Ondo Mba, les perspectives et projections prometteuses de ce gisement.
Selon le patron de la compagnie australienne cité par la presse locale, le projet, mené à maturité, va déboucher sur un rythme de production annuelle de 5 millions de tonnes. Pour l’évacuation du minerai, le projet s’appuiera sur les installations portuaires d’Owendo et comprend la construction d’une ligne de chemin de fer longue de 60 km devant permettre de relier le site de production au Transgabonais.
Pour le ministre, la résolution des questions liées à l’évacuation du minerai de fer avec la société d’exploitation du Transgabonais est primordiale. À en croire Tony Ondo Mba, la demande en énergie dans la perspective de l’industrialisation du pays permettra de mieux planifier la dépense publique et les ressources de la société d’énergie et d’eau du Gabon.
PcA
Lors d’une séance de travail avec les autorités équato-guinéennes, tenue à Malabo en fin de semaine dernière, le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, a indiqué que la construction des ports secs a été identifiée comme l’un des projets intégrateurs prioritaires pour ce qui concerne la Guinée Équatoriale.
Selon Daniel Ona Ondo, la zone des trois frontières, comprise entre le Cameroun, le Gabon et la Guinée Équatoriale, est propice pour la réalisation d’une telle infrastructure. Pour le président de la Commission Cemac, au regard du regain d’activité dans cette zone, un port sec permettra de booster les économies sous-régionales et d’intensifier les échanges commerciaux entre ces pays.
D’ailleurs, selon la Commission de la Cemac, des grands groupes, à l’instar de la multinationale singapourienne Olam, désormais spécialisée à travers Gsez Infra dans la construction de grandes infrastructures, sont intéressés et seraient prêts à investir dans ce projet. Pour Baltazar Engonga, ministre équato-guinéen de l’Intégration, le projet revêt un caractère innovant. À l’en croire, cela va encourager les autorités à saisir officiellement la Commission de la Cemac pour son lancement.
PcA
Après un exercice 2017 à l’activité atone (+0,5%, contre 1% dans la zone Cemac), la reprise économique est restée fragile avec une croissance révisée à la baisse en 2018, en raison de la baisse de la production pétrolière (-4,3%), selon la direction du Trésor français.
Toutefois, poursuit-elle, hors secteur pétrolier, la croissance des autres secteurs de l’économie était conforme au cadrage du FMI (environ 1,9%). Les exportations ont ainsi bénéficié de la hausse des cours du pétrole et du manganèse, mais restent contraintes par un sous-investissement dans le secteur pétrolier. Un secteur qui a représenté 70% des exportations gabonaises (manganèse 14,5%, bois 10%). Les prévisions du FMI font état d’une croissance du PIB à 2,9% pour 2019 et 3,9% pour 2020.
L’inflation, à 5 % en 2018 (3% prévus en 2019 - FMI), a montré des signes de légers emballements dans un pays où son taux est habituellement maitrisé. Cette évolution a été amplifiée par la hausse du prix des carburants (+30% pour l’essence et + 43% pour le gasoil) à cause de la fin des subventions de l’État et de l’état des routes (notamment avec le Cameroun voisin) qui a renchéri le coût de l’importation des denrées alimentaires de bases.
Stéphane Billé
Selon les douanes gabonaises, la demande intérieure du Gabon affiche une hausse de 21% au 1er semestre 2019 en glissement annuel. La consommation rompt ainsi avec la fragilité des années précédentes (-8,3% en 2018). Une perspective logique dans un contexte économique stabilisé depuis fin 2018.
Mais la reprise de la demande ne profite pas à la France, premier fournisseur du Gabon avec 318,6 milliards de FCFA de marchandises vendues en 2018. Selon les douanes françaises, les exportations de ce pays vers le Gabon ont légèrement fléchi au 1er semestre 2019 à 218 millions € (142,8 milliards de FCFA), contre 223 millions € (146 milliards de FCFA) pour la même période l’année précédente.
Selon elles, cette diminution se répartit sur deux des trois premiers postes d’exportation qui représentent plus des trois quarts des ventes totales. Il s’agit des produits industriels (-5,9%) et des produits des industries agroalimentaires (-6,7%).
Néanmoins, ces diminutions ont été compensées par les bonnes performances des exportations dans le deuxième poste générant le plus de flux (1/3 des exportations totale). Il a notamment été tiré par les équipements mécaniques et l’informatique (+6,8%), les produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture (+13,5%).
Stéphane Billé
Le Premier ministre gabonais, Julien Nkoghe Bekale (photo), a initié lors du Conseil interministériel du 13 septembre 2019, un projet de décret pour la création d’une filière agricole dans les centres de formation et de perfectionnement professionnel. Le projet de décret sera soumis au prochain Conseil ministériel pour adoption.
Cette initiative entre dans le cadre d’un vaste programme gouvernemental d’investissement dans le domaine de l’agriculture. Ce programme a pour but de réduire le chômage et faciliter l’insertion professionnelle des jeunes. Elle vise également à privilégier l’enseignement technique et professionnel dans le système éducatif gabonais.
Cependant, il faudra attendre les résolutions du Conseil ministériel pour avoir plus de précisions sur la mise en œuvre et l’effectivité des programmes de formation.
Notons que l’initiative fait partie des actions entreprises par le gouvernement du Gabon afin de renforcer le secteur agricole. Un secteur, qui malgré son important potentiel naturel, ne contribue au PIB qu’à hauteur de 3%.
Vanessa Ngono Atangana