Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

La répartition des biens commercialisés par le Gabon à l’étranger en 2018 révèle que les expéditions de la quasi-totalité des produits ont crû, à l’exception de l’or brut, suite à la suspension temporaire de toutes activités dans la filière depuis le dernier trimestre de l’exercice écoulé.

Ainsi, s’agissant des exportations pétrolières, l’on note une hausse de 18,4% à 2449,7 milliards de Fcfa en rapport avec la montée des cours du baril sur le marché international (+32,1% à 69,4 dollars US).

Quant aux autres produits d’exportation, notamment le manganèse, les ventes connaissent un accroissement de l’ordre de 6,3% à 656,7 milliards de Fcfa, suite à la consolidation des activités sur les sites de la Compagnie industrielle et commerciale des mines de Huazhou (CICMHZ) à Ndjolé, centre du Gabon d'une part; et de Nouvelle Gabon Mining à Franceville, sud-est du pays d'autre part.

Les ventes de bois sciés ont poursuivi leur progression de 6% à 284,7 milliards de Fcfa en liaison avec la fermeté de la demande de bois sciés sur le marché asiatique.

Dans le même temps, les importations du pays ont diminué de 2,3% à 1640,9 milliards de Fcfa en 2018 du fait du repli des importations des biens de consommation de 8,1% à 376,7 milliards de FCFA.

PcA

Prenant part aux travaux de la 35e session du Comité intergouvernemental de hauts fonctionnaires et experts pour l’Afrique centrale (CIE) à Malabo en Guinée Equatoriale, le Dr Raphael Mezui Mintsa, Directeur général de la promotion de l’économie numérique au ministère de l’économie numérique du Gabon, chef du projet E-Gabon, pour le compte dudit ministère, décline les enjeux de cette rencontre ainsi que les efforts déployés par son pays dans le secteur de l’économie numérique.

Le Nouveau Gabon : Selon vous, quels sont les enjeux d’une telle rencontre pour le Gabon et partant pour la sous-région ?

Dr Raphael Mezui Mintsa : Evidement les enjeux sont énormes. Car, notre marché sous-régional a besoin d’une vision commune, de manière à ce qu’il ait une certaine convergence, à la fois dans les projets et dans les technologies, dans l’optique d’assurer et de booster la transformation numérique. Cela, afin que la sous-région puisse pleinement tirer profit des avantages du numérique sur l’ensemble de ses économies.

LNG : Quid du dispositif mis en place par le Gabon pour s’arrimer à cette mouvance ?

RMM : Je pense qu’aujourd’hui le Gabon est en bonne voie. Nous avons désormais des infrastructures de base qui permettent d’évoluer sereinement. Nous sommes engagés dans la mise en place du câble souterrain qui constitue la dorsale du projet de la fibre optique. Nous sommes également dans une phase d’implémentation des incubateurs, en vue de créer l’émulation de tout ce qui concerne le secteur de l’économie numérique en terme de développement des contenus et de création de PME tournées vers le numérique.

LNG : Avec ces investissements, à quel niveau se situe le Gabon sur l’échiquier sous-régional ?

RMM : Nous commençons à récolter les fruits de ces investissements. Ainsi, au niveau de l’Afrique centrale, le Gabon est classé en première position, dans la mise en œuvre de tout ce qui concerne la transformation de l’économie numérique.

LNG : Parlons justement du taux de pénétration de l’économie numérique de votre pays ?

RMM : Au niveau de la téléphonie, le Gabon est à plus de 112%, et pour ce qui est de l’internet, on est à près de 70%. Effectivement, beaucoup de chemin a été parcouru, mais il reste évidemment beaucoup d’efforts encore à fournir. Notamment par la capillarisation de la fibre optique, pour permettre de rallier les derniers kilomètres vers le client et l’abonné.

LNG : Quelle est la tendance envers la sous-région ?

RMM : Pour l’instant, je pense que nous sommes en train de faire une interconnexion de la fibre optique au  niveau de l’ensemble des pays de la sous-région. Ce projet est en cours, je pense d’ici deux années, il devrait être opérationnel.  

LNG : Votre opinion sur l’intégration numérique sous-régionale ?

RMM : Effectivement, l’intégration numérique se matérialise. Quand on parle d’internet aujourd’hui, il s’agit d’un réseau mondial. Si internet arrive à fonctionner au Gabon, cela signifie que le Gabon est déjà connecté au réseau sous-régional, continental et partant mondial. Par conséquent, nous pouvons affirmer que cette intégration numérique est opérationnelle. Cependant, il reste à beaucoup travailler de manière à baisser les coûts, à encourager l’utilisation de ces nouvelles technologies par les populations, mais également accélérer et densifier l’extension pour une couverture nationale et sous-régionale complète.

Propos recueillis par Stéphane Billé depuis Malabo

En marge de la 74ème assemblée générale des Nations Unies qui se tient à New York, le Gabon a participé au Business Council for International Understanding (BCIU), un forum permanent qui réunit les cadres supérieurs d’entreprises en vue d’une interaction avec les chefs d’État et de gouvernement.

Le ministre du Pétrole, du gaz et des hydrocarbures, Noël Mboumba, qui y participait avec une dizaine de représentants des compagnies pétrolières opérant au Gabon, notamment BW Energy, Chevron, Shell, Unidos en Red, ExxonMobil, Carlyle Group, Kosmos Energy, CGG Services, Ubora Advisors, APR Energy et Albright Stonebridge Group, a présenté les opportunités du secteur pétrolier ainsi que d’autres secteurs de l’économie nationale.

«Ce n’est pas que le code pétrolier seul qui aura connu un sérieux toilettage. Il y a aussi l’environnement global des affaires qui s’est nettement amélioré́ avec la rédaction en cours d’un nouveau code des investissements et l’adoption d’une nouvelle charte des investissements plus adaptée au contexte économique actuel», indique le ministre cité par la presse locale.

Pour séduire son auditoire, Noël Mbouma a rappelé que le nouveau code des hydrocarbures garantit aux investisseurs de cette filière « la libre transférabilité́ des fonds investis au Gabon et assure la protection et l’intégrité́ de toutes les personnes travaillant dans le secteur des hydrocarbures ».

Le BCIU est un forum qui compte enson sein des membres de 150 sociétés disséminées à travers le monde.

Les travaux de construction et de réhabilitation des établissements scolaires ont largement progressé dans la capitale gabonaise et ses environs, a constaté le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale en fin de semaine dernière.

Au cours de la présente année académique, a-t-il indiqué lors de la visite des chantiers effectuée ce jour-là, 803 salles de classe seront livrées.

«J’ai voulu mesurer les efforts qui sont faits par le gouvernement pour augmenter les capacités d’accueil de nos apprenants. Sur les instructions du Président de la République, le gouvernement va s’atteler dans les prochains mois, à faire en sorte que, de manière progressive, nous résolvions l’insuffisance des capacités d’accueil de nos écoles, lycées et collèges », a Indiqué le Premier ministre.

Pour faire face de manière durable à la question des effectifs pléthoriques dans les écoles et à la croissance du nombre d’apprenants, le chef du gouvernement annonce qu’à l’horizon 2023, 4144 classes vont être construites dans tout le pays.

«Ce qui permettra, explique le Premier ministre, d’atteindre le ratio de 35 élèves par classe, conformément aux recommandations de la Task force sur l’éducation de 2018».

Malabo, la capitale de la république équato-guinéenne abrite depuis le 23 et ce, jusqu’au 27 septembre courant, les travaux de la 35e session du Comité intergouvernementale des hauts fonctionnaires et d’experts pour l’Afrique centrale (CIE).

Placée sous l’égide de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), cette rencontre est axée sur la ‘’Transformations numériques et diversification économique en Afrique centrale : enjeux, défis et opportunités’’. Elle fait suite aux deux dernières sessions, portant sur le financement de l'industrialisation en Afrique centrale.

L'objectif principal de la 35e session du CIE consiste donc à examiner les voies et moyens de mieux prendre en compte l’économie numérique dans les stratégies de diversification économique de la sous-région. Cela, afin d’en accélérer la transformation structurelle et de fédérer les efforts de l’ensemble des réalisations des pays d’Afrique centrale en matière de numérique et ce, pour mettre en place un écosystème numérique intégré.

Elle permettra aussi aux hauts fonctionnaires, experts, inventeurs, innovateurs, chercheurs et représentants des institutions phares dans le domaine du développement, ainsi que des universitaires présents, de faire un bilan de santé de l’économie numérique en l’Afrique centrale, région perçue comme enregistrant la moindre performance dans ce secteur, sur le continent.

Stéphane Billé

La reprise de l’économie nationale a contribué à l’amélioration des indicateurs dans les différents ports du pays en 2018. En effet, les mouvements de bateaux se sont accrus de 6%.

De même, le volume global de marchandises manipulées dans les différents ports a augmenté de 11,9% pour se situer à 11,6 millions de tonnes en 2018 contre 10,3 millions en 2017. Ces résultats sont tributaires de la  bonne tenue des mines et des industries du bois, ainsi qu’à la mise en service des ports de GsezOlam.

Au niveau du port d’Owendo, les mouvements des bateaux ont progressé de 31,9% à 1008 rotations. De même, le volume global de marchandises manipulées s’est établi à 7,9 millions de tonnes, en hausse de 20,6% par rapport à 2017, en raison de la bonne tenue de tous les produits.

Néanmoins, l’activité dans cette zone a été perturbée par les travaux de dragage réalisés pendant près de deux mois (quatrième trimestre), empêchant l’accueil des navires au-delà d’un certain volume. En effet, suite au phénomène d’envasement de la zone portuaire, les bateaux d’un tirant d’eau supérieur à 10 m ne pouvaient plus y accoster.

A Port-Gentil, l’activité s’est caractérisée par des contreperformances en 2018. Ainsi, malgré la hausse des mouvements de bateaux de 13,6%, le volume global de marchandises manipulées a chuté de 28,3% pour se situer à 205 355 tonnes contre 286 251 tonnes en 2017, en raison du repli des expéditions de bois débités et des autres marchandises.

Au niveau du port Môle de Libreville, l’activité consolidée avec les Beachs de Libreville (Barracuda et Acae pour le transport du sable et gravier) a été morose en 2018. En effet, les mouvements des bateaux et le volume global des marchandises ont fléchi respectivement de 26,8% et de 56,7% pour s’établir à 575 mouvements et 769 241 tonnes.

Quant aux ports cargo et minéralier d’Olam, les performances réalisées en 2018 montrent un regain d’activité avec une forte hausse des mouvements de bateaux (+88,5%) à 115 rotations en 2018. Parallèlement, le volume global de marchandises manipulées a progressé de 56,6% pour atteindre près de 2,7 millions de tonnes en 2018.

Stéphane Billé

Le ministère de l’Economie vient d’annoncer l’émission d’un nouvel emprunt obligataire de 100 milliards de FCFA, sur le marché financier de la zone CEMAC. Cet emprunt, indique-t-on, servira au financement partiel des investissements en ressources internes du budget 2019.

Les investissements concernés portent sur les projets liés aux secteurs routier, à l'éducation, à la santé, à la formation professionnelle, à l'agriculture, au développement rural et à divers autres projets.

Cet emprunt obligataire dont la période de souscription va du 20 septembre au 02 octobre 2019, est rémunéré au taux annuel de 6,25% sur une maturité de cinq ans, dont un différé d’amortissement d’un an.

Les co-arrangeurs dudit emprunt sont : la SCB Cameroun, l’Union gabonaise de banque, Crédit du Congo, Afriland First Bank, UBA Cameroun et la Banque international pour le commerce et l’industrie du Gabon (BICIG).

Attijari Securities Central Africa (ASCA) sera le chef de file de cet emprunt, tandis que le syndicat de placement est composé de la SCB Cameroun, Union gabonaise de banque, Crédit du Congo, Afriland First Bank, UBA Cameroun, BICIG et BGFIBourse.

Selon le gouvernement gabonais, ce nouvel emprunt s’inscrit dans la stratégie d’endettement adoptée par le pays pour ces deux dernières années. Laquelle consacre un niveau important de financements, extérieurs et intérieurs, au soutien à l’investissement et au refinancement de la dette publique.

L’objectif visé étant de relancer la croissance économique nationale et favoriser l’amélioration des ratios d’endettement à moyen terme. C’est dans ce cadre que des prêts programmes et des prêts projets seront signés auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux. Les émissions obligataires, quant à elles, seront effectuées sur le marché financier de la sous-région.

Stéphane Billé

La production nationale du minerai de manganèse a bondi au terme de l’exercice 2018 pour atteindre près de 5,4 millions de tonnes, en hausse de 9,4% par rapport à 2017. Des performances imputées en grande partie à la Comilog dont la production a franchi le seuil de 4,2 millions de tonnes, de la montée en puissance de Nouvelle Gabon Mining et de la compagnie chinoise CCIMHZ, dont la production a progressé de plus de 30%.

En raison de cette conjoncture plutôt favorable, le chiffre d’affaires de la filière a augmenté de 16,3% pour atteindre 770,35 milliards de Fcfa en 2018 contre 662,62 milliards en 2017, «favorisé par des niveaux de prix très rémunérateurs ».

«En effet, après avoir atteint 7,48 USD/dmtu en mai, le prix moyen du minerai de manganèse s’est situé à 7,16 USD/dmtu sur l’année, en hausse de 20,0% par rapport à 2017 », renseigne le tableau de bord de l’économie publié par le ministère de l’Economie et des Finances.

Quant aux livraisons externes de manganèse, elles ont augmenté de 1,8%, du fait de la fermeté de la demande mondiale, notamment les achats de la Chine, qui concentre 52% des achats dans le monde, des pays européens et de l’Inde.

Seule ombre au tableau, la légère baisse de 0,4% observée au niveau des exportations, suite aux difficultés d’évacuation du minerai. En fait, le transport de la production vers les ports minéraliers a été ralenti par sept déraillements dont deux concernant des trains de la Comilog.

PcA

De 2010 à 2018, Gabon Special Economic Zone, l’opérateur qui assure la gestion de la zone économique spéciale de Nkok, a réalisé des investissements cumulés d’environ 740 millions de dollars, assure le ministère de l’Economie dans son tableau de bord de l’économie.

Ces investissements concernent entre autres la viabilisation du site notamment le terrassement, l’aménagement des voiries et la réalisation d’un système d’autonomie pour l’approvisionnement en eau et en électricité.

Dans le même temps, entre 2015 à 2018, les opérateurs qui viennent de pays tels que l’Allemagne, l’Espagne, le Portugal, la France, le Cameroun, le Mali, le Benin, l’Inde, la Malaisie ou encore la Chine, ont réalisé des investissements cumulés pour environ 580 millions de dollars à travers la construction et l’équipement des usines, majoritairement dans l’industrie du bois.

Au terme de l’exercice 2018, les autorités indiquent que « l’érection de la Zone économique à régime privilégié de Nkok a permis de drainer des investissements directs cumulés d’un montant d’environ 700 milliards de Fcfa. »

Avec 98 entreprises opérationnelles, la zone, en 2018, a développé une activité économique qui a généré environ 3600 postes de travail tous secteurs confondus, sous-traitants compris.

«Ce chiffre montre une forte progression de l’effectif d’agents dans la zone puisque ce chiffre était de 2415 en 2017, après 1010 agents en 2016», explique le ministère de l’Economie et des Finances.

PcA

Les deux plus gros producteurs d’hévéa au Gabon, Olam Rubber Gabon et Siat Gabon, ont enregistré une nouvelle contraction de leurs activités.

En effet, la production de caoutchouc naturel en fonds de tasse a reculé de 8,7% à 23 952 tonnes, en raison du vieillissement des plantations et de la diminution du personnel affecté à la saignée des arbres.

En plus du repli du volume de caoutchouc humide transformé en granulés de 6,9% à 13 207 tonnes, la filière a également subi des difficultés logistiques s’agissant de l’évacuation de la production.

Du coup, les opérateurs ont vu leurs exportations de granulés subir une contraction de 7,6% à 13 207 tonnes ; toutes choses qui ont occasionné une chute du chiffre d’affaires de la filière de 39,9% à 8,8 milliards de FCFA en 2018 contre plus de 14 milliards de Fcfa en 2017, exacerbée par la baisse des cours mondiaux.

Toutefois, on a enregistré une hausse de 2,3% des investissements, essentiellement orientés vers le renouvellement et le développement des nouvelles plantations, à 4,2 milliards de Fcfa en 2018.

PcA

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