Reconnue internationalement pour son combat contre les violences faites aux femmes, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba (FSBO) pour la famille vient de lancer une initiative inédite. Il s’agit d’un concours de court-métrage, intitulé « Coup de cœur », ouvert aux amateurs et aux professionnels du 7e art.
À travers cette action, la FSBO invite tous les adeptes du cinéma à passer derrière la caméra pour faire tomber le masque qui protège les violences dont de nombreuses femmes sont encore victimes. Dans leur production d’une durée maximale de cinq minutes, les postulants devront raconter l’histoire de ces victimes.
Ce prix devra distinguer trois lauréats, qui par leur esprit créatif, « auront su mettre en lumière ce mal qui mine notre société et touche nos proches », indique-t-on à la FSBO. Les récompenses se composent du prix du jury d’une valeur de cinq millions de FCFA, du prix coup de cœur d’un montant de trois millions de FCFA et enfin du prix du public d’une valeur de deux millions de FCFA.
Le Jury pourra, par ailleurs, attribuer, de manière discrétionnaire, au lauréat du prix du jury et du prix coup de cœur un financement allant jusqu’à vingt millions de FCFA pour la production des vidéos de sensibilisation (courts-métrages ou série) en partenariat avec la Fondation.
La remise des prix est fixée au 25 novembre 2019, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Stéphan Billé
La cérémonie de transfert de charges au ministère du Tourisme, entre Justin Ndoundangoye (photo), le sortant et Jean Marie Ogandaga, l’entrant, aura permis d’être fixé sur les récentes initiatives en cours dans le secteur touristique au Gabon.
Selon les indications fournies à cet effet, sous le magistère de Justin Ndoundangoye, le secteur a bénéficié de plusieurs actions ces derniers temps. Au chapitre de celles-ci, on évoque notamment les rencontres nationales ayant abouti à la mise en place de la Stratégie nationale pour le développement du tourisme. Sa mise en œuvre se traduit actuellement par l’identification des zones d’intérêt touristique sur le territoire, la formulation des offres d’assouplissement du cadre des investissements ou encore la formation des jeunes dans les métiers spécifiques.
À cela s’ajoutent la signature d’une charte avec les opérateurs du secteur hôtelier et touristique, pour tracer le cadre de collaboration et définir les itinéraires en direction des sites, de même que le projet de maîtrise des tarifs de transports pour les touristes.
Justin Ndoundangoye a indiqué à son remplaçant que ce secteur reste prometteur pour la diversification de l’économie gabonaise.
Stéphane Billé
Serge Ruffin Okana, nommé directeur général de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) lors du Conseil des ministres du 2 octobre dernier, a pris service ce mardi. La cérémonie de passation de service avec l’ancien DG, Luther Steeven Abouna Yangui, a été présidée par le secrétaire général du ministère de l’Économie, Edith Ekiri Mounombi épouse Oyoumi.
Serge Rufin Okana est l’ancien administrateur directeur général de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG). Il était secrétaire général du ministère des Forêts lors du récent scandale du Kévazingo. Il a été blanchi.
La feuille de route établie par le gouvernement pour cette administration amènera le nouveau promu à poursuivre le vaste chantier de réformes nécessaires en vue d’une plus grande visibilité de la Caistab. La structure est en quête d’un label internationalement reconnu pour le bien-être de tous les acteurs de la filière café/cacao.
Conscient des enjeux, Serge Ruffin Okana a promis de travailler de manière ardue avec toutes les parties prenantes de cette entreprise, pour perpétuer un climat de justice, d’amour du travail bien fait et de sérénité. Cela, afin que de faire en sorte que cette maison continue de jouer son rôle dans le développement économique du Gabon.
« Dans cette perspective, il sera certainement nécessaire d’augmenter la production nationale à travers la mise en place des plantations supplémentaires en intégrant des techniques de développement durable, pour permettre à nos produits d’être concurrentiels et surtout d’avoir une place sur les différents marchés, nous garantissant ainsi la création davantage d’emplois dans la filière », a-t-il indiqué lors de son discours de circonstance.
Créée en 1971, la Caistab est un établissement public doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière. Elle est placée sous tutelle du ministère en l’Économie. Ses missions consistent en la redynamisation durable la filière café/cacao ; l’extension du système national de péréquation au gaz et au gasoil pêche et le retour à une péréquation sur la farine.
Stéphane Billé
Confrontée à des difficultés d’ordre conjoncturelles et structurelles, la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) multiplie des initiatives pour booster le transport ferroviaire au Gabon.
Avec ses dernières initiatives en date, la Setrag entre dans l’ère du digital. Il s’agit du lancement de son premier site internet et d’une application mobile. Ces deux innovations interviennent après l’entrée de l’entreprise dans le monde des réseaux sociaux l’année dernière.
Ce site web vise à « parer le déficit d’informations qui a été constaté, à la fois par la Setrag elle-même et par les pouvoirs publics », explique Christian Magni, directeur général adjoint de la Setrag.
« Le site et l’application répondent aussi à une demande croissante d’informations, demande directement liée à la forte augmentation du nombre de voyageurs depuis l’année dernière ». Par ailleurs, « ces nouveaux supports permettent donc à la Setrag de mieux communiquer avec un nombre grandissant d’usagers, d’améliorer la visibilité de sa marque et de ses services et de désengorger la gare d’Owendo », précise-t-il.
Vente des billets en ligne
Le site comprend : une présentation de la Setrag, de ses valeurs et de sa stratégie RSE ; une section dédiée au recrutement ; un listing et une carte des gares de la ligne ; des offres commerciales pour les particuliers et les professionnels ; les types de produits proposés par la Setrag ; des recommandations pour les voyageurs ; des actualités sur l’entreprise ; et une newsletter à destination des usagers.
Avec ce nouveau dispositif, la Setrag envisage de s’engager dans la vente en ligne. « Il s’agira pour les usagers de pouvoir acheter leurs billets via leurs tablettes et leurs smartphones, sans se déplacer jusqu’à une gare. Ce projet est en cours de déploiement, nous attendons la connexion de l’ensemble de nos gares à internet, et cette opération sera possible dans les mois voire les semaines qui suivent », explique Christian Magni.
Le site web et l’application ont été conçus en collaboration avec Yubile, une jeune start-up de Libreville spécialisée dans le développement logiciel et web. Cette collaboration s’inscrive dans la stratégie RSE de la Setrag. Laquelle met l’accent sur le développement des communautés locales à travers le recours à des sous-traitants gabonais.
Stéphane Billé
La Banque africaine de développement (BAD) vient d’annoncer le lancement d’un outil de diagnostic urbain baptisé « City Diagnostics ». Pour cette phase pilote, Libreville, la capitale gabonaise, Antananarivo (Madagascar), Bizerte (Tunisie), Conakry (République de Guinée) et Dodoma (Tanzanie) ont été choisies lors de l’atelier sur le leadership dans les villes, tenu les 25 et 26 septembre 2019 à Abidjan en Côte d’Ivoire.
« Ce nouvel outil de diagnostic urbain de la Banque permettra aux gestionnaires de la ville et aux partenaires de développement de bien comprendre la situation dans tous les sous-secteurs de la ville et donner la priorité à notre travail », a indiqué Amadou Oumarou, directeur du département infrastructure et développement urbain de la BAD.
De manière technique, cet outil de diagnostic est composé des indicateurs clés de durabilité environnementale et urbaine ; deux études de base couvrant les risques de catastrophe, la vulnérabilité et la croissance de l’empreinte urbaine.
Il comprend également un sondage d’opinion sur l’accessibilité et la qualité des services municipaux en matière d’eau, d’assainissement et d’électricité. Le drainage, la gestion des déchets solides et d’autres mesures de la qualité de la vie dans les villes sont également inclus. Il s’agira aussi de mesurer et d’évaluer les paramètres d’inclusion et de résilience, les stratégies de mobilisation des ressources municipales, les investissements et l’administration des comptes publics.
Cet exercice s’inspire des expériences tirées en Amérique latine. Il est entièrement financé par l’UMDF, une institution qui aide les villes et municipalités africaines à améliorer leur résilience et à mieux gérer la croissance et le développement urbains. Cela, par le biais de la planification, de la gouvernance et de services publics efficaces, ainsi que par l’amélioration de la qualité de la vie en milieu urbain en Afrique.
Stéphane Billé
A la faveur de la commémoration de la journée mondiale de l’habitat et de l’architecture, qui se célèbre tous les 7 octobre, le gouvernement gabonais a dévoilé un prototype de maison entièrement construite en matériaux récupérables, baptisée « villa Gaboma ».
Interrogé sur ce spécimen, le président de l’Ordre gabonais des architectes, Jean Joël Mebaley, a indiqué que la « villa Gaboma » est une invention des architectes gabonais destinée à valoriser les déchets. Ce choix, selon lui, est conforme aux phénomènes environnementaux auxquels le monde fait aujourd’hui face.
« Nous nous sommes engagés à faire de l’impossible au possible. La transformation des déchets est une réalité et la villa Gaboma en est un exemple patent. En somme, il s’agira de transformer les déchets en richesses », a-t-il ajouté.
Face à cet esprit de créativité et d’originalité, l’ambassadeur de France au Gabon, Philippe Autié et le coordonnateur résident du système des Nations unies au Gabon, Stephen Jackson, ont réitéré leur engagement à soutenir toutes initiatives des autorités gabonaises allant dans le sens de l’amélioration du cadre de vie des populations.
Un soutien d’après, Stephen Jackson, qui s’explique par l’urbanisation très poussée du pays (86% de taux d’urbanisation). Dans ce contexte, il propose qu’une réflexion soit initiée sur les questions relatives à l’environnement, en vue de trouver des solutions idoines au cadre de vie.
Stéphane billé
Le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale a renoué avec les rencontres entre le gouvernement gabonais et la communauté française des affaires.
Ce lundi 7 octobre 2019, il a présidé un déjeuner de travail avec les conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF). Cette rencontre portait essentiellement sur l’amélioration du cadre des affaires. Plusieurs sujets ont ainsi été évoqués : l’emploi, les finances publiques et les investissements.
Occasion idoine pour le gouvernement gabonais de présenter les différentes réformes intervenues dans le secteur économique au CCEF. En retour, les chefs d’entreprise français installés au Gabon ont présenté leur stratégie de soutien à l’économie gabonaise.
Déclinant les missions du CCEF, le président du secteur Gabon, Didier Lespinas, a précisé que cette institution met bénévolement son expérience au service du développement du pays. Il s’agit, selon lui, « d’une coordination unique au monde. Ils ont par ailleurs pour vocation d’apporter leur concours aux compatriotes, aux entreprises qui souhaitent développer leurs exportations ou installer une structure à l’étranger ».
À son tour, Julien Nkoghe Bekale a soutenu que cette rencontre économique entre deux partenaires est destinée à échanger autour des préoccupations communes et à améliorer l’environnement des affaires. Avant de saluer tout le « soutien qu’apporte la France au gouvernement et surtout au président de la République, Ali Bongo Ondimba ».
Stéphane Billé avec la Primature
Le partage d’expérience et des techniques aura été l’un des enjeux de la 35e session du Comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et experts pour l’Afrique centrale tenue récemment à Malabo en Guinée Équatoriale.
Ce segment de la réunion avait pour but de susciter, créer et de développer des synergies entre différentes entités. C’est dans cette mouvance que s’est inscrite Olam. Le groupe singapourien s’est dit ouvert à un partage des expériences digitales mises en œuvre dans ses activités au Gabon. Alain Christian Ngadjui (photo), le contrôleur financier, audit et conformité, détaille les contours de cette expertise.
Le Nouveau Gabon : Comment justifier la présence d’Olam à cette 35e session du Comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires axée sur la transformation numérique des économies de l’Afrique centrale ?
Alain Christian Ngadjui : Je suis très honoré de représenter le groupe Olam ici à Malabo pour ce sommet sur la transformation numérique. C’est un sujet d’actualité et en même temps un impératif pour les entreprises de la sous-région. Car, aujourd’hui, on ne peut pas prétendre se développer et se diversifier, sans s’inscrire de façon très profonde et durable sur cette logique de la révolution 4.0, qui est la transformation digitale dans notre sous-région.
LNG : À quel niveau se situe l’implémentation de la digitalisation chez Olam, entreprise agro-industrielle spécialisée dans les projets structurants ?
ACN : Olam constitue aujourd’hui un modèle dans la mise en œuvre de la numérisation de ses activités et services. Nous avons pensé depuis longtemps cette digitalisation, et nous l’avons implémenté dans la plupart de nos activités et plantations. Cette 35e session nous a aussi servi de cadre afin de présenter notre dispositif qui permet de mieux gérer et contrôler nos exploitations agro-industrielles.
Nous avons développé un produit qui s’appelle Agriphand, qui nous permet de contrôler, de surveiller les activités qui se déroulent dans nos plantations. On peut suivre tout le processus d’activités dans la plantation. C’est-à-dire, le suivi, l’entretient, la récolte des régimes de palme, jusqu’à leur transfert à l’usine pour la transformation. Nous avons également développé des drones pour la surveillance de nos plantations. Ici à Malabo, nous avons donc voulu montrer et partager cet exemple.
LNG : Cette numérisation ne concerne-t-elle que vos activités agro-industrielles ? On sait que vous êtes aussi engagés dans plusieurs secteurs d’activités au Gabon par exemple.
ACN : Sur l’aspect de nos activités logistiques, infrastructurelles et pour nos ports, nous sommes en train de développer un produit qui s’appelle Smalport. Il constitue la digitalisation de toutes les activités portuaires. Nous pouvons à travers ce produit, suivre le transport du minerai depuis le site d’exploitation, jusqu’au port. Grâce à ce dispositif, nous pouvons suivre même l’évolution du train, les consommations de carburant. En même temps, il nous permet de dépister des anomalies et des dysfonctionnements. Ce qui nous permet d’avoir une meilleure maitrise de nos activités.
LNG: Êtes-vous prêt au partage de cette expérience?
ACN : Effectivement, c’est d’ailleurs la deuxième raison pour laquelle nous sommes ici. En tant qu’investisseurs, nous sommes appelés à capter les meilleurs projets et voir comment les accompagner. Il nous revient également de mettre notre expertise au service de la communauté. Avec certains investisseurs présents dans cette salle, nous avons déjà pris part à un certain nombre de sommets régionaux et nous sommes en discussion pour implémenter des projets dans d’autres pays.
LNG : Alors quelle est la valeur ajoutée de cette transformation numérique dans vos activités ?
ACN : La valeur ajoutée que nous retirons de cette transformation numérique se situe à deux niveaux. Le premier, c’est l’accroissement de la capacité. C’est-à-dire, le développement de nos activités en termes de productivité.
Le deuxième aspect quant à lui est relatif à la réduction des coûts. En effet, elle constitue aujourd’hui un impératif stratégique pour tous les grands groupes. À travers la numérisation de nos activités, nous éliminons les pertes de temps. C’est donc à travers ces deux dimensions que se trouve réellement notre valeur ajoutée.
LNG : Pouvez-vous décliner les retombées au niveau du Pays ?
ACN : Dans le monde entrepreneurial, plus les entreprises sont rentables, plus elles payent d’impôt et plus elles participent au Produit intérieur brut d’un pays. Raison pour laquelle, dans la sous-région, nous sommes un grand investisseur. Vous voyez donc que la transformation numérique est devenue un impératif pour nous et pour toutes les autres entreprises.
Propos recueillies par Stéphane Billé à Malabo en Guinée Équatoriale
Sortie du gouvernement au mois de mai 2018, Mathias Otounga Ossibadjouo vient d’effectuer son retour aux affaires. Ce retour aux affaires intervient à la suite d’un réajustement ministériel intervenu ce 6 octobre 2019.
Il prend les commandes du ministère de la Décentralisation, de la Cohésion et du Développement des territoires. Un département ministériel qui avait été confié à Arnauld Calixte Engandji Alandji, lors du remaniement ministériel du 4 octobre 2019.
Mathias Otounga Ossibadjouo, originaire de la province du Haut-Ogooué dans le sud-est du pays, avait déjà occupé les fonctions de ministre de la Défense nationale (2015-2016), du Budget et des Comptes publics (2016-2017) et enfin de ministre des Sports, du Tourisme et des Loisirs (2017 – 2018) avant sa sortie du gouvernement.
Stéphane Billé
L’aviation civile gabonaise a été honorée lors de la 40e Assemblée générale de l’Organisation d’aviation civile internationale (Oaci) qui s’est achevée le 4 octobre 2019 à Montréal au Canada.
Lors de ce conclave, le pays a reçu le Prix spécial du président du Conseil l’Oaci, ainsi que les encouragements du secrétaire général de l’Oaci, le Dr Fang Liu. Selon l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac), cette reconnaissance est consécutive à plusieurs performances. Notamment, la progression significative dans le domaine de la supervision de la sécurité aérienne qui a permis de relever le taux de conformité des normes internationales du pays, de 26,05 à 72,91%.
L’Anac indique par ailleurs que ce résultat est la conséquence d’une étroite implication des différentes parties prenantes (Oaci, experts de la sous-région, RSO, entités étatiques…). Le secrétaire général de l’Oaci a par ailleurs invité le pays à poursuivre ses efforts dans le sens de l’amélioration des conditions de sécurité aérienne.
Stéphane Billé