La survenance d’épidémies, de catastrophes naturelles, de chocs extérieurs... peut négativement impacter l’exécution de la loi des finances. Face à cette réalité, le Centre régional d’assistance technique du FMI pour l’Afrique centrale (Afritac Centre) outille, depuis le 16 septembre dernier à Libreville, les gestionnaires de crédit aux risques budgétaires.
Pendant une semaine, les administrations financières, la Banque centrale, le Parlement, le Conseil économique, social et environnemental, la Cour des comptes, la Cour constitutionnelle, les collectivités locales et les partenaires techniques et financiers du Gabon recevront des enseignements sur l’élaboration de l’inventaire des risques budgétaires et l’identification des canaux de transmission vers le budget et la dette de l’État ; l’évaluation et le classement des risques budgétaires en fonction de leur importance ou encore le rapport sur les risques budgétaires.
« Nous sommes tenus de joindre le rapport sur les risques budgétaires au projet de loi des finances pour nous permettre de prendre toutes les mesures nécessaires au cas où nos prévisions iraient dans le sens contraire de ce qui a été prévu dans la loi des finances », explique le directeur de la préparation et de la programmation budgétaire, Bertrant Josaphat Olliang Angone cité par la presse locale.
PcA
Le récent séjour à Paris du directeur de cabinet du président de la République du Gabon, Brice Laccruche Alihanga, révélé par le confidentiel La Lettre du Continent, livre de nouveaux secrets. Ils sont mis en évidence par l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique dans son édition de cette semaine.
En fait, selon l’hebdo, le directeur de cabinet du chef de l’État a été reçu en France par Franck Paris, conseiller Afrique du président français Emmanuel Macron. Entre autres sujets évoqués, il y a la situation de la Compagnie minière de l’Ogooué, filiale de la multinationale métallurgique française Eramet, qui, selon le journal, doit faire l’objet d’un redressement fiscal dans les semaines à venir au Gabon.
Un compromis a été trouvé, révèle l’hebdomadaire, qui fait également savoir que, dans l’échange entre les deux hommes, il a également été question de l’implantation du groupe français Suez au Gabon.
En fait, la multinationale française fait partie de la short list des compagnies devant assurer le remplacement d’Averda dans la collecte des déchets ménagers à Libreville. Elle est également candidate à la reprise des activités de la Société d’énergie et d’eau du Gabon, autrefois filiale de Veolia, un autre groupe français.
Plusieurs multinationales se sont en effet manifestées pour la reprise des activités de Veolia à la suite de la rupture du contrat de concession du service public de l’eau et de l’électricité qui liait le groupe à l’État gabonais.
L’on se souvient que dans la foulée de cette rupture de contrat intervenue en février 2018, en marge du sommet de l’Alliance solaire internationale tenu à New Delhi en mars 2018, le chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba, avait reçu une délégation du groupe Suez (voir photo). Conduite par le directeur général, Jean-Louis Chaussade, la délégation était venue s’enquérir de la stratégie nationale en matière de distribution d’eau.
La reprise par Suez des activités de Veolia pourrait donc sonner comme l’épilogue d’un feuilleton de plusieurs mois de négociations discrètes.
PcA
Le ministre des Transports, Justin Ndoundangoye, a effectué, en fin de semaine dernière, une visite d’inspection à l’aéroport international Léon Mba de Libreville. Il était question d’évaluer l’évolution des travaux de réhabilitation et de réaménagement engagés dans le cadre du contrat de concession passé avec l’opérateur Gsez Airports depuis le mois d’octobre 2018.
Selon le concessionnaire, l’un des objectifs visés à travers ces innovations est l’accroissement du trafic passager à l’aéroport international de Libreville. L’opérateur ambitionne ainsi de porter le nombre de passagers à 300 000 en 2020, puis 500 000 en 2021, avant d’atteindre un million en 2022.
« Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous sommes plus que satisfaits des réalisations accomplies jusqu’ici, vu que le cahier des charges qui avait été établi lors de la mise en place de ladite convention est quasiment respecté », se réjouit Justin Ndoundangoye.
Le nouveau gestionnaire de l’aéroport international Léon Mba, depuis un an, au travers d’un vaste programme de réhabilitation de cette infrastructure visant à le hisser aux standards internationaux, a entre autres installé un système de vidéosurveillance, la connexion wifi gratuite sur la plateforme. L’on vient également d’enregistrer l’arrivée d’un autobus sur piste qui, selon le ministre, assure la mobilité des passagers entre les zones d’embarquement et de débarquement.
PcA
Considéré comme l’un des pays qui trainent le pas vers la libre circulation des personnes dans la sous-région, la Guinée Équatoriale vient de franchir un important palier dans cette dynamique avec l’adoption de son passeport biométrique Cemac.
Un geste que la Commission de la Cemac a largement salué, lors d’une réunion de concertation avec les membres du gouvernement de la Guinée Équatoriale, le 12 septembre dernier à Bata. Dans ce cadre, la Commission a également encouragé le pays à mettre sur pied, son comité national d’origine pour faciliter la certification et la vente des produits nationaux dans la Cemac.
Occasion pour le ministre d’État, en charge de l’Intégration, Baltazar Engonga, de féliciter le président de la Commission, le Pr Daniel Ona Ondo, pour les efforts qu’il déploie pour l’intégration. Baltazar Engonga s’est néanmoins dit favorable à une « libre circulation maîtrisée », en mettant un accent particulier sur la formation des agents de police aux frontières.
Stéphane Billé
Les exportations du Gabon vers la France se sont chiffrées à 84 millions d’euros (plus de 55 milliards de FCFA) au premier semestre 2019, contre 90 millions d’euros sur la même période en 2018, soit une baisse de 7,5 %.
Toutefois, indique la direction générale du Trésor de France, on enregistre une hausse en volume des exportations de 33 % sur les deux périodes. Cette performance inédite est à mettre en lien avec une forte augmentation ponctuelle du poste des « aéronefs et engins spatiaux ».
Portés par la remontée des cours mondiaux, les achats français notamment d’hydrocarbures et de manganèse qui représentent 56 % des exportations ont fortement augmenté (+68,3 %, à 47,2 millions d’euros). Néanmoins, les exportations de pétrole raffiné et coke ont été inexistantes pour la période concernée. Elles s’étaient chiffrées à 9,4 millions d’euros au premier semestre 2018.
Dans le même temps, les importations françaises de bois (placages - déroulés), autre poste majeur d’achat, ont augmenté de près de 20 %, à 32,5 millions d’euros, malgré les difficultés logistiques de début d’année (blocage du port, arrêt des exportations de bois pendant trois mois, suite au scandale du Kévazingo).
Signe de la faible diversité des exportations du Gabon, le pétrole, le manganèse et le bois représentent toujours plus de 95 % des importations de la France en provenance du Gabon.
Stéphane Billé
La Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) envisage une augmentation de ses capacités. À cet effet, le ministre du Pétrole, des Hydrocarbures et du Gaz a conduit une réunion avec le directeur général de cette entreprise.
Les échanges entre Noël Mboumba et Ludwine Oyini Amoni visaient à trouver la stratégie qui permettra à cette entreprise d’aller vers cet objectif. La mise sur pieds d’un plan d’action visant à développer davantage la SGEPP afin d’accroitre ses capacités a notamment fait l’objet de discussions.
Le ministre et le directeur général ont également discuté des projets d’investissement liés à la chaine de production de gaz afin d’augmenter la croissance de l’entreprise qui s’est chiffrée l’an dernier à 5%.
PcA
Après les 1000 tonnes de juillet dernier, un thonier de la société espagnole Calvo Pesca, spécialisée dans la pêche, la commercialisation et la transformation du thon, a débarqué au New Owendo International Port de Libreville une cargaison de poisson.
Les opérations de transbordement et de débarquement des cargaisons de poissons au Gabon devraient, selon le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou, permettre d’approvisionner le marché local à un coût démocratique avec un impact dans plusieurs secteurs économiques.
« Nous aurons plusieurs impacts avec l’arrivée de Calvo Pesca dans le secteur de la pêche au Gabon. Nous aurons une contribution au Produit intérieur brut, la création d’emplois dans les bateaux, les quais et la distribution », indique Biendi Maganga Moussavou, cité par la presse locale.
« Nous voulons mettre notre expérience de plus de 70 ans au service du Gabon. Nous disposons d’une flotte de huit thoniers congélateurs de grande capacité, avec la possibilité d’investir dans le domaine de la transformation. Nous allons également contribuer à la formation de la main-d’œuvre locale », souligne Mané Calvo, P-DG de la société espagnole, cité par le quotidien pro gouvernemental L’union.
PcA
Carmine Soprano, consultant pour le groupe britannique CDC Plus, et Grazuella Tovignon, directrice des ressources humaines de Gabon special economic zone (GSEZ), ont échangé avec le ministre de l’Emploi, de la Fonction publique, du Travail et la Formation professionnelle, Madeleine Berre, au sujet de la formation de 50 femmes au sein de la zone économique de Nkok.
La formation de ces femmes rentre dans le cadre d’un projet visant à faire la promotion de la diversité dans les métiers autrefois détenus par les hommes.
Ces femmes seront formées sur le plan théorique et pratique aux métiers de chauffeurs poids lourds et opérateurs de machines à la zone économique à régime privilégié de Nkok pour une durée de neuf mois dès le mois d’octobre.
Pour la réalisation de ce projet, GSEZ a bénéficié d’une subvention du groupe CDC Plus qui est l’institution de financement du développement du gouvernement britannique.
PcA
Le 13 septembre dernier, le producteur américain de brut Vaalco Energy a annoncé le début de sa campagne de forage 2019/2020 qui concernera principalement deux puits d’évaluation et trois puits de développement dans les eaux gabonaises.
Les travaux ont commencé par le puits d’évaluation Etame 9P du champ Etame et devraient durer quatre semaines. Après quoi la société démarrera le forage du puits de développement Etame 9H qui cible le réservoir Gamba.
9P cible, quant à lui, le réservoir Dentale qui pourrait abriter jusqu’à 4,6 millions de barils bruts. En cas de succès à ce niveau, quatre puits latéraux devront être forés pour faciliter l’exploitation de la réserve. Pour rappel, un contrat a été passé entre Vaalco et le fournisseur de plateformes de forage Vantage Drilling pour cette campagne.
« Nous sommes entrés dans la première phase de notre stratégie de croissance en commençant par le puits d’évaluation Etame 9P où nous cherchons à réduire les risques liés aux ressources importantes de la formation Dentale en vue de futures opportunités d’exploitation (…). 9P représente la première d’une série d’opportunités sur lesquelles nous nous appuierons pour tenter de créer une valeur substantielle pour nos actionnaires en convertissant les ressources en réserves d’une manière rentable », a expliqué Cary Bounds, patron de Vaalco.
Vaalco a déclaré que sa production au troisième trimestre de cette année devrait osciller entre 3 000 à 3 300 barils de pétrole par jour et que la production nette de l’exercice 2019 devrait varier de 3 300 à 3 900 barils de pétrole par jour.
Le bloc Etame Marin couvre une superficie de 3 000 km2 et Vaalco en est l’opérateur avec une participation de 33,58%.
Olivier de Souza
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Une évaluation de la mise en œuvre des directives gouvernementales vient d’être réalisée. Cet exercice a eu lieu ce mardi 10 septembre 2019 au cours d’une réunion interministérielle présidée par le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale. Toutes les actions prévues dans chaque département ministériel ont ainsi été passées en revue.
Avant de mettre un terme à cet exercice, Julien Nkoghe Bekale a rappelé aux membres du gouvernement les instructions et orientations du président de la République, Ali Bongo Ondimba, au sujet de la matérialisation des programmes et projets tendant à la satisfaction des besoins des populations et à la transformation de l’économie.
Il a par ailleurs réitéré les valeurs que chaque membre du gouvernement doit prôner pour atteindre ses objectifs. Il s’agit de la probité, la morale, l’exemplarité, la bonne gouvernance, la solidarité et la cohésion au niveau de l’action gouvernementale.
Stéphane Billé