Le Nouveau Gabon

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Le coup d’envoi de la campagne pour l’élection présidentielle du 26 août prochain a été donné ce 11 août 2023 comme prévu dans le calendrier du Centre gabonais des élections (CGE). À Libreville la capitale gabonaise, l’ambiance de la campagne se fait déjà sentir. Mais, ça reste encore très timide.

Pour le lancement de leur campagne, certains candidats ont choisi des lieux symboliques. Le président sortant Ali Bongo Ondimba, par exemple, a choisi l’esplanade de la Gare de Setrag-Owendo. Car, la gare d’Owendo représente à la fois le point d’arrivée et de départ du Transgabonais, la ligne de chemin de fer qui relie le pays d’Est à l’Ouest. « La commune d’Owendo, avec son port, sa gare et ses infrastructures, joue un rôle majeur dans notre économie », indique le communiqué de presse qui annonce le lancement officiel de la campagne du président sortant.

Ainsi, les 19 candidats retenus par le CGE pour cette élection ont deux semaines pour parcourir les neuf provinces du pays, afin de tenter de convaincre les électeurs. En effet, la campagne qui s’est ouverte officiellement ce 11 août 2023 prend fin le 25 août prochain à minuit. Après le démarrage de la campagne présidentielle ce jour, suivra celle des législatives et des locales le 16 août prochain.

Cette campagne est lancée dans un contexte où plusieurs candidats de l’opposition ainsi que des acteurs de la société civile contestent le bulletin de vote unique adopté par le CGE pour les élections législatives et l’élection présidentielle. Des recours ont été introduits auprès de la Cour constitutionnelle pour son annulation. La juridiction ne s’est pas encore prononcée sur cette question.

Liste des candidats à l’élection présidentielle 2023

  1. Barro Chambrier Hugues Alexandre (RPM)
  2. Biyogue Bi Ntougou Jean Delor (Indépendant)
  3. Bongo Ondimba Ali (PDG)
  4. Ella Nguema Mitoghe Gérard (FPG)
  5. Fanguinoveny Jean Romain (RPG)
  6. Gnembou Moutsona Thérence (PRC)
  7. Ibinga Ibinga Axel Stophène (Indépendant)
  8. Jocktane Mike Steeve Dave (Indépendant)
  9. Lasseni Duboze Victoire (Indépendante)
  10. Maganga Moussavou Pierre-Claver (PSD)
  11. Mbatchi Pambo Joachim (FDR)
  12. Mbombe Nzoundou Abel (Indépendant)
  13. Missambo Paulette (UN)
  14. Mouanga Mbadinga Jean Victor (MESP)
  15. Mve Mba Emmanuel (Indépendant)
  16. N’goma Thierry Yvon Michel (Indépendant)
  17. Ndong Sima Raymond (Indépendant)
  18. Ondo Ossa Albert (Indépendant)
  19. Oniane Gervais (Indépendant)

SG

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Le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) envisage de lancer, au mois de septembre prochain, un emprunt obligataire d’un montant de 65 milliards de FCFA sur le marché financier de la Cemac. L’information a été donnée le 10 aout 2023 par Akim Mohamed Daouda (photo), administrateur directeur-général (ADG) de la structure, au cours d’un échange avec la presse.

Selon l’ADG, les fonds mobilisés au terme de cette opération serviront à financer les projets de développement portés par ses filiales à l’instar de Gabon Power Company (GPC), sa filiale dédiée aux infrastructures de production d’énergie et d’eau, la Façade maritime du champ triomphal (FMCT), chargée du développement du projet de la Baie des rois, de l’Office pharmaceutique (OPN) dont l’objectif est de rendre disponible les médicaments dans les formations sanitaires du pays.

Par exemple, GPC, qui construit le barrage de Kinguélé aval, a besoin d’un financement d’environ 50 milliards de FCFA pour le développement d’autres projets à l’instar du barrage hydroélectrique de Ngoulmendjim (83 MW) dans l’Estuaire, la FMCT a besoin de 20 milliards de FCFA pour développer la partie hôtelière de la Baie des rois et l’OPN également a besoin de financements, notamment, pour l’activation de l’ensemble des centres régionaux et des formations hospitalières. L’enveloppe récoltée sur le marché pourrait donc être affectée à ces différents projets.

Pour arranger cette opération, le FGIS est actuellement en discussion avec la société boursière Africa Bright Securities, qui a arrangé, en 2020, l’emprunt obligataire de sa filiale la FMCT sur le marché régional. Cette opération avait permis de lever la somme de 20 milliards de FCFA, grâce à des obligations vertes, pour le développement du projet de la Baie des rois.

Créé en 2012, le FGIS est le gestionnaire du Fonds souverain gabonais (FSRG) institué en 1998 en lieu et place du Fonds des générations futures. Il a pour mandat de gérer les participations détenues par l’État avec pour objectif de contribuer au développement de nouvelles filières capables de générer des revenus pouvant compenser ceux tirés de la production de pétrole. Son capital est issu de la PID PIH (provision pour investissement diversifié et provision pour l’investissement en hydrocarbures), soit 7 milliards de FCFA en moyenne par an et des revenus des dividendes, soit 13 milliards FCFA en 2022. 

Sandrine Gaingne

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A quelques jours des élections générales (présidentielle, législatives et locales) au Gabon, des membres de l’opposition réunis au sein de la coalition « Alternance 2023 » ont rencontré, mardi 8 août à Libreville, le chef du bureau de l’ONU en Afrique centrale (Unoca). Paulette Missambo, Alexandre Barro Chambrier, Mike Jocktane, Raymond Ndong Sima et Thérence Gnembou Moutsona (tous candidats à l’élection présidentielle), ainsi que François Ndong Obiang, sont allés faire part à Abdou Abarry de leurs préoccupations et des démarches engagées auprès des institutions compétentes pour plaider en faveur d’un processus tenant compte de leurs doléances sur la gouvernance politique et électorale.  

Ces doléances sont contenues dans un mémorandum qu’ils ont remis au représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale. Ces acteurs politiques doutent notamment de la capacité du Centre gabonais des élections (CGE) à organiser trois scrutins le même jour et estiment que les « 200 recours » introduits à la Cour constitutionnelle par les candidats à ces échéances ne sont pas de nature à rassurer. 

Le chef de l’Unoca a indiqué qu’il jouera son rôle de « courroie de transmission », en portant leurs récriminations à la connaissance des autorités. « Les Nations unies ne déploient pas d’observateurs, mais en termes de bons offices, on doit écouter, on doit prévenir, on doit veiller à protéger un bien qui nous est fondamentalement important : celui de la stabilité, de la quiétude sociale, de la sécurité des biens et des personnes au Gabon », a toutefois précisé Abdou Abarry.

Il a réitéré sa disponibilité à offrir les « bons offices » du secrétaire général des Nations Unies afin de favoriser un climat de paix et de sécurité avant, pendant et après le scrutin du 26 août, conformément à son mandat. Celui-ci n’intègre pas un soutien quelconque au processus électoral, mais est essentiellement orienté vers la prise des mesures préventives pour garantir son caractère pacifique, rapporte l’Unoca sur son site Internet.

Assurances de la CGE

Les autorités gabonaises n’ont pas encore officiellement réagi à cette démarche de l’opposition. La Cour constitutionnelle, juridiction chargée d’assurer la primauté de la Constitution, ne s’est pas encore prononcée sur les recours introduits. Alors que des partis d’opposition et des acteurs de la société civile ont appelé à un report des élections, le CGE affirme que tout est mis en œuvre pour respecter les délais.

« Nous sommes contraints de respecter les dispositions légales. Nous avons veillé à ce que toutes les étapes soient réalisées dans les délais impartis, en l’occurrence la mise en place des commissions électorales locales, de l’assemblée plénière, la publication des candidatures… Nous travaillons d’arrache-pied pour que ce délai soit impérativement tenu », a-t-elle déclaré à RFI le 1er août dernier. Le 6 août, le CGE a invité les candidats à valider les « bons à tirer » des bulletins de vote.

Le Premier ministre, Alain Claude Bilie-By-Nze, affirme que le report des élections n’est pas envisagé, car « toutes les institutions sont en place et fonctionnent dans le respect de la Constitution et autres lois en vigueur ». En réunissant le corps diplomatique accrédité au Gabon fin juillet, le PM a signifié la détermination du gouvernement à organiser le scrutin à la date arrêtée et à garantir la tenue d’élections « démocratiques, inclusives et crédibles ».

Patricia Ngo Ngouem

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siège du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), le mandataire exclusif du Fonds souverain de la République gabonaise (FSRG), a été inauguré le 9 aout 2023 par le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba.

Ce bâtiment de type R+5, éco-responsable et bas carbone, occupe une surface de 4000 mètres carrés. Il devrait accueillir les filiales du FGIS. Il s’agit entre autres de la Façade maritime du Champ Triomphal (FMCT), la Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré), Luxury Green Resorts (LGR), la Société de garantie du Gabon (SGG), la Gabon Power Company (GPC), Okoume Capital SA (OKC), l’Office pharmaceutique (OPN).

 « Le nouveau siège du FGIS est le symbole de la volonté du Gabon de coupler performances économiques et environnementales. Au Gabon, le développement doit être durable et la croissance verte », a déclaré le chef de l’État lors de l’inauguration.

Ce bâtiment est le premier sorti de terre sur le site de la Baie des rois qui est une ville bâtie sur le bord de mer grâce en partie, au sable récupéré en haute mer. La nouvelle ville sera à la fois une zone d’habitation, commerciale et culturelle avec une grande scène de spectacles en plein air.

SG

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Le Britannique Tullow Oil a annoncé, ce 9 août 2023, avoir obtenu l’approbation du gouvernement gabonais pour l’extension de plusieurs de ses licences d’exploitation du pétrole jusqu’en 2046. La compagnie pétro-gazière britannique détient des permis sur 7 champs pétroliers en production et un champ en exploration. Elle affirme que cette extension va lui permettre d’intensifier ses activités dans le pays.

« Les extensions de licence augmentent la valeur de base de ressources de Tullow grâce à l’ajout d’environ 5 millions de barils de réserves nettes 2P qui permettront de remplacer 100% des réserves 2P au Gabon cette année », indique la société dans un communiqué publié sur son site Internet.

« Cette activité s’inscrit dans la stratégie du groupe de se concentrer sur ses actifs de production à haut rendement en Afrique et de libérer de la valeur grâce à l’optimisation de son portefeuille non exploité. Les extensions reflètent le potentiel futur des réserves et des ressources dans l’ensemble des actifs gabonais et la longévité des installations de Tchatamba en tant que plaque tournante de Tullow », ajoute-t-elle.

Les activités de Tullow Oil dans le pays comprennent l’exploration, le développement et la production. La production au Gabon provient d’un portefeuille de plus de 20 champs onshore et offshore, selon la société. En mai dernier, Tullow Oil a annoncé son intention d’investir 1,4 milliard de dollars (832 milliards de FCFA) dans le secteur pétrolier au Gabon au cours des quatre prochaines années. Ce qui devrait lui permettre d’accroître sa production pétrolière dans le pays, estimée à 13 000 barils/jour. La société déclare avoir enregistré une production nette d’environ 14 900 barils/j à partir de ses actifs gabonais en 2022.

P.N.N.

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Dans un communiqué signé le 8 aout 2023 par son directeur général, Hermann Kamonomono, la Société nationale immobilière (SNI) déplore la recrudescence « des constructions anarchiques » au sein des cités Alhambra, Bikélé et Nkok, situées respectivement dans la commune d’Akanda, le 3e et le 2e arrondissement de Ntoum, non loin de Libreville.

Les personnes engagées dans la réalisation de ces constructions « s’exposent à des poursuites judiciaires », prévient Hermann Kamonomono, qui « les invite à cesser tous travaux et se rapprocher du siège social de la SNI pour plus amples informations ». La SNI parle de construction anarchique notamment par ce que leurs auteurs « demeurent sans titre ni droit sur ces espaces ».

Les cités Alhambra, Bikélé, Nkok ont été construites dans le cadre du programme de logements pilotés par la SNI, dans le but de doter les Gabonais de maisons dans un contexte où l’accès à un logement décent ou à une parcelle viabilisée demeure un défi pour les populations.

Dans son rapport intitulé « Financement du logement au Gabon : vers un logement abordable pour tous », publié en avril 2020, la Banque mondiale évalue le déficit de logements au Gabon à 150 000 unités. À en croire l’institution de Bretton Woods, ce besoin croît chaque année de 6 000 à 7 000 logements.

SG

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Le Copil citoyen, un regroupement des organisations de la société civile, a saisi la Cour constitutionnelle le 8 août dernier, pour demander l’annulation de certaines dispositions du décret signé le 4 août 2023 par le président de la République, Ali Bongo Ondimba. Ce texte définit les types de bulletins de vote à utiliser lors des élections présidentielle, législatives, départementales et municipales. Il institue un bulletin unique par parti et par circonscription pour l’élection du président de la République et des députés. Et un bulletin de vote distinct par liste de candidature pour les autres scrutins (conseillés départementaux et municipaux).

Le principal reproche fait à ce décret est qu’il lie le choix du président à celui des députés et vice-versa. Et pour le Copil, cela crée des inégalités entre citoyens. « Car, n’autorisant que les candidats et électeurs des partis politiques ayant présentés un candidat à la présidentielle et aux législatives de voter pour les deux élections et obligeant tous les autres de choisir de voter uniquement à une seule des élections », peut-on lire dans sa requête adressée à la Cour constitutionnelle. L’organisation de la société civile estime aussi que le texte viole le principe de séparation de pouvoir en « instituant un bulletin unique pour les deux pouvoirs (exécutif et législatifs) ».

Cohérence idéologique

Pour le Centre gabonais des élections (CGE), le bulletin unique institué pour les scrutins présidentiel et législatif se présente « comme une réelle opportunité pour les électeurs au travers de l’acquisition d’un nouvel outil de facilitation du système électoral ». Les partisans de cette option estiment aussi qu’elle favorise la cohérence idéologique du citoyen qui devrait comprendre qu’un président de la République, quel que soit son bord politique, a besoin d’une majorité à l’Assemblée nationale pour mettre en œuvre son programme politique.

En plus, selon une source officielle, ce bulletin permet une économie financière dans la mesure où il y en aura moins à imprimer et une logistique moins importante pour les acheminer. Parmi les avantages, notre source cite aussi une simplification du vote qui devrait permettre une réduction du taux d’abstention et des votes nuls, ainsi qu’un gain de temps dans le processus de dépouillement.

Absence de panacée

« La conformité d’un bulletin unique, au sens de nos textes, reviendrait à présenter un bulletin réunissant chaque candidat sur un même bulletin et par nature d’élection », soutient le Copil citoyen. Un avis partagé par l’avocat Anges Kevin Nzigou, candidat aux législatives dans le 6e arrondissement de Libreville. Ce dernier a également saisi la Cour constitutionnelle pour l’annulation du décret instituant le bulletin unique. Tous estiment, par ailleurs, que cela réduirait davantage les coûts.

La proposition du Copil a cependant souvent présenté des défis. Dans un pays comme République démocratique du Congo où cette option a été mise en œuvre, on a pu constater que la conception et l’impression des bulletins est un véritable casse-tête chinois. Car, il faut placer photos et nom des candidats, logo et nom des partis et cases à cocher sur un bulletin de vote. On a ainsi pu observer que le nombre croissant de candidats pouvait étendre le bulletin sur plusieurs pages. Ce qui complique le choix et rallonge le temps moyen de vote, surtout pour les électeurs peu instruits. On attend de voir comment la Cour constitutionnelle tranchera le débat. Mais, il faut dire que le temps presse, les élections étant prévues le 26 août.

Sandrine Gaingne

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Au 31 juillet 2023, le prix moyen de l’essence dans le monde est de 793,9 FCFA, d’après la plateforme Global Petrol Prices. Avec un litre d’essence à 605 FCFA, le prix de ce carburant au Gabon est de près de 200 FCFA inférieur à la moyenne mondiale. Dans le classement du Global Petrol Prices des États où le litre d’essence est le moins élevé, le pays arrive au 9e rang en Afrique et le 37e dans le monde.

Dans la zone Cemac, trois pays sur six sont classés. Et le Gabon se positionne comme le pays qui a le prix du super le moins élevé. Le prix du litre au Gabon est fixé à 605 FCFA contre 730 FCFA au Cameroun et 1100,4 FCFA en République centrafricaine. Cependant, des pays comme la Guinée équatoriale ou encore le Tchad, qui ne figurent pas dans ledit classement, appliquent des prix moins élevés qu’au Gabon, soit 570 FCFA en Guinée équatoriale et 518 FCFA au Tchad.

Les prix du carburant au Gabon restent parmi les moins élevés dans la zone en raison de la subvention de l’État. En effet, selon la dernière note de conjoncture de la Banque mondiale sur le Gabon, le montant des subventions aux carburants dans le pays est estimé à 100,6 milliards de FCFA en 2022, soit 0,7% du PIB. Un montant qui, d’après l’institution de Bretton Woods, devrait être réduit afin d’en limiter le coût économique, environnemental et social, tout en renforçant les programmes de protection sociale de manière à soutenir les populations les plus vulnérables et d’améliorer la viabilité des finances publiques.

SG

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Mardi 8 août, le ministre des Affaires étrangères, Hermann Immongault, a reçu en audience l’ambassadeur de Chine au Gabon, Li Jinjin. Le diplomate chinois était porteur d’une invitation de son président Xi Jinping adressée à son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba pour assister à une « table-ronde » organisée en marge du sommet des Brics prévu du 22 au 24 août prochain à Johannesburg en Afrique du Sud, indique le ministère. Sans plus de précisions.

L’Afrique du Sud doit accueillir le 15e sommet des Brics, groupe de pays comprenant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud considérés comme des puissances émergentes. Au moins 67 leaders des pays d’Afrique et de pays du Sud ont été invités à participer aux événements consacrés aux contacts entre les Brics et l’Afrique et aux dialogues Brics+, a déclaré la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor, lors d’un point de presse le 7 août. Présenté par la Chine, le projet Brics+ se donne pour ambition d’être « la plateforme la plus influente pour la coopération Sud-Sud dans le monde ».

L’expansion de l’organisation est à l’ordre du jour de ces assises. Et le Gabon, dans sa conquête de nouveaux partenaires, souhaite rejoindre ce bloc. « Une année après son entrée réussie en un laps de temps au sein du Commonwealth, le Gabon envisagerait de négocier un nouveau ticket de membre du groupe des pays dont l’économie a connu, les dix dernières années, un développement fulgurant, à savoir les Brics », déclarait le ministère des Affaires étrangères, dans un communiqué publié le 21 juillet dernier sur son site Internet.

Le Gabon a participé, en juin dernier, à une réunion de ministres des Affaires étrangères des Brics au Cap (Afrique du Sud), en prélude à ce sommet. Pour l’heure, le gouvernement n’a pas encore communiqué sur la participation du pays ou non à ce sommet.

En avril dernier, le président Ali Bongo Ondimba a effectué une visite d’État de trois jours en Chine, à l’invitation de son homologue chinois Xi Jinping en vue de dynamiser les axes de coopération entre les deux pays. Les deux chefs d’État ont décidé, à l’issue de cette visite, de porter les relations sino-gabonaises au niveau du partenariat stratégique de coopération globale.

P.N.N.

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Le gouvernement gabonais a approuvé, mardi à Libreville, la demande d’autorisation de procéder aux négociations directes avec GSEZ Airport, filiale de Gabon Special Economic Zone (CSEZ), pour la concession, l’aménagement et l’exploitation de l’aéroport de Makokou dans la province de l’Ogooué-Ivindo. L’objectif est « de permettre un renforcement infrastructurel conforme aux standards internationaux », selon le communiqué final du conseil des ministres de ce 8 août 2023.

La réhabilitation de cette plateforme aéroportuaire fait partie d’un vaste programme de rénovation et de modernisation des 10 aéroports provinciaux que compte le Gabon. Ce programme prévoit notamment la construction des aérogares, de tours de contrôle, de logements annexes, ainsi que la réhabilitation des chaussées et de clôtures. L’ambition du gouvernement est de booster les dessertes intérieures.

Le 21 juin 2018, l’État a cédé la gestion de l’aéroport international Léon Mba de Libreville à GSEZ Airport, fruit d’un partenariat public-privé entre le Gabon, le groupe singapourien Olam international et Africa Finance Corporation, institution financière multilatérale de développement panafricaine. « Pour continuer à garantir l’entretien et l’exploitation de l’aéroport international de Libreville, le ministre (des Transports, NDLR) a annoncé au conseil des ministres, qui l’a adoptée, la cession de la gestion de l’aéroport international de Libreville à la société GSEZ Airport, au terme de la concession actuelle », indiquait le gouvernement. GSEZ Airport venait ainsi remplacer le groupe français Egis qui avait le monopole de la gestion de cette plateforme aéroportuaire depuis une trentaine d’années.

P.N.N.

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