Le Nouveau Gabon

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Les concours externes d’entrée dans les Écoles normales des instituteurs (ENI) qui se sont déroulés les 27 et 28 juillet 2023, ont enregistré une participation de 7 676 candidats sur seulement 600 places disponibles, a informé le ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq. C’était au cours d’une visite ce 28 juillet au Complexe Léon MBA, Centre de composition, afin de s'assurer de l'effectivité desdits concours.

Un taux de participation qui démontre d’après le membre du gouvernement « tout l’engouement des Gabonais et Gabonaises de pouvoir valoriser la fonction enseignante, de pouvoir également partager cette vocation parce qu’enseigner c’est avoir une vocation. Il faut aimer les enfants, il faut avoir cette envie de partager ses connaissances. Et nous sommes bien contentes qu’il y ait cet engouement après sept ans de fermeture de l’École normale des instituteurs », a-t-elle affirmé.

Ce taux de participation peut donc également être justifié par la durée mise par le gouvernement avant la relance de ces concours externes d’entrée dans les Écoles normales des instituteurs de Libreville et de Franceville. À noter que pour l’École normale des instituteurs de Libreville (ENIL) ce sont 400 places qui sont ouvertes contre 200 places pour celle de Franceville (ENIF).

SG

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Pour l’année 2024, le Gabon envisage de construire plus de 1000 barrières électriques autour des plantations villageoises menacées par les attaques d’éléphants à travers le pays. L’information a été donnée au cours d’une récente conférence organisée par le ministère des Forêts et l’organisation kényane Space For Giants (SFG) qui apporte son appui technique à l’État gabonais pour l’installation de ces clôtures. Il s’agit des clôtures électriques mobiles qui sont facilement transportées, construites et entretenues, et des clôtures à haute spécification qui couvrent une grande superficie, sont non déplaçables et construites à base de quatre fils et des antennes.

Selon SFG, 277 clôtures électriques mobiles ont déjà été installées dans le pays depuis le mois de mars 2022 jusqu’à nos jours. Et une vingtaine de clôtures à haute spécification ont également été installées dans le pays, apprend-on. SFG prévoit d’installer 500 clôtures électriques mobiles avant la fin de l’année 2023.

L’installation des clôtures électriques mobiles coûte entre 1 million et 1,5 million de FCFA d’après Eric Chehoski. Calculette en main, l’ensemble de ces 277 clôtures électriques mobiles installées depuis le mois de mars 2022 a coûté entre 277 millions de FCFA et 415,5 millions de FCFA. Les clôtures à haute spécification quant à elles coûtent entre 35 et 40 millions de FCFA pour 5 km de périmètre, selon le Dr Léa Larissa, Chef de service du conflit homme-éléphant auprès de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN).

Ces frais d’installation comprennent notamment les frais du matériel, de la logistique et la main d’œuvre, apprend-on. « Ces prix vont revenir moins chers quand on va concentrer les installations dans une zone. C’est pour ça qu’avec nos partenaires, on a opté pour l’installation des antennes. Aujourd’hui, on a trois antennes installées dans le pays. On a une qui est située entre Franceville et Koulamoutou pour le Haut-Ogooué et l’Ogooué Lolo, une autre à Makokou pour l’Ogooué Ivindo, et une dernière à Mouila qui couvre les installations dans la Ngounié et la Nyanga. On compte installer encore deux antennes avant la fin de cette année », explique Eric Chehoski. L’objectif étant de couvrir toutes les provinces d’ici que l’année prochaine, soutient-il.

D’après Space For Giants, les clôtures électriques mobiles ont prouvé leur efficacité avec un taux de plus de 90% de succès. Mais, pour qu’elles soient plus efficaces pour repousser les éléphants, « nous sollicitons l’implication des populations locales pour l’entretien et le suivi de ce dispositif », a-t-il indiqué.

Les clôtures électriques déjà installées bénéficient à plus de 2388 personnes. Ce, dans un contexte où les populations villageoises n’ont de cesse de se plaindre de la destruction de leurs plantations par les éléphants.

Sandrine Gaingne

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Suite aux informations relayées par la presse concernant l’utilisation du formol dans certains produits alimentaires au Cameroun, l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) a décidé de renforcer les contrôles et la veille sanitaire au niveau de ses frontières concernant les produits importés du Cameroun. À cet effet, un plan de surveillance sera mis en place pour la recherche du formol grâce à l’utilisation des kits de détection rapide. « Ce plan consistera à réaliser des tests sur les produits “légumes et fruits” notamment la banane plantain, l’ananas… », a annoncé Alia Maheva Bongo Ondimba, directrice générale de l’Agasa dans un communiqué datant du 25 juillet 2023.

Ces kits de détection rapide du formol seront mis en œuvre au niveau de la frontière avec le Cameroun et dans les marchés de Libreville. Ainsi, au niveau de la frontière, tous les produits contenant du formol seront refoulés tandis que dans les marchés, les produits dangereux détectés dans les locaux d’entreposage ou sur les étals seront détruits. « Cette surveillance sera également étendue aux autres denrées et produits alimentaires tels que les produits de la pêche. Ces mesures seront mises en place afin de garantir la sécurité et le bien être des consommateurs », soutient l’Agasa.

Cette sortie de l’Agasa fait suite aux informations relayées par la presse et faisant état de l’utilisation du formol (qui sert à la conservation des cadavres) pour accélérer la maturation de certains produits à l’instar de la banane plantain ou pour conserver des produits frais comme de la viande par certains commerçants véreux au Cameroun. Ce qui a inquiété les Gabonais, vu que ce pays voisin exporte de la banane plantain et d’autres produits alimentaires au Gabon.

Pour l’Agasa le risque d’importer du Cameroun des produits alimentaires contenant du formol est limité. Car, des contrôles rigoureux sont effectués sans discontinuité aux frontières pour veiller à ce que les produits alimentaires importés soient conformes aux normes de sécurité sanitaire. Puis, « nous soulignons que ces événements récemment rapportés se déroulent principalement dans l’Ouest du Cameroun, région limitrophe avec le Nigéria et éloignée de nos zones d’approvisionnement situées plutôt dans le sud dudit pays et proches de la frontière Aban-Minkoo. Par conséquent, les citoyens gabonais sont très peu exposés à ce risque spécifique », rassure Alia Maheva Bongo Ondimba. L’Agasa invite par ailleurs les consommateurs à signaler tout comportement douteux ou toute anomalie constatée dans les produits alimentaires.

À noter que le Cameroun fait partie des principaux fournisseurs du Gabon à travers le monde. Selon la dernière note de conjoncture du ministère de l’Économie, ce pays d’Afrique centrale se positionne comme le 5e fournisseur du Gabon au premier trimestre de l’année 2023 derrière la France, la Chine, la Belgique et São-Tomé-et-Principe.

Sandrine Gaingne

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La Cour constitutionnelle du Gabon a rejeté le recours introduit par une partie de l’opposition et de la société civile contre la réforme électorale, a annoncé la chaîne publique Gabon 24 ce jeudi 27 juillet. Des membres de la plateforme Alternance 2023 avait saisi la Cour le 17 juillet dernier aux fins de voir déclarer « inconstitutionnelle » la loi N° 033/2023 du 15 juillet 2023 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi N° 07/96 du 12 mars 1996 modifiée portant dispositions communes à toutes les élections politiques dans le pays.

La requête visait notamment à restaurer l’authentification des bulletins de vote, des enveloppes accolées et la présence des représentants des candidats dans les bureaux de vote. Dans le passé, chaque candidat avait un représentant dans le bureau de vote, qu’il soit d’un parti ou indépendant. Avec les modifications apportées à la loi électorale, il y aura désormais deux représentants pour le parti au pouvoir, deux pour l’opposition et un pour les candidats indépendants.

Toute chose qui révolte l’opposition qui dénonce des changements opérés à la veille des élections générales (présidentielle, législatives et locales), prévues le 26 août prochain au Gabon. Dans sa décision, la Cour constitutionnelle a jugé « irrecevable » le recours déposé par les membres de la plateforme de l’opposition Alternance 2023. La juridiction suprême estime notamment que la saisine aurait dû survenir avant la promulgation de la loi attaquée, ce qui n’a pas été fait.

P.N.N.

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Les contrôles réalisés par l’Administration provisoire de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) deux mois après sa prise de service, ont permis d’identifier des sorties frauduleuses d’argent au sein de la structure, selon Christophe Eyi, administrateur de la CNSS dans un entretien avec le quotidien l’Union. « Sur les deux derniers trimestres de 2022, le montant des vols à la caisse et des détournements des fonds des prestations avoisine les 300 millions de FCFA », soutient Christophe Eyi.

L’Administrateur provisoire révèle également avoir corrigé dès le mois de juin 2022, un important dysfonctionnement du logiciel de paie, qui a permis pendant plusieurs années à tous « les collaborateurs de percevoir l’équivalent de deux mois de salaire non justifiés lors des départs en congé. Sur le seul mois de juin 2022, c’est 180 millions de FCFA d’économies réalisées et sur les 12 mois d’administration provisoire, l’économie sur la masse salariale a été évaluée à 4,7 milliards de FCFA », précise-t-il. Ce qui a permis de renforcer la trésorerie de la CNSS selon Christophe Eyi.

Cependant, beaucoup restent à faire pour parvenir à redresser la CNSS qui était en crise au moment de sa mise sous administration provisoire il y a un peu plus d’un an.

SG

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Dans le but d'intensifier les relations existant avec le Canada dans le domaine minier, le Gabon envisage de mettre en place un cadre légal de négociations avec le pays nord-américain. C’est dans ce cadre que le ministre des Mines Chen Sylvestre Mezui M’Obiang a reçu le 26 juillet dernier, le Haut-commissaire du Canada au Gabon, Lorraine Anderson.

« Pour le Canada, le Gabon est une terre d'opportunités, et nous savons que nous pouvons travailler ensemble dans une relation gagnant-gagnant, afin d'aider le Gabon dans son programme de diversification de son économie », a indiqué le Haut-commissaire du Canada au Gabon.

Au cours de cet échange, le ministre des Mines a présenté à son hôte les opportunités dont regorge le secteur minier gabonais, riche en manganèse, en fer, en or, en métaux comme le niobium, des terres rares, de l’uranium, du cuivre, du zinc, etc. Autant de ressources naturelles, dont plusieurs demeurent encore sous-exploitées, voire inexploitées.

« Nous sommes ravis de savoir que le Canada qui a un haut niveau de technologie en matière minière s’intéresse aux potentialités du sous-sol gabonais. Il nous faut réaliser de nombreuses recherches pour déterminer les nouvelles ressources minières. Telle est notre priorité, et nous regarderons ensemble ce qu’il y a comme indice minier au Gabon », a déclaré Chen Sylvestre Mezui M’Obiang.

Ce nouveau cadre de partenariat en vue devrait permettre de renforcer les relations de coopération et commerciales encore modestes entre les deux pays. En 2021, les échanges commerciaux entre les deux pays s’élevaient à 19,7 millions de dollars, comprenant les exportations du Canada de plus de 17 millions de dollars et les importations provenant du Gabon à plus de 2 millions de dollars.

SG

Face aux tensions préélectorales de plus en plus observées au Gabon ces derniers jours, le procureur général de la République près le tribunal de Libreville, André-Patrick Roponat a tenu à rappeler aux populations, les peines encourues par les auteurs des actes de violences comme le prévoit le Code pénal en vigueur.

Dans une déclaration le 25 juillet dernier, André-Patrick Roponat rappelle que les auteurs, complices et instigateurs d’actes répréhensibles s’exposent à des poursuites judiciaires et à de lourdes sanctions pénales. Notamment, en cas de violences et voies de fait, coups et blessures volontaires, les auteurs encourent 5 à 10 ans d’emprisonnement ; pour les coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner (15 ans de réclusion criminelle), destruction et dégradation des biens (1 à 10 ans d’emprisonnement), incendie volontaire (20 ans de réclusion criminelle), attroupement armé ou non armé (1 à 5 ans d’emprisonnement), provocation ou incitation directe à un attroupement non armé soit par discours proféré publiquement, soit par écrit ou imprimés distribués (1 an d’emprisonnement).

Aussi, en cas de provocation ou propagande à la désobéissance aux forces de sécurité et de défense (2 ans d’emprisonnement et 500 000 FCFA d’amende), participation à la propagande en vue d’inciter à la désobéissance civile (5 ans d’emprisonnement et 5 millions de FCFA d’amende), diffusion ou la reproduction de fausses nouvelles ou allégations mensongères (5 à 10 ans d’emprisonnement), rébellion (2 à 5 ans d’emprisonnement et 20 millions de FCFA d’amende), et outrage envers les dépositaires de l’autorité et de la force publique (5 ans d’emprisonnement au plus).

Les peines les plus lourdes sont appliquées en cas de sabotage par destruction, détérioration ou détournement de tout document, matériel, construction, équipement, installation… lorsque ce fait est de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation (20 ans de réclusion criminelle et 50 millions de FCFA d’amende) ; d’attentat par la commission d’un ou plusieurs actes de violence de nature à mettre en péril les institutions de la République ou à porter atteinte à l’intégrité du territoire national, d’ attentat dont le but aura été soit de détruire ou de changer le régime constitutionnel ou le gouvernement, soit d’inciter les citoyens ou les habitants à s’armer contre l’autorité de l’État (perpétuité et 100 millions de FCFA d’amende). Aussi, les actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique, à provoquer des troubles ou manifestations contre l’autorité de l’État, à provoquer la résistance active ou passive à l’application des lois et règlements sont sanctionnés de 10 ans et 20 millions de FCFA d’amende.

« Le parquet de la République précise qu’il sera intransigeant et ferme en cas de commission des infractions susmentionnées », a indiqué André-Patrick Roponat qui invite par la même occasion les citoyens, les acteurs politiques et les membres de la société civile à faire preuve de retenue et de responsabilité pour la préservation de la paix sociale. S’agissant des parents ayant la charge d’enfants mineurs, le procureur de la République rappelle qu’en cas d’infractions commises par ces derniers, leur responsabilité civile sera engagée.

Ce rappel est fait dans un contexte préélectoral marqué par des violences enregistrées ces derniers jours. Par exemple, le meeting politique tenu par l’opposant Alexandre Barro Chambrier à Franceville, fief de la famille Bongo, a été perturbé le 23 juillet dernier. Dans le même temps, les violences verbales ne cessent de se répandre sur les réseaux sociaux. Ce, à un mois des élections générales (présidentielle, législatives et locales) prévues le 26 août prochain.

SG

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Le 22 juillet 2023, le ministre des Pêches et de l’Économie maritime, Pascal Houangni Ambouroue, a remis du matériel de pêche aux professionnels du secteur à Cocobeach, chef-lieu du département de la Noya dans la province de l’Estuaire au Gabon. Le matériel remis est composé de moteurs, de ballots de filet, de ficelles, de rouleaux de cordes, de plombs, de flotteurs et de gilets.

« Si le secteur pêche est pour notre pays une garantie d’expansion économique, Cocobeach en constitue un des moteurs. Alors ensemble, faisons de cette localité un pôle attractif pour l’industrie de la pêche », a-t-il notamment déclaré lors de la cérémonie de remise dudit matériel. Le membre du gouvernement a distribué le même matériel quelques jours plus tôt aux coopératives de pêche de Mayumba et de Port-Gentil.

Pascal Houangni Ambouroue explique que ces équipements doivent favoriser l’optimisation des activités et créer une plus-value économique dans chacune de ces villes. « Le Gabon mise sur la filière pêche comme l’un des leviers permettant d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, La solidarité est assurément un puissant véhicule vers la gouvernance de proximité », a-t-il dit. Cette initiative, appelée à s’étendre sur l’ensemble du territoire national, vise à booster le secteur de la pêche qui représente 1,5% du PIB et assure la subsistance de milliers de Gabonais.

P.N.N

Le Gabon a lancé ce 25 juillet 2023, un « échange dette-nature » qui devrait lui permettre de réduire sa dette extérieure d’environ 450 millions de dollars (266,6 milliards de FCFA). Ce, en échange d’un engagement à protéger son milieu marin abritant d'innombrables espèces marines menacées, avec l’appui de l’ONG The Nature Conservancy (TNC), informe un communiqué du gouvernement publié sur le site de la London Stock Exchange.

À cet effet, le pays d’Afrique centrale a lancé un appel d'offres pour le rachat au comptant d’euro-obligations arrivant à échéance en 2025 et en 2031 en vue de les convertir en obligations bleues ayant des retombées positives pour l'environnement l'économie et le climat. Le Gabon devient ainsi le premier pays du continent à mener ce type d’opération, qui devrait être arrangée par Bank of America (BofA) selon des sources citées par Reuters.

Un échange dette-nature est l’une des techniques d’allègement de la dette des pays en développement. Il consiste pour un pays, à échanger une partie de sa dette extérieure contre des investissements locaux dans des mesures de protection de l’environnement. De manière spécifique, les échanges dette-nature remplacent des obligations ou des prêts coûteux par un financement moins cher, généralement avec l'aide d'une garantie de crédit ou d’une assurance contre les risques d'une banque multilatérale de développement. Les économies ainsi réalisées sont destinées à financer la conservation de la nature.

L’engagement que prend le Gabon à travers cette opération, va en droite ligne des combats que mène le pays depuis plusieurs années pour la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement. Cette bataille s’est traduite notamment par l’adoption de multiples réformes pour la protection de ses forêts. Un engagement plusieurs fois récompensé au niveau international. À noter que le Gabon se positionne aujourd’hui comme le deuxième pays le plus boisé de la planète avec 88 % de sa surface couverte par les arbres, selon World Economic Forum.

SG

Après environ 12 mois de travaux, la miellerie de Djoutou, située à une dizaine de kilomètres de Moanda (Haut-Ogooué), a été réceptionnée il y a quelques jours par la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) en vue de sa rétrocession aux populations de cette localité qui regroupe six villages. Cofinancée par l’État gabonais et la Comilog via le fonds RSE (Responsabilité sociale de l’entreprise) pour environ 80 millions de FCFA, la nouvelle miellerie a une capacité de production de 600 ruches pour une fourniture de 120 Kg de miel par mois.

Elle ambitionne de soutenir le développement des activités génératrices de revenus et contribuer à la production d’un miel de qualité et naturelle. « Il y aura plusieurs associations et coopératives qui font dans la production du miel dans cette localité. L’idée est donc de regrouper tout ce miel, le tamiser et le rendre local, pour qu’il y ait une sorte de label Djoutou », a confié Wilson Pwaty responsable RSE de Comilog. « Les populations visent un Label Djoutou national, voire sous régional », poursuit-il.

Et pour l’atteinte de ces objectifs, les porteurs de ce projet ont été mis en relation avec l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) qui s’est porté garant pour accompagner les associations au niveau local, apprend-on. À travers ce projet qui bénéficie d’un appui technique de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), le Gabon et ses partenaires veulent s’acheminer vers une production industrielle du miel dans la localité de Djoutou, située entre Franceville et Moanda.

Dans cette veine, les apiculteurs de la localité qui, pour l’instant, produisent du miel de manière artisanale devront bénéficier des formations avant que leur soit rétrocédée l’infrastructure qui devrait contribuer à l’employabilité des jeunes de cette localité et ses environs, apprend-on.

La nouvelle miellerie est constituée d’un bâtiment d’une superficie de 152 m² qui comprend des zones de stockage, de vente, de maturation et de conditionnement, un séchoir, une salle de désoperculassions et d’extraction ainsi qu’un entrepôt, selon les explications de Yannick Mestre, le référent ingénierie de Comilog.

Rappelons que la livraison de cette infrastructure était prévue pour avril dernier. Selon la filiale du groupe français Eramet, le retard a été causé par les intempéries ainsi que les incidents sur la voie ferrée.

SG

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