Le 9 avril dernier, à la faveur d’une rencontre avec l'administrateur du FMI du Groupe Afrique II, Mohamed Lemine Raghani, et le directeur Afrique du FMI, Abebe Aemro Sélassié portant sur la situation économique de la sous-région, le président de la Commission de la CEMAC, le Pr Daniel Ona Ondo s’est mué en défenseur de la cause du Congo et de la Guinée équatoriale devant le FMI.
Cette rencontre qui se tenait en marge des Assemblées du printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale au siège du FMI à Washington, aura permis au patron de la CEMAC d’évoquer les cas de ces deux pays qui n'ont toujours pas signé de programme avec le FMI.
Toutefois, il a dit « être confiant en ce qu'un aboutissement puisse voir le jour au regard des efforts que déploient ces gouvernements pour satisfaire aux exigences de cette institution ».
Occasion pour Mohamed-Lemine Raghani de lui rappeler que « lorsque les Etats ont besoin d'aide, nous devons être à leurs côtés ». Avant d’ajouter que « nous voulons être là pour assurer la stabilité, mais aussi pour une sortie de crise en CEMAC». Il est à cet effet, longuement revenu sur les facteurs qui continuent de freiner la signature du Congo et de la Guinée équatoriale avec le FMI.
Selon lui, « les efforts des deux pays sont perceptibles mais pas encore suffisants pour engager le FMI ». Malgré cela, il a « proposé au président de la Commission, une nouvelle ‘’stratégie régionale’’, de façon à accélérer le processus de signature des deux pays».
Stéphane Billé
Le chômage des jeunes devient une véritable préoccupation pour les gouvernements de la sous-région d’Afrique centrale.
La brève cartographie de ce fléau dressée ce 10 avril 2019, par le Coordonnateur du bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale, Helder Muteia (photo), est venu tout simplement confirmer l’ampleur de la situation.
C’était à la faveur de la cérémonie d’ouverture de l’atelier sous-régional pour le renforcement des capacités afin de promouvoir l’entrepreneuriat et l’employabilité des jeunes dans les chaines de valeurs agricoles.
A en croire le diplomate onusien, « en Afrique centrale, la population jeune de moins de 15 ans représente 45% de la population totale et le taux de chômage des jeunes dont l’âge est compris entre 15-24 ans est de 14,8 %, voire plus dans certains pays comme le Gabon où ce taux est de 35,2 %. En République Démocratique du Congo, le défi du chômage des jeunes est aggravé par les conflits internes. Au Cameroun, la plupart des jeunes n’ont pas de qualifications et sont des travailleurs familiaux ».
Loin de s’arrêter à ce diagnostic bien alarmant, Helder Muteia a proposé également des pistes de solutions pour remédier à cette situation. Il a de ce fait lancé un appel aux gouvernements à mettre en œuvre les recommandations de la Conférence de Kigali, et de la Déclaration de Malabo 2014 et de l’agenda 2030.
Lesquelles préconisent : le renforcement des plateformes et mécanismes d’engagement des jeunes dans les débats politiques, et surtout la promotion des investissements dans les chaînes de valeurs bien ciblées, à fort potentiel de création d’emplois pour les jeunes.
Raison pour laquelle, a-t-il indiqué, son institution joue sa partition avec « l’organisation du présent atelier qui vise à renforcer les capacités des Etats de la sous-région sur la promotion de l’entrepreneuriat et de l’employabilité des jeunes dans les chaines de valeurs agricoles ».
Cela, en vue d’améliorer la connaissance des concepts et la théorie du changement liées à l’emploi productif et au travail décent ; d’analyser les causes et influences multidimensionnelles qui créent des déficits du travail décent et des défis particuliers rencontrés par les jeunes dans leurs différents milieux; de fournir et examiner avec les participants, divers approches, stratégies, outils existants pour intégrer l’emploi des jeunes dans les politiques et programmes de développement agricoles ; de présenter et promouvoir des échanges sur des exemples de bonnes pratiques, d’expériences et de solutions innovantes, relatifs à l’emploi décent pour les jeunes dans l’agriculture.
Au-delà de ce dispositif, Helder Muteia a indiqué que la FAO reste à la disposition des Etats de la sous-région pour apporter son assistance technique, et de faire avancer l’agenda 2030 des Objectifs de développement durable, et 2063 de l’Union africaine.
Stéphane Billé
Financé par la Banque mondiale, le projet eGabon a récemment été au cœur des échanges entre le ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Poste, Guy Maixent Mamiaka, et la représentante résidente du Groupe de la Banque mondiale pour le Gabon et la Guinée équatoriale, Alice Ouedraogo (photo).
Cette rencontre consistait à faire le point sur l’état d’avancement dudit, projet mais aussi et surtout de définir l’orientation à donner au nouveau financement programmé par la Banque mondiale pour ce projet.
Selon Yves Ewomba Jocktane, le chef de projet fiduciaire eGabon, « il s’agit d’un financement additionnel qui consiste à développer un écosystème d’innovation numérique et de produire un système de développement d’informations sanitaires. A la demande du gouvernement, un certain nombre d’activités ont été identifiées. Il s’agit de l’amélioration des recettes fiscales à travers la numérisation des services de la douane et des impôts mais également la numérisation du système foncier national ».
Occasion pour Alice Ouedraogo d’exprimer sa satisfaction sur les réalisations déjà menées dans le cadre de ce projet.
Selon elle « le projet eGabon a deux composantes. Il s’agit, en premier lieu du projet CAB4, que nous avons financé avec d’autres bailleurs de fonds, et qui reposait sur une infrastructure plus numérique, notamment avec la fibre optique. À ce niveau nous sommes très satisfaits des résultats accomplis ».
Et d’ajouter : « Quant aux services additionnels, nous sommes en train de les mettre œuvre. »
Pour rappel, le projet eGabon a été lancé en juin-2016 et est entré en vigueur le 19 avril 2017. Sa date de clôture après révision, est fixée au 5 janvier 2022. Ce projet d’un coût de 57.50 millions de dollars vise à moderniser les services publics de l’Etat gabonais par une série d’actions portant notamment sur : l’identification unique des citoyens gabonais ; la mise en place d’un système intégré de gestion des ressources humaines ; la mise en place du fichier unique de référence du foncier ; la modernisation des services de la Fonction publique gabonaise et des recettes fiscales et douanières.
Stéphane Billé
Le parlement gabonais va organiser, au cours de ce mois d’avril, un atelier sur l’entraide judiciaire en matière de protection de la faune en Afrique centrale. Dans ce cadre, l'institution a sollicité et reçu l’appui du Secrétariat général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) pour la réussite de cette initiative.
La participation de la CEEAC a été confirmée par Marie Thérèse Chantal Mfoula, Secrétaire générale adjointe de la CEEAC en charge du Département de l’intégration physique, économique et monétaire (DIPEM), à la faveur d’un entretien avec la délégation de l’Assemblée nationale conduite par l’Honorable Angélique Ngoma.
Les besoins de la délégation de l’Assemblée nationale reposaient sur trois principales préoccupations. Il s’agissait d’un appui, à la fois, politique, technique et financier.
Si les deux premières doléances ont reçu un écho favorable, l’appui financier consistera à favoriser les contacts entre les organisateurs et les partenaires financiers impliqués dans la lutte contre le braconnage et la protection de la faune. Une réponse qui a requis la satisfaction des parlementaires gabonais qui voient déjà planer les prémisses d’un partenariat entre la CEEAC et l’Assemblée nationale du Gabon.
Dans le cadre de la lutte contre le braconnage et la protection de la faune, Mme Mfoula n’a pas manqué d’égrener quelques actions menées dans ce cadre par la CEEAC. Au chapitre de celles-ci, elle a, entre autres, cité : la Déclaration des ministres en charge des Forêts et des Aires protégées sur la lutte contre le braconnage, le Plan d’extrême urgence adopté en 2013 avec l’appui de l’Union européenne pour la lutte anti-braconnage. De même qu’un Plan d’action d’urgence de renforcement des cadres juridiques et institutionnels en matière de lutte anti-braconnage. En juillet 2017, il a été organisé à N'Djamena une conférence des ministres sur l’écosécurité, le conflit homme/faune et l’écodéveloppement.
Forte du partenariat établi avec l’Union européenne et l’Organisation des Nations unies pour la lutte contre la drogue et le crime, la CEEAC a réitéré son engagement à appuyer l’Assemblée nationale du Gabon dans la tenue avec succès de cet atelier. Mme la Secrétaire générale adjointe a, à cet effet, désigné l’expert environnement et biodiversité, le Dr Honoré Tabuna, pour se mettre à la disposition du comité d’organisation, en attendant d’autres dispositions complémentaires.
Stéphane Billé
Comment intéresser la jeunesse de l’Afrique centrale aux métiers agricoles ? Les éléments de réponse à cette problématique pourraient certainement découler de l’atelier que le bureau sous-régional de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) organise du 10 au 12 avril 2019, à Libreville au Gabon.
En effet, cette rencontre sous-régionale vise le renforcement des capacités en vue de la promotion de l’entrepreneuriat et l’employabilité des jeunes dans les chaînes de valeur agricoles en Afrique centrale. Elle consiste à trouver des solutions aux nombreux défis qui jalonnent l’accès des jeunes urbains et ruraux aux emplois décents et aux opportunités de création d’entreprises viables et durables dans les chaînes de valeur agricoles.
Selon la FAO, cette rencontre revêt un intérêt particulier. Car, à l’instar du continent, l’Afrique centrale n’échappe pas à cette problématique où la population jeune de moins de 15 ans représente 45% de la population totale et le taux de chômage des jeunes (15-24 ans) est de 14,8%, voire plus dans certains pays comme le Gabon où il est de 35,2%.
Or, souligne la FAO, les chaînes de valeur des secteurs agro-sylvo-pastoral et halieutique offrent pourtant des opportunités encore inexploitées. Lesquelles opportunités ont juste besoin d’être mises à profit pour stimuler la créativité, l'énergie, l'innovation et l'esprit d'entreprise des jeunes. Elles peuvent également être créatrices d’emplois décents dans différents domaines tout au long de ces chaînes de valeur.
La rencontre adoptera une approche participative et le contenu de l’atelier sera basé sur le travail et les expériences de la FAO, dans le domaine de l’emploi des jeunes, et d’initiatives d’autres organisations, en tenant compte du contexte sous-régional. Une analyse des besoins sera conduite au préalable et permettra d’affiner et d’adapter le contenu de la formation aux attentes spécifiques des participants.
L’ouverture de cet atelier sera ponctuée par des interventions du ministre gabonais de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Alimentation, chargé du Programme Graine, Biendi Maganga Moussavou, du Coordonnateur du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale, Hélder Muteia et, enfin, du Secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-Mi.
Stéphane Billé
Au terme d’une période de trois ans et quatre mois, le portefeuille des projets Banque mondiale (BM) au Gabon vient de faire l’objet d’une revue conjointe entre les deux partenaires. Cet exercice s’est soldé par deux principales leçons.
La première fait état d’une faiblesse des performances qui sont bien en deçà de la moyenne. En effet, selon la Banque mondiale, le taux de décaissement effectif pour l’année fiscale 2018 était de 21% au 30 juin 2018, alors qu’il n’était que de 3% à trois mois de la fin de l’année fiscale.
La seconde porte sur le fait qu’il n’y a pas eu d’amélioration, mais plutôt une détérioration de la performance du portefeuille, depuis la dernière revue. Par ailleurs, tous les problèmes clairement identifiés par la Banque mondiale demeurent et se sont même amplifiés. Pour la représentante résidente de la BM au Gabon, Alice Ouédraogo, « Cette situation ne plaide pas en faveur d’une augmentation du volume de nos engagements au Gabon », a-t-elle déploré.
Pour rappel, l’objectif global de cette revue était d’une part de réfléchir aux actions permettant d’améliorer la performance du portefeuille par l’adoption de mesures à court et moyen termes, et d’autre part d’identifier les critères et indicateurs pertinents d’évaluation des unités de mise en œuvre des projets.
Cette revue constituait donc l’occasion pour la BM de porter un regard objectif sur l’ensemble du portefeuille et de convenir d’actions fortes, courageuses et réalistes. La mise en œuvre effective de ces actions devrait permettre de résoudre les problèmes transversaux déjà identifiés tels que les retards dans la passation de marchés, la mise en place tardive des fonds de contrepartie, le retard dans la levée des conditions des décaissements ou encore la non-mise en œuvre des mesures de sauvegarde sociale et environnementale.
Malgré toutes ces contre-performances, Alice Ouédraogo a réitéré toute la disponibilité de son institution et de ses spécialistes à accompagner les efforts du Gabon, dans la mise en œuvre du plan d’action qui devait être défini à l’issue de cette revue.
Pour rappel, depuis quatre décennies, la Banque mondiale soutient le développement économique et social du Gabon, en finançant des projets dans divers secteurs. Son volume d’opérations dans le pays s’est substantiellement accru, ces dernières années, et l’approbation récente d’un appui budgétaire par son conseil d’administration conforte ce partenariat avec le Gabon.
Quant à son portefeuille, il a considérablement évolué ces dernières années, passant de 2 à 9 projets depuis 2012, avec un montant global qui est passé de 68 à 481,6 millions de dollars. A cela s’ajoute le second appui budgétaire, approuvé en mars dernier par le conseil d’administration de la Banque mondiale, pour un montant de 200 millions de dollars, déjà décaissé.
Stéphane Billé
Le RAID, une unité d'élite de la Police nationale française vient de procéder au renforcement des capacités des unités d’intervention de la police gabonaise en matière de lutte contre le terrorisme. Cette activité constituait une réponse à la sollicitation de l’expertise française manifestée par le Gabon dans ce cadre.
La formation donnée, du 25 mars au 5 avril 2019, par deux membres du RAID, avait pour but d’enseigner les principaux réflexes pour faire face à un attentat terroriste de grande ampleur.
La première semaine de la mission d’expertise a été consacrée à une formation dispensée à l’Ecole de police d’Owendo. Tandis que la seconde a été dévolue à la préparation d’un exercice axé sur la simulation d’un attentat grandeur nature.
Cet exercice s’est déroulé dans des milieux fréquentés par la classe moyenne de la population mais aussi supérieure. C’était en présence notamment de Lambert Noël Matha, ministre d’État, ministre de l’Intérieur, des autorités de la Police nationale gabonaise et de Philippe Autié, ambassadeur, Haut Représentant de la République française.
Pour le diplomate français, la lutte contre le terrorisme est un « impératif » ; « comme l’a rappelé le président de la République, Emmanuel Macron, en novembre 2017 lors de son discours de Ouagadougou, elle est un ’’impératif’’, la France et certains pays africains ayant ‘’ce destin tragique en commun’’, nous sommes ensemble contre le terrorisme ».
Raison pour laquelle, la Coopération française propose des actions de formation afin de contribuer au renforcement des capacités des forces de sécurité face à une menace terroriste qui n’épargne pas le continent africain, a conclu Philippe Autié.
Stéphane Billé
Le président de la Confédération patronale gabonaise (CPG), Alain Ba Oumar (photo), a récemment décliné les grandes ambitions du patronat gabonais. L’une d'elles, sous son impulsion, est la reprise en main de la Chambre de commerce, d'agriculture d'industrie, des mines et de l'artisanat du Gabon (CCAIMAG).
Pour Alain Ba Oumar, cette reprise est annonciatrice d’une nouvelle ère pour cette institution qui, malgré les multiples appuis internationaux tant financiers que structurels, peine à assurer convenablement ses missions. « Nous avons obtenu l’accord de principe du gouvernement pour dynamiser cette chambre », a-t-il déclaré.
Selon lui, deux objectifs seront ainsi poursuivis. Le premier consistera à encourager les partenariats, notamment entre PME étrangères et locales. Tandis que le second aura pour but de développer la formation.
Dans ce cadre, Alain Ba Oumar a ainsi dévoilé que « des discussions sont actuellement entamées avec HEC, pour la création d’un master qui pourrait être logé dans la chambre de commerce ».
Il est à noter que la CCAIMAG est un organe représentatif et consultatif des intérêts de l’ensemble des opérateurs économiques exerçant légalement sur le territoire national. C’est un organisme public placé sous la tutelle du ministère de l’Economie et qui jouit d’une autonomie financière et de gestion.
Stéphane Billé
La tenue du colloque économique Gabon – France, le 29 mars dernier, aura permis d’être mieux édifié sur le tableau de bord des échanges commerciaux entre les deux pays.
Malgré de nombreuses mutations en cours au Gabon, l’hexagone tient toujours une place prépondérante sur l’économie du pays. En effet, deux de ses principales filiales à savoir : Total Gabon et la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale d’Eramet font toujours office de fer de lance de l’économie gabonaise.
En matière d’hydrocarbures, Total Gabon a produit près du un quart du pétrole brut gabonais, soit 36 100 barils par jour en 2018, avec à son actif, près de 260 millions de dollars d’investissements en moyenne, pendant cinq années, a indiqué le Directeur général, Henri-Max Ndong-Nzue, au Moniteur du commerce international (MOCI)
Dans le même temps, la Comilog a fait quatre millions de tonnes de manganèse sur les cinq millions au total produits par le pays, au cours de la période sous-revue.
Dans le secteur du commerce, la France se taille également la part du lion, tenant à distance la Chine, qui est même devancée par la Belgique. Le géant asiatique serait à 10% de part de marché, indiquait Christophe-André Frassa, sénateur des Français établis hors de France, et président du groupe interparlementaire d’amitié France-Afrique centrale, quand la France caracolait à 28-30 %.
D’après les Douanes françaises, tous les grands postes de vente tricolore ont progressé l’an dernier : machines et produits mécaniques, pharmacie, matériel électrique notamment, qui ont représenté à eux trois 38 % du total ; mais aussi céréales, + 32 %, ou encore ouvrages en fonte, fer et acier : + 19,22 %.
Au total, les exportations françaises ont bondi de 6,25 % à 458,8 millions d’euros en 2018, « une hausse de nos exportations que nous n’avions pas connue depuis 2011 », se réjouissait Christophe-André Frassa.
Stéphane Billé
Les pays de l’Afrique centrale affichent une faible complémentarité de leurs profils commerciaux, avec des indices plus proches de 0 que de 1. Cette réalité vient d’être déclinée par la Banque africaine de développement (BAD), à travers son rapport sur les perspectives économiques de l’Afrique centrale.
Il ressort du rapport que peu de biens importés par certains pays sont des biens exportés par d’autres.
Pourtant, souligne l’institution bancaire panafricaine, « le développement du potentiel commercial pourrait accroître les complémentarités entre les Etats membres. Les relations entre les industries manufacturières et l’agriculture, tant au niveau de la production que de la demande, pourraient être renforcées ».
Par ailleurs, indique la BAD, « ce renforcement permettrait une transformation structurelle à l’échelle de la région via le secteur des services, laquelle transformation est essentielle pour le développement industriel et manufacturier, ainsi que pour les filières de production et de vente ».
Pour un meilleur développement du potentiel commercial, la BAD souligne qu’elle nécessite un environnement commercial mieux prévisible et plus sûr. Tout en précisant que ce dispositif doit être accompagné par un meilleur rapport coût-efficacité, grâce à la simplification et à l’harmonisation des procédures de commerce et de transport, et des échanges de documentation et d’information.
Afin de s’intégrer aux marchés mondiaux, la BAD appelle l’Afrique centrale à consolider le commerce intra-communautaire en supprimant les protections. Pour ce faire, elle réitère la mise en œuvre du processus d’intégration régionale, qui pourrait faciliter les échanges entre les Etats membres, en favorisant la production et la consommation des biens manufacturés.
Car, reconnaît la BAD, « une intensification de l’intégration régionale devrait redynamiser le commerce de biens industriels contribuant ainsi à la promotion de l’industrialisation et à l’amélioration des conditions de vie des populations ».
Stéphane Billé