Le dernier sommet des chefs d’Etat de la Cemac tenu à Ndjamena le 24 mars dernier, a scellé le sort de la compagnie communautaire Air Cemac.
D’après le communiqué final évoquant la liquidation de la compagnie communautaire Air Cemac, et l’affectation du boni de cette liquidation, la conférence des chefs d’Etat a adopté deux actes additionnels.
Le premier acte abroge la création de ladite compagnie et le second définit la fixation de son siège au Congo-Brazzaville.
Pour ce qui concerne les apports de chaque Etat dans l’entreprise, les chefs d’Etat ont décidé de rétrocéder lesdits apports au Fonds de développement de la communauté (Fodec).
PcA
C’est la compagnie pétrolière française elle-même qui en a fait l’annonce lors de son dernier conseil d’administration tenu à Paris la semaine dernière.
« Le 17 mars 2019, lors du forage du puits OMOC-901, l’effondrement d’une cavité souterraine a entraîné l’affaissement du sol et l’endommagement de l’appareil de forage », avait annoncé la junior pétro-gazière française.
Mais, assure la compagnie pétrolière, l’incident « survenu au début des opérations de forage, n’a pas occasionné de blessés ni causé de pollution ou autres dommages pour l’environnement et les communautés locales ».
A la suite de cet incident, le ministre du Pétrole, du Gaz et des Hydrocarbures, Pascal Houangni Ambouroue (photo), a dans un communiqué indiqué que cette situation va négativement impacter la production pétrolière nationale.
« Cet événement doit impacter la production nationale d’une centaine de barils par jour sur une période de quelques mois », avertit le ministre.
En dépit de cet incident, la junior pétro-gazière française entend intensifier son programme de forages en 2019, en privilégiant des puits plus complexes, dotés d’un potentiel plus élevé.
PcA
A l’occasion de l’ouverture du segment ministériel de la 52e session de la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique qui se tient actuellement à Marrakech, au Maroc, la secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et sous-secrétaire générale de l’ONU, Vera Songwe (photo), a dressé un bref diagnostic de la situation économique du continent.
Selon Mme Songwe, l'Afrique a un déficit de financement énorme et croissant face à ses besoins de développement. En matière d'infrastructures, il constitue un obstacle majeur à l'amélioration des capacités de production. Il est estimé entre 130 et 170 milliards de dollars par an, dont le continent mobilise environ la moitié.
« A un niveau plus global, pour que l'Afrique puisse réaliser le Programme 2030, les besoins de financement supplémentaires se situent entre 614 et 638 milliards de dollars par an, tandis que les besoins de dépenses supplémentaires pour réaliser le Programme 2030 dans les pays à faible revenu et les pays à revenu intermédiaire inférieur s'élèvent à 1,2 milliard de dollars par an. Cela représente environ 11 % du PIB entre 2015 et 2030 », a indiqué Vera Songwe.
En dépit de cet énorme déficit de financement, a précisé l’oratrice, les pays africains pourraient accroître les recettes publiques de 12 à 20 % du PIB en adoptant une politique budgétaire appropriée.
Par exemple, en taxant les secteurs difficiles à atteindre comme l'agriculture, le secteur informel et l'économie numérique ; en améliorant la mobilisation des recettes non fiscales ; en exploitant les technologies de l'information et du numérique pour élargir l'assiette fiscale, réduire le coût du recouvrement des recettes, améliorer l'administration fiscale ; en renforçant les mesures de lutte contre l'érosion de la base d’imposition et le transfert des bénéfices, la fraude fiscale et l’évasion fiscale.
Au terme de ce diagnostic, Songwe a préconisé la politique budgétaire comme thérapie à cette pathologie africaine. Elle a ainsi préconisé qu’elle soit dorénavant conçue et perçue comme un outil de développement. Afin que les pays africains puissent réellement en tirer parti pour parvenir à réaliser une croissance inclusive, les ODD et l'Agenda 2063.
Stéphane Billé
Le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale (photo) mise sur le dialogue pour désamorcer la bombe que constituent les revendications sociales actuellement en cours à travers le pays. La formule a été présentée aux membres du gouvernement dans le cadre d’une séance de travail tenue il y a quelques jours.
A la faveur de cette activité, le chef du gouvernement a sensibilisé ses ministres sur la nécessité d'instaurer un dialogue social dans leurs administrations. Il a également préconisé que ces échanges avec les syndicats soient sincères, tout en rappelant que le gouvernement s'attèlera à trouver des solutions au cas par cas, en fonction des urgences.
Julien Nkoghe Bekale a enfin rappelé que son équipe est disposé à marcher main dans la main avec les partenaires sociaux dans le respect de l'autorité de l'Etat.
Stéphane Billé
A l’instar de toutes les sous-régions, l’Afrique centrale a également enregistré une croissance positive en 2018. C’est ce qu’indique le récent rapport économique sur l’Afrique 2019, publié par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et intitulé : « La politique budgétaire au service du financement du développement durable.»
Dans ce tableau de bord, la CEA souligne qu’après une dépression économique de -0,2% en 2017, l’Afrique centrale s’est relevée, affichant une croissance de 2,3 % en 2018, qui devrait, selon les prévisions, passer à 2,7 % en 2019.
Les principaux facteurs de cette tendance positive varient d’un pays à l’autre, mais ils englobent le redressement des prix du pétrole ; les nouvelles productions pétrolières et gazières (Cameroun, Congo et Guinée équatoriale) ; les bonnes performances de l’agro-industrie, de la manufacture et des services (Cameroun, Congo et Gabon) ; le tourisme et la construction (Sao Tomé-et-Principe) ; le redressement des exportations de diamants (République centrafricaine) et les retombées de la reprise économique du Nigéria sur le Cameroun et le Tchad.
Cependant, nuance ledit rapport, les principaux risques susceptibles d’entraver la croissance économique dans la sous-région restent une diversification économique insuffisante notamment au Congo, au Gabon et en Guinée équatoriale, ainsi que des conditions météorologiques défavorables.
Stéphane Billé
Réuni le 21 mars 2019 à N'Djaména au Tchad, dans le cadre de sa première réunion ordinaire de l'année, le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) a passé en revue la situation économique et monétaire récente de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), ainsi que les perspectives à court terme.
Dans un premier temps, l’institution bancaire sous-régionale a dressé le rapport de l’année 2018. Elle a ainsi relevé que l'activité économique des pays membres a été marquée par la hausse du prix du baril de pétrole brut, l'augmentation de sa production dans certains pays, et le dynamisme du secteur non pétrolier, tout cela conjugué avec la poursuite des réformes macroéconomiques et structurelles par les Etats de la sous-région.
Quant aux prévisions pour l’année en cours, la BEAC table entre autres sur : un taux de croissance de 3,2 % contre l,7 % en 2018 ; une stabilisation des pressions inflationnistes avec un taux d'inflation à 2,1 %, comme en 2018 ; un excédent du solde budgétaire base engagements, dons compris de 0,9 % du PIB, contre un déficit de 0,7 % du PIB en 2018; une aggravation du solde du compte courant extérieur passant de 1,6 % du PIB en 2018 à 5,0 % en 2019 et une expansion de la masse monétaire de 3,8 %, pour un taux de couverture extérieure de la monnaie qui se situerait autour de 65,7 % en 2019.
Au regard de ces perspectives macroéconomiques et après analyse du fonctionnement du marché monétaire, le CPM a décidé de maintenir inchangés : le taux d'Intérêt des appels d'offres à 3,50 % ; le taux de la facilité de prêt marginal à 6,00 % ; le taux de la facilité de dépôts à 0,00 % ; le taux de pénalité aux banques à 8,30 % ; les coefficients des réserves obligatoires à 7,00 % et 4,50 % sur les dépôts à vue et à terme respectivement.
Enfin, au plan international, le CPM souligne que la croissance économique mondiale devrait demeurer modeste en 2019. Cela, en rapport avec le ralentissement attendu dans certaines économies avancées et certains pays émergents et en développement sous l'effet du durcissement des conditions financières, de l'essoufflement du soutien apporté par les politiques publiques dans les économies avancées, de l’impact des droits de douane appliqués entre les Etats-Unis et la Chine et enfin, de la sortie éventuelle sans accord du Royaume-Uni et de l'Union européenne.
Il est à noter que le CPM a été tenue sous la présidence d’Abbas Mahamat Tolli (photo), gouverneur de la BEAC, par ailleurs son président statutaire.
Stéphane Billé
En conclave à N'djamena, la capitale de la République du Tchad, dans le cadre de la 14ème session ordinaire de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), les dirigeants de la sous-région ont, ce 24 mars 2019, salué unanimement le retour définitif du président de la République, Ali Bongo Ondimba au Gabon.
Par la voix d’Idriss Deby Itno, le président de la République du Tchad, en sa qualité de président sortant de la conférence des chefs d'Etat de la CEMAC, dans son discours d’ouverture des travaux, ils ont adressé une pensée particulière pour leur homologue gabonais.
Il est à noter que ce retour d’Ali Bongo intervient après une longue période de convalescence à Rabat au Maroc. En effet, accompagné de son épouse, il a reçu un accueil des grands jours. Des milliers de Gabonais ont investi les alentours de l'aéroport international Léon Mba, où ils scandaient les cris et chants de joies pour le retour de leur président.
Touché par cet élan de sympathie, le chef de l’Etat gabonais a déclaré être très heureux de retrouver son pays et son peuple.
Stéphane Billé
Le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, a souligné l’insuffisance des investissements dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture, le 22 mars dernier à Ndjamena. Toutes choses qui, selon lui, participent du ralentissement des activités économiques des pays de l’espace communautaire.
«L’Afrique centrale est très dépendante des importations alimentaires dont la facture représente à l’échelle de la sous–région, 3000 milliards de Fcfa par an, soit environ 900 millions de dollar», déplore Daniel Ona Ondo.
Pour lui, «le défi majeur pour nos pays consiste à assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle» dans un contexte où l’équilibre de la balance commerciale permettra de dégager des marges manœuvres budgétaires à même d'assurer le financement du tissu industriel local de certains Etats.
C’est pourquoi, au mois de juin prochain à Bruxelles, en Belgique, sera organisé une table ronde des donateurs afin de financer le développement des filières agricole, piscicole, aquacole et agropastorale.
Celle-ci réunira les missions diplomatiques, les organisations internationales et régionales, les établissements bancaires et institutions financières, les ONG, etc.
Des partenaires techniques et financiers au rang desquels la Banque africaine de développement, l’Union africaine, le Fonds vert climat, la Bdeac et la Banque islamique de développement, mobilisés par European Marketing Research Center (EMRC), une plateforme internationale basée à Bruxelles et spécialisée dans l'accompagnement du développement économique et durable en Afrique, seront également de l’expédition belge.
PcA
Le communiqué lu par le porte-parole de la présidence de la République Ike Ngouoni, 24 heures plus tôt, sur le retour au Gabon du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, a précédé son retour heureux à l’aéroport international Léon Mba de Libreville ce 23 mars en début d’après-midi.
«Le président de la République Ali Bongo Ondimba, quittera le Maroc pour rentrer au Gabon ce samedi 23 mars. Le chef de l’État se réjouit de retourner parmi ses compatriotes », avait indiqué dans son message télévisé le porte-parole du palais de bord de mer.
En début d’après-midi, le président de la République, est descendu d’avion plus en forme que les précédentes fois, une canne à la main. Après avoir reçu les honneurs militaires, Ali Bongo Ondimba a tu les polémiques à son sujet en s’adressant à la presse.
«Je suis heureux d’être de retour parmi les Gabonaises et les Gabonais. J’éprouve une grande émotion. Je rentre avec une volonté et une énergie décuplées de poursuivre ma mission au service de notre pays et de notre peuple », a-t-il déclaré.
A sa sortie de l’aéroport, il a été acclamé par plusieurs milliers de personnes qui l’ont accompagné jusqu’à sa résidence.
La Commission économique du bétail, de la viande et des ressources halieutiques (Cebevirha) a organisé une table ronde à Ndjamena à l’effet d’amener les bailleurs de fonds à injecter 130 milliards de Fcfa pour assurer la couverture de 80% des besoins des populations de la Cemac en production animale et halieutique.
Tenue le 22 mars dans la capitale tchadienne, la table ronde a permis au secrétaire exécutif de la Cebevirha, Pedro Bayeme Bayeme Ayingono, de poser le diagnostic dans les secteurs de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture dans l’espace communautaire.
D’après lui, les productions animales et halieutiques de la sous–région ne couvrent pas les besoins de la population. Le volume des productions animales est de 270 000 tonnes, alors que les besoins sont estimés à 995 000 tonnes.
S’agissant de la production halieutique annuelle, elle plafonne à 500 000 tonnes de poissons, alors que les besoins sont estimés à 900 000 tonnes.
Face à ces contraintes et d’autres, Pedro Bayeme Bayeme, qui n’a pas manqué de souligner que « le constat est amer » en matière d’échanges inter-Etats des produits animaux et halieutiques, a demandé aux bailleurs de fonds de mettre les moyens nécessaires dans le développement des filières pour faire bouger la Cemac.
PcA