Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

La 8ème session ordinaire du comité de pilotage du programme des réformes économiques et financières de la Cemac , tenue à Douala le week-end dernier, a donné l’occasion à Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Cemac, de tracer les pistes permettant à la sous-région de retrouver le chemin de la prospérité.  

Pour sortir du marasme que connaît l'Afrique centrale depuis la crise née de la chute du prix du baril de pétrole, Daniel Ona Ondo demande de « privilégier des mesures de réformes économiques pour accélérer la diversification ».

Car, avec un bilan marqué par la sortie de la récession et les perspectives positives des économies de la sous-région, « les difficultés de redressement budgétaires, l'accroissement de l'endettement et les retards d'apurement des arriérés de la dette publique intérieure » laissent encore apparaître des signes de fragilité.

Le président de la Commission préconise donc l'accentuation des efforts dans la mise en œuvre des réformes permettant d'atteindre 3% de croissance du PIB en 2019, voire 3,8% en 2020.

Si les réserves de change ont été stabilisées, il reste que celles-ci se situent toujours en deçà des niveaux requis et souhaités. « Il est temps de réaffirmer notre souveraineté et appeler les multinationales au respect des lois, des directives et règlements que nous édictons nous-mêmes », martèle Ona Ondo.

Veiller à la viabilité des finances publiques et au renforcement de la stabilité extérieure en privilégiant les réformes portant sur l’accélération de croissance n’est pas une option, selon le président de la Comission.

« Ce processus doit se concevoir avec l'approfondissement de l'intégration régionale, parallèlement au plaidoyer accentué auprès des partenaires au développement, en faveur des solutions de financement innovantes des projets d'infrastructures intégrateurs et aux mesures de renforcement de la solidité du secteur financier », lance Daniel Ona Ondo.

PcA

S’inspirer du modèle entrepreneurial marocain et de la formation des jeunes pour mieux faire face au chômage de cette couche sociale, c’est le principal enjeu de la visite qu’effectue actuellement, au Royaume du Maroc, la ministre Carmen Ndaot (photo), en charge de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat national.

A la faveur de ce séjour qui va du 31 mars au 05 avril 2019, Carmen Ndaot devrait avoir des séances de travail avec des responsables de la Chambre de commerce, d’industrie et des services (CCIS) de Rabat-Salé-Kenitra, sur l’accompagnement des PME/PMI.

L’on indique également, au niveau de l’ambassade du Gabon près le Royaume du Maroc qu’elle offrira une opportunité pour se pencher sur la question de la réinsertion des jeunes et le suivi des activités avec les organes de gestion de l’entrepreneuriat.

Dans ce cadre, des rencontres sont notamment programmées avec des dirigeants de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) qui reçoit bon nombre d’apprenants et de stagiaires gabonais. Carmen Ndaot rencontrera, par ailleurs, diverses personnalités et homologues du gouvernement du Royaume du Maroc en vue de booster la coopération se dynamisant au fil des ans, entre les deux pays.

En marge de ces activités, Carmen Ndaot se rendra également dans la ville de Tanger pour s’imprégner du fonctionnement du Port de Tanger MED et de la Zone franche y attenante.

Stéphane Billé  

Une Contribution de solidarité sur les hauts revenus entre en vigueur au Gabon. Ainsi en a décidé le conseil des ministres tenu le 29 mars dernier au palais du bord de mer à Libreville et présidé par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba de retour de convalescence au Maroc.

Désormais, les salaires de certaines catégories de fonctionnaires gabonais au titre de la contribution de solidarité sur les hauts revenus (Cshr), connaîtront une réduction dans les mois à venir.

D’après le communiqué du conseil, la mesure sera applicable à tout agent public ou fonctionnaire émargeant au budget de l’Etat et percevant une rémunération mensuelle brute supérieure ou égale à 650 000 Fcfa.

Les différents taux prévoient, pour les agents publics dont le salaire oscille entre 650 000 Fcfa et 1 500 000 Fcfa, un prélèvement de 5% ; pour ceux dont la solde mensuelle va de1 500 001 Fcfa à 2 000 000Fcfa, le trésor public fera une ponction de 10% ; les salaires qui sont au-delà de 2 000 0001 Fcfa et plus, se verront imposer un prélèvement de 15 %.

Selon le communiqué final ayant sanctionné ce conclave, ces prélèvements seront obligatoires.

Pour mémoire, c’est lors d’un conseil des ministres tenu en juin 2018 que cette mesure avait été arrêtée pour des raisons d’austérité. Elle visait à réduire le train de vie de l’Etat conformément au plan de relance de l’économie.

Une mesure qui, selon les autorités, permettra de réaliser d’importantes économies sur les 102 000 fonctionnaires et agents publics que compte le Gabon.

PcA

Réunis ce jeudi 28 mars à Niamey au Niger, les ministres des Finances, les présidents des institutions régionales et les gouverneurs des banques centrales de la Zone franc ont pris de nouveaux engagements pour cet espace monétaire.

Selon le communiqué final de cette rencontre, ils ont réaffirmé l’importance des mécanismes et institutions de la zone franc pour la stabilité et le développement des économies de la zone. Dans le même temps, leur volonté de continuer à faire de la Zone franc, un espace de coordination active des politiques publiques, en lien avec les principaux bailleurs et institutions, dans un contexte économique marqué par une reprise de la croissance à l’échelle du continent africain, a été réitérée.

Occasion a également été donnée pour passer en revue, la mise en œuvre des politiques économiques soutenables axées sur la diversification économique et le renforcement de la mobilisation des ressources domestiques.

Les dossiers relatifs à la convergence nominale, à la dette et au déficit publics, qui sont susceptibles de remettre en cause les équilibres internes et externes des États concernés ont aussi été abordés.

Dans ce cadre, ils ont rappelé l’importance d’améliorer rapidement et fortement la mobilisation des ressources intérieures et accueilli favorablement à cet égard la perspective d’une étude mandatée par la Commission UEMOA et diligentée par l’AFD en matière de formation des administrations financières.

La nécessité de poursuivre la mise en œuvre des mesures permettant de renforcer l’intégration régionale, facteur de résilience et de solidarité des États de la Zone franc, face aux chocs exogènes négatifs dans un contexte sécuritaire régional difficile et un environnement économique international incertain, a également fait l’objet d’échanges.

À ce titre, les participants ont réitéré l’importance de continuer à mettre en œuvre le suivi régulier de l’ensemble des recommandations adoptées lors des réunions des ministres de la Zone franc.

Une insistance sur la nécessité de mettre en œuvre les plans de réformes structurelles agréés dans le cadre des programmes mis en œuvre avec le FMI, afin de préserver la confiance des partenaires, améliorer la situation macroéconomique et garder le cap d’une croissance inclusive et soutenable a également été manifestée.

La lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) a aussi fait l’objet d’une profonde réflexion. A cet effet, ils ont échangé sur la base du plan d’action tiré du rapport présenté en octobre dernier, et des premiers éléments de mise en œuvre des différentes mesures synthétisés par le GIABA et le GABAC.

Enfin, les argentiers de la zone franc ont échangé à propos de l’initiative « Digital Moonshot », portée par la Banque mondiale, en appui à la stratégie numérique de l’Union africaine.

Stéphane Billé

La ministre de la Fonction publique, de l’Innovation, du Secteur public et du Travail, Madeleine E. BERRE, a procédé à la cérémonie de lancement des activités du centenaire de l’Organisation internationale du travail (OIT) au Gabon, le 28 mars 2019.

Placée sous le thème « Faire progresser la justice sociale, promouvoir le travail décent », cette activité offre l’occasion au Gabon de se joindre à la communauté internationale dans le cadre de la célébration des réalisations du premier siècle de l’OIT afin de mieux se projeter vers le suivant.

Selon l’OIT, le choix de ce thème témoigne non seulement de son engagement en faveur de la reconnaissance des droits à la protection sociale en milieu professionnel, mais il offre aussi l’occasion d’inciter les différents pays membres, à s’approprier ces notions clefs, pour un travail plus humain.

Dans ce cadre, a indiqué Madeleine E. BERRE, « le gouvernement gabonais a fait une avancée décisive sur l’appropriation de ces notions, en les intégrant dans " le Dialogue social ", cadre par excellence de la justice sociale et de la promotion du travail décent ».

Elle a enfin souligné que cette journée, consacrée au lancement des activités du centenaire de l’Organisation internationale du travail, permettait également de mesurer le chemin parcouru dans les relations professionnelles et surtout de lancer une invite à la méditation sur ce que doit devenir aujourd’hui et demain le travail.

Stéphane Billé

Jeudi, l’opérateur américain VAALCO et le syndicat des travailleurs du secteur pétrolier du Gabon (ONEP) ont publié deux communiqués distincts pour éclairer l’opinion sur la situation qui prévaut réellement au niveau de la production de la firme texane dans le pays.

VAALCO précise que la grève des travailleurs est plutôt centrée sur le navire de production FPSO Nautipa du champ Etame qu’il loue auprès de Tinworth, une filiale de BW Offshore. Selon le contrat de location, les employés du FPSO travaillent pour Tinworth et sont membres de l’ONEP.

D’après un communiqué de Sylvain Binet, secrétaire général par intérim de l’ONEP, les travailleurs réclament « l'application de la règlementation en matière de congés annuels des gens de mer ». Il a ajouté que cette réglementation prévoit de meilleurs avantages en terme de nombre de jour de congés et du package de l'allocation congés.

Ainsi, la grève des travailleurs de Tinworth déclenchée depuis dimanche dernier, empêche en amont VAALCO d’extraire le brut. Par conséquent, la société américaine a temporairement suspendu sa production de 14 000 barils par jour le 26 mars 2019. Il faut dire que le pétrole extrait sur Etame est collecté et stocké sur le FPSO.

Si VAALCO annonce que des efforts « sont en cours pour relancer la production et revenir aux niveaux de production normaux », l’ONEP déplore le manque de réactivité de BW et indique que la reconduction de la grève sera immédiate en cas d’insatisfaction des exigences.

Olivier de Souza

En vue d’apporter des innovations susceptibles de promouvoir le Gabon vert et d’offrir de nouveaux relais de croissance à l’économie, le directeur général d’Okoumé Capital, Edgard Mfouba et Hervé Omva de l’ONG IDRC AFRICA se sont accordés, ce jeudi 28 mars, sur le développement d’un modèle économique orienté vers l’entrepreneuriat agricole.

Pour ce faire, les deux organismes ont planché sur les mécanismes à mettre en œuvre ainsi que les innovations à adopter pour réussir ce challenge. Au terme de ces entretiens qualifiés de fructueux par les deux parties, les partitions ont été définies.

En ce qui concerne Okoumé Capital, son engagement consistera à soutenir le déploiement, dans le pays, de micro-fermes agricoles portées par des agri-preneurs en finançant l’installation de leurs entreprises agricoles.

Quant à IDRC Africa, déjà engagée dans la promotion de la valorisation du secteur agricole et forte d’une expérience empirique, il lui incombera la fourniture de la déclinaison stratégique de la mise en œuvre de cette ambition.

En effet, ce nouveau modèle économique agricole, présenté sous forme de kits portera sur l’optimisation de la chaîne de valeur (production, transformation, transport, distribution) et l’éclosion d’un entrepreneuriat agricole, capables de soutenir la croissance et faire émerger des champions nationaux.

Pour rappel, Okoumé Capital, filiale à 100% du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) est une société de capital investissement, dotée de 20 milliards FCFA. Elle est dédiée au financement des PME/PMI à fort potentiel de développement et de croissance.

Stéphane Billé

Les risques inhérents à l’activité de transport et de distribution des produits pétroliers, la politique d’assurance de la filière, les procédures de risque et les moyens de prévention sont au centre d’un atelier organisé par la compagnie d’assurance Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré), et Omnium Reinsurance Company (ORC), filiale de la société pétrolière Total.

Pour Andrew Crépin Gwodock, directeur général de SCG Ré, pendant longtemps, l’industrie des assurances africaines a été confinée à des tâches mineures en ce qui concerne les risques pétroliers.

« Il nous a toujours été demandé de signer sans savoir parfois ce que l’on signe. Depuis plus de quatre ans, avec l’avènement de cette convention avec ORC, nous nous retrouvons pour voir ensemble comment développer notre marché et surtout cerner l’ensemble des risques inhérents à cette ressource stratégique pour notre pays, qui contribue à plus de 80 % au budget de l’Etat », souligne-t-il.

Il est question pour les experts venus de plusieurs pays, rapporte la presse locale, de plancher sur la législation pétrolière et de les sensibiliser sur les possibilités de couverture en assurance et réassurance des risques relatifs aux secteurs de la distribution et du transport.

Ceux-ci pour l'essentiel se rapportent au dépotage, au transport à travers des citernes, et la distribution dans les stations-service.

PcA

En marge de l’ouverture des travaux des ministres de la zone Franc qui se tiennent à Niamey au Niger, les responsables de la Banque de France, le ministre français de l’Economie, Bruno Lemaire, la Beac et la Commission de la Cemac ont eu une séance de travail au cours de laquelle, ils ont évoqué les réformes structurelles à mettre en place afin d'apporter des réponses à la crise qui sévit dans l’espace communautaire.

Ainsi, rapporte la Commission de la Cemac, les échanges entre les principaux acteurs ont consisté à trouver des stratégies capables de stimuler substantiellement la mobilisation des ressources domestiques des États, c'est-à-dire, élargir le potentiel de collecte des ressources fiscales.

Aussi ont-ils insisté sur le suivi des recommandations adoptées en octobre 2018 à Paris lors de la dernière rencontre des ministres de la zone Franc, au sujet de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Les autorités françaises, à l’issue de la réunion, ont réaffirmé leur engagement à accompagner la sous-région dans son processus d'accélération de la transformation économique. Cela au regard des efforts entrepris dans le cadre du programme des réformes économiques et financières qui ont abouti non seulement à une meilleure résilience de la zone, mais également au retour à une croissance positive passée de 0,2% en 2017 à 1,8% en 2018.

PcA

D’après le ministère de l’Economie qui vient de produire la note de conjoncture de l’économie gabonaise en 2018, l’exploitation forestière a enregistré une hausse de ses activités au cours de l’exercice écoulé. Ainsi, les résultats en forte progression de la filière font état d’une production de grumes passée de 1,6 million de mètres cubes en 2017 à 1,9 million de mètres cubes à fin décembre 2018.

Les majors de l’industrie forestière au Gabon que sont Somivab, Hua Jia, Rougier Gabon, Cora Wood Gabon, Sen Chuan Timber ou encore Sun Harvest, ont réalisé des achats de grumes en augmentation de 64% en glissement annuel.

Les achats sont ainsi passés de 135 625 m3 en 2017, à 223 324 m3 en 2018. Toute chose qui démontre la bonne tenue de la filière qui, si les performances actuelles sont maintenues dans la durée, devrait selon le ministère de l’Economie, voir son apport dans le PIB du pays s’établir autour de 15%.

Cependant, les ventes de grumes aux industries locales ne disposant pas de permis forestiers, ont régressé, passant de 606 411 m3 en 2017 à 533 392 m3 en 2018.

PcA

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