Le calendrier des obligations de titres publics pour la période allant du mois d’avril à juin 2019, vient d’être publié par la Direction des opérations financières et monétaires du ministère du Budget et des Comptes publics.
Pour le deuxième trimestre de l’année en cours, les obligations du pays sont programmées pour un montant maximal de 203 milliards FCFA. Elles sont réparties comme suit: 173 milliards FCFA pour les Bons de Trésor assimilables (BTA) et 30 milliards FCFA au maximum, pour les Obligations de Trésor assimilables (OTA).
Le calendrier de ces emprunts est établi comme suit : pour le mois d’avril c’est un montant 64 milliards qui est envisagé dont 54 milliards pour les BTA et, au maximum 10 milliards pour les OTA.
Pour le mois de mai, le gouvernement envisage lever 78 milliards FCFA dont 68 milliards pour le BTA et 10 milliards au maximum pour les OTA. Et enfin, pour le mois de juin, la levée prévoit 61 milliards FCFA dont 51 milliards pour les BTA et 10 milliards au maximum, pour les OTA.
Il est à noter que depuis son entrée en mai 2013 dans le marché des titres publics émis par adjudication, le Gabon, à l’instar des autres Etats de la CEMAC, fait régulièrement recours à cette instance pour financer son économie.
Le marché des titres publics constitue une solution alternative permettant aux Etats de mobiliser des ressources pour la couverture de leurs besoins de financement, après la suppression des avances aux Etats membres de la CEMAC.
Stéphane Billé
Au Gabon, l’explorateur français CGG vient d’annoncer que son programme de multi-clients à large bande de relevées sismiques 2D commencé en janvier dernier, s’est achevé.
Lancé pour renforcer le 12e cycle de licences offshore du Gabon, prévu pour septembre 2019 avec des données plus fiables, le programme permettra surtout de mieux évaluer le potentiel des régions inexplorées en mer.
Les résultats des travaux qui se sont étendus sur 9 800 km dans le bassin sud des eaux gabonaises, seront livrés par lots à partir de la fin avril. Cela donnera aux compagnies pétrolières intéressées d’avoir suffisamment de temps pour comprendre les systèmes pétroliers offshore et évaluer les blocs offerts dans le cadre du cycle d’octroi.
Un communiqué de CGG indique que les données à large bande passante, permettront une pénétration profonde de l'imagerie à basse fréquence des sous-sols pour mieux décrire la nature du bassin.
Pour sa part, Sophie Zurquiyah, PDG de CGG, a déclaré que « cette nouvelle enquête 2D, qui a fait l'objet d'un important préfinancement de la part de l'industrie, met les bonnes données entre les mains de l’Etat gabonais au bon moment, ce qui leur permettra de réduire les risques et de sélectionner les blocs appropriés au cours du cycle d'octroi de licences ».
Olivier de Souza
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Les principaux responsables des régies financières du pays étaient réunis autour du Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, ce mercredi 10 avril 2019 à la Primature.
L’objet de cette rencontre portait globalement sur le suivi des recommandations relatives à la mise en œuvre des mesures de relance économique et de maîtrise des finances publiques contenues dans la Task force arrêtées lors du séminaire gouvernemental tenu du 18 mai au 20 juin 2018.
Mais de manière spécifique, il a été question de faire le point sur l’état d’avancement de l’interconnexion de l’ensemble des services, notamment de la mise en œuvre d’un nouveau système de gestion des douanes appelé « Sydonia world ». Un dispositif sur lequel repose grandement la réussite du Plan de relance économique. Notamment, en vue de l’optimisation de la mobilisation des recettes.
A cet effet, Julien Nkoghe Bekale a fait part à ses interlocuteurs de son souci, quant au retard constaté dans l’opérationnalisation dudit projet. Aussi, a-t-il donné des instructions pour que des mesures correctives soient apportées dans les meilleurs délais pour plus d’efficience dans la mise en œuvre des diverses mesures arrêtées.
Le PM a également insisté sur la nécessité de moderniser les équipements, en mettant à profit l’apport des nouvelles technologies de l’information et de la communication au niveau des services chargés de la collecte, comme l’a justement souligné au sortir de l’audience, le DG des Impôts, François Auguste Akomozogo.
Pour ce qui est précisément de la Direction générale des Impôts, il s’est agi de faire un bilan d’étape sur le niveau d’avancement des mesures préconisées par la Task force, notamment la réforme du Code général des impôts, l’élargissement de l’assiette fiscale et le renforcement de la mission de recouvrement.
A ce sujet, Julien Nkoghe Bekale a insisté pour que les Directions générales des Douanes disposent de moyens conséquents pour leur permettre d’accomplir au mieux les missions qui leur sont dévolues. En ce qui concerne justement ce service, il a été question de faire l’état de la mobilisation des recettes, laquelle aurait urgemment besoin d’un certain nombre d’outils informatiques susceptibles de lui permettre d’accroître son efficacité.
Dans ce cadre, le Directeur général, Dieudonné Lewamouho Obissa a expliqué l’état d’avancement dudit projet, lequel, a-t-il assuré, « devrait permettre d’améliorer le processus de recouvrement des recettes douanières ».
Stéphane Billé
Le 9 avril dernier, à la faveur d’une rencontre avec l'administrateur du FMI du Groupe Afrique II, Mohamed Lemine Raghani, et le directeur Afrique du FMI, Abebe Aemro Sélassié portant sur la situation économique de la sous-région, le président de la Commission de la CEMAC, le Pr Daniel Ona Ondo s’est mué en défenseur de la cause du Congo et de la Guinée équatoriale devant le FMI.
Cette rencontre qui se tenait en marge des Assemblées du printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale au siège du FMI à Washington, aura permis au patron de la CEMAC d’évoquer les cas de ces deux pays qui n'ont toujours pas signé de programme avec le FMI.
Toutefois, il a dit « être confiant en ce qu'un aboutissement puisse voir le jour au regard des efforts que déploient ces gouvernements pour satisfaire aux exigences de cette institution ».
Occasion pour Mohamed-Lemine Raghani de lui rappeler que « lorsque les Etats ont besoin d'aide, nous devons être à leurs côtés ». Avant d’ajouter que « nous voulons être là pour assurer la stabilité, mais aussi pour une sortie de crise en CEMAC». Il est à cet effet, longuement revenu sur les facteurs qui continuent de freiner la signature du Congo et de la Guinée équatoriale avec le FMI.
Selon lui, « les efforts des deux pays sont perceptibles mais pas encore suffisants pour engager le FMI ». Malgré cela, il a « proposé au président de la Commission, une nouvelle ‘’stratégie régionale’’, de façon à accélérer le processus de signature des deux pays».
Stéphane Billé
Le chômage des jeunes devient une véritable préoccupation pour les gouvernements de la sous-région d’Afrique centrale.
La brève cartographie de ce fléau dressée ce 10 avril 2019, par le Coordonnateur du bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale, Helder Muteia (photo), est venu tout simplement confirmer l’ampleur de la situation.
C’était à la faveur de la cérémonie d’ouverture de l’atelier sous-régional pour le renforcement des capacités afin de promouvoir l’entrepreneuriat et l’employabilité des jeunes dans les chaines de valeurs agricoles.
A en croire le diplomate onusien, « en Afrique centrale, la population jeune de moins de 15 ans représente 45% de la population totale et le taux de chômage des jeunes dont l’âge est compris entre 15-24 ans est de 14,8 %, voire plus dans certains pays comme le Gabon où ce taux est de 35,2 %. En République Démocratique du Congo, le défi du chômage des jeunes est aggravé par les conflits internes. Au Cameroun, la plupart des jeunes n’ont pas de qualifications et sont des travailleurs familiaux ».
Loin de s’arrêter à ce diagnostic bien alarmant, Helder Muteia a proposé également des pistes de solutions pour remédier à cette situation. Il a de ce fait lancé un appel aux gouvernements à mettre en œuvre les recommandations de la Conférence de Kigali, et de la Déclaration de Malabo 2014 et de l’agenda 2030.
Lesquelles préconisent : le renforcement des plateformes et mécanismes d’engagement des jeunes dans les débats politiques, et surtout la promotion des investissements dans les chaînes de valeurs bien ciblées, à fort potentiel de création d’emplois pour les jeunes.
Raison pour laquelle, a-t-il indiqué, son institution joue sa partition avec « l’organisation du présent atelier qui vise à renforcer les capacités des Etats de la sous-région sur la promotion de l’entrepreneuriat et de l’employabilité des jeunes dans les chaines de valeurs agricoles ».
Cela, en vue d’améliorer la connaissance des concepts et la théorie du changement liées à l’emploi productif et au travail décent ; d’analyser les causes et influences multidimensionnelles qui créent des déficits du travail décent et des défis particuliers rencontrés par les jeunes dans leurs différents milieux; de fournir et examiner avec les participants, divers approches, stratégies, outils existants pour intégrer l’emploi des jeunes dans les politiques et programmes de développement agricoles ; de présenter et promouvoir des échanges sur des exemples de bonnes pratiques, d’expériences et de solutions innovantes, relatifs à l’emploi décent pour les jeunes dans l’agriculture.
Au-delà de ce dispositif, Helder Muteia a indiqué que la FAO reste à la disposition des Etats de la sous-région pour apporter son assistance technique, et de faire avancer l’agenda 2030 des Objectifs de développement durable, et 2063 de l’Union africaine.
Stéphane Billé
Financé par la Banque mondiale, le projet eGabon a récemment été au cœur des échanges entre le ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Poste, Guy Maixent Mamiaka, et la représentante résidente du Groupe de la Banque mondiale pour le Gabon et la Guinée équatoriale, Alice Ouedraogo (photo).
Cette rencontre consistait à faire le point sur l’état d’avancement dudit, projet mais aussi et surtout de définir l’orientation à donner au nouveau financement programmé par la Banque mondiale pour ce projet.
Selon Yves Ewomba Jocktane, le chef de projet fiduciaire eGabon, « il s’agit d’un financement additionnel qui consiste à développer un écosystème d’innovation numérique et de produire un système de développement d’informations sanitaires. A la demande du gouvernement, un certain nombre d’activités ont été identifiées. Il s’agit de l’amélioration des recettes fiscales à travers la numérisation des services de la douane et des impôts mais également la numérisation du système foncier national ».
Occasion pour Alice Ouedraogo d’exprimer sa satisfaction sur les réalisations déjà menées dans le cadre de ce projet.
Selon elle « le projet eGabon a deux composantes. Il s’agit, en premier lieu du projet CAB4, que nous avons financé avec d’autres bailleurs de fonds, et qui reposait sur une infrastructure plus numérique, notamment avec la fibre optique. À ce niveau nous sommes très satisfaits des résultats accomplis ».
Et d’ajouter : « Quant aux services additionnels, nous sommes en train de les mettre œuvre. »
Pour rappel, le projet eGabon a été lancé en juin-2016 et est entré en vigueur le 19 avril 2017. Sa date de clôture après révision, est fixée au 5 janvier 2022. Ce projet d’un coût de 57.50 millions de dollars vise à moderniser les services publics de l’Etat gabonais par une série d’actions portant notamment sur : l’identification unique des citoyens gabonais ; la mise en place d’un système intégré de gestion des ressources humaines ; la mise en place du fichier unique de référence du foncier ; la modernisation des services de la Fonction publique gabonaise et des recettes fiscales et douanières.
Stéphane Billé
Le parlement gabonais va organiser, au cours de ce mois d’avril, un atelier sur l’entraide judiciaire en matière de protection de la faune en Afrique centrale. Dans ce cadre, l'institution a sollicité et reçu l’appui du Secrétariat général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) pour la réussite de cette initiative.
La participation de la CEEAC a été confirmée par Marie Thérèse Chantal Mfoula, Secrétaire générale adjointe de la CEEAC en charge du Département de l’intégration physique, économique et monétaire (DIPEM), à la faveur d’un entretien avec la délégation de l’Assemblée nationale conduite par l’Honorable Angélique Ngoma.
Les besoins de la délégation de l’Assemblée nationale reposaient sur trois principales préoccupations. Il s’agissait d’un appui, à la fois, politique, technique et financier.
Si les deux premières doléances ont reçu un écho favorable, l’appui financier consistera à favoriser les contacts entre les organisateurs et les partenaires financiers impliqués dans la lutte contre le braconnage et la protection de la faune. Une réponse qui a requis la satisfaction des parlementaires gabonais qui voient déjà planer les prémisses d’un partenariat entre la CEEAC et l’Assemblée nationale du Gabon.
Dans le cadre de la lutte contre le braconnage et la protection de la faune, Mme Mfoula n’a pas manqué d’égrener quelques actions menées dans ce cadre par la CEEAC. Au chapitre de celles-ci, elle a, entre autres, cité : la Déclaration des ministres en charge des Forêts et des Aires protégées sur la lutte contre le braconnage, le Plan d’extrême urgence adopté en 2013 avec l’appui de l’Union européenne pour la lutte anti-braconnage. De même qu’un Plan d’action d’urgence de renforcement des cadres juridiques et institutionnels en matière de lutte anti-braconnage. En juillet 2017, il a été organisé à N'Djamena une conférence des ministres sur l’écosécurité, le conflit homme/faune et l’écodéveloppement.
Forte du partenariat établi avec l’Union européenne et l’Organisation des Nations unies pour la lutte contre la drogue et le crime, la CEEAC a réitéré son engagement à appuyer l’Assemblée nationale du Gabon dans la tenue avec succès de cet atelier. Mme la Secrétaire générale adjointe a, à cet effet, désigné l’expert environnement et biodiversité, le Dr Honoré Tabuna, pour se mettre à la disposition du comité d’organisation, en attendant d’autres dispositions complémentaires.
Stéphane Billé
Comment intéresser la jeunesse de l’Afrique centrale aux métiers agricoles ? Les éléments de réponse à cette problématique pourraient certainement découler de l’atelier que le bureau sous-régional de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) organise du 10 au 12 avril 2019, à Libreville au Gabon.
En effet, cette rencontre sous-régionale vise le renforcement des capacités en vue de la promotion de l’entrepreneuriat et l’employabilité des jeunes dans les chaînes de valeur agricoles en Afrique centrale. Elle consiste à trouver des solutions aux nombreux défis qui jalonnent l’accès des jeunes urbains et ruraux aux emplois décents et aux opportunités de création d’entreprises viables et durables dans les chaînes de valeur agricoles.
Selon la FAO, cette rencontre revêt un intérêt particulier. Car, à l’instar du continent, l’Afrique centrale n’échappe pas à cette problématique où la population jeune de moins de 15 ans représente 45% de la population totale et le taux de chômage des jeunes (15-24 ans) est de 14,8%, voire plus dans certains pays comme le Gabon où il est de 35,2%.
Or, souligne la FAO, les chaînes de valeur des secteurs agro-sylvo-pastoral et halieutique offrent pourtant des opportunités encore inexploitées. Lesquelles opportunités ont juste besoin d’être mises à profit pour stimuler la créativité, l'énergie, l'innovation et l'esprit d'entreprise des jeunes. Elles peuvent également être créatrices d’emplois décents dans différents domaines tout au long de ces chaînes de valeur.
La rencontre adoptera une approche participative et le contenu de l’atelier sera basé sur le travail et les expériences de la FAO, dans le domaine de l’emploi des jeunes, et d’initiatives d’autres organisations, en tenant compte du contexte sous-régional. Une analyse des besoins sera conduite au préalable et permettra d’affiner et d’adapter le contenu de la formation aux attentes spécifiques des participants.
L’ouverture de cet atelier sera ponctuée par des interventions du ministre gabonais de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Alimentation, chargé du Programme Graine, Biendi Maganga Moussavou, du Coordonnateur du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale, Hélder Muteia et, enfin, du Secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-Mi.
Stéphane Billé
Au terme d’une période de trois ans et quatre mois, le portefeuille des projets Banque mondiale (BM) au Gabon vient de faire l’objet d’une revue conjointe entre les deux partenaires. Cet exercice s’est soldé par deux principales leçons.
La première fait état d’une faiblesse des performances qui sont bien en deçà de la moyenne. En effet, selon la Banque mondiale, le taux de décaissement effectif pour l’année fiscale 2018 était de 21% au 30 juin 2018, alors qu’il n’était que de 3% à trois mois de la fin de l’année fiscale.
La seconde porte sur le fait qu’il n’y a pas eu d’amélioration, mais plutôt une détérioration de la performance du portefeuille, depuis la dernière revue. Par ailleurs, tous les problèmes clairement identifiés par la Banque mondiale demeurent et se sont même amplifiés. Pour la représentante résidente de la BM au Gabon, Alice Ouédraogo, « Cette situation ne plaide pas en faveur d’une augmentation du volume de nos engagements au Gabon », a-t-elle déploré.
Pour rappel, l’objectif global de cette revue était d’une part de réfléchir aux actions permettant d’améliorer la performance du portefeuille par l’adoption de mesures à court et moyen termes, et d’autre part d’identifier les critères et indicateurs pertinents d’évaluation des unités de mise en œuvre des projets.
Cette revue constituait donc l’occasion pour la BM de porter un regard objectif sur l’ensemble du portefeuille et de convenir d’actions fortes, courageuses et réalistes. La mise en œuvre effective de ces actions devrait permettre de résoudre les problèmes transversaux déjà identifiés tels que les retards dans la passation de marchés, la mise en place tardive des fonds de contrepartie, le retard dans la levée des conditions des décaissements ou encore la non-mise en œuvre des mesures de sauvegarde sociale et environnementale.
Malgré toutes ces contre-performances, Alice Ouédraogo a réitéré toute la disponibilité de son institution et de ses spécialistes à accompagner les efforts du Gabon, dans la mise en œuvre du plan d’action qui devait être défini à l’issue de cette revue.
Pour rappel, depuis quatre décennies, la Banque mondiale soutient le développement économique et social du Gabon, en finançant des projets dans divers secteurs. Son volume d’opérations dans le pays s’est substantiellement accru, ces dernières années, et l’approbation récente d’un appui budgétaire par son conseil d’administration conforte ce partenariat avec le Gabon.
Quant à son portefeuille, il a considérablement évolué ces dernières années, passant de 2 à 9 projets depuis 2012, avec un montant global qui est passé de 68 à 481,6 millions de dollars. A cela s’ajoute le second appui budgétaire, approuvé en mars dernier par le conseil d’administration de la Banque mondiale, pour un montant de 200 millions de dollars, déjà décaissé.
Stéphane Billé
Le RAID, une unité d'élite de la Police nationale française vient de procéder au renforcement des capacités des unités d’intervention de la police gabonaise en matière de lutte contre le terrorisme. Cette activité constituait une réponse à la sollicitation de l’expertise française manifestée par le Gabon dans ce cadre.
La formation donnée, du 25 mars au 5 avril 2019, par deux membres du RAID, avait pour but d’enseigner les principaux réflexes pour faire face à un attentat terroriste de grande ampleur.
La première semaine de la mission d’expertise a été consacrée à une formation dispensée à l’Ecole de police d’Owendo. Tandis que la seconde a été dévolue à la préparation d’un exercice axé sur la simulation d’un attentat grandeur nature.
Cet exercice s’est déroulé dans des milieux fréquentés par la classe moyenne de la population mais aussi supérieure. C’était en présence notamment de Lambert Noël Matha, ministre d’État, ministre de l’Intérieur, des autorités de la Police nationale gabonaise et de Philippe Autié, ambassadeur, Haut Représentant de la République française.
Pour le diplomate français, la lutte contre le terrorisme est un « impératif » ; « comme l’a rappelé le président de la République, Emmanuel Macron, en novembre 2017 lors de son discours de Ouagadougou, elle est un ’’impératif’’, la France et certains pays africains ayant ‘’ce destin tragique en commun’’, nous sommes ensemble contre le terrorisme ».
Raison pour laquelle, la Coopération française propose des actions de formation afin de contribuer au renforcement des capacités des forces de sécurité face à une menace terroriste qui n’épargne pas le continent africain, a conclu Philippe Autié.
Stéphane Billé