Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le président de la Confédération patronale gabonaise (CPG), Alain Ba Oumar (photo), a récemment décliné les grandes ambitions du patronat gabonais. L’une d'elles, sous son impulsion, est la reprise en main de la Chambre de commerce, d'agriculture d'industrie, des mines et de l'artisanat du Gabon (CCAIMAG).

Pour Alain Ba Oumar, cette reprise est annonciatrice d’une nouvelle ère pour cette institution qui, malgré les multiples appuis internationaux tant financiers que structurels, peine à assurer convenablement ses missions. « Nous avons obtenu l’accord de principe du gouvernement pour dynamiser cette chambre », a-t-il déclaré.

Selon lui, deux objectifs seront ainsi poursuivis. Le premier consistera à encourager les partenariats, notamment entre PME étrangères et locales. Tandis que le second aura pour but de développer la formation.

Dans ce cadre, Alain Ba Oumar a ainsi dévoilé que « des discussions sont actuellement entamées avec HEC, pour la création d’un master qui pourrait être logé dans la chambre de commerce ».

Il est à noter que la CCAIMAG est un organe représentatif et consultatif des intérêts de l’ensemble des opérateurs économiques exerçant légalement sur le territoire national. C’est un organisme public placé sous la tutelle du ministère de l’Economie et qui jouit d’une autonomie financière et de gestion.

Stéphane Billé

La tenue du colloque économique Gabon – France, le 29 mars dernier, aura permis d’être mieux édifié sur le tableau de bord des échanges commerciaux entre les deux pays.

Malgré de nombreuses mutations en cours au Gabon, l’hexagone tient toujours une place prépondérante sur l’économie du pays. En effet, deux de ses principales filiales à savoir : Total Gabon et la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale d’Eramet font toujours office de fer de lance de l’économie gabonaise.

En matière d’hydrocarbures, Total Gabon a produit près du un quart du pétrole brut gabonais, soit 36 100 barils par jour en 2018, avec à son actif, près de 260 millions de dollars d’investissements en moyenne, pendant cinq années, a indiqué le Directeur général, Henri-Max Ndong-Nzue, au Moniteur du commerce international (MOCI)

Dans le même temps, la Comilog a fait quatre millions de tonnes de manganèse sur les cinq millions au total produits par le pays, au cours de la période sous-revue.

Dans le secteur du commerce, la France se taille également la part du lion, tenant à distance la Chine, qui est même devancée par la Belgique. Le géant asiatique serait à 10% de part de marché, indiquait Christophe-André Frassa, sénateur des Français établis hors de France, et président du groupe interparlementaire d’amitié France-Afrique centrale, quand la France caracolait à 28-30 %.

D’après les Douanes françaises, tous les grands postes de vente tricolore ont progressé l’an dernier : machines et produits mécaniques, pharmacie, matériel électrique notamment, qui ont représenté à eux trois 38 % du total ; mais aussi céréales, + 32 %, ou encore ouvrages en fonte, fer et acier : + 19,22 %.

Au total, les exportations françaises ont bondi de 6,25 % à 458,8 millions d’euros en 2018, « une hausse de nos exportations que nous n’avions pas connue depuis 2011 », se réjouissait Christophe-André Frassa.

Stéphane Billé

Les pays de l’Afrique centrale affichent une faible complémentarité de leurs profils commerciaux, avec des indices plus proches de 0 que de 1. Cette réalité vient d’être déclinée par la Banque africaine de développement (BAD), à travers son rapport sur les perspectives économiques de l’Afrique centrale.

Il ressort du rapport que peu de biens importés par certains pays sont des biens exportés par d’autres.

Pourtant, souligne l’institution bancaire panafricaine, « le développement du potentiel commercial pourrait accroître les complémentarités entre les Etats membres. Les relations entre les industries manufacturières et l’agriculture, tant au niveau de la production que de la demande, pourraient être renforcées ».

Par ailleurs, indique la BAD, « ce renforcement permettrait une transformation structurelle à l’échelle de la région via le secteur des services, laquelle transformation est essentielle pour le développement industriel et manufacturier, ainsi que pour les filières de production et de vente ».

Pour un meilleur développement du potentiel commercial, la BAD souligne qu’elle nécessite un environnement commercial mieux prévisible et plus sûr. Tout en précisant que ce dispositif doit être accompagné par un meilleur rapport coût-efficacité, grâce à la simplification et à l’harmonisation des procédures de commerce et de transport, et des échanges de documentation et d’information.

Afin de s’intégrer aux marchés mondiaux, la BAD appelle l’Afrique centrale à consolider le commerce intra-communautaire en supprimant les protections. Pour ce faire, elle réitère la mise en œuvre du processus d’intégration régionale, qui pourrait faciliter les échanges entre les Etats membres, en favorisant la production et la consommation des biens manufacturés.

Car, reconnaît la BAD, « une intensification de l’intégration régionale devrait redynamiser le commerce de biens industriels contribuant ainsi à la promotion de l’industrialisation et à l’amélioration des conditions de vie des populations ».

Stéphane Billé

Initiative retenue dans les priorités du Programmation Pays de la FAO et du Plan Stratégique Gabon Emergent à l’horizon 2025, un recensement général de l’agriculture (RGA) est actuellement en cours de préparation au Gabon.

Pour son opérationnalisation, le coordonnateur du Bureau sous-régional de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Hélder Muteia et le secrétaire permanent de la Commission nationale des travaux d’intérêt public pour la promotion de l’entrepreneuriat et de l’emploi (CNTIPPEE), Michel Auguste BUSAMBA viennent de signer un accord d’assistance technique pour le Fonds fiduciaire unilatéral (UTF) intitulé : « Projet de développement de la statistique ».

Selon le bureau sous-régional de la FAO, «doté d’un montant total de 2 135 000 US dollars, il va s’étaler sur une durée de quatre ans et s’inscrit dans le cadre d’un accord de fourniture de services par la FAO au Gabon, financé par la Banque mondiale en vue de la mise en œuvre de ce Recensement général de l’agriculture».

Ce projet vise l’accompagnement dans les démarches de création et de développement de coopératives agricoles sur le territoire national, pour l’émergence d’une nouvelle génération d’agriculteurs compétents, productifs et solidaires. Il préconise également la définition des politiques et stratégies plus efficaces, en vue de réduire la pauvreté et l’insécurité alimentaire.

L’on souligne enfin qu’il permettra au pays, d’être au rendez-vous du Programme mondial du recensement de l'agriculture 2020 de la FAO. Lequel préconise, une approche modulaire permettant à chaque pays de prendre en compte ses besoins spécifiques de manière plus approfondie.

A terme, ce projet devrait permettre la mise en place et le développement du nouveau système Country STAT-Gabon pour la diffusion et l’archivage des résultats du Recensement général de l’agriculture et des autres données statistiques sur l’alimentation et l’agriculture.

Stéphane Billé

 

Le processus d’unification des deux marchés financiers d’Afrique centrale, entre dans sa phase terminale. L’avant-dernière étape a été franchie le 31 mars 2019 dernier, avec la signature de la convention d’unification de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (COSUMAF) avec la Commission des marchés financiers du Cameroun (CMF).

Cette signature a été actée le 31 mars 2019 par le président de la COSUMAF, Nagoum Yamassoum, celui de la CMF, Jean Claude Ngbwa et celui du COPIL PREF-CEMAC, Gilbert Ondongo, par ailleurs, ministre d’Etat en charge de l’Economie de la République du Congo.

Au terme de cette signature, Jean Claude Ngbwa a salué l’aboutissement de ce processus. « Nous travaillons depuis plus d’un an avec la COSUMAF pour la mise en œuvre de la décision des Chefs d’Etats : unifier les deux marchés financiers d’Afrique centrale. Au niveau des régulateurs, c’est chose faite.», a-t-il déclaré. Avant de préciser que « la CMF disparaît au profit de la COSUMAF, nouveau régulateur régional basé à Libreville ».

A son tour, Nagoum Yamassoum a décliné les grands enjeux de cette fusion. « Les nouveaux défis sont nombreux. Le plus important d’entre eux est la dynamisation du marché, parce qu’en dehors du marché camerounais, les autres marchés étaient plutôt embryonnaires et atones.», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « nous allons nous attacher à faire de la pédagogie financière pour faire connaître le marché régional et ses opportunités ».

La matérialisation de ce processus s’est effectuée au siège de la Direction nationale de la Banque des Etats de l’Afrique centrale, à Douala au Cameroun. C’était en présence des ministres des Finances et de l’Economie des six pays de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC), ainsi que du président de la Commission de la CEMAC, le Pr. Daniel Ona Ondo.

Autrement dit, avec la signature de cette convention d’unification, le marché financier régional de la CEMAC entre dans une ère de régulation unique susceptible d’accélérer le développement du recours aux instruments et produits du marché des capitaux.

Stéphane Billé

Faire le point sur la mise en œuvre du projet intégrateur Gabon-Guinée équatoriale en matière d’électrification. C’est l’objet de la rencontre que le ministre de l'Eau de l'Energie et des Ressources minières, Tony Ondo Mba, a eu ce 3 mars courant, avec les dirigeants du Pôle énergétique de l’Afrique centrale (PEAC).

Occasion a été donnée au secrétaire permanent du PEAC, Jean-Chrysostome Mekondongo, de faire le compte rendu au ministre, des actions menées en vue de la réalisation de ce projet d'électrification transfrontalière.

Il a, dans ce cadre, indiqué que le protocole d'accord pourrait être signé par les deux gouvernements dans de très brefs délais au siège du PEAC à Brazzaville. 

Il s'est également réjoui de l'impulsion donnée à ce projet des deux côtés de la frontière et de l'implication de la Société d'électricité de la Guinée équatoriale SA (SEGESA) et de la Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG).

Prenant la parole à son tour, à la suite de ces explications, le DGA de la SEEG s'est dit heureux que ce processus arrive à terme, car l'entreprise gabonaise a besoin de puissance électrique pour alimenter le nord du pays.

Il a souligné que la puissance hydraulique qui va se substituer aux centrales à diesel permettra en outre de réaliser des économies importantes. Quant au DG de l'énergie, il a estimé que le raccordement Assok-Mongomo pourrait être la première étape de cette collaboration.

Au terme de la rencontre, le ministre Tony Ondo Mba a d’abord rappelé qu'il s'agit d'un projet gagnant-gagnant d'une part, d'une énergie plus propre et moins coûteuse ; et que d’autre part, « c'est une occasion pour les pays d'Afrique centrale d'avoir une victoire collective qui impacte les populations dans le besoin et de promouvoir l'intégration sous régionale à travers l'énergie électrique ».

 

Stéphane billé

 

Une délégation composée des fonctionnaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), du ministère de l’Eau, de l’Energie, de la Valorisation et de l’Industrialisation des ressources minières du Gabon, et du groupement ISL Ingénierie, NESPAK, OIE, GIBB et Oréade-Brèche, vient d’effectuer une mission d’inspection des sites de construction des barrages de Booué et de Tsengue - Leledi.  

Cette mission qui s’est étalée du 22 au 27 mars 2019, avait pour objectifs, d’informer les autorités locales du démarrage effectif du projet et de visiter les sites de ces barrages. Elle faisait suite au démarrage des prestations du Groupement ISL Ingénierie, NESPAK, OIE, GIBB et Oréade-Brèche, adjudicataire du marché de la réalisation des études d’avant-projet sommaire (APS) et d’avant-projets détaillé (APD) de ces barrages hydroélectriques y compris celles d’impacts environnemental et social y afférentes.

Selon la CEEAC, le projet « Booué et Tsengue – lélédi » revêt un caractère régional phare pour l’Afrique centrale. Il permet non seulement de renforcer la coopération et l’intégration régionales, mais aussi de construire un maillon important d’infrastructures de réseau électrique interconnecté dans cette zone.

Il a pour objectif de contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la population des pays concernés par le projet (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale), dans le cadre du soutien au développement économique et social.

Dans le cadre de ce projet, il est prévu que le consultant examine les possibilités d’électrification transfrontalière avec le Congo, le Cameroun et la Guinée équatoriale et alimente les zones rurales traversées directement par la ligne Haute Tension, soit par des lignes d’interconnexion avec certaines localités. La durée des études est de 11 mois (Février 2020).

L’ensemble des études validées d’APS et d’APD, sera soumis à l’approbation du Conseil des ministres de la CEEAC et constituera les dossiers de financement à soumettre aux bailleurs de fonds lors d’une table ronde qui sera organisée, dans le courant de l’année 2020.

La réalisation des études susmentionnées, au titre des projets d’investissements est financée par la Banque africaine de développement (BAD) sous forme de don.

Stéphane Billé

 

Le gouvernement vient de publier le rapport trimestriel sur l’exécution budgétaire et la situation consolidée des arriérés au titre du quatrième trimestre 2018.

Ce rapport qui porte essentiellement sur les données des restes à payer de l’administration centrale, concerne les ordonnances émises au profit des entreprises ; les remboursements de crédits de TVA et les restes à payer au titre du service de la dette conventionnée.

A la fin du mois de décembre 2018, les restes à payer cumulés de l’Etat central se chiffrent à près de 88 746 198 991 FCFA, dont 69 579 245 858 FCFA au titre des arriérés et 19 166 953 133 FCFA au titre des instances accumulées.

Quant aux restes à payer au titre des remboursements TVA, ils se chiffrent à 293 059 153 542 FCFA et représentent 65% du montant global des arriérés de l’Etat central. Ces arriérés se chiffrent globalement à 282 708 173 987 FCFA, tandis que les Fonds en route représentent 10 350 979 555 FCFA.

S’agissant de la dette publique conventionnée, ses restes à payer se chiffrent globalement à 72 217 065 734 FCFA et représentent 16% des restes à payer de l’Etat.

La dette intérieure y représente 7 195 007 544 FCFA et la dette extérieure, 65 022 058 190 FCFA.

Globalement, les restes à payer de la dette conventionnée se répartissent ainsi qu’il suit : le Fonds en route, 30 652 357 378 FCFA et les arriérés, 41 564 708 356 FCFA.

Stéphane Billé avec la MBCP

L’expérience des zones franches en Afrique a récemment été au centre d’un atelier à Libreville, placé sous le thème : « L’impact des zones franches dans l’atteinte des objectifs de développement économique durable en Afrique.»

A la faveur de cette rencontre qui a réuni près de 40 participants issus de 25 pays du continent, l’Administrateur de la zone économique spéciale de Nkok, Gabriel Ntougou (photo), s’est exprimé sur les enjeux de ce concept économique, mais également sur les évolutions récentes de la Zone économique spéciale de Nkok.

Quels sont les enjeux de ce workshop sur les zones franches ?

Gabriel Ntougou : L’enjeu pour nous les membres de l’Association africaine des zones franches (AFZO), était de se faire connaître et d’échanger nos expériences. Il s’agissait également de faire connaître au plus grand nombre, ce que sont les zones franches.

Car, en Afrique, on en parle depuis les années 70 alors que dans les autres continents c’est depuis des siècles. Au Gabon, par exemple, la toute première zone économique a été lancée en 2011.C’est une zone très jeune. Ces échanges constituent donc une occasion pour faire connaitre au plus grand nombre ce que c’est que les zones franches, et leur contribution à l’économie nationale.

Alors, dans quelle mesure ces espaces économiques contribuent-t-ils réellement au développement du continent ?

Oui, le modèle de développement par les zones franches est salutaire en Afrique, parce qu’il y a beaucoup de complications en termes de climat des affaires. Donc, l’une des options qui s’est offerte aux Etats, c’est de développer un espace avec un cadre privilégié, une administration plus restreinte, mais dédiée à des investisseurs. Ce qui permet de sortir de toutes les tracasseries administratives. Pour prendre le cas de la Zone de Nkok, c’est 1 126 hectares, des terrains aménagés, de l’eau, l’électricité, des routes et une administration.

A Nkok par exemple, il y a la Douane, les Impôts, le Trésor, la DGCC, la CNSS, l’Environnement, toutes ces administrations facilitent et accompagnent les entreprises dans leurs démarches administratives. C’est vraiment un avantage. Dans le cas de la zone de Nkok, ce sont plus de 3 600 emplois directs et 15 000 emplois indirects qui ont été créés pour le développement de cette zone.

Autrement dit…

Cet aspect permet ainsi d’apprécier la contribution des zones économiques spéciales au développement économique. Après, il y a des défis à relever et il faut que l’Etat soit rigoureux sur certains aspects comme les conditions de travail, et qu’il suive avec minutie les exonérations pour que le développement soit optimal. A Nkok, il y a des exonérations de 25 ans pour les droits de Douane et 10 ans pour l’impôt sur les sociétés.

Pour rester sur le cas de Nkok, les consommateurs estiment que l’offre est plus dédiée à l’extérieur qu’au Gabon.

Vous savez que la croissance économique a plusieurs piliers, vous avez la consommation, l’investissement, le solde de la balance courante (Import/export). Donc, l’on peut contribuer à la croissance en développant les exportations. Ça fait entrer les devises dans le pays, ça crée des emplois, ça crée de l’argent. Pour la plupart des pays africains, il n’est pas évident de stimuler la consommation.

Les revenus sont faibles, les investissements publics sont un peu difficiles parce que les Etats ont besoin de lever des fonds. Alors qu’avec les zones économiques spéciales, c’est plus simple, parce qu’il est possible de développer plusieurs partenariats. Les entreprises privées s’installent et développent leurs activités. Or, ces entreprises ont besoin de vendre. Dans un pays comme le Gabon où la structure de marché est très faible, deux entreprises de Nkok dépassent déjà le marché du Gabon.

C’est dire que l’exportation est la meilleure option dans ce cas de figure ?

Les entreprises gagnent beaucoup plus en exportant leurs produits. Mais, l’Etat à son tour, gagne aussi en faisant entrer des devises dans le pays. C’est effectivement l’exportation qui est la meilleure option. Néanmoins, à Nkok, nous avons prévu une brèche pour le marché local. Les entreprises installées dans la zone doivent non seulement exporter au minimum 75% de leur production, mais elles peuvent verser 25% de leurs produits sur le marché local. Et là, les consommateurs locaux peuvent y avoir accès. Et c’est d’autant plus intéressant parce que c’est le bois du Gabon qui est transformé en produit fini. Il serait d’ailleurs bien que le Gabonais puisse avoir chez lui des meubles fabriqués au Gabon avec du bois du Gabon. A Nkok, c’est déjà ouvert. Il y a un showroom où les gens peuvent venir voir ce qui se fait en matière de meubles et faire des commandes.

Quelles sont les statistiques de la ZES de Nkok pour l’exercice 2018 ?

En termes de statistiques, je vais vous parler de volumes d’exportation. Avec le développement aujourd’hui de la zone de Nkok, on fait 600 containers par mois. Ça fait 34% des exportations du pays. Ce qui a complètement changé la structure des exportations de notre pays. Il y a 88 entreprises qui opèrent dans la zone, 3600 emplois, et tout dernièrement, il y a de nouvelles entreprises qui sont entrées en production, permettant 400 emplois supplémentaires. Ce qui fait environ 4000 emplois désormais.

Une estimation des retombées en termes de recettes fiscales ?

Il y a beaucoup d’exonérations. Donc on ne peut pas espérer de grosses retombées fiscales. Le but du jeu, c’est de diminuer les recettes fiscales pour attirer les investisseurs. Mais les entreprises payent la patente et plusieurs autres contributions.

En clair, les zones franches sont des outils de planification qui aident au développement économique des Etats. Il existe quatre catégories : les zones à libre échange, les zones franches industrielles d’exportation, les zones économiques spéciales et les zones industrielles.

Elles ont pour rôle d’aider à l’accroissement des exportations, leurs enclaves étant bien délimitées avec des exonérations de droits nationaux à l’importation et à l’exportation lorsqu’elles ne fonctionnent pas officiellement en dehors de l’espace douanier de leur pays d’accueil. Entre autres privilèges, on peut également citer des incitations fiscales, réglementaires, administratives et financières.

Propos recueillis par Stéphane Billé  

Le Gabon pourrait, plus tôt que prévu, récolter les fruits du colloque économique France – Gabon, organisé le 29 mars dernier à Paris.

Selon des sources proches du comité d’organisation de cette rencontre, cette hypothèse fait suite à la rencontre entre le ministre des Transports et de la Logistique, Justin Ndoundangoye et la vingtaine d’investisseurs français, tenue après la cérémonie officielle et les débats au sein des panels organisés à la faveur de cet événement. Car, au terme des échanges, certains d'entre eux ont manifesté leur volonté de se rendre à Libreville, courant avril 2019.

En effet, ce colloque aura permis à Justin Ndoundangoye, ainsi qu’à la délégation qu’il conduisait, de confirmer le processus irréversible de la diversification économique et d’indiquer aux investisseurs éventuels, le cadre de la compétitivité désormais en place dans son pays.

Dans son exposé, M. Ndoundangoye a mis en exergue la capacité de résilience de son pays et qui permet aujourd'hui aux institutions financières internationales de tabler sur des projections à court terme de croissance de plus de 3,4% en 2019 et en 2020, sous l'impulsion des secteurs hors pétrole.

Tout comme son collègue, délégué à l’Economie, Hilaire Machima, qui animait le panel sur les perspectives économiques, le code des investissements et l'allègement de la fiscalité dans les zones économiques spéciales, son message semble également être tombé sur un terreau fertile.

M. Ndoundangoye a également réaffirmé la volonté des plus hautes autorités gabonaises de voir les opérateurs français accroître leurs investissements, certes, mais dans un environnement de compétitivité ouvert à de nouveaux partenaires. « La France qui a été toujours à nos côtés et à qui nous ne tournerons jamais le dos, en raison de la force de notre coopération économique et culturelle, ainsi que ses entreprises, ont toute leur place », a-t-il insisté.

Un message apparemment bien reçu par Christophe André Frassa, le président du groupe interparlementaire d'amitié France-Afrique centrale, qui représentait le président du Sénat, Gérard Larchais, ainsi que Frédéric Rossi, directeur général délégué de Business France et Philippe Autié, ambassadeur de France près le Gabon.

Stéphane Billé

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