Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le 19 décembre dernier, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) avait achevé la troisième revue de l’accord élargi en faveur du Gabon et approuvé un décaissement de 99 millions de dollars.

Ce nouveau geste porte le total des décaissements du FMI en faveur du Gabon au titre de l’accord jusqu’à présent à 285,72 millions de DTS, soit environ 395,9 millions de dollars.

En outre, en achevant la troisième revue, le Conseil d’administration a approuvé les demandes présentées par les autorités d’une dérogation pour inobservation d’un critère de réalisation et d’une modification de critères de réalisation.

Faut-il le rappeler, le programme de réformes économiques du gouvernement qui est appuyé par le FMI, a pour objectif de rétablir la stabilité macroéconomique et de jeter les bases d’une croissance inclusive. Il cherche aussi à assurer la viabilité de la dette au niveau national et à contribuer à la stabilité extérieure de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC).

Quant à l’accord élargi triennal en faveur du Gabon d’un montant de 464,4 millions de DTS (environ 642 millions de dollars au moment où il a été approuvé, ou 215 % de la quote-part du pays), il a été approuvé par le conseil d’administration le 19 juin 2017.

Stéphane Billé avec le FMI

Revenu de sa convalescence marocaine dans la nuit de dimanche à lundi, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, a présidé un conseil des ministres le 26 février dernier au palais du bord de mer à Libreville.

C’est au cours de ce conclave que la création de la Commission interministérielle de validation et de coordination des programmes d’investissements en République gabonaise, a été adoptée. Il s’agit pour le gouvernement, de mutualiser les informations relatives au référencement des projets d’investissements sous forme de marchés publics, de partenariats public-privé ou de financements extérieurs.

D’après le communiqué du conseil des ministres, la Commission qui est une concentration inter-administration, a pour objectif de coordonner la programmation et la validation des projets d’investissements qu'entend mettre en œuvre le gouvernement sur l'ensemble du territoire.

«Elle exerce également le suivi des financements de ces projets, l’effectivité de leur aboutissement ainsi que leur impact sur l’économie.», précise le communiqué.

PcA

Source:conseil des ministres

En vue de sa conformité pour l’exploitation de l'Aéroport international Léon Mba de Libreville, le nouveau gestionnaire, GSEZ Airport indique avoir engagé le processus d’obtention de sa certification auprès des institutions compétentes.

Cette démarche, indique-t-on au niveau de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) -Gabon, se veut conforme aux normes et pratiques de l’Organisation de l’aviation civile internationale (l’OACI). Lesquelles stipulent que « lorsqu’un changement de gestionnaire d’aéroport survient, il faut reconduire le processus de délivrance de l’agrément au nouveau gestionnaire ».

Dans ce cadre, l’OACI a réalisé un audit de l’infrastructure du 29 janvier au 6 février 2019. Au terme de cet examen, l’organisme a jugé ledit processus de certification conforme.

Selon l’ANAC, le rapport d’étape de l’OACI a fait apparaître plusieurs aspects positifs.

Il s’agit entre autres de : l’établissement d’un système solide de supervision de la sécurité de l’aviation civile ; d’une progression significative du taux de mise en œuvre des normes et pratiques recommandées de l’OACI, et enfin, aucune préoccupation significative de sécurité n’a été signalée. L’ANAC indique par ailleurs qu’elle publiera les avancées significatives réalisées, une fois le rapport définitif établi par l’OACI, l’ANAC.

Pour rappel, c’est depuis le 6 octobre 2018 que la gestion de l’Aéroport International Léon MBA a été confiée au GSEZ Airport. Le nouvel gestionnaire annonce avoir entamé un vaste programme d’aménagements visant à moderniser l’infrastructure vieillissante et à améliorer l’expérience passager. Le tout dans le but de donner un nouveau souffle à cette plateforme aéroportuaire et de proposer de meilleurs services aux passagers.

Pour l’instant donc, « GSEZ Airport détient un certificat provisoire d’aérodrome délivré par l’autorité de l’aviation civile (ANAC) et est engagé dans le processus d’obtention du certificat définitif », indique-t-on.

Il est à noter que ces explications font suite à la forte polémique entretenue ces derniers temps sur la non certification de GSEZ Airport pour la gestion de l’aéroport international Léon Mba.

Stéphane Billé 

Le tableau de bord des échanges commerciaux entre la France et le Gabon en 2018 a été récemment publié par le service économique de l’ambassade de France près le Gabon.

Selon ce document, pour l’année 2018, les importations françaises en provenance du Gabon se sont extrêmement concentrées autour des secteurs du bois et des minerais. Elles se sont élevées à 149 M€ en 2018, soit une augmentation de 33 %.

Ce chiffre est toutefois à relativiser en raison des performances, inédites, du poste « aéronefs et engins spatiaux » qui enregistre une hausse inhabituelle (22,7 M€ en 2018, 0,2 M€ en 2017, 1,6 M€ en 2016).

On notera ainsi la bonne tenue du secteur minier, 1er poste d’importation (1/3 des importations totales), avec une augmentation de plus de 50 %, dans le sillage des bonnes performances de la Comilog, filiale d’Eramet, exploitant le manganèse.

L’industrie du bois - autre secteur important des importations françaises (près du 1/3 des importations totales) - enregistre une baisse pour la 2e année consécutive (-11 % en 2018, -13 % en 2017).

Ces importations sont essentiellement portées par des entreprises françaises du secteur qui ont dû faire face à d’importantes difficultés financières depuis 2014 et qui ont, de ce fait, limité leurs achats en provenance du Gabon ces dernières années.

Stéphane Billé

Le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), Mahamat Abbas Tolli, en marge de la tenue du Comité monétaire et financier du Gabon le 22 février dernier à Libreville, a dégagé la responsabilité de la Banque centrale sur le plafonnement des transferts d’argent à l’extérieur à partir du Gabon.

Pour le gouverneur de la banque centrale, «ce n’est pas le rôle de la Cobac de réaliser des transferts d’argent. Tous les transferts, que ce soit des particuliers, Western Union, MoneyGram ou entre structures financières, se passent à travers les banques primaires».

Cette sortie de Mahamat Abbas Tolli fait suite au plafonnement des transferts d’argent par MoneyGram au Gabon depuis le début d’année. Ce qui contraint les clients à fragmenter certains montants pour les envois à l’extérieur.

A l’analyse des explications de Mahamat Abbas Tolli, l’insuffisance de devises serait à l’origine de ces blocages.

« C’est aux banques commerciales de justifier ces transferts et avoir des liquidités extérieures pour assurer ces transferts.», précise le patron de la Banque centrale, cité par la presse locale.

PcA

Source:presse locale

Selon Jean-Marie Ogandaga (photo), ministre de l’Economie, l’exercice 2018 a été bouclé avec  «un léger infléchissement des prévisions de croissance effectuées en début d’année».

Toutefois, se réjouit le ministre, les données de l’économie gabonaise sur le plan global restent meilleures à celles de l’année 2017.

«Nous avons bouclé l’année avec une croissance autour de 1,5 %. Pour l’année 2019, les prévisions de croissance sont nettement meilleures, car nous prévoyons une croissance qui sera supérieure à 3 %.», ainsi s’exprimait Jean-Marie Ogandaga lors de la session du Comité monétaire et financier du Gabon tenue le 22 février au siège national de la BEAC de Libreville.

Cette session, d’après la presse locale, a permis d’examiner la conjoncture économique que traverse le pays, de consolider et corriger les prévisions de croissance établies en 2018 et de faire des projections sur l’exercice 2019.

Cette croissance sera tributaire de la réalisation des investissements prévus dans le secteur pétrolier ainsi que dans le secteur hors pétrole, notamment l’agriculture, les mines et l’industrie.

Dans un récent rapport sur l’économie gabonaise, la Banque africaine de développement avait déjà indiqué que le Gabon pourrait atteindre 3,4% de taux de croissance.

Seulement, il faut, pour que ce taux soit couvert, parvenir à «stimuler la croissance et la diversification de l’économie en partenariat avec le secteur privé».

PcA

Le bilan des activités de l’Agence gabonaise des normes (Aganor) pour l’exercice 2018, présenté le 22 février 2019 par son directeur général, Joseph Ngowet Revaza, affiche 420 millions FCFA de ressources financières générées par la direction de la normalisation.

En plus de ce résultat, l’Agence a homologué 218 normes, délivré 9 094 certificats de conformité et infligé 19 amendes aux contrevenants.

Quant à la direction de la métrologie, elle a effectué 4 132 contrôles sur les balances et découvert que 62 n’étaient pas conformes.

C’est la feuille de route de l’Agence qui couvre une période de cinq ans, portée par le programme « Ambition 2019-2023 », qui a retenu l’attention au cours de cette cérémonie.

En fait, rapporte la presse locale, Joseph Ngowet Revaza indique que la vision de l’Aganor pour ce quinquennat s'articule autour de quelques priorités.

Il s’agit de « restructurer la gouvernance de l’agence avec la mise en place d’un conseil d’administration, acquérir un nouveau siège, réintégrer les organismes internationaux et mettre en place un système de management de la qualité au sein de l’agence pour avoir l’ambition de certifier l’Aganor à l’horizon 2021 sur le référentiel ISO 9001 version 2015 ».

PcA

Selon le Fonds monétaire international (FMI), les recettes non pétrolières du Gabon devraient atteindre 17 % du PIB hors pétrole en 2019, contre 16,4 % du PIB hors pétrole en 2018.

Cette augmentation indique une intensification des mesures correctives des recettes pour 2018, et notamment l'élimination complète des exonérations fiscales ainsi que l'adoption de nouvelles mesures.

En outre, il faudra continuer d'améliorer l'administration des recettes pour atteindre l'objectif fixé. La fraude fiscale sera réduite grâce à un meilleur partage des données entre les administrations fiscale et douanière, et au renforcement de la surveillance des contribuables à la TVA et des retenues salariales à la source.

Le civisme fiscal dans le domaine douanier sera favorisé par la mise en œuvre complète du principe de paiement au comptant, au développement de méthodes de paiement en ligne et à la mise en œuvre d’ASYCUDA World.

Les dépenses courantes devraient diminuer de 0,8 point de pourcentage du PIB non pétrolier pour s'établir à 19,4 % à la suite d'une accélération des réformes de la masse salariale et d'une meilleure maitrise des dépenses non prioritaires. La fermeture de plusieurs organismes publics contribuera à réduire le déficit des comptes spéciaux.

Les dépenses d'investissement financées sur ressources intérieures devraient représenter 2,7 % du PIB hors pétrole, contre 1,3 % du PIB en 2018. Si les recettes pétrolières attendues s'élèvent à 6,9 % du PIB, le solde global (en base caisse) devrait atteindre 1,5 % du PIB. Les besoins de financement seront couverts par des financements extérieurs (1,8 % du PIB) et intérieurs (1,8 % du PIB), ce qui permettra de ramener la dette publique totale à 53 % du PIB.

Stéphane Billé

Comment le Gabon peut-il tirer le meilleur profit de son potentiel touristique ?
La problématique est au cœur de l’intense activité consultative que mènent la ministre du Tourisme, Marie Rose Itsana, et la directrice générale de l’Agence gabonaise de tourisme (AGATOUR), Karine Arissani, depuis quelque temps, avec des diplomates accrédités à Libreville et les partenaires financiers du pays.

Avec les partenaires diplomatiques, l’objectif est de s’inspirer des expériences et des modèles de leurs pays. Dans ce cadre, des ambassadeurs des pays ayant une forte maturité dans le domaine, comme le Maroc et l’Espagne ont été consultés.

Lors des échanges, l’ambassadeur du royaume chérifien près le Gabon, a fait plusieurs recommandations et suggestions au gouvernement gabonais.

Il s’agit entre autres : de l’amélioration des infrastructures (routes, voies d’accès, hôtels), création d’une compagnie aérienne et une libéralisation du ciel gabonais, mise en place d’un fonds d’investissement touristique, incitation des banques ou institution financière à accompagner l’Etat dans la politique de relance du tourisme.

Il a également évoqué la mise en place de statistiques fiables sur le secteur ; la révision des prix de la destination Gabon, les tarifs pratiqués étant en ce moment très onéreux ; la formation du personnel d’accueil dans les hôtels, car malheureusement, nous assistons parfois à quelques manquements ; sans oublier la promotion du tourisme local par l’allégement des formalités d’obtention des visas pour les visiteurs.

Quant à l’ambassadeur d’Espagne, il a dit toute la disposition de son pays à accompagner le Gabon dans ce processus.

Dans ce cadre, il a promis de jouer un rôle actif dans le développement du secteur avec : l’intervention de son pays dans la formation, la mise en place d’une cogestion des hôtels appartenant à l’Etat avec des groupes hôteliers ibériques, des investisseurs dans la construction d’hôtels et aux autres lodges dans les parcs nationaux, et bien entendu, un accompagnement dans le développement de la stratégie.

A l’endroit de la Banque africaine de développement (BAD) et l’Agence française de développement (AFD), un plaidoyer a été fait pour le financement de la construction des infrastructures de base afin de faciliter l’accès et améliorer les conditions de vie au niveau des sites touristiques.

Le problème d’une compagnie aérienne nationale a également été évoqué.

« Notre pays doit avoir la sienne aux côtés des autres qui exploitent notre desserte. Cela permettra la libéralisation du ciel gabonais, mais aussi et surtout, une réduction des coûts des titres de transport. De même, il nous faut procéder à l’aménagement de zones d’intérêt touristique ayant le minimum (hôtel, piscine, boutiques, restaurants, etc.) dans une ou plusieurs villes afin d’inciter les Gabonais à être les premiers touristes chez eux (week-end en famille, séminaires, colloques, conférences, mariages, etc.) », a relevé Karine Arissani.

Pour atteindre ses objectifs, la ministre du Tourisme et la DG de l’AGATOUR entendent également s’appuyer sur les conclusions de la session du Haut conseil pour l’investissement au sujet du secteur du tourisme, tenue à Libreville au mois de février 2017.

Stéphane Billé

La Banque mondiale vient d’octroyer un prêt de 200 millions de dollars au Gabon afin de soutenir le pays dans ses efforts d’assainissement budgétaire et de diversification de l’économie.

Cette opération est la seconde d’une série de deux financements à l’appui des politiques de développement en matière de consolidation budgétaire et de croissance inclusive au bénéfice de la République du Gabon.

L’appui budgétaire fait partie d’une réponse coordonnée du gouvernement, des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et des différents partenaires techniques et financiers, à la récente crise économique.

Aussi, les réformes soutenues dans le cadre de cet appui budgétaire sont alignées sur le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) et le récent Plan de Relance de l’Economie (PRE) du Gabon.

L’opération s’articule autour de trois axes stratégiques, comprenant chacun plusieurs domaines : le premier axe concerne le renforcement de la soutenabilité financière et de l’efficacité de la gestion des finances publiques. Il s’agit plus particulièrement d’accroître l’efficacité et la transparence de la collecte de recettes ; de contrôler l’évolution de la masse salariale, d’améliorer la performance des agents publics ; mais aussi l’efficience et la transparence des dépenses publiques.

Le second axe a pour objectif de renforcer la compétitivité du Gabon grâce à l’amélioration du climat des affaires et au renforcement des services des TIC.

Le troisième et dernier axe cible les Gabonais économiquement faibles. Cet axe permettra de jeter les bases pour améliorer l’efficacité de la prestation des soins de santé, notamment les soins de santé primaire, et accroître l’efficacité des filets sociaux.

Stéphane Billé

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