Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Pour la première fois depuis 2011, les exportations françaises à destination du Gabon sont reparties à la hausse, de 6,25% en 2018, selon les services de douanes françaises. Ce résultat marque une reprise d’activité après plusieurs années d’une demande intérieure atone, notamment à partir de 2015.

Dans ce pays de moins de 2 millions d’habitants, les produits français occupent une place de choix, tous secteurs confondus (industrie, biens de la vie courante, agroalimentaire), qui confère au Gabon un statut de client important dans la sous-région.

En 2018, les exportations françaises à destination du Gabon se sont élevées à 459 millions d’euros, en augmentation de 6,25% par rapport à 2017. Il s’agit de la 1ère hausse depuis 2011 mais surtout depuis 2015. La chute brutale des cours du pétrole en 2014 avait, en effet, déséquilibré la situation économique du Gabon.

Il s’en était suivi une contraction importante de la demande intérieure qui avait mécaniquement impacté les exportations françaises (-20% en 2015, -13% en 2016), compte tenu du poids de la France dans les achats gabonais, qui affiche une part de marché proche de 30% au Gabon.

L’augmentation enregistrée en 2018 traduit ainsi une relance de la demande intérieure alors que la reprise de l’activité au Gabon reste fragile (croissance de 1,2% en 2018, 1,9% hors pétrole), y compris au regard des performances de la zone CEMAC (+2% en 2018).

Avec ces performances, le Gabon se positionne comme le second marché de la France dans la sous-région, juste derrière le Cameroun qui totalise lui, 505 millions d’euros au cours de cette période sous revue. Les principaux postes d’exportations sont classiquement, les machines et équipements électriques (24,5%), les produits issus de l’industrie agroalimentaire (21%) et les produits pharmaceutiques (11%).

Stéphane Billé

Le premier ministre, Julien Nkoghe Bekale (photo) a eu une séance de travail avec les ministres de l’Economie, Jean-Marie Ogandaga et celui du Budget et des Comptes publics, Jean Fidèle Otandault au sujet de la maîtrise et de la rationalisation des dépenses et de la mobilisation accrue des recettes budgétaires.

Pour le chef du gouvernement, il y a nécessité de renforcer les capacités dans ce secteur dans le but d’améliorer la collecte des recettes au regard des urgences et des priorités auxquelles l’Etat doit faire face.

Une fois mobilisées, les recettes ainsi obtenues, serviront prioritairement au financement des filets sociaux. En plus de ce volet, Julien Nkoghe Bekale veut achever le bouclage du financement des projets dans les domaines tels que l’éducation, la santé, les infrastructures, l’énergie, l’eau…

Aussi, le chef du gouvernement a-t-il jugé nécessaire de passer de la parole à l’acte au sujet de la mise en place du Comité de trésorerie annoncé lors de sa présentation de politique générale.

Désormais, assure-t-on à la Primature, les ministres auront la signature sur les budgets dont la gestion sera étroitement surveillée par les ministres en charge du pôle financier avec pour objectif, de sortir de « la culture de l’urgence ». Ce qui a entraîné la résurgence des journées comptables.

PcA

Source:primature

Le rapport des services du Fonds monétaire international (FMI) dressé au mois de décembre dernier, sur le secteur bancaire de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC), fait état d’une situation peu confortable.

Selon les termes dudit rapport, les Prêts non performants (PNP) ont continué d’augmenter (de 15 % fin 2017 à 17 % en septembre 2018). Malheureusement, cette situation met en difficulté, la liquidité des banques les plus faibles.

Malgré tout, le crédit au secteur privé a amorcé une reprise (+ 2,1 % en glissement annuel en septembre), tandis que les dépôts ont continué d’augmenter (+ 4,6 % en glissement annuel). Plusieurs banques restent en infraction aux principaux indicateurs prudentiels, malgré un certain nombre d’améliorations depuis fin 2017.

En dehors d’un petit nombre d’établissements qui sont actuellement sous étroite surveillance, toutes les banques sont suffisamment capitalisées. Même si tous les secteurs bancaires nationaux ont été rentables en 2017 (à l’exception du Tchad), la rentabilité des banques dépendra de plus en plus du remboursement des arriérés publics, qui sont la principale source de PNP.

Lors de sa réunion de septembre, la COBAC a retiré son agrément à un établissement d’importance systémique sous-capitalisé et a demandé aux autorités nationales, de retirer l’agrément d’un autre établissement sous-capitalisé.

Stéphane Billé

Le Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) procède ce 7 mars 2019, à la signature d’un projet sous-régional sur l’employabilité des jeunes et l’entrepreneuriat dans le secteur agricole en Afrique centrale.

Selon les deux organismes, cette initiative fait suite à leur volonté commune de relever les multiples défis qui jalonnent l’accès des jeunes urbains et ruraux, aux emplois décents et aux opportunités de création d’entreprises viables et durables dans les chaînes de valeur agricoles dans la sous-région.

Ces défis concernent entre autres, l’insuffisance des offres de formation et des parcours d’apprentissage professionnel dédiés aux jeunes, l’inadaptation de l’environnement physique/infrastructurel, institutionnel, juridique et financier en faveur de la promotion de l’emploi et de l’entrepreneuriat des jeunes et les difficultés d’accès aux facteurs de production (terres, énergies, technologies, infrastructures, etc.) et aux marchés.

Le projet de coopération technique qui fait l’objet de cette signature intitulé « Appui à la promotion de l’entrepreneuriat et de l’employabilité des jeunes dans les chaînes de valeur agricoles en Afrique centrale » est doté d’un montant de 78 000 US dollar. Il concerne la formulation d’un Programme de promotion de l’entrepreneuriat des jeunes en milieu rural et péri-urbain d’Afrique centrale (PREJAC), pour un financement à mobiliser auprès de la Banque africaine de développement (BAD).

Il vise essentiellement à fournir à la CEEAC de l’assistance technique et des éléments d’aide à la décision pour développer le PREJAC, notamment à travers la création d’incubateurs d’entreprises et d’accompagnement des jeunes à l’emploi et à l’entrepreneuriat agricole, en soutien à la promotion des filières agricoles prioritaires retenues par les Etats membres, l’amélioration durable des compétences des jeunes pour un accès plus aisé à l’emploi productif dans les chaînes de valeur prioritaires.

D’une durée de deux ans, ce projet cadre avec le Programme régional d’investissement agricole, de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PRIASAN). Il contribuera à l’atteinte des objectifs stratégiques 3 et 4 de la FAO à savoir : réduire la pauvreté rurale et favoriser la mise en place de systèmes agricoles et alimentaires ouverts et efficaces.

Stéphane Billé

Le programme régional d’appui pour la préservation de la biodiversité et des écosystèmes fragiles en Afrique centrale (Ecofac), soutenu par l’Union européenne, bénéficiera, pour sa 6ème phase qui s’étend jusqu’en 2023, d'un financement de 100 millions d’euros, entièrement supporté par l’institution.

Ecofac 6, apprend-on dans la presse locale, cible un appui direct à près de 12 aires protégées réparties entre le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la République démocratique du Congo (RDC), le Gabon, le Tchad et Sao Tomé-et-Principe.

Huit paysages prioritaires seront sélectionnés pour la conservation et, dans le même temps, le programme envisage également de contribuer à l’émergence d’une économie verte adossée à un développement économique durable et inclusif ainsi qu’à la lutte contre le changement climatique.

D’après la presse locale, les sites couverts par le programme concernent l’ensemble des milieux naturels de l’Afrique centrale et s’étendent des savanes du Sahel aux forêts du bassin du Congo, en passant par les paysages insulaires de Sao Tomé-et-Principe ou encore l’aire marine protégée de Mayumba au Gabon.

PcA

La banque arabe de développement agricole (Badea) et le gouvernement gabonais ont entamé à Libreville, la finalisation de la phase préalable à la mise en œuvre du financement des chaînes de valeur céréalières (riz, maïs et soja) et avicoles (poulet de chair).

«La Badea avec laquelle nous avons entamé les négociations en mai 2018, a désigné le cabinet Oada (développement agricole), pour affiner nos hypothèses sur les plans agronomique, vétérinaire et agro-économique et nous accompagner massivement.», explique Biendi Maganga Moussavou, ministre de l’Agriculture.

Dans la mise en œuvre des chaînes de valeur agricoles et avicoles dans le pays, les zones de savane accueilleront les investissements concernant les céréales, tandis que les élevages de petits ruminants et de volaille seront concentrés à la périphérie de Libreville.

« Notre objectif est de réduire de moitié, nos importations alimentaires dans ces filières à l'horizon 2022. Pour ce faire, nous nous appuierons sur le développement des zones agricoles à forte productivité, agropoles prévus dans la loi sur les zones d'investissement spécialisé, adoptée pour renforcer la compétitivité des filières stratégiques du PSGE, telles que reprises dans le plan de relance de l'économie.», précise le ministre.

PcA

Alors que le pays vit avec inquiétude l’éventualité d’une rareté des antirétroviraux pour les 38 000 personnes vivant avec le VIH au Gabon, le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, a réuni quelques membres du gouvernement afin de penser la question globale de l’approvisionnement et de la disponibilité des médicaments dans le pays.

Pour lui, l’éventualité d’une rupture des stocks de médicaments notamment les antirétroviraux, dont 38 000 malades sont sur le point d'être privés sur l’ensemble du pays, doit faire l’objet de réponses efficaces et coordonnées.

Aussi la culture de l’urgence qui semble caractériser ce secteur doit faire place à la mise sur pied « d’une vraie politique du médicament planifiée ». D’où l’appel lancé en direction des acteurs à « s’arrimer davantage à la planification ».

Le Premier ministre qui prône l’amélioration de l’offre de santé a demandé aux membres du gouvernement et aux acteurs de la chaîne du médicament de « dépenser l’argent avec justesse et efficacité au profit des populations ».

« On ne choisit pas une catégorie de médicaments ou de tomber malade », confie Julien Nkoghe Bekale qui souhaite également que soit restauré l’Office national pharmaceutique pour une réelle autonomie de ce secteur.

Le ministre du Budget a tenu à rassurer pour sa part le Premier ministre et les autres membres du gouvernement invités à cette réunion tenue le 5 mars à la Primature sur les dispositions nécessaires et urgentes prises pour que le pays ne connaisse plus ce type de situation à l’avenir.

PcA

Le ministre gabonais des Affaires étrangères, Abdu Razzaq Guy Kambongo, participant à la 46ème session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), tenue la semaine dernière à Abu Dhabi, a signé avec son homologue émirati une série d’accords économiques et diplomatiques.

Avec son altesse Cheikh Abdallah Ben Zayed Al Nahyane, Abdu Razzaq Guy Kambongo a signé une convention visant à éviter la double imposition et à prévenir l’évasion fiscale en matière d’impôt sur le revenu entre les deux pays.

Toujours dans le domaine économique, les deux chefs de la diplomatie ont conclu un accord portant sur la promotion et la protection réciproques des investissements entre les deux Etats.

Dans le volet diplomatique, rapporte la presse locale, le prince émirati et le ministre des Affaires étrangères gabonais ont signé deux mémorandums d’entente, dont l’un  sur les consultations politiques, et l’autre sur la création d’un comité conjoint de coopération entre les deux gouvernements.  

PcA

En marge de la réunion des experts du Centre africain pour la politique commerciale (CAPC) de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), tenue le 1er mars dernier, à Libreville, le Commissaire en charge du commerce et de l’industrie à la Commission de l’Union Africaine (UA), Albert Muchanga, a été reçu par le ministre gabonais du Commerce et des PME et PMI, David Mbadinga.  

Au cours de leurs échanges, David Mbadinga et son hôte ont évoqué la situation du Gabon dans le processus de ratification de l'accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), signé le 21 mars 2018, à Kigali.

A cet effet, le membre du gouvernement gabonais a confirmé l'engagement de son pays à ratifier ledit accord. Il a également décliné les efforts déjà déployés en vue de l'élaboration d'une stratégie nationale de mise en œuvre dudit accord, en partenariat avec la CEEAC et la CEA. D'autant que, a-t-il expliqué, la concrétisation de la ZLECAF risque de peser lourd dans les budgets des Etats.

Et, à cet effet, David Mbadinga a jugé utile de soulever la question des nécessaires compensations qu'implique cette perspective. Mais également celle relative à l'urgence d'une étude d'impact de l'avènement de la ZLECAF sur les économies nationales.

Selon lui, « les résultats d'une telle étude pourraient certainement être déterminants sur le rythme de ratification de cet accord par les Etats ».

En réponse, Albert Muchanga s’est voulant rassurant, en expliquant que la Commission de l'Union africaine s’y est préparée depuis fort longtemps. Selon lui, « des moyens financiers importants ont été débloqués à cette fin et mis à la disposition de la CEEAC et de la CEA pour accéder aux demandes des différents pays et accélérer les campagnes de sensibilisation auprès des autorités, des parlements et des populations. « Du reste », a-t-il poursuivi, « les négociations sont également avancées avec des institutions financières internationales, telles que la Banque mondiale ».

Stéphane Billé

La capitale gabonaise abritera un salon international de l’étudiant africain du 7 au 9 mars 2019. Selon les organisateurs, cette initiative a pour objectif de lever le voile sur les difficultés d’orientation post-baccalauréat auxquelles font très souvent face, les étudiants.  

Au Gabon comme dans la plupart des pays subsahariens, l’orientation post-baccalauréat est un véritable chemin de croix pour bon nombre d’étudiants, qui ont plutôt besoin d’un véritable accompagnement.  C’est donc tout l’intérêt de ce salon international initié par Smart Africa Consulting et placé sous l’égide du ministère de l’Education nationale.

Durant trois jours, la plateforme animée par les représentants des établissements supérieurs du Gabon, du Maroc et de la Tunisie permettra aux futurs bacheliers et étudiants gabonais d’être édifiés sur les possibilités de formation post-baccalauréat ; aussi bien au plan local que continental, des destinations faisant parties des meilleures, en termes d’études à l’échelle continentale.

Outre le volet information, ce salon prévoit également des accompagnements et des préinscriptions sur place. La tenue des points de presse, des tables rondes, des conférences et autres programmes B to B est également programmée.  Toutes ces sorties seront animées par des professionnels et décideurs gabonais, marocains et tunisiens. L’on indique enfin, des signatures d’accords et de conventions dans plusieurs domaines.

Les organisateurs annoncent par la même occasion, l’ouverture d’un bureau permanent de représentation des universités et grandes écoles maghrébines. Il est censé permettre aux élèves et étudiants de bénéficier de façon permanente, des informations relatives à leur projet d’études post-baccalauréat autant sur le plan local, que dans les pays partenaires. 

Stéphane Billé

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.