Le gouvernement gabonais veut d’abord compter sur ses ressources propres avant d’actionner les leviers de la mobilisation financière extérieure. Aussi le pays qui tire l’essentiel de ses ressources du pétrole, entend-il maximiser la collecte des recettes issues de l’exploitation de l'or noir par un nouveau mode de calcul.
Pour y parvenir, les autorités ont fait appel au cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC) qui va aider le gouvernement à disposer d’une meilleure visibilité sur les prévisions de recettes de l’or noir.
« Nous sommes dans la mise en œuvre d’une actualisation de mobilisation de ressources pétrolières. Price est ici pour faire un travail de collecte des données avant de nous produire un modèle actualisé de calcul de recettes pétrolières.», confie le ministre de l’Economie Jean-Marie Ogandaga cité par la presse locale.
La presse locale rapporte que la refonte du modèle de calcul des recettes pétrolières au Gabon constitue pour le gouvernement, un outil essentiel pour la détermination et le suivi de la politique de gestion des finances publiques.
Dans cette opération, PwC qui a été sélectionné au terme d’un appel d’offres international, va travailler en partenariat avec un associé français, Laurent Saint Martin, en vue d’affiner les prévisions de recettes pétrolières, apporter plus de certitude et d’assurances dans la visibilité future de celles-ci.
« L’objectif est d’aider le gouvernement à évaluer ses recettes pétrolières d’une manière rigoureuse avec de très bonnes prévisions. C’est un outil très important dans plusieurs pays que nous devons réactualiser et construire avec le gouvernement gabonais. Cet aspect-là est fondamental pour améliorer la visibilité des recettes et du modèle pétrolier au Gabon.», assure Laurent Saint Martin, associé français de PwC.
PcA
Où en est le gouvernement avec le programme des réformes initiées dans le cadre du Plan de relance de l’économie (PRE). C’est dans le but de dresser le bilan de toutes ces initiatives que le gouvernement gabonais se trouve, depuis ce 15 février 2019 et ce, jusqu’au 17 février 2019 dans la localité du Cap Estérias, au Nord de la capitale, Libreville, à la faveur d’un nouveau séminaire gouvernemental.
Placé sous le thème, « Amplifier la dynamique de la transformation économique et sociale », le séminaire a pour objectif de faire le point des mesures prises dans le cadre de la PRE et de mener une réflexion sur les stratégies à mettre en œuvre pour accélérer le rythme de leur mise en place.
Selon des sources proches du comité d’organisation, cette rencontre permettra en outre, à chaque département ministériel de faire le point sur les avancées obtenues au niveau de leurs administrations respectives.
Le PM, Julien Nkoghe Bekale (photo) et son équipe devront également s’approprier la feuille de route établie par le chef de l’Etat, Ali Bongo. Laquelle feuille de route, place le bien-être et les préoccupations des populations au cœur de l’action gouvernementale.
Au niveau du ministère du Budget et des Comptes publics, le volet « Maîtrise de la dépense publique et optimisation des recettes », a particulièrement occupé une attention particulière. Il est à noter que ce séminaire intervient après ceux de Franceville en 2014, de la Pointe Denis en 2015 et de septembre 2017.
Stéphane Billé
Dans le cadre de l'assistance technique et du renforcement des capacités d'élaboration de la Stratégie de gestion de la dette à moyen terme (SDMT), le Fonds monétaire international (FMI) par son Centre régional d'assistance technique pour l'Afrique centrale (AFRITAC centre), envisage d'organiser un atelier au profit de la direction générale de la Dette, du 25 février au 8 mars 2019 à Libreville.
Cette mission sera conduite par le conseiller résident en gestion de la dette, Chaker Soltani et les experts du FMI, Gregory Horman et Jean-Luc Steylaers.
Selon AFRITAC centre, la mission vise à assister les autorités compétentes à finaliser une SDMT globale et efficace ainsi qu’à renforcer les capacités des structures de gestion de la dette afin de maîtriser l’utilisation de l’outil SDMT.
Il s’agira également, souligne le directeur général de la Dette, Hugues Mbadinga Madiya (photo), de mettre en œuvre et d’assurer le suivi de la stratégie de la dette et d'actualiser la SDMT au fil du temps.
En outre, l’équipe de la mission fournira également des conseils et un appui aux autorités pour l’amélioration de leur SDMT actuelle.
Stéphane Billé
Le Gabon veut dynamiser sa filière pêche et aquaculture. Après les experts marocains rencontrés à Naïrobi en fin d’année dernière en marge de la Conférence de haut niveau sur l’économie bleue durable, cette fois, c’est à Bilbao en Espagne que les autorités gabonaises vendent la destination gabonaise pour ce qui concerne le développement de l’industrie piscicole et aquacole.
Le ministre de la Pêche et de la Mer, Prisca Koho-Nlend, a saisi la tribune du Salon international de l'industrie de la pêche, de l'aquaculture et de l’agroalimentaire, pour présenter aux investisseurs de cette filière présents à cet événement, le potentiel et les opportunités d’affaires dont regorge le pays.
Selon le ministre, en dépit de la contribution marginale du secteur au PIB du pays, soit 1,5%, la filière pêche et aquaculture reste un marché ouvert pour des investisseurs étrangers.
D'après le quotidien pro gouvernemental L'union, elle a assuré les investisseurs de tout le soutien du gouvernement si jamais ceux-ci choisissaient la destination Gabon.
«Je puis vous assurer que si mon invitation trouve en vous un écho favorable, les facilités prévues par le gouvernement, dans le cadre du Plan de relance économique, seront accordées aux entreprises qui feront le judicieux choix de nous accompagner dans ce partenariat gagnant-gagnant.», assure-t-elle aux investisseurs présents à cet événement.
PcA
Source:presse locale
L’implantation d’un projet pilote de bioénergie au Gabon vient de connaître une nouvelle avancée. Une équipe du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Gabon, a séjourné dans le département du Komo Kango, province de l’Estuaire afin d’identifier un site en vue du lancement dudit projet.
Celui-ci consiste en la récupération des déchets agricoles et forestiers au Gabon pour la production d’une énergie durable. Il est en fait question de transformer les déchets agroforestiers en briquettes de charbon écologique, destinées à des installations de cuisson et à la production d’électricité dans les ménages de l’arrière-pays.
A terme, le PNUD vise à travers ce projet, la valorisation de la biomasse, la réduction des gaz à effet de serre, la réduction de la coupe des bois pour des usages domestiques, le gaspillage des déchets non utilisés issus de l’exploitation forestière, diversifier les sources de revenus des populations.
Pour l’heure, des emblavures ont déjà été réalisées sur une superficie de 42 hectares de champs devant produire la matière première pour le projet pilote. A côté de cela, il y a également les cultures familiales appartenant aux champs de 70 familles de la localité, auxquels s’ajoutent des troncs de bananiers ou encore des coques de noix.
« La biomasse inutilisée résultant des activités agricoles est donc importante.», explique une présidente de coopérative.
PcA
Cette année, la santé des populations du pays recevra plus d’attention des autorités, aux côtés de la protection sociale, de l’éducation, de la formation et de l’emploi des jeunes.
D’après le gouvernement, 10% du budget de l’Etat, soit plus de 200 milliards FCFA, sera ainsi consacré au renforcement des formations hospitalières, la construction de nouveaux dispensaires et l’acquisition de nouvelles cliniques mobiles, entre autres.
En plus de la réhabilitation, de la construction et des efforts fournis par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale, le gouvernement entend combler le déficit en infrastructures sanitaires et apporter plus de soins de qualité aux populations.
Dans la Loi de finances 2019, rapporte la presse locale, le gouvernement prévoit, pour faire face aux besoins en ressources financières, la mise en place d’un « mécanisme de financement basé sur la performance pour améliorer la qualité des soins dans les formations sanitaires ».
PcA
A la faveur du troisième dialogue régional sur le secteur financier pour l'Afrique centrale, récemment organisé par la banque africaine de développement (BAD) et Making Finance Work for Africa à Libreville au Gabon, Nalletamby Stefan (photo), Directeur du département financier à la BAD s’est confié à notre rédaction. Lecture…
Au terme d’intenses et houleux échanges sur le secteur financier pour l'Afrique centrale, vous avez certainement pu dresser un bilan de l’écosystème financier de la région, notamment sur les atouts du marché des capitaux. Quels sont les principaux points scrutés au cours de cette rencontre ?
Nalletamby Stefan : effectivement, nous avons fait un examen des problématiques auxquelles est confronté le secteur financier de l’Afrique centrale. Nous avons ainsi passé en revue, l’état des réformes en cours dans les secteurs financiers et identifier les domaines et actions prioritaires ainsi que les instruments financiers et les Institutions de financement du développement qui peuvent renforcer le financement de l'économie réelle de la sous-région.
Alors, comment se présente le marché des capitaux dans cette zone ?
L’écosystème financier de l’Afrique centrale est en voie de renforcement. Tout d’abord, je salue le fait qu’il ait eu la fusion des bourses. Ensuite, tout le travail qui est en train d’être entrepris par les Etats est très prometteur. Car, le marché des capitaux est très indispensable au système financier. Certes, ce n’est pas la solution, mais plutôt un élément qui contribue au mécanisme de financement des économies. Il s’ajoute aux services des banques et autres établissements financiers non bancaires.
Autrement dit, tout va bien ?
Pas du tout, il y a encore quelques éléments de ce chainon qui manquent. Une chose est sûre, ils viendront avec le temps. Mais, le plus important je pense, est qu’il y a vraiment eu une dynamique positive dans les discussions et on sent qu’il y a une véritable volonté d’avancer. Et donc je suis assez confiant.
Ce d’autant plus que la BAD et tous les partenaires du développement sont aux côtés de l’Afrique centrale, pour faire avancer les choses, au profit du secteur réel. Parce que l’objectif du secteur financier, c’est d’être au service du secteur réel.
Comparée à l’Afrique de l’Ouest et australe, à quel niveau se situe l’Afrique centrale ?
Il ne faudrait pas parler de niveau. Parce la question n’est pas là. Les questions qu’il faut plutôt se poser sont celles de savoir, si qu’aujourd’hui, les Etats africains sont satisfaits du financement de nos économies à travers le système financier ? Est-ce que le système financier met suffisamment de ressources à la disposition de la sous-région pour développer ses économies ?
Et selon vous ?
La réponse est oui parfois, très peu ou partiellement. En général, ce n’est jamais non. Le plus important est qu’il ne faut pas voir le problème en termes de « nous par rapport aux autres ». Par contre, la question est celle de savoir si nous avons suffisamment des moyens financiers pour développer nos économies.
Quel est votre constat ?
Pour l’instant, ils ne le sont pas. Ils le sont partiellement mais pas complètement. Ceci dit, il faut qu’on aide à l’amélioration des mouvements des capitaux dans la région, que l’argent reste ici et qu’il soit recyclé ici.
Alors que préconisez-vous ?
C’est très simple. Pour que les capitaux restent ici, il faut qu’il y ait des opportunités d’investissements localement. Il faut qu’on puisse faire rentrer et sortir l’argent etc. Choisir entre l’immobilier, une valeur mobilière, ou investir dans la terre etc. Il y a donc toutes sortes d’options de pan de l’économie qu’on peut exploiter. Malheureusement, pour l’heure, on ne les a pas encore.
Il y a également la partition que les journalistes doivent jouer. Ce sont des choses qu’il faut développer. En effet, pour cette initiative, les journalistes doivent jouir d’une bonne culture financière pour prendre part aux échanges financiers afin de mieux relayer l’information financière.
Pensez-vous qu’ils ne la possèdent pas ?
En réalité les pays francophones n’ont pas cette culture autant que les pays anglophones. Ce n’est qu’un constat. Donc à nous de voir, comment on peut remédier à cette situation. Donc il faut mettre en place, des institutions financières et que les hommes qui y travaillent soient suffisamment outillés pour que la finance soit réellement au service de l’économie.
Quel bilan l’on peut dresser au terme de cette rencontre ?
Je pars d’ici très satisfait. Dans ce sens que, les discussions menées ici à Libreville vont nous aider à réfléchir dans notre stratégie d’accompagnement des pays de la zone Afrique centrale. Surtout, sachant qu’il n’y aura pas un traitement spécial ou de faveur au profit de la sous-région, de l’Afrique centrale. Mais plutôt, des produits qu’on essayera de développer plus spécifiquement, au même titre que pour les autres régions.
En clair, l’idée c’est d’être sûr qu’on peut, au travers du système financier, soutenir des économies nationales le mieux possible, au regard de leurs structures et de leurs besoins.
Cela, tout simplement parce qu’elles sont différentes les unes les autres. Donc, elles n’auront pas les mêmes besoins au niveau des choix de financement et des modalités de financement.
Propos recueillis par Stéphane Billé
A l’occasion d’un forum sur la promotion des économies rurales en Afrique centrale, co-organisé du 12 au 14 février à Brazzaville (Congo) par la Banque africaine de développement (BAD) et le Bureau international du travail (BIT), le Cameroun et le Gabon ont partagé leurs expériences respectives dans le domaine agricole.
M. Kouam du ministère camerounais en charge de l’Agriculture (Minader), a présenté un exposé sur le Projet d’intégration de l’enseignement et de la formation agricole rurale dans les établissements scolaires (Piefares). Il est financé par le budget d’investissement public. « Les objectifs poursuivis par le Piefares sont d’intégrer l’enseignement et la formation agricole et rurale dans les établissements scolaires du Cameroun.», a indiqué M. Kouam.
Les résultats à long terme escomptés par le projet camerounais sont, entre autres, la publication de cinq textes réglementaires régissant l’intégration de l’enseignement et la formation agricole dans les établissements, l’opérationnalisation de 656 enseignants et 500 acteurs de la chaîne de supervision pédagogique dans le domaine de l’enseignement et de la formation agricole. 2 000 écoles sont accompagnées dans la création des jardins et vergers scolaires.
Citant une étude de l’Union européenne, le représentant camerounais a indiqué que, seulement 0,3% de jeunes au Cameroun au stade postscolaire choisissent de faire carrière dans le secteur de l’agriculture, sans doute parce qu’ils n’y ont pas été préparées et sensibilisés. Raison pour laquelle, le gouvernement camerounais a mis en place une politique visant à inculquer aux jeunes, la culture des métiers agricoles pendant leur cursus préscolaire et scolaire.
Pour sa part, Calixte Mbeng, coordinateur général du projet « Gabonaise de réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés » (Graine) a partagé l’expérience du partenariat public-privé entre l’Etat gabonais et le Singapourien Olam. Le programme Graine a été lancé le 22 décembre 2014. Ledit programme est destiné à créer plus de 20 000 emplois dans le secteur agricole et agroalimentaire.
Depuis le début du projet, Olam a développé au Gabon, un peu plus de 16 000 hectares de plantations agro-industrielles. Les productions des membres des coopératives sont rachetées par la Société gabonaise de transformation agricole et développement rural (Sotrader). Cette dernière retient à la source, le montant qu’elle a investi dans la création de la plantation. Le programme est prioritairement destiné aux jeunes gabonais âgés de 21 ans au moins, désireux de se lancer dans un projet de coopérative agricole durable.
Sylvain Andzongo, à Brazzaville
Dans le cadre de la relance du secteur touristique, les autorités gabonaises ont initié une série de rencontres avec les partenaires financiers internationaux accrédités au Gabon. Le but de ces initiatives est d’obtenir leur soutien au développement de l’industrie touristique local.
C’est dans ce cadre que la ministre du Tourisme, Marie Rosine Itsana, s’est entretenue, le 12 février 2019, avec les représentants résidents de la Banque africaine de développement (BAD), Robert Masumbuko, et de l'Agence française de développement (AFD), Dufay Laetitia.
Les échanges ont tourné autour des pistes de coopération entre l'Etat gabonais et ces institutions dans ce secteur.
Avec la BAD, les domaines qui ont été particulièrement abordés concernent : les infrastructures, la formation, les statistiques, l'aménagement des zones d'intérêt touristique et l'assistance technique. Au terme des échanges, une proposition de chronogramme de travail a été arrêtée afin d'accélérer le traitement des différents dossiers retenus.
Tandis qu’avec l’AFD, les deux parties ont procédé à l’examen des points d'intérêt commun, principalement ceux portant sur les domaines de coopération avec le Gabon.
Au terme des échanges, ces différentes institutions financières ont manifesté leur disposition à accompagner l’Etat gabonais dans le développement touristique.
Profitant de cette occasion, Marie Rosine Itsana a adressé une invitation à ses hôtes, pour une participation aux états généraux du tourisme qui auront lieu en avril prochain.
Stéphane Billé
Après la chute continue des achats du Gabon à l’extérieur depuis 2014, les importations gabonaises sont restées stables en 2017 (+0,27%, à 1 343 milliards FCFA). Dans cette cartographie, les achats de biens de consommation et de biens d’équipement dominent toujours les importations et représentent chacun, un tiers environ des achats à l’extérieur.
Dans le même temps, les biens intermédiaires représentaient 21% du total des importations du pays en 2017, en baisse de 21% par rapport à l’année précédente. Cependant, cette baisse a été compensée par la hausse des deux premiers postes d’importation, surtout celui des biens d’équipement (+22%).
S’agissant de la répartition géographique, l’Europe fournit à elle seule, plus de la moitié des biens importés au Gabon, suivie de l’Asie et de l’Afrique. Dans ce cadre, la France reste de loin le 1er fournisseur du Gabon avec 386 milliards FCFA soit 590 millions d’euro, soit 29% de part de marché, devant la Belgique (142 milliards FCFA), la Chine (131 milliards FCFA), le Portugal (73 milliards FCFA) et la Namibie (55 milliards FCFA), selon les données communiquées par les douanes gabonaises.
Après deux années consécutives de baisse des importations en provenance d’Europe, les achats gabonais en provenance de ce continent, ont augmenté de 10,3% en 2017, à 754 milliards FCFA, portées par une hausse des importations en provenance de la Belgique et des Pays-Bas.
L’Asie quant à elle, a vu ses exportations vers le Gabon opérer un important repli (-17,7%), en raison du recul des exportations chinoises (-29%). Ces évolutions s’expliquent en partie en raison des nombreux projets chinois en cours en 2016 qui se sont terminés en début d’année (routes-construction des stades pour la Coupe d’Afrique des Nations 2017).
Au niveau sous-régional, les importations du Gabon en provenance du Cameroun (denrées alimentaires principalement), ont fortement augmenté (+139%), même si elles restent à un niveau très faible (43 milliards FCFA, soit 3 % des importations gabonaises).
Stéphane Billé avec la Direction générale du Trésor en France