Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le gouvernement s’apprête à adopter un nouveau Code des eaux et forêts au Gabon en vue de garantir la pérennité des activités de ces deux filières, et permettre à l’Etat de tirer davantage de ressources de la croissance du secteur forestier dont l’expansion constitue à ce jour pour les recettes publiques, une véritable opportunité.

Ainsi, le nouvel arsenal réglementaire présenté en conseil des ministres le 26 février dernier, fixe les cadres juridique, institutionnel, technique, économique, commercial, fiscal et social de l’exercice de toute activité, dans les domaines des eaux, de la forêt, de la faune sauvage, des aires protégées.

En plus de la transformation du bois, poursuit le conseil des ministres dans son communiqué, la valorisation des produits forestiers autres que le bois d’œuvre, est également concernée par ce nouveau code, qui tiendra compte des principes du développement durable.

Pour le gouvernement, il est question d’arrimer les dispositions réglementaires de l’activité forestière aux ambitions du Gabon en matière de développement durable.

PcA

Le gouvernement gabonais ne tarit pas d’initiatives dans la lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale. La dernière en date, est le lancement ce 27 février 2019, du Fonds « ONE-Entreprendre », par l’Office national de l’emploi (ONE).

Il s’agit d’un nouveau programme d’insertion qui vient renforcer les mesures qui existent déjà et allant dans ce sens. En effet, l’ONE-Entreprendre est un dispositif émanant d’un partenariat public-privé avec un double objectif. D’abord celui de mettre à la disposition des demandeurs d’emploi, souhaitant s’orienter vers l’auto-emploi, un accompagnement spécifique pour le financement de leurs activités. Mais également, celui de permettre à des personnes exclues du marché du travail et du système bancaire traditionnel de créer leur propre entreprise et donc leur propre emploi, grâce à ce mécanisme.

Selon le directeur général de l’ONE, Hans Landry Ivala (photo), « C’est un fonds qui va servir notamment dans l’écosystème entrepreneurial à lever un certain nombre de verrous. Il y a un certain nombre d’initiatives qui ont été prises pour pouvoir amener les Gabonais de tout âge à s’intéresser à l’entrepreneuriat comme autre débouché pour pouvoir résoudre le problème du chômage dans notre pays. Et la plupart se sont toujours butés à l’accès au financement, parce que les banques demandent un certain nombre de garanties pour pouvoir octroyer des crédits. Donc ce fonds va permettre de lever ces verrous.», a-t-il indiqué.

Pour atteindre ses objectifs, l’ONE travaille avec l’incubateur national JA Gabon, partenaire technique, qui va former les équipes de l’ONE pour l'accompagnement des porteurs de projets.

Radia Garrigues, directrice exécutive de JA Gabon décline ici le dispositif fonctionnel de ce nouvel instrument. « On a travaillé avec l’ONE sur le montage initial. Maintenant notre action va porter sur la formation des formateurs à l’ONE, qui vont accompagner les porteurs de projets. Nous allons former les agents de l’ONE sur les programmes JA, qui à leur tour accompagneront ces porteurs de projet jusqu'à la levée de fonds. Et une fois cette phase terminée ces derniers devront postuler auprès de l’établissement de microfinance Epargne & Développement du Gabon (EDG), pour solliciter une levée de fonds. Car l’EDG est la structure financière partenaire dans ce projet auprès de laquelle ce fonds a été déposé. A partir de cette étape c’est EDG qui suivra les projets.», a-t-elle expliqué.

Par ailleurs, dans le cadre du développement à l'échelle nationale d'un réseau d'incubateurs, JA Gabon collaborera aussi avec l’ONE pour permettre à la structure de s'installer dans les villes où elle n'est pas encore présente.

En procédant au lancement officiel de ce nouveau concept, la ministre de l’Emploi, de la Jeunesse, de la Formation professionnelle, de l’Insertion et de la Réinsertion, Nanette Longa-Makinda, s’est réjouie de cette nouvelle initiative, visant à proposer une démarche pragmatique et des pistes d’actions concrètes pour mieux accompagner l’insertion des jeunes via l’auto-emploi.

Au cours de cette cérémonie, des attestations de reconnaissance au Top 9 des entreprises contributrices du dispositif ont été remises, ainsi qu’un chèque de plus de 151 millions FCFA, à l’EDG qui est retenu pour héberger le fonds.

Il est à noter que le Fonds « ONE-Entreprendre », est constitué d'une partie des ressources issues des frais de gestion supportés par les employeurs signataires d’une convention de partenariat dans le cadre du Contrat d’apprentissage jeunesse (CAJ).

Stéphane Billé

Après leurs homologues d’Afrique de l’Ouest en début de semaine, les ministres de l’Economie d’Afrique centrale, par ailleurs gouverneurs de la Banque africaine de développement pour la région, ont été conviés à une réunion consultative avec les dirigeants de la Banque africaine de développement (BAD), le 26 février 2019, au siège de l’institution à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Au cours de leurs échanges, jugés fructueux, ils ont passé en revue les projets nationaux et régionaux et posé avec les dirigeants de la Banque les bases d’un développement accru de leur région.

De son côté, le directeur général de la Banque pour l’Afrique centrale, Ousmane Doré, a souligné l’impact notable des projets financés par la Banque sur les populations.  « Les engagements de la Banque dans la région ont atteint 13 milliards de dollars en 2018, pour un total de 531 opérations », a-t-il indiqué, ajoutant que 2019 serait une année de coopération approfondie avec la région.

M. Doré a notamment cité plusieurs projets transformateurs financés par la Banque. Grâce au Fonds africain de développement, quatre des sept pays de la région ont été interconnectés, en moins de dix ans, par des axes routiers. Il s’agit du Cameroun, de la République centrafricaine (RCA), du Congo Brazzaville et du Tchad. Ces corridors ont divisé par cinq les coûts de transport entre zones de production et zones de consommation. Autre exemple, le programme de facilitation des transports entre Douala, Bangui et Ndjamena : il a développé les échanges dans la zone ainsi que le commerce à l’extérieur de la zone CEMAC, améliorant l’efficacité de la chaîne logistique de transport.

Dans le domaine énergétique, deux projets ont vu le jour, l’un à Kribi, l’autre grâce à l’interconnexion des réseaux électriques entre la RCA et la République démocratique du Congo (RDC).

Le projet de fibre optique “Backbone Afrique centrale” (Cameroun, Congo et RCA) a pour objectif d’améliorer la connectivité, le « e-banking » et le transfert d’informations sur le climat des affaires et les marchés.

La Banque a également financé un projet de renforcement de l’alimentation en eau potable de la ville de Libreville, au Gabon.

En novembre dernier, lors du Forum pour l’investissement en Afrique, à Johannesburg, la Banque africaine de développement, Africa50 et d’autres partenaires ont conclu un accord de financement d’un montant de 500 millions de dollars pour la construction du premier pont route-rail reliant les deux voisins congolais, République du Congo et RDC.

A son tour, le vice-président et économiste en chef de la Banque, Célestin Monga, a présenté un tableau économique du continent, et plus précisément de l’Afrique centrale. Il a ainsi souligné les principaux défis à relever pour améliorer la croissance inclusive. Il s’agit, selon lui, de la paix, la sécurité, la gestion et la stabilité macroéconomique, ainsi que la poursuite du renforcement des infrastructures de base et l’intégration régionale.

M. Monga a également relevé la nécessité pour les Etats de la région de diversifier leurs économies, à travers l’agro-industrie, la pêche et l’élevage.

Le gouverneur du Gabon, Hilaire Machima, dans son intervention, a abondé dans ce sens : « cette politique porte déjà ses fruits depuis que le gouvernement de mon pays s’emploie, depuis quelques années, à transformer le bois sur place. Quelque 80 entreprises de transformation de bois existent au Gabon ».

Afin de mettre en lumière l’importance d’une augmentation de capital pour la Banque, la vice-présidente chargée des finances, Swazi Tshabalala, est revenue sur les orientations stratégiques de la première réunion des gouverneurs, tenue l’an dernier à Rome. « Les priorités de la Banque, ‘’High 5’’, sont au cœur du programme de développement de l’Afrique », a-t-elle réaffirmé.

De concert, les gouverneurs ont apporté leur soutien à la Banque.

« Nous avons une banque qui innove. Nous avons besoin de ressources significatives pour faire avancer l’Afrique et notre région », a ainsi déclaré le gouverneur de la Banque pour le Cameroun, Alamine Ousmane Mey.

Son homologue pour la Guinée équatoriale, Lucas Abaga Nchama, a, quant à lui, souligné les énormes besoins du continent en matière de développement, notant que « L’augmentation du capital [de la Banque, NDLR] est importante. Notre avenir réside dans l’intégration régionale ».

Selon le gouverneur de la Banque pour le Tchad, Issa Doubragne : « nous avons toutes les raisons d’espérer ». Ce à quoi le Président Akinwumi Adesina a répondu, en guise de conclusion : « nous continuerons à travailler avec ardeur pour l’Afrique que vous souhaitez ».

Stéphane Billé

Du 19 au 22 février 2019, le Service de sécurité intérieure (SSI) de l’ambassade de France près le Gabon a organisé une action de formation de proximité au profit des policiers gabonais exerçant au sein du commissariat de Port-Gentil.

Exécutées par un expert technique international avec le soutien des autorités policières gabonaises, ces formations avaient pour objectif de sensibiliser les participants aux trafics de stupéfiants, à la procédure pénale et à la gestion d’une scène de crime.

Cette action de formation s’ajoute à celle réalisée à la fin de l’année 2018 dans les commissariats des villes de Mouila et de Lambaréné. Jusqu’ici principalement organisée à Libreville, cette formation de proximité permet aux policiers exerçant à l’intérieur du pays d’en bénéficier à leur tour.

Par ailleurs, depuis octobre 2018, ces sessions de proximité ont permis de former plus de quatre-vingts policiers gabonais à Libreville, Lambaréné, Mouila et Port-Gentil.

Stéphane Billé  

Le secrétariat général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) a servi de cadre ce 26 février 2019, à la signature du contrat pour l’élaboration des études d’avant-projet sommaire, détaillé ainsi que d’impact environnemental et social des barrages hydroélectriques de Booué et Tsengue–Leledi.

Ces contrats ont été paraphés par le secrétaire général de la CEEAC Ahmad ALLAM-MI, et le chef de mission du Groupement ISL INGENIERIE, NESPAK, OIE, GIBB ET OREADE BRECHE, Sylvain CHEVALIER. Ces projets s’inscrivent dans le cadre du projet d’appui à la création d’un organisme de bassin transfrontalier (Ogooué, Ntem, Nyanga et Komo).

Ils sont financés par la Facilité africaine de l’eau et le Fonds spécial du mécanisme de financement de la préparation des projets d'infrastructure du NEPAD (Fonds spécial IPPF - NEPAD), à hauteur de 1 154 201,92 euros soit environ, 757 millions FCFA.

Il est à noter que ces deux projets d’investissement ont un caractère intégrateur dont la production en énergie électrique sera associée aux lignes d’évacuation vers les pays frontaliers (Guinée équatoriale, Cameroun et Congo).

Par ailleurs, la centrale de Tsengue Lélédi figure parmi les projets prioritaires de l’Afrique centrale présentés aux bailleurs de fonds lors de la Table Ronde, organisée par la CEEAC à Bruxelles (Belgique) le 17 juin 2016. Le démarrage de l’étude est quant à lui programmé à la fin du mois de mars 2019, pour une durée de onze mois.

Stéphane Billé

Pour relancer la construction de 3808 logements sociaux engagés par la Société nationale immobilière (SNI), une opération de recouvrement forcé des matériaux de construction achetés par les entreprises ayant reçu des avances de démarrage dans le cadre de ce projet a été engagée par la direction générale.

A ce jour, apprend-on, l’entreprise a récupéré plus d’un milliard FCFA en matériaux de construction auprès de ces prestataires.

« Ce matériel de construction recouvré est suffisant pour achever les travaux sur le site d’Opus One », assure Jean Pierre Ondounda, chef de service des études et de la programmation à la SNI, cité par la presse locale.

L’opération entreprise par le bras séculier de l’Etat en matière de logements sociaux permettra de redémarrer les travaux sur certains sites notamment à Libreville où les communes de Ntoum, Akanda, Owendo sont concernées.

Le projet de construction de 3808 logements sociaux, initié en 2013 par le chef de l’Etat, devait être réalisé dans les neuf provinces du pays afin de réduire le déficit en logements et permettre l’accès démocratique à la propriété aux populations.

PcA

Le conseil des ministres du 26 février 2019 a entériné la suppression de plusieurs agences gouvernementales et entités publiques. En fait, c’est après la lecture des mesures liées à la rationalisation des établissements publics personnalisés conformément aux orientations du plan de relance de l’économie par le ministre de l'Economie que le gouvernement a décidé de la suppression de ces entités.

«Cette rationalisation se veut utile pour des considérations d’efficacité, de productivité et de clarification des compétences.», tranche le conseil dans son communiqué. Ainsi, pour ce qui est de la présidence de la République, le conseil a décidé de la suppression du Bureau de coordination du plan stratégique Gabon émergent (BCPSGE) et du transfert du patrimoine, de ses missions et attributions au secrétariat général du gouvernement.

Pour ce qui est du ministère des Transports et de la Logistique, le Conseil gabonais des chargeurs (CGC) qui vient d'inaugurer son nouveau siège social, a aussi été supprimé. Ses missions, son patrimoine et ses attributions ont été transférés à l’Office des ports et rades du Gabon.

«Tous les agents permanents de l’Etat concernés par ces suppressions sont remis à la disposition de leurs administrations d’origine. La gestion de tous les agents régis par le Code du travail se fera conformément aux lois et règlements en vigueur.», précise le communiqué du conseil.

Egalement supprimés, le Fonds national d’aide sociale et le comité de privatisation. Le communiqué du conseil rappelle que «les départements ministériels concernés sont chargés de la mise en œuvre effective et immédiate de ces différentes mesures dans le respect des textes en vigueur».

PcA

Bruno Faour (photo), nouveau représentant général au Gabon de la multinationale française de la mine et de la métallurgie Eramet, a annoncé au cours d’une conférence de presse à Libreville, que le groupe hexagonal va investir 600 millions d’euros dans ses deux filiales dans le pays que sont la Compagnie minière de l’Ogooue (Comilog) et la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag).

Les fonds serviront à l’ouverture d’une nouvelle mine en vue de booster l’exploitation du minerai de manganèse pour la Comilog; la construction d’une nouvelle laverie; et le renforcement de la logistique pour ce qui concerne la Setrag.

Le groupe Eramet, par ces investissements colossaux, vise l’augmentation de la production de la Comilog à 7 millions de tonnes de manganèse contre un peu plus de 4 millions de tonnes actuellement.

Quant au chemin de fer, le groupe français compte doubler la capacité de la voie ferrée dans un horizon de cinq ans.

«Nous visons un doublement de la capacité de la voie à l’horizon 2023. Pour cela le programme de remise à niveau (PRN) sera poursuivi et renforcé. Au 31 décembre 2018, les investissements cumulés du PRN, part concessionnaire, s’élèvent à 51 milliards de francs dont 26,2 milliards de francs pour l’exercice 2018.», explique Bruno Faour à la presse locale.

PcA

 

Le premier conseil des ministres tenu par le président de la République après sa maladie, a donné lieu à l’adoption de la nouvelle nomenclature sur la réglementation des hydrocarbures au Gabon.

Présenté par le ministre du Pétrole et des Hydrocarbures et du Gaz, Pascal Houangni Ambouroue (photo), le nouveau Code des hydrocarbures qui englobe le nouveau code pétrolier et des textes concernant d’autres domaines, matérialise l’adoption d’un nouveau cadre juridique et l'ouverture d'une nouvelle ère pour l'industrie pétrolière dans le pays. Aussi prend-il en compte, selon le communiqué du conseil des ministres, la réalité de l’industrie pétrolière sous-régionale et internationale.

Cette loi donne au nouveau Code plus d’attractivité pour les investisseurs, notamment en ce qui concerne la fiscalité, l’extension des durées des périodes d’exploration et d’exploitation, mais surtout l’exploitation et la découverte de gisements.

PcA

Source:conseil des ministres

L’Union européenne et la Commission de la Cemac ont signé une convention de financement de deux projets intégrateurs en fin de semaine dernière, à Yaoundé.

Il s'agit du projet de réhabilitation du chemin de fer entre Belabo et Ngaoundéré, deux villes camerounaises situées dans les régions de l’Est et de l’Adamaoua. Le deuxième concerne, d'autre part, la construction d'une ligne de transport électrique haute tension reliant la région de l'Adamaoua (Cameroun) à Ndjamena (Tchad).

« Le développement des infrastructures de transport et énergétiques est capital pour booster les échanges, créer des emplois et améliorer le climat des affaires en Afrique centrale », souligne Carla Montesi, directrice de la coopération à l'Union européenne.

Dans le détail, il s’agit pour ce qui est du chemin de fer, de la réhabilitation de 300 km de voie ferrée et de la construction de 1000 km de ligne de haute tension entre le Tchad et le Cameroun, quant à l'énergie électrique.

Ces deux projets, de l’avis des autorités communautaires, vont contribuer au renforcement du corridor économique entre le Cameroun et le Tchad, et permettre l'amélioration des échanges et du quotidien des populations qui en seront directement impactées.

Toutes choses qui ont conduit Daniel Ona Ondo à manifester sa satisfaction pour la réalisation de ces deux projets. « C'est une avancée qui va permettre à l'intégration de prendre forme ; car nous avons besoin de financements pour nos économies », confie-t-il avant de conclure que « tout projet d'investissement est bon à prendre ».

PcA

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