La nécessité de redynamiser les structures régionales de sécurité et de sûreté maritimes du Golfe de Guinée était au cœur des échanges, entre le SG de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Ahmad Allam-mi et une délégation du Réseau interrégional pour la sûreté maritime dans le Golfe de Guinée (GOGIN), conduite par le Coordonnateur Bertand Demez, le 21 février dernier.
Au cours de leurs échanges, les deux parties ont notamment évoqué les maux qui minent les organisations régionales impliquées dans ce secteur ainsi que les pistes à emprunter pour insuffler une nouvelle dynamique.
Occasion pour Allam-mi, de faire une rétrospective du processus de sécurisation de l’espace maritime du Golfe de Guinée. Il s’est également félicité de la mise en place du Centre interrégional de coordination de la sécurité et de la sûreté maritimes dans le Golfe de Guinée (CIC) à Yaoundé, au Cameroun, et du Centre régional d’études stratégiques et maritimes d’Afrique centrale (CRESMAC) à Pointe-Noire, au Congo Brazzaville.
Pour rappel, le projet GoGIN vise à favoriser la coopération régionale du Sénégal à l’Angola en matière de sécurité et sûreté maritimes en apportant un soutien direct à la mise en œuvre des conclusions du Sommet et du Code de conduite de Yaoundé. Le projet GoGIN est cofinancé par l’Union européenne et par le Danemark et mis en œuvre par une expertise France.
Stéphane Billé
Après Addis-Abeba au mois de mai 2018, les ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique se réuniront du 20 au 26 mars prochain, à Marrakech au Maroc, à la faveur des travaux de la 52ème session de la Commission économique pour l'Afrique.
Cette rencontre axée sur le thème « Politique budgétaire, commerce et secteur privé à l’ère du numérique : une stratégie pour l’Afrique », servira de cadre à ces ministres, pour examiner les politiques fiscales nécessaires à la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine dans le cadre du Programme pour le développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063, ainsi que du rôle crucial du secteur privé à l’ère de l’économie numérique.
Selon le programme établit, les séances plénières de cette conférence débuteront par un dialogue de haut niveau sur le thème retenu pour cette année 2019. Puis s’en suivront d’autres plénières portant sur une série de thèmes subsidiaires.
Il est également prévu des débats auxquels participeront des experts venus des quatre coins du continent et d’ailleurs. Ces débats sont censés aboutir à un consensus sur les domaines d’action prioritaires.
Il est à noter que la 51ème session de la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique s’est tenue à Addis-Abeba. Elle avait abouti à l’approbation du cadre stratégique révisé de la Commission économique pour l’Afrique pour 2018-2019.
Stéphane Billé
Quelques jours après un accord à l’amiable entre l’Etat et la multinationale française Veolia sur le différend qui les oppose depuis un an au sujet de la rupture du contrat de concession du service public de l'eau et de l'électricité, le ministre de l’Eau et de l’énergie, Tony Ondo Mba, dans un entretien au quotidien pro gouvernemental L’Union, revient sur les contours de cet accord qui prévoit le transfert de 51% des parts de l’ex-concessionnaire à l’entreprise de patrimoine, le coût de la transaction et le destin de la société d’eau et d’énergie du Gabon suite à cette issue.
L’Etat et Veolia viennent de trouver un accord sur le différend qui les oppose depuis un an. Peut-on avoir une idée de la manière dont les négociations ont été menées afin de parvenir à cet accord qui prévoit le transfert de 51% des parts de Veolia Africa à la société de patrimoine du service public de l’eau, de l’énergie et d’assainissement ?
Les conditions de la négociation sont couvertes du sceau de la confidentialité. Cela est fréquent en pareil cas. Ce qu’il faut retenir c’est que les parties n’ont jamais abandonné l’idée d’un règlement à l’amiable de leur différend en dépit de la procédure initiée devant le Cirdi. C’est donc dans ce cadre que nous nous sommes accordés avec Veolia sur le rachat par la société de patrimoine de service public de l’eau, de l’énergie et de l’assainissement, des 51% des actions détenues par l’entreprise française dans le capital de la société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).
A combien s’élève le montant du rachat des parts de Veolia et comment l’Etat compte-t-il financer cette opération ?
Le coût du rachat fait également partie des clauses de confidentialité de l’accord transactionnel. L’Etat gabonais ne peut donc pas le révéler sous peine de violation des dispositions de l’accord. Idem pour Veolia. Je peux toutefois vous dire que le montant de la transaction est conforme au prix d’acquisition des actions d’une société de cette envergure. Surtout, je peux garantir qu’il ne s’agit pas d’une transaction qui impactera l’équilibre de nos finances publiques.
Ce règlement à l’amiable prévoit-il également l’abandon des poursuites judiciaires engagées devant le Cirdi ?
En effet, s’agissant d’un accord transactionnel, les parties ont renoncé de façon définitive et irrévocable, à toutes prétentions entre elles, et notamment à poursuivre la procédure pendante devant le Cirdi, sous réserves bien entendu de l’application effective des dispositions de cet accord.
Le rachat des 51% de parts de Veolia devrait offrir plusieurs options au gouvernement. On évoque une reprise de l’entreprise par l’Etat ou encore la gestion à un nouvel opérateur privé…
La SEEG sort de 20 années de concession au terme desquelles les plaintes des usagers concernant le service public de l’eau n’ont cessé de s’accumuler. L’Etat gabonais va donc se donner le temps nécessaire pour faire un état des lieux précis et exhaustif de la situation de la SEEG ainsi que du secteur afin d’opter, in fine, pour le modèle économique permettant de répondre au mieux aux attentes de nos populations. A ce stade, toutes options sont sur la table. Nous n’écartons d’emblée aucune piste.
Durant cette période transitoire, comment va être administrée la SEEG ?
Bien qu’étant détenue à 51% par un établissement public, la SEEG est une société anonyme de droit privé régie par les dispositions du code Ohada. Elle dispose donc d’un conseil d’administration qui définit les orientations stratégiques de la société et d’une direction générale chargée de la mise en œuvre des orientations arrêtées par le conseil d’administration. L’Etat veillera à ce que les règles de bonne gouvernance soient appliquées et que l’intérêt général soit préservé.
PcA avec L'Union
Le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, accompagné d’une délégation de son équipe gouvernementale, s’est rendu à la zone économique à régime privilégié de Nkok le 22 février 2019.
Au cours de cette descente dans cet espace sous douane, le chef du gouvernement a procédé à l’inauguration de l’entreprise Jin Shan Wood Gabon, spécialisée dans la troisième transformation du bois.
Elle produits outre des portes et fenêtres, mais également du mobilier de maison et de bureau dédié à la commercialisation sur le sol gabonais ainsi que sous d’autres cieux.
Dans un second temps, le Premier ministre a effectué la pose de la première pierre de deux usines indiennes, elles aussi spécialisées dans la transformation du bois. Africa View Panel, société montée par un opérateur indien, est spécialisée dans la fabrication des panneaux de particules et des contreplaqués ; tandis que l’autre entreprise, Star Plywood, va se consacrer à la fabrication de divers produits à base de bois.
Julien Nkoghe Bekale a saisi également cette opportunité pour encourager les entreprises déjà installées à Nkok. De même qu’il a pu constater la qualité des travaux réalisés par les entreprises en phase de production au sein de la zone économique spéciale de Nkok ainsi que le potentiel que ces installations offrent au pays.
PcA
Dans l’optique «d’actualiser les programmes et filières, satisfaire la triple exigence d’employabilité, de compétitivité et d’excellence», le gouvernement a décidé de porter à près de 300 milliards FCfa, le budget de l’éducation et de la formation professionnelle cette année.
Jusqu’ici, le budget en rapport avec l’éducation, la formation et l’emploi représentait 10% des charges de l’Etat.
Les fonds, apprend-on, serviront entre autres à augmenter et réhabiliter les établissements scolaires, en même temps qu’au recrutement et à l’amélioration de la formation du personnel enseignant.
Ce budget permettra aussi de s’arrimer aux besoins des secteurs porteurs de l’économie en termes de capital humain, dans le but de parvenir à une adéquation entre la formation et l’emploi.
Le Gabon se rapproche progressivement de la moyenne africaine des investissements publics consacrés à l’éducation qui est de 16,5% des budgets.
PcA
Après l’Espagne il y a quelques jours, la ministre de la Pêche et de la Mer, Prisca Koho Nlend (photo), séjourne actuellement dans le Royaume chérifien. A la tête d’une importante délégation, elle représente le Gabon à la 5éme Edition du Salon Halieutis qui se tient du 21 au 24 février courant, au Parc des Expositions de la localité d’Agadir, au Maroc.
Cette rencontre placée sous le signe des nouvelles technologies dans la pêche pour une meilleure contribution halieutique dans l’économie bleue, revêt une grande importance pour le gouvernement gabonais.
Car, à la faveur de celle-ci, Prisca Koho Nlend devra dans un premier temps, raffermir et consolider davantage les liens de coopération tissés entre la République gabonaise et le Royaume du Maroc dans le secteur halieutique.
Sous un autre pan, le membre du gouvernement gabonais devra échanger avec les autres participants, en vue de nouer des partenariats dans le secteur halieutique. Ce d’autant plus que, soulignent les organisateurs, la thématique choisie pour ce rendez-vous vise à valoriser l’innovation et la recherche scientifique dans le secteur halieutique.
Par ailleurs, la Norvège qui constitue un pays dont la pêche et l’aquaculture sont les principaux piliers de l’économie, sera l’invité d’honneur.
Il est à noter qu’avant ce déplacement du Maroc, Prisca Koho Nlend s’était rendue en Espagne, au Salon international de l'industrie de la pêche de Bilbao. Evénement au cours duquel, elle a eu à deviser avec plusieurs investisseurs occidentaux et africains de cette filière.
Pour la bonne gouverne, 20% du thon pêché dans l’océan atlantique et livré au marché international, proviennent des eaux gabonaises.
Stéphane Billé
D’après Abderrahim Koumaa, directeur général de Gabon Télécom, l’opérateur de téléphonie veut améliorer sa contribution à la croissance économique durable et inclusive du pays, en accentuant la digitalisation de toutes les filières grâce à l’intervention de l’Internet haut débit.
« La digitalisation s’applique à tous les domaines et assure une optimisation de temps et d’argent en automatisant des tâches de plus en plus complexes.», souligne le directeur général cité par la presse locale.
La filiale locale de l’opérateur Maroc Telecom se positionne au Gabon comme le leader dans le domaine de la transformation digitale.
Au cours d’un échange sur la transformation digitale organisée par la compagnie de téléphonie, Abderrahim Koumaa, directeur général, a indiqué que la société avait déjà engagé une politique de modernisation des télécommunications destinée aux entreprises, grâce à la fourniture d’accès optiques stables et à haut débit.
Cet objectif, rapporte la presse locale, a été atteint grâce au remplacement des liaisons satellites coûteuses à faible débit.
Le leader de la téléphonie mobile au Gabon a également agi sur les coûts de communications en opérant une baisse des tarifs de 85% en trois ans. Au bout de cette initiative, la compétitivité des entreprises gabonaises s’est considérablement améliorée. Toute chose qui amène les responsables à ambitionner de faire plus pour les prochaines années.
PcA
Source:presse locale
C’est le sommet Union africaine-Union européenne d’Abidjan 2017 qui en a balisé les perspectives. Celles-ci s'articulent autour de trois piliers qui consistent à favoriser l'accès aux financements; assurer la mise en place de garanties et le renforcement du climat des affaires dans les pays du continent.
Ce nouvel instrument de coopération a été présenté à Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Cemac à Yaoundé par Mme Carla Montesi, directrice générale adjointe pour la coopération internationale et le développement à la Commission de l'Union européenne le 20 février 2019.
La diplomate européenne a indiqué au président de la commission, le souhait de l’UE d’accompagner le processus de réformes en cours dans la Cemac, à travers une approche intégrée.
Entre autres points de cette approche, la promotion d'une croissance inclusive, la création d'emplois et le développement durable avec en ligne de mire, la réduction des migrations irrégulières et la priorisation des interventions dans les domaines de l'énergie, la connectivité, l'agriculture et le financement des PME.
Daniel Ona Ondo a exprimé le vœu que l'UE prenne en compte les programmes et projets inscrits dans la version actualisée du Programme économique régional étant donné que des études sont avancées pour certains d'entre eux.
Aussi a-t-il plaidé pour que la BDEAC, compte tenu de son rôle dans le financement du développement en zone Cemac, soit inscrite et considérée par l'UE comme porteuse de projets du Plan d’investissement extérieur.
PcA
Le leader du marché de la téléphonie et de l’Internet mobiles dans le pays, Gabon Télécom, est devenu au fil des ans, l’un des plus gros contributeurs au budget de l’Etat en termes de recettes fiscales.
Abderrahim Koumaa (photo), directeur général de la compagnie, a dans une interview au quotidien pro gouvernemental L’Union en début de semaine, indiqué que «les contributions directes aux recettes de l’Etat entre 2014 et 2018 sont de l’ordre de 198 milliards de Fcfa».
Quant aux investissements relatifs aux infrastructures, le directeur général indique que l’opérateur a injecté au bout de cette période la somme de 309 milliards Fcfa. «Nous avons mis en place un vaste programme d’investissements de 309 milliards Fcfa, dont 121 milliards pour l’investissement d’équipements et 188 milliards fcfa pour l’investissement de fonctionnement et de distribution.», précise-t-il.
Autre statistique avancée par Abderrahim Koumaa, les contributions indirectes de l’entreprise à la création d’emplois indirectes qui ont généré des investissements de 270 milliards Fcfa sur la même période.
PcA
Douala, la capitale économique du Cameroun abritera un séminaire régional sur le renforcement de la maîtrise et du contrôle de la valeur en douane, du 25 février au 1er mars 2019.
Organisé par le Centre régional d’assistance technique du Fonds monétaire international pour l’Afrique centrale (AFRITAC du Centre), ce séminaire a pour objectif de permettre aux participants de partager les défis auxquels ils font face dans leurs pays respectifs.
Il servira également de cadre de discussions, d’échanges de bonnes pratiques internationales et de savoir-faire notamment, ceux applicables à la problématique de la valeur en douane dans les pays en développement, afin de définir le contenu de la réforme nécessaire.
Au niveau d’AFRITAC du Centre, l’on indique que ce séminaire vient compléter les formations antérieures déjà dispensées par le centre, en matière d’administration douanière.
Stéphane Billé