Le Nouveau Gabon

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Dans le rapport 2017 de la Cour des comptes, adressé au chef de l’Etat, l’institution relève d’énormes irrégularités en ce qui concerne la gestion des comptables publics. Aussi les principales observations portent-elles sur l’absence des pièces justificatives à l’appui des restes à recouvrer, des annulations, des dégrèvements et des admissions en non-valeur.

En plus de celles-là, il y a également la non-justification des régies d’avances et l’absence des pièces justificatives adéquates et suffisantes à l’appui des avances au budget.

S’agissant de l’absence de pièces justificatives sur les restes à recouvrer, le rapport note que « la Cour a été amenée à constituer, à titre d’illustration, un comptable public débiteur de la somme 230, 626 millions FCFA».

Les régisseurs affectés auprès des comptables assignataires n’ont pas été capables de fournir de preuves suffisantes sur la mise en place de régies d’avances. Or, d’après les dispositions de la loi, « les dépenses payées au titre des régies d’avances doivent être justifiées auprès du Comptable de rattachement qui donne quitus au régisseur, après acceptation et vérification des pièces justificatives ».

Ce qui a permis à la Cour d’établir la responsabilité personnelle et pécuniaire de ces comptables, coupables d’irrégularités flagrantes. Ces derniers sont redevables de la somme de 10, 854 milliards FCFA au Trésor public, entre 2011 et 2018.

La procédure de dépenses exécutées au titre des avances au budget révèle de graves irrégularités. Encadrée par la loi, il ressort des vérifications sur pièces des comptes de gestion des comptables publics que plusieurs dépenses payées suivant cette procédure, sont soit accompagnées de pièces justificatives incomplètes, ou dépourvues de pièces susceptibles de dégager la responsabilité desdits comptables.

Face à cela, la responsabilité personnelle et pécuniaire de ces comptables s’en trouve engagée pour un montant de 587, 109 milliards FCFA. Ce qui représente près de 600 milliards FCFA de sommes que doivent rembourser les comptables publics à l’Etat pour des fautes de gestion et absence de pièces justificatives.

PcA

Le rapport sur l’exécution de la loi de finances de l’année 2018 pour le compte du 3ème trimestre, fait savoir que 12,7 milliards Fcfa ont été affectés à la réhabilitation des infrastructures scolaires publiques.

Pour le ministre du Budget et des Comptes publics, Jean Fidèle Otandault, le rapport qui donne à voir sur les performances budgétaires de l’Etat, signale que les fonds devraient permettre d’améliorer les conditions d’apprentissage et de vie des apprenants.

La réhabilitation des salles de classe, des sanitaires, des bâtiments administratifs, figure également dans le compte d’emploi de ces ressources.

PcA

Dans son rapport remis au chef de l’Etat, la Cour des comptes relève des insuffisances et manquements graves sur la qualité et la consistance des travaux. Ainsi, d’après la Cour des comptes, l’audit des marchés exécutés par le groupe Santullo Sericom a permis de relever les insuffisances et irrégularités se rapportant à la mauvaise planification des projets et aux insuffisances dans la passation et l’exécution des marchés qu’il a remportés.

« L’audit a relevé que l’ensemble des marchés publics passés entre l’Etat et le groupement Santullo Sericom n’a pas fait l’objet d’une programmation budgétaire rigoureuse. Cette situation a eu pour conséquence, le non-respect par l’administration des échéanciers financiers fixés dans le contrat.», peut-on lire dans le rapport.

La cour note également qu’en plus de la programmation budgétaire aléatoire ayant entraîné des interruptions de travaux, l’entreprise a eu recours à la signature d’avenants. Une situation qui a eu pour conséquence d’éroder les délais de livraison des chantiers, achevés pour la plupart au-delà du chronogramme initial.

Santullo Sericom s’est rendu coupable de recours abusif à la procédure d’entente directe, de laxisme dans l’élaboration des cahiers des clauses administratives particulières et des cahiers des clauses techniques particulières. Les travaux quant à eux n’ont pas reçu de missions de contrôle technique.

Les insuffisances notées par le rapport «ont eu pour conséquence une surfacturation évaluée à 38, 354 916 833 milliards Fcfa».

PcA

A la faveur de la réunion du Conseil d'administration de la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG), tenue ce 5 décembre 2018, ayant entériné la nomination de Léod-Paul Batolo, au poste d’Administrateur directeur général de la COMILOG, Christel Bories (photo), PDG d’ERAMET s’est exprimée sur les perspectives de développement de la COMILOG et partant d’ERAMET.

Selon elle, « la stratégie de croissance d’ERAMET s’appuie sur une vision managériale forte...», a-t-elle déclaré pour apprécier l’activité courante et les projets de développement de la société, dans un contexte économique particulièrement favorable.

Avant d’ajouter que « la COMILOG dispose de l’ensemble des facteurs de réussite pour se développer et préparer la prochaine décennie».

Faut-il le rappeler, la COMILOG, filiale du Groupe minier français ERAMET, est le 2ème producteur mondial de minerai à haute teneur de manganèse. Avec plus de 1900 collaborateurs au Gabon, elle est la deuxième entreprise privée du pays, tous secteurs confondus.

Leader de son marché et forte d'une situation financière solide, la société entame une nouvelle phase de sa croissance avec la perspective du projet COMILOG 2020. Un projet qui vise à augmenter de plus de 30%, la production de minerai de la société.

Stéphane Billé

Une réunion du Conseil d'administration de la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG), s’est tenue le 5 décembre 2018, aux fins d’examiner l’activité courante et les projets de développement de la société, dans un contexte économique particulièrement favorable.

A la faveur de cette réunion présidée par Rufin Martial Moussavou, PCA de ladite société, le Conseil d’administration a marqué son approbation pour la nomination de Léod-Paul Batolo (photo), au poste d’administrateur directeur général (ADG) de la COMILOG, en remplacement d’Hervé Montegu, appelé à d’autres fonctions au sein du Groupe ERAMET. Cette décision, indique-t-on, prend effet à compter du 1er janvier 2019.

Administrateur directeur général adjoint de la COMILOG depuis juin 2016, Leod Paul Batolo connait bien la ‘’Maison’’ COMILOG qu’il a intégré en 1997. Natif de Moanda, il est ingénieur et docteur en mécanique des fluides.

Pour rappel, l’ADG sortant, Hervé Montegu est à la tête de la COMILOG depuis le 1er novembre 2015. Sous son impulsion, la COMILOG a parfaitement réussi son redressement, lui permettant de battre des records de production tout en gardant la maîtrise de ses coûts.

Stéphane Billé  

Le plateau de la 14e édition de la Tropicale Amissa Bongo qui se déroule du 21 au 27 janvier prochain, se dévoile petit à petit.

Dans ce cadre, Thomas Voeckler (photo), le quintuple vainqueur du Tour de France, tout juste retraité des pelotons, vient de confirmer sa présence pour cette édition de la Tropicale Amissa Bongo, aux côtés du parrain de l’épreuve Bernard Hinault.

Habitué à cette compétition, le natif de Schiltigheim (Bas-Rhin) a déjà participé à quatre éditions de la Tropicale Amissa Bongo. La dernière en date remonte à 2017, et a même remporté une étape sur les routes gabonaises en 2012, à Akieni.

Le Français n’a jamais caché son attachement pour cette course en tant que coureur et a tout de suite accepté l’invitation des organisateurs pour continuer à faire partager son expérience auprès des coureurs africains.

Par ailleurs, il fait partie des ambassadeurs naturels de la Tropicale Amissa Bongo dont l’objectif, depuis sa création en 2006, est d’offrir des confrontations entre les cyclistes africains et les professionnels aguerris aux grandes compétitions internationales afin de créer des vocations sur le continent.

Aujourd’hui consultant pour France Télévision, sa venue en janvier est donc la suite logique de son engagement en faveur du cyclisme africain, souligne le comité d’organisation.

Stéphane Billé

Dans son rapport 2018, la Cour des comptes met vertement en cause le fonctionnement de certaines institutions étatiques, ainsi que leur gestion.

Les observations de ce rapport de 70 pages dont nous avons obtenu copie concernent notamment : la gestion des comptables publics ; le contrôle de l’exécution des Lois de finances (CELF) ; certains établissements publics d’enseignement secondaire ; les ministères des Mines, du Pétrole et des Hydrocarbures ; la gestion de certaines collectivités locales et la direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI).

S’agissant particulièrement du contrôle de l’exécution des Lois de finances, les observations de la juridiction financière qui concernent les périodes avant la mise en place de la budgétisation par objectif des programmes (BOP) d’une part, et celles depuis l’entrée en vigueur de la LOLFEB d’autre part, font état de nombreuses irrégularités et insuffisances.

Pour la période avant la mise en place de la BOP, la Cour indique avoir constaté des insuffisances et irrégularités liées à la production tardive des comptes de l’Etat même dans leur présentation, la non-prise en compte des observations de la Cour dans le projet de loi de règlement, sans oublier plusieurs dysfonctionnements dans le financement des pensions de retraite.

Sur ce dernier point, la Cour indique qu’à ce jour, la situation de financement desdites pensions ne s’est pas améliorée.

Dans la période en mode BOP, elle relève également des insuffisances et irrégularités liées non seulement à la mise en place de ce programme, mais également à l’exécution du budget dans ce mode de programmation budgétaire et enfin dans le cadre de l’évaluation des programmes.

De manière générale, ces insuffisances concernent notamment le niveau de la dette, les dépenses fiscales et la non-tenue de l’ensemble des comptabilités.

Stéphane Billé

La crise qui couve entre l’Organisation des employés du pétrole (ONEP) et la société Total Gabon semble se corser. Après plusieurs rencontres infructueuses, avec plusieurs membres du gouvernement gabonais, dans le but de trouver une issue au contentieux qui oppose les deux parties, l’organisation intersyndicale a déposé un préavis de grève, le 3 décembre dernier, sur la table du Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet.

Selon les termes de ce préavis, l’ONEP envisage de paralyser tout le secteur pétrolier gabonais, si aucune avancée n’est observée jusqu’à la date du 10 décembre à 23h59.

Selon Sylvain Mayabi Binet, SGA de l’ONEP, « Ce préavis est reconductible. Passé ce délai, si aucune évolution satisfaisante n’est constatée, L’ONEP déclenchera la grève, le mardi 11 décembre 2018, à partir de 6 heures, au sein de toutes les installations (sites et bases) des entreprises du secteur pétrolier et activités connexes, pour une durée de trois jours ».

Le cahier des charges de l’ONEP comprend 18 points. Il s’agit, entre autres, du rétablissement des conditions de base nécessaires à un véritable dialogue social ; la réintégration immédiate et sans condition de l’ensemble des six travailleurs gabonais licenciés illégalement par Total Gabon, avec paiement des salaires dus ; l’application stricte, par les employeurs du secteur pétrolier et activités connexes, de l’assiette de calcul des heures supplémentaires, la révision du salaire horaire auquel s’applique la majoration est le salaire effectif qui comprend toutes les primes inhérentes à la nature du travail effectué (prime de chantier, prime de risque, prime de hauteur, prime de danger, prime d’insalubrité…).

Les revendications de l’ONEP concernent également le paiement des sommes dues avec effet rétroactif ainsi que l’exonération totale d’impôt sur la retraite complémentaire et l’ISR de départ à la retraite.

Stéphane Billé

La convention d'établissement entre le gouvernement gabonais et l'Agence des cafés Robusta d'Afrique et de Madagascar (Acram), a été signée, ce 4 décembre 2018, à Libreville, au ministère des Affaires étrangères.

Cet accord intervient au moment où le pays relance sa filière café avec l’entrée en production de l’usine de café d’Alanga dans le Haut-Ogooué.

Le café d’Alanga, qui vient d’ailleurs de se voir décerner la médaille d’or du 4ème concours international des « cafés torréfiés à l’origine », à Paris, sera commercialisé sur le marché gabonais, dès janvier 2019, d’après la Caisse de stabilisation  et de péréquation (Caistab).

L’acte d’établissement a été paraphé par le président de l’Acram, le Togolais Enselme Gouthon, et Clotilde Chantal Boumba Louey, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères.

Le directeur général de la Caistab, Ismaël Ondias Souna, assure le secrétariat général de cette organisation qui compte sept pays en son sein : Cameroun, Gabon, Togo, Côte d’Ivoire, RDC, Centrafrique et Madagascar.  

PcA

Le think tank britannique Legatum Prosperity, vient de livrer son classement annuel des pays les plus prospères du monde. Premier constat, la majorité des pays africains a enregistré des performances positives.

En passant de la 120e place en 2016, à la 123e en 2017, pour se retrouver à la 132e mondiale et 26e continentale, avec un score de 49,24 points cette année sur 149 pays répertoriés, au classement des pays les plus prospères du monde, tout laisse indiquer que le Gabon éprouve beaucoup de difficultés en ce qui concerne cet indice.

Dans ce classement 2018 de Legatum Prosperity, les indicateurs du pays d’Ali Bongo, comparés à l’année dernière, se présentent ainsi qu’il suit : qualité de l’économie, le pays enregistre 142 points contre 137, l’an dernier, environnement des affaires, 124 points contre 121 ; gouvernance, 136 points contre 131 points; libertés individuelles, 95 points contre 90 ; capital social, 130 points contre 118 ; protection et sécurité sociale, 121 points contre 104 ; éducation, 118 points contre 113 ; santé, 124 points contre 127 ; et environnement naturel 124 points, contre 109, l’an dernier.

Pour établir son Indice mondial de prospérité (Global prosperity index), Legatum Prosperity s’est basé sur une batterie de 104 critères, regroupés en neuf sous-indices : qualité de l’économie, environnement des affaires, gouvernance, éducation, santé, protection et sécurité sociale, libertés publiques, capital social et environnement naturel.

Partant de tous ces critères, au niveau du continent africain, les 5 premières places sont trustées par Maurice (29e rang mondial), l'Afrique du Sud (68e) la Namibie (70e) ; le Botswana (83e) et le Ghana (84e). Derrière ce Top 5, suivent le Rwanda (95e), le Kenya (97e), la Tunisie (102e), le Maroc (103e), la Tanzanie (107e), la Zambie (105e) et le Sénégal (106e).

Il est à noter que les pays africains les plus prospères sont globalement ceux qui obtiennent les meilleurs résultats au niveau des critères de gouvernance et des libertés personnelles. Et globalement, les plus mauvaises performances sont enregistrées par l’ensemble des pays africains au niveau des critères de santé, éducation, sécurité et sûreté, etc.

Une remarque non négligeable tout de même, la première puissance économique du continent africain, le Nigeria, se positionne au 129e rang mondial.

Stéphane Billé

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