Les récents mouvements d’humeur ont conduit le gouvernement gabonais à entreprendre l’examen de la situation de la radio panafricaine Africa N°1, le 3 décembre dernier.
Le ministre de la Communication et de l’Economie numérique, Guy Bertrand Mapangou, en compagnie du président du Comité de privatisation, Félix Onkeya, et des représentants du personnel de ce média, ont tenu une réunion à l’issue de laquelle il ressort que le destin de cette structure semble scellé.
« Les priorités de ce comité seront d’abord de chercher de l’argent pour racheter les titres libyens, ensuite d’accélérer le plan social, avant la liquidation de cette radio qui est inévitable », explique le ministre de la Communication, dans les colonnes du quotidien progouvernemental, L’Union.
Un comité interministériel planchera sur la clôture de ce dossier, poursuit le ministre de la Communication.
Pour Félix Onkeya, la privatisation de la radio panafricaine n’aura pas été une bonne affaire, en ce sens que la partie libyenne n’a pas respecté ses engagements et décidé après la crise sécuritaire de 2011, de la cession de ses parts à l’Etat gabonais. Le comité devra donc réussir le rachat à un prix raisonnable des parts libyennes et payer les 15 mois d’arriérés de salaires des employés.
PcA
Les projets de textes relatifs à la résolution n°5 de la session extraordinaire de la Conférence des chefs d'Etat, tenue le 25 Octobre dernier, à N'Djamena, viennent d’être soumis à la signature d’Idriss Deby Itno, président en exercice de la Cemac, par le président de la commission de la Cemac, le Pr Daniel Ona Ondo.
C’était à la faveur d’une audience, à lui accordée, ce 3 décembre 2018, par le chef de l’Etat tchadien, Idriss Deby Itno, à N’Djamena, au Tchad.
Il s’agit des décisions portant séparation des fonctions de président de la BDEAC et celles de président du Conseil d’administration ; de la création du comité de rémunération et du comité de crédit.
Autres sujets évoqués au cours de cette audience, le point relatif à l'installation des deux Cours de Justice. Sur son accord de principe, Idriss Deby, après consultation de son agenda, a retenu la date du 10 décembre prochain, pour cet événement.
Par ailleurs, le président de la Commission a également tenu à communiquer au président en exercice de la Cemac, la tenue au mois de février prochain, du Conseil des ministres de L'UEAC.
Ce sont des questions relatives au PREF-CEMAC et celles concernant la bonne gouvernance au sein des différentes institutions de la communauté qui ont mis fin à cette séance de travail.
Stéphane Billé
Le développement agricole par l'amélioration du système semencier national est le thème de la 5ème réunion de groupe, organisée par la FAO à son siège de Libreville, en fin de semaine dernière, sur le développement agricole du Gabon.
Il s’agissait, selon la presse locale, de mener une réflexion profonde permettant de poser les jalons d’une mise en place du système semencier national, dans l’optique de soutenir le développement agricole du pays et de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population.
« Les semences représentent le socle de toute production agricole. Afin de parvenir à une sécurité alimentaire, il est primordial d'assurer une disponibilité et un accès aux semences de qualité », assure à la presse locale, Jean-Aimé Yoga de l’Institut de recherches agronomiques et forestières (Iraf), un des experts invités par la FAO.
Pour Gerbert Sylvestre Dossa de la FAO, le système semencier national doit s’accompagner d’une gestion dynamique et d’une opération de vulgarisation. Mais avant cela, la réglementation et la labellisation de la production des semences doivent être réalisées en vue de garantir un accès régulier et démocratique aux producteurs.
PcA
Pour mieux articuler les politiques publiques en matière de gestion des finances, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) développe un atelier de mise à niveau des gestionnaires et autres acteurs de la chaîne des finances publiques à l’effet de s’outiller sur les principes et les règles qui encadrent ce secteur.
« La déontologie est une question essentielle pour le bon fonctionnement des administrations. Elle est cruciale pour les rendre solides, responsables et leur permettre de fournir les biens et services attendus par les bénéficiaires de manière continue et dans l’équité.», rappelle Stephen Jackson (photo), représentant résident du PNUD au Gabon, cité par la presse locale.
Avec pour objectifs de mener des activités de renforcement des pratiques compatibles avec les principes de déontologie appliqués dans le pays ainsi que des réflexions susceptibles de contribuer au raffermissement des dispositions réglementaires, le séminaire du PNUD vise également à assurer une gouvernance porteuse d’efficacité, de transparence, d’exclusivité et de recevabilité.
Pour Jean Frédéric Ndong Ondo, secrétaire général du ministère de l’Economie, cité par la presse locale, il est question pour le pays, d’obtenir plus de résultats dans la stratégie de développement. Aussi cela conduit-il à édicter ou à s'approprier « des règles de déontologie dans tous les aspects de la gestion des finances et des personnels publics ».
PcA
C’est l’annonce faite par le porte-parole du gouvernement, Guy Bertrand Mapangou (photo), quelques heures après que le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, en convalescence à Rabat au Maroc depuis le 29 novembre dernier, a reçu la visite de son homologue et frère, le souverain chérifien.
Ainsi, selon le porte-parole du gouvernement, le vice-président de la République, Pierre-Claver Maganga Moussavou, le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, et la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo, arrivés au Maroc, lundi, en début de soirée, auront une séance de travail avec le chef de l’Etat.
Ali Bongo en avait déjà eu une première avec une équipe restreinte de son cabinet en fin de semaine dernière, selon son directeur de cabinet, Brice Laccruche Alihanga. Aussi avait-il souligné que les concertations avec son équipe et le gouvernement allaient devenir plus régulières en accord avec le staff médical.
« C’est la preuve de l’amélioration satisfaisante de l’état de santé du Président Ali Bongo Ondimba », a conclu Guy Bertrand Mapangou face aux médias, lundi soir.
PcA
Pour une prévision annuelle révisée de 99,4 milliards FCFA en recettes et en dépenses, l’exécution des comptes d’affectation spéciale présente un solde créditeur de 11,3 milliards à fin septembre 2018. A la même période en 2017, ces comptes affichaient un solde débiteur de 24,8 milliards FCFA.
De manière détaillée, la Direction générale du budget et des finances publiques (DGBFiP) indique que le compte d’affectation spéciale « Pensions », mis en place en 2016 et qui présente les opérations en recettes (cotisations sociales) et en dépenses (pensions) de l’ensemble des régimes de pensions de retraite, a été exécuté en recettes et en dépenses pour la période sous revue, pour un montant de 44,9 milliards FCFA soit un taux de 80% par rapport à la prévision arrêtée à 56,1 milliards.
Le compte d’affectation spéciale « Promotion du sport », quant à lui, créé dans la Loi de finances 2017, pour retracer les dépenses mises en œuvre par le Fonds national pour le développement du sport (FNDS), voit sa réalisation en recettes à 252%, par rapport à la prévision pour une exécution en dépenses de 95%. Ce CAS a ainsi généré un solde positif de 9 milliards FCFA.
Dans le même temps, le compte d’affectation spéciale « Prestations familiales et sociales », créé également dans la Loi de finances 2017, pour retracer les opérations relatives aux prestations familiales gérées par la Caisse des pensions et des prestations familiales (CPPF), est équilibré pour une exécution en recettes et en dépenses de 15,3 milliards FCFA.
Le compte d’affectation spéciale « Promotion audiovisuelle et cinématographique » mis aussi en place dans la LFR 2017, sur une prévision de 1,9 milliard FCFA, affiche respectivement en recettes et en dépenses, une exécution de 2,7 milliards et de 2,3 milliards.
Le compte d’affectation spéciale « Formation pour l'emploi » qui affiche un montant de 1,9 milliard FCFA correspondant à la mobilisation des recettes enregistrées n’a connu, à ce jour, aucun mouvement en dépenses.
Il en est de même du compte d’affectation spéciale « Service universel des communications électroniques » qui n’a pas fait l’objet d’exécution en recettes ni en dépenses, depuis le premier trimestre 2018.
Stéphane Billé avec la DGBFiP
La première cargaison de pétrole brut produit sur le champ offshore Tortue (équivalente à 550 000 barils) a été déchargée avec succès sur un pétrolier et se dirige vers un raffineur. C’est BW qui a fait l’annonce sur son site internet, lundi.
Aucune information supplémentaire n’a été donnée sur l’identité de l’acheteur. Il faut rappeler que la production pétrolière a démarré sur place, en septembre dernier, avec une production initiale de 40 000 barils par jour.
Le développement de la phase 2 de ce projet est déjà en cours d’élaboration avec un stock à développer, compris entre 30 et 40 millions de barils d'équivalent pétrole, excluant les réserves éventuelles. D’ailleurs, la décision finale d’investissement pour cette phase a été prise en fin novembre dernier.
La production de ces deux projets logés sur la licence Dussafu jouera un rôle clé dans la relance de la production gabonaise de pétrole qui est en proie à l’arrivée à maturité de nombreux puits de production. BW est l’opérateur du projet avec une participation de 91,67%. Panoro contrôle le reste.
Olivier de Souza
Huit poids lourds gestionnaires de portefeuilles d’investissements internationaux et détenteurs des obligations gabonaises sur les marchés internationaux de Londres séjournent actuellement au Gabon.
Ils ont été reçus, le 3 décembre 2018, par le Directeur général de la dette, Hugues Mbadinga Madiya, et le Coordonnateur du Bureau de coordination du Plan stratégique Gabon émergent (BCPSGE), par ailleurs PCA de l’Agence nationale pour la promotion des investissements au Gabon (ANPI), Liban Soleman.
Leur présence en terre gabonaise, ont indiqué leurs hôtes, reposait sur trois principaux enjeux. D’abord leur marque de confiance envers l’économie du pays. Ce d’autant que le Gabon fait partie des pays inscrits dans leurs portefeuilles. Ensuite, l’état des lieux de l’économie gabonaise, notamment les nouveaux paramètres et les perspectives que présente le pays aujourd’hui. Le troisième enjeu consistait au maintien et à l’amplification du dialogue productif avec les autorités gabonaises.
Interrogé, Liban Soleman a déclaré « qu’il s’agissait aussi de faciliter les discussions avec ces investisseurs et de leur donner la cartographie actualisée des niches d’investissements au Gabon. Ces investisseurs, traditionnellement, comptent sur le Gabon par rapport à son historique pétrolier. Mais aujourd’hui, une nouvelle politique économique est désormais mise en place. Celle de la diversification. A preuve, nos invités ont été surpris de comprendre que le pays offre encore d’énormes potentialités dans le secteur minier, bois et bien d’autres », a-t-il soutenu.
Pour le Directeur général de la dette, « cette visite illustre la compétitivité que manifeste l’économie gabonaise sur les marchés internationaux, en ces temps de relance économique ». Selon lui, « elle constitue une matérialisation de l’attrait et de l’assurance que revêt le pays au niveau international, contrairement aux informations véhiculées par certains au sujet de la baisse du cours des eurobonds gabonais, suite à l’état de santé du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba ».
Occasion pour lui, une fois de plus, d’apporter des éclaircissements sur ce sujet à « polémique ». « Ces mouvements observés au niveau des places de Londres sont liés à l’évolution récente du prix du baril du pétrole, qui se caractérise par une baisse de 25% », a-t-il indiqué. Et d’ajouter : « La baisse de rendement des titres est due au mécanisme d’anticipation des investisseurs sur la baisse des revenus de l’Etat. Ce phénomène n’est pas spécifique au Gabon, il concerne également d’autres Etats pétroliers comme l’Angola et le Nigeria ».
Dans tous les cas, a-t-il poursuivi, « Nous faisons beaucoup d’efforts pour régulariser nos créances. A preuve, pour la dette extérieure, nous sommes à jour. Et pour la dette intérieure, avec le Club de Libreville, nous dégageons cinq milliards, chaque mois, depuis le mois d’avril, pour solder nos créances ».
Pour votre gouverne, cette délégation d’investisseurs était constituée de : NN Investment Partners, The Capital Group, Trust Company of the West, Aberdeen Asset management, Franklin Templeton Investments, Fidelity Investments, Danske Bank et de Jefferies Internatinal.
Stéphane Billé
Le communiqué de la présidence :
« Ce lundi 3 décembre, Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc, a rendu une visite d'amitié à Son Excellence M. Ali Bongo Ondimba, Président de la République gabonaise.
A cette occasion, ce dernier a exprimé ses remerciements les plus fraternels à l'endroit de Sa Majesté le Roi pour l'accueil chaleureux que celui-ci lui a réservé et l'attention qu'il lui a portée depuis son arrivée dans la capitale marocaine. Les deux dirigeants ont également échangé sur plusieurs sujets d'intérêt commun. »
Dans sa note de conjoncture sur le marché du bois, à fin novembre 2018, l’Organisation internationale des bois tropicaux (Oibt) annonce que l’on observe une pression sur les prix FOB (Free on board) des bois sciés et en grumes, proposés par les acheteurs du Moyen-Orient, notamment de la Chine.
«Les prix au Moyen-Orient sont sous pression, selon les producteurs, en raison des volumes importants expédiés par le Cameroun et le Gabon.», précise l’Oibt dans le rapport susmentionné.
L’augmentation des exportations de bois au Cameroun ces derniers mois, peut s’expliquer par le lancement des opérations d’embarquement de ce produit au port en eau profonde de Kribi, infrastructure plus grande que le port de Douala, à partir duquel se déroulait jusqu’ici, toutes les opérations d’exportation du bois du pays.
BRM