Du 15 au 26 octobre 2018, le Centre régional d’assistance technique du Fonds monétaire international (Afritac Centre), interviendra au Secrétariat général de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (SG-COBAC), pour une double mission d’assistance technique en régulation et en supervision bancaires.
Dirigée par Jean-Charles Normand, expert court-terme recruté par AFRITAC Centre, en concertation avec la Direction du contrôle sur place (DCPLA) du SG-COBAC, la première mission est inscrite au programme de travail d’AFRITAC Centre pour l’année fiscale 2019. Elle aura pour objet d’élaborer une méthodologie de contrôle sur place du risque opérationnel dans les établissements de crédit.
Quant à la deuxième mission, elle portera sur la supervision basée sur les risques. Elle a été ajoutée au programme de travail d’AFRITAC Centre pour l’année fiscale 2019, à l’issue de la dernière mission ayant porté sur la revue des modes opératoires du contrôle sur pièces au Département du contrôle permanent des établissements de crédit (DCPEC).
Stéphane Billé
Les recettes d’exportations pétrolières au second trimestre ont fortement baissé par rapport à celles du premier trimestre 2018. Ce repli provient de la baisse du volume des exportations de pétrole et de la contraction du taux de change du dollar par rapport au franc CFA, malgré un contexte de hausse des prix.
Toutefois, assure le ministère de l’Economie, « les exportations de pétrole brut ont légèrement augmenté de 0,5% à 1 095,1 milliards FCFA sur les six premiers mois de l’année 2018 de manière globale, mais ont baissé de 45,2% au deuxième trimestre 2018 par rapport au premier trimestre 2018 ».
Cette régression s’explique par la revalorisation des cours des bruts gabonais qui ont augmenté de 39,2% à fin juin 2018, malgré la baisse du taux de change et du volume des exportations de pétrole.
Cependant, Parallèlement, au second trimestre, on observe une baisse des ventes de brut vers la Chine de 16,9%, la Corée du Sud, la Thaïlande, l’Espagne et le Portugal.
PcA
En marge de la 7e réunion préparatoire de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (TICAD), le ministre ministère de l'Eau et de l'Energie, Patrick Eyogo Edzang a échangé avec plusieurs hautes personnalités japonaises sur des questions d’intérêts communs, liés aux investissements ainsi qu’à la coopération entre le Gabon et le « Pays du soleil levant ».
En première heure, le membre du gouvernement a échangé avec Ken Matsuzawa, le président du Conseil japonais pour l’échange international et l’amitié. Par la suite, c’était au tour d’une délégation de la société HANWA Co. LTD, spécialisée dans les mines et l’énergie renouvelable entre autres, d’être reçue par Patrick Eyogo Edzang.
En effet, la présence du ministre Patrick Eyogo Edzang au Japon s’inscrit dans le cadre des activités préparatoires de la prochaine Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (TICAD), prévues du 5 au 7 octobre courant.
Cette rencontre a pour objectif d’initier le processus d’ordre du jour de cette septième TICAD, prévue du 28 au 30 août 2019 à Yokohama, au Japon, et à laquelle, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba devrait participer.
Pour rappel, la TICAD, lancée en 1993 par le Japon, est un forum multilatéral, avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Banque mondiale, la Commission de l’Union africaine, mais aussi des entreprises privées et des ONG.
L’objectif de ce forum est de promouvoir le développement, la paix et la sécurité en Afrique à travers des partenariats multilatéraux. Il préconise aussi l’appropriation par l’Afrique de son développement en s’inspirant de l’expérience du Japon, en accord avec les objectifs de développement durable (ODD).
Stéphane Billé
La tendance inflationniste observée au Gabon, depuis le quatrième trimestre 2017 s’est poursuivie tout au long des six premiers semestres de l’année 2018.
Sur cette période étudiée, le taux d’inflation s’est situé à 3,6% contre +3,4% sur la même période en 2017. Dans cette évolution, une progression de 4,5% des prix a été observée au second trimestre 2018, contre 2,7% au premier trimestre de la même année. Par fonction, cette hausse des prix provient essentiellement des postes suivants : produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+1,6%), logement, eau, gaz, électricité (+3,4%), meubles, articles de ménages, entretien (+3,9%), santé (+4,3%), transport (+6,3%), communications (+12,9%), loisirs et cultures (+6,3%) et enseignement (+34,8%).
Quant à l’accroissement des prix des produits alimentaires, il est principalement prononcé sur les pains et céréales (+2,0%), lait, fromage et œufs (+3,0%), légumes et tubercules (+2,5%). Ces évolutions reflètent la tendance à la hausse des cours internationaux de ces produits.
S’agissant de la hausse des prix de transport, elle découle notamment de la baisse de l’offre de transport en commun urbain (opérations de contrôle municipal des documents de transport) et de la hausse de prix des carburants à la pompe entre janvier et mai 2018 (+10,8% pour le litre d’essence et +13% pour le litre du gaz).
L’augmentation des prix de la fonction « Logement, eau, gaz et électricité » provient quant à elle, de la progression des coûts de fuel en lien avec la forte consommation de carburant par les unités de production d’électricité (centrales thermiques).
L’accélération des prix dans les communications (+12,9%) concerne essentiellement le matériel de communication. Tandis que la hausse des prix dans l’enseignement, amorcée depuis septembre 2017, s’explique par l’augmentation des frais d’inscription dans les établissements secondaires et supérieurs.
Stéphane Billé
A l’exception du pétrole et des difficultés persistantes dans les secteurs étroitement liés à la dépense publique, le premier semestre 2018 a confirmé la tendance observée depuis le premier trimestre, avec de bonnes performances dans les activités exportatrices, telles que les mines, la filière bois et l’agriculture de rente.
Car, profitant de la bonne tenue des cours et de la hausse de la demande sur le marché international, ces activités ont enregistré, comme au premier trimestre, de fortes progressions en dehors de l’hévéa, plombé par le vieillissement des champs de SIAT Gabon.
Malgré une baisse du volume des exportations, même le pétrole a enregistré une forte augmentation des recettes d’exportations, grâce à l’effet prix.
Parallèlement, les autres activités plus ou moins liées à la commande publique ont continué de souffrir de la faiblesse du taux d’exécution du budget de l’Etat, en attendant l’adoption et la mise en place du budget rectifié.
En effet, la faiblesse des dépenses d’investissement et la régulation du budget de fonctionnement expliquent le climat d’attentisme qui a sévi dans certains secteurs comme le commerce et les services. Il en est de même pour l’activité des BTP.
Pour espérer approcher les performances de croissance annuelle qui devraient être légèrement plus faibles que celles arrêtées dans la Loi de finances rectificative, la Direction générale de l’économie et la législation fiscale (DGELF) relève qu’il serait souhaitable que l’exécution du budget rectifié de l’Etat atteigne au cours du second semestre ses objectifs, compte tenu des incertitudes liées à la production pétrolière pour l’année 2018.
Concernant l’inflation, la DGELF indique que le rythme de progression des prix à la consommation est préoccupant. Afin de préserver le pouvoir d’achat des ménages et garantir la stabilité monétaire, il nécessite un contrôle plus renforcé des prix pratiqués et des mesures concrètes de lutte contre la parafiscalité.
Stéphane Billé
L’on en sait désormais un peu plus sur la provenance de la cargaison de 100 000 tonnes d’huile de palme brute et de ses dérivés, que le gouvernement camerounais a autorisé la filière des oléagineux à importer au cours de l’année 2018 courante, afin de garantir l’approvisionnement des producteurs des huiles végétales raffinées.
En effet, au cours d’une session du Comité de régulation de la filière des oléagineux, tenue le 2 octobre 2018 à Yaoundé, la capitale camerounaise, Emmanuel Koulou Ada, président dudit comité, a révélé que ces importations proviendront de l’Indonésie et du Gabon, à raison de 50 000 tonnes pour chaque pays.
Concrètement, les importations du Gabon seront assurées par le groupe singapourien Olam, le reste devant être le fait « des traders de l’Indonésie », a précisé le président du Comité de régulation de la filière des oléagineux.
Pour rappel, après avoir longtemps culminé à 100 000 tonnes par an, le déficit structurel annuel en huile de palme brute dont souffre le Cameroun atteint désormais 130 000 tonnes, officiellement. Cette situation, apprend-on, est la conséquence de l’accélération des investissements par les raffineurs, alors que la production locale, elle, stagne depuis des années.
BRM
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11-09-2018 - Le Gabon fait une offre d’exportation d’huile de palme brute aux raffineurs camerounais
Le bois scié et ses ouvrages, les produits dérivés du pétrole, le minerai de manganèse, le caoutchouc, le silico-manganèse et le ferromanganèse, l’huile de palme et le poisson sont, entre autres, les produits hors pétrole que le Gabon a exportés au premier semestre.
L’on note, selon le ministère de l’Economie, que sur les six premiers mois de l’année 2018, les exportations hors pétrole ont progressé de 5,2%, en raison de la fermeté de la demande internationale de quatre principaux produits : les produits dérivés du pétrole, le minerai de manganèse, le ferromanganèse et le silico-manganèse ainsi que les poissons et produits de la pêche qui ont connu une croissance de 23,9%.
Selon le ministère de l’Economie, les performances observées dans le secteur hors pétrole, au cours des six premiers mois de l’année, sont le fait de la diversification des partenaires et l’accroissement des ventes auprès de certains d’entre eux.
« L’accroissement des exportations des produits dérivés du pétrole est lié en particulier à l’augmentation des achats des Pays-Bas, dont les commandes ont triplé, du Bénin, dont les achats ont été multipliés par quinze, et du Congo Brazzaville (+63,6%) », renseigne le ministère de l’Economie.
Quant aux produits du secteur minier, la bonne performance des ventes a été favorisée par l’amélioration des commandes des industries sidérurgiques, en provenance de Chine, dont les commandes ont crû de plus de 27%, ainsi que de la Norvège et du Vietnam.
La demande des nouveaux clients que sont Singapour, l’Ile Christmas et Hong Kong explique, quant à elle, la hausse substantielle des ventes de poissons et produits de la pêche.
PcA
Source: ministère de l'Economie
Comme en début d’année, la tendance baissière des importations s’est poursuivie au second trimestre de l’exercice en cours. Ainsi, sur les six premiers mois de l’année, les importations ont baissé de 4,4% pour se situer à 569,8 milliards contre 595 milliards Fcfa au 30 juin 2017.
Alors qu’elles affichaient 253 milliards Fcfa au premier trimestre, elles ont augmenté de 63 milliards au second trimestre à 316 milliards Fcfa.
Selon le ministère de l’Economie, la quasi-totalité des biens traditionnellement importés au Gabon, enregistre un repli : la consommation finale chute de 15,4%, les biens d’équipement et intermédiaires respectivement de 11% et 10%), à l’exception de l’énergie qui connaît une hausse exceptionnelle de 279,3% sur les six premiers mois de l’année, passant de 16,9 milliards à plus de 64 milliards Fcfa.
«La baisse des achats des biens de consommation finale fait suite à la régression des achats des boissons (-28,9%) et des produits alimentaires émanant notamment de la France (-21%), de la Belgique (-16%) de la Chine (-11,7% ), des Pays Bas (-23% ), du Maroc (-16,7% ) et de la Thaïlande (-66,9%) », relève la note de conjoncture du ministère de l’Economie.
C’est en raison de la diminution des commandes des entreprises, dans un contexte de ralentissement de l’activité économique et de régulation budgétaire dans l’attente d’une Loi de Finances rectificative que les importations de biens d’équipements et intermédiaires ont chuté.
PcA
Source:ministère de l'Economie
Sur le thème, « Intégration régionale et continentale au service du développement de l'Afrique », la Conférence économique africaine (CEA) tient sa treizième édition du 3 au 5 décembre 2018 à Kigali, au Rwanda. Cette conférence qui a lieu, chaque année, réunit les principaux acteurs du développement, des universitaires, des chercheurs, des partenaires au développement, des responsables politiques et des financiers.
Selon la directrice du département de l'intégration régionale de la Banque africaine de développement (BAD), Moono Mupotola (photo), cette réunion s'appuie sur l'Accord de libre-échange pour le continent africain (AfCFTA), signé par 44 pays africains, à Kigali, en mars 2018.
« La signature de cet accord est non seulement symbole de l'unité africaine, mais aussi la dynamique de ce que ce continent pourrait devenir du point de vue du développement : les possibilités que des marchés plus vastes attirent des investissements, l’amélioration de la capacité de production de l’Afrique grâce aux économies d’échelle et les possibilités de circulation accrue des biens, des services et des personnes à travers les frontières », a-t-elle indiqué.
Toujours selon elle, cette édition 2018 de la Conférence économique africaine portera sur des initiatives concrètes visant à accélérer les progrès en matière d’intégration des infrastructures, notamment la suppression des obstacles à la circulation transfrontalière des biens et des services.
Par ailleurs, les experts partageront leurs expériences sur les meilleures pratiques et communiqueront sur les leçons tirées de la transformation des institutions régionales. Ils exploreront les pistes d’une harmonisation plus efficace des politiques et institutions, dans le contexte de la nouvelle zone de libre-échange, ainsi que d’autres programmes, notamment l’Agenda 2063 de l’Union africaine et l’Agenda mondial 2030.
La réunion examinera également les moyens de réduire les coûts des entreprises et de mise en place de chaînes de valeur viables pour l'agriculture, les produits de base et les services.
Moono Mupotola a enfin souligné qu’en tant qu’institution financière panafricaine, le travail de la BAD consiste à faire concrétiser l’Accord relatif aux échanges commerciaux en aidant les pays membres régionaux à sa mise en œuvre effective. Pour ce faire, a-t-elle relevé, « La Banque a déjà octroyé un don initial d'environ 5 millions de dollars, pour aider la Commission de l'Union africaine à faire de l’AfCFTA une réalité ».
Pour rappel, la Conférence économique africaine est organisée conjointement par la Banque africaine de développement, la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (UNECA) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Stéphane Billé
La Banque africaine de développement (BAD) va appuyer le Gabon dans la résorption du déficit en eau potable de 50 000 m3 par jour, du Grand Libreville, comprenant les communes de Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum, indique un communiqué de l’institution, datant du 03 octobre 2018.
C’est dans ce cadre que le conseil d’administration de la banque a approuvé, le 3 octobre 2018, un prêt de 75,4 millions d’euros en faveur du pays.
Le projet, d’un coût total de 117,4 millions d’euros, cofinancé avec le fonds chinois « African Growing Together Fund - AGTF » pour 42 millions d’euros, est destiné au financement du premier sous-programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville – volet eau potable qui prévoit le développement des infrastructures d’approvisionnement en eau potable (AEP) de la capitale gabonaise et de ses environs.
Celui-ci comprend le renouvellement de 149 km du réseau d’adduction d’eau potable de Libreville, le renforcement et l’extension de 131 km dudit réseau et la réparation des fuites dans les bâtiments administratifs.
La réalisation du projet devrait permettre de faire passer le taux d’accès à l’eau potable aux populations, de 25 à 85% en zone rurale et de 45 à 95% en zone urbaine. Quant à l’assainissement, le taux passera de 10 à 80% en zone rurale et de 32 à 80% en zone urbaine. Ainsi, quelque 920 000 habitants du Grand Libreville bénéficieront d’un approvisionnement régulier en eau potable et en quantité suffisante.
Avec un portefeuille actif estimé à 763,3 millions d’euros, le Gabon fait partie des trois principaux clients de la Banque. Les activités financées par la Banque au Gabon dans le cadre de son Document de stratégie pays (DSP) pour la période 2016-2020 sont en cohérence avec le Plan stratégique Gabon Emergent (PSGE) et les « High 5 » de la Banque.
Stéphane Billé