Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Après quelques mois d’apaisement, le front social gabonais va de nouveau connaitre quelques moments de soubresauts.

A la faveur d’une assemblée générale, tenue le 4 octobre 2018, les agents des régies financières ont décidé du lancement d’une nouvelle grève générale et illimitée, jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications.

Parmi leurs revendications, figurent : la mise en place d’un cadre juridique des primes, l’harmonisation des grilles de paiement des primes, la régulation des situations administratives de certains agents de ce secteur d’activité, la publication sans délai des résultats de l’audit des effectifs et des primes et le respect des engagements pris, notamment le paiement au dernier jour ouvrable du mois.

Stéphane Billé

Au terme des six premiers mois de l’année 2018, le volume des opérations commerciales entre le Gabon et ses partenaires, à travers le monde, présente un solde positif de 850,8 milliards FCFA contre 802,7 milliards FCFA à fin juin 2017, soit une hausse de 6%.

« Cette amélioration est consécutive aussi bien à la hausse des exportations (+1,6%) qu’à la baisse de la valeur des importations (-4,4%) », renseigne la note de conjoncture du ministère de l’Economie.

Ainsi, la consolidation de la situation du commerce extérieur s’est traduite par une hausse du taux de couverture des importations par les exportations de 249,3%, soit 14,6 points de plus par rapport à la situation de 2017.

Cependant, souligne le ministère de l’Economie, « l’analyse trimestrielle des données indique que le solde de la balance des biens connait une tendance baissière au second trimestre par rapport au premier trimestre 2018 ».

PcA

http://www.gaboneconomie.net/gabon-economie/index.php/business-management/import-export/533-union-europeenne-afrique-la-balance-commerciale-excedentaire-en-2016

Au 30 juin 2018, le total bilan agrégé des banques gabonaises affiche une progression de 8,4% à 2 412,9 milliards FCFA contre 2 226,3 milliards FCFA, un an plus tôt.

Cette évolution est essentiellement liée à la hausse des dépôts de la clientèle qui ont crû de 10,4% et se situent à 2 073,3 milliards FCFA au deuxième trimestre 2018. Quant au taux de couverture des crédits par les dépôts, il est passé de 117,6% au 30 juin

2017, à 142,2% à la même période, cette année.

Les créances en souffrance ont progressé de 6,1% à 221,3 milliards FCFA à fin juin 2018 contre 208 milliards, il y a un an.

Les banques gabonaises, au premier semestre, affichent un excédent de trésorerie de 778,5 milliards FCFA. Mais les crédits à l’économie se sont tassés à 1 597,9 milliards FCFA contre 1 711,9 milliards FCFA, au premier semestre 2017.

« Les ressources à vue ont augmenté de 14,4% à 1 281,7 milliards FCFA, sous l’effet de la hausse conjuguée des dépôts des entreprises publiques (+60%), des dépôts privés (+18,4%) et des dépôts non ventilés (+56,1%). Les ressources à vue ont représenté 61,8% du total des dépôts contre 59,6% à la même période l’année précédente », renseigne le ministère de l’Economie.

Les entreprises privées ont bénéficié de 1 037,6 milliards FCFA de fonds débloqués par les banques tandis que l’Etat n’a pu tirer que 457,2 milliards FCFA.

PcA

Source: ministère de l'Economie

La filiale locale de la multinationale agroalimentaire belge, Siat Gabon, vit des moments difficiles dans sa filière hévéa depuis quelques temps. La tendance observée depuis le début de l’année s’est ainsi poursuivie au terme des six premiers mois de l’année avec un nouveau tassement de l’activité du caoutchouc naturel.

La production de caoutchouc naturel en fonds de tasse de l’opérateur belge a baissé de 5,7% pour se situer à 11 654,3 tonnes, en raison du vieillissement des plantations, des difficultés d’évacuation des récoltes et de l’enclavement de la plantation de Kango.

Une situation qui a occasionné un repli de l’usinage du caoutchouc humide en granulés de 10,6% à 6 202 tonnes.

Mais, c’est sur le plan commercial que les dégâts sont le plus marqués. En raison de la régression de 31% des exportations de granulés, couplée à la dégradation des cours mondiaux du caoutchouc naturel, le chiffre d’affaires de la filière a connu une forte baisse de 54,3%.

En valeur absolue, l’on est parti de 8, 695 milliards Fcfa à 3,9 milliards Fcfa sur un an.

PcA

Le processus de labélisation du bois gabonais semble irréversiblement amorcé. Après l’annonce par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, il y a quelques jours, de la date butoir de 2022, pour la certification de toutes les concessions forestières du pays, la Zone économique spéciale de Nkok (GSEZ) vient à son tour, de prendre une mesure majeure allant dans ce sens.

Désormais, tous les approvisionnements en grumes de ses usines seront désormais soumis au préalable, à une certification ainsi qu’à une traçabilité. Cette décision a été actée le 3 octobre 2018, par la signature d’un contrat de services avec la société française d’ingénierie forestière et industrielle du bois, FRMi et l’ONG Brainforest.

A travers cet engagement, GSEZ entend s’assurer de la légalité et de la traçabilité de l’ensemble de ses approvisionnements en grumes. Pour la matérialisation de ce projet, un bureau de certification et de traçabilité sera installé dans cette ZES de Nkok. Il aura entre autres missions de : filtrer et comptabiliser 100% des grumes entrant dans cet espace industriel, afin d’assurer que seules les grumes ayant subi une évaluation de légalité, de type diligence raisonnée soient livrées.

Il aura également pour mission de s’assurer de la traçabilité des grumes depuis la forêt, jusqu’aux usines qui vont les transformer. Il fournira aussi un appui technique en préparant les opérateurs économiques aux procédures de diligence raisonnée, pour appuyer la labélisation progressive de l’ensemble de la chaîne de valeur du bois de la ZES de Nkok.

Des postes d’inspection des grumes entrant dans la ZES seront installés à chacune des entrées. Les fournisseurs non habilités à fournir des grumes correspondantes aux critères de légalité et de traçabilité seront identifiés de façon à éviter tout approvisionnent auprès d’eux.

Pour la bonne gouverne, le Gabon, premier producteur africain en matière de transformation du bois, a exporté plus de 1 400 000 m3 de bois transformé en 2017, dont 600 000 m3 issus de la ZES de Nkok.

Quant à la société Gabon Special Economic Zone SA (GSEZ), c’est l'organe d’aménagement et de gestion de la ZES de Nkok. La GSEZ est par ailleurs issue d’un partenariat public-privé entre la société Olam International Ltd, la République gabonaise et Africa Finance Corporation depuis 2010.

Stéphane Billé

La troisième session du Conseil d’administration ordinaire de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), au titre de l’exercice 2018, s’est tenue récemment à Brazzaville, sous la présidence de Fortunato-Ofa Mbo Nchama (photo). Plusieurs points ont été examinés à savoir : le projet de budget 2019 ; des réformes de l’institution et l’examen des conclusions et recommandations des audits.

Si le budget 2019 a été élaboré dans la perspective d’intensifier les activités de la banque à un montant de près de 28 milliards FCFA, un grand pas a également été franchi sur d’autres aspects. Notamment, au plan de la mobilisation des ressources avec la diversification des partenaires financiers, ainsi que la crédibilisation de la signature de la banque par l’assainissement de sa comptabilité.

Au plan opérationnel, l’on a admis l’accentuation du volume des financements en faveur des économies de la Cémac et enfin, au plan institutionnel, la poursuite des réformes ambitieuses en vue de l’arrimage de la banque aux meilleurs standards internationaux, a également été concédée.

Ces réformes, selon l’ensemble des administrateurs, actionnaires et partenaires «consacrent sa renaissance et constituent un fait historique, en ce sens qu’elles lui permettront d’effectuer un nouveau départ. Avec notamment : le renforcement de sa gouvernance, l’arrimage de sa gestion aux standards internationaux, l’amélioration de son efficacité fonctionnelle et opérationnelle, la modernisation de la gestion du personnel, la définition de nouvelles règles d’éthique et de déontologie applicables aux administrateurs, aux dirigeants et au personnel, l’élargissement de sa zone d’intervention et de nouvelles formes d’intervention».

Enfin, le conseil, après examen des dossiers des candidatures a formellement approuvé les nominations des administrateurs titulaires et suppléants du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la France, de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Commission de la Cémac.

Stéphane Billé

A fin juin 2018, le Gabon a produit 4,646 millions de tonnes de pétrole, soit plus de 33 millions de barils.

En comparaison de la production réalisée il y a un an, le secteur enregistre une baisse de 13%, consécutive aux arrêts de production pour travaux de maintenance des installations, au déclin naturel des champs matures ainsi qu’au maintien des quotas de l’OPEP. Ce qui a naturellement occasionné un repli des exportations de l’ordre de 6,1% à 4,525 millions de tonnes métriques.

« En revanche, rapporte le ministère de l’Economie, dans un contexte international favorable, le cours du Brent s'est apprécié de 36,2% à 70,56 dollars le baril, alors que le prix moyen des bruts gabonais s'est amélioré de 39,2% à 68,98 dollars le baril. »

La conséquence de cette situation est la remontée des recettes au premier semestre de l’exercice en cours. Car, sur une prévision de 698,3 milliards FCFA, 42,5% des recettes pétrolières ont été collectés, soit 296,9 milliards FCFA sur les six premiers mois de l’année.

« Comparativement au premier semestre de l’année précédente, les recettes pétrolières ont augmenté de 2,4% du fait de l’accroissement des cours du baril de pétrole nonobstant le fléchissement de la production pétrolière et la dépréciation du taux de change du dollar par rapport au franc CFA », fait remarquer la note de conjoncture.

D’après le ministère de l’Economie, l'Asie reste la principale destination du brut gabonais avec 80% des exportations totales.

PcA

La production nationale de minerais et d’agglomérés de manganèse a progressé de 12,2% au premier semestre 2018 pour s’établir à 2,5 millions de tonnes en raison des bonnes performances réalisées par les différentes compagnies minières qui exploitent les principaux gisements.  

Les performances n’ont cependant pas suivi au niveau des exportations et des ventes qui se sont respectivement contractées de 10,3% et 7,1%. Une situation en rapport avec le déraillement d’un train minéralier de la Comilog ; ce qui a pesé sur le volume de minerai transporté par rail.

Mais en dépit de cet accident qui a impacté l’activité négativement, les ventes de minerais et d’agglomérés de manganèse ont généré un chiffre d’affaires de 362,8 milliards FCFA, en hausse de 11% par rapport à l’exercice écoulé.

Une progression en relation avec le relèvement de 29% des cours mondiaux du minerai de manganèse au premier semestre 2018, soit 7,35 dollars/dmtu par rapport à celui de 2017 où le prix se négociait autour de 5,69 dollars/dmtu.

La bonne tenue de la filière manganèse est aussi la conséquence de l’embellie retrouvée dans le marché sidérurgique international.

PcA

Tous les agrégats de la filière huile de palme sont passés du simple au double, voire au triple au cours du premier semestre de l’exercice en cours.

Des performances adossées à la montée en régime des plantations de Mouila, dans le sud du Gabon, et Awala (80 km de Libreville) ainsi qu’à un meilleur rendement des usines nouvellement installées.

Ainsi, pour ce qui concerne la récolte des régimes de palme, sur 73 525 tonnes récoltées, les usines d’Olam Palm Gabon ont enregistré une production de 17 320 tonnes d’huile de palme brute, à fin juin 2018. Ce qui représente une forte hausse de 93,2% par rapport au premier semestre 2017.

Quant à l’huile de palmiste, sa production est passée de 395 tonnes en 2017 à 1034 tonnes au 30 juin 2018, soit une hausse de 162,7%.

PcA

Selon le ministère de l’Economie, les achats du Gabon en provenance des dix premiers fournisseurs ont été en baisse de 4,4%, pour se situer à 390,4 milliards FCFA au premier semestre 2018.

Cette évolution, explique-t-on, résulte des livraisons de la France (26,3%), de la Belgique (9,5%), de la Chine (9%) et du Togo (7,6%).

Malgré tout, les principaux fournisseurs du Gabon restent la France, la Belgique et la Chine d’où sont importés des produits non alimentaires, alimentaires, des machines et appareils mécaniques.

Par rapport au Togo, le rang occupé par ce pays au premier semestre, passant de la 14e  place en 2017 à la 4e au premier semestre 2018, résulte essentiellement des commandes de gazole pour un montant équivalent à 7,7 milliards FCFA.

Par ailleurs, le solde commercial avec la France est resté déficitaire de 113,6 milliards FCFA, en relation avec la baisse des ventes de pétrole, de bois scié, des ouvrages de bois et de caoutchouc naturel.

Stéphane Billé

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