Mercredi, le gouvernement gabonais a prolongé de 10 ans la licence d’exploitation du contrat de partage de production Etame Marin, au profit du pétrolier américain Vaalco et de ses partenaires Addax, Sasol et PetroEnergy Resources.
La décision de Libreville engage les entreprises qui exploitent l’huile d’Etame à mener, dans les deux prochaines années, un programme de forage visant à forer deux puits de développement et deux puits d'évaluation, ainsi qu'à entreprendre des études techniques.
«VAALCO et les autres contractants sont très heureux d’annoncer cette extension de nos autorisations exclusives d’exploitation dans le permis Etame Marin. L'extension renforcera encore notre partenariat stratégique avec le gouvernement du Gabon et garantira la viabilité à long terme de notre premier actif, Etame, qui a produit plus de 100 millions de barils de pétrole depuis sa création (…) Nous sommes également très heureux de poursuivre nos relations à long terme avec le gouvernement gabonais.», a affirmé Cary Bounds, le patron de la filiale gabonaise de Vaalco.
Dans un communiqué qui a suivi le décret du gouvernement, Vaalco s’est engagée à fournir davantage d’efforts pour une meilleure exécution de ses responsabilités sociales dans le pays.
La société basée au Texas et listée sur le New York Stock Exchange, opère ce permis avec un intérêt de participation de 33,575%. Addax en contrôle 33,9%, Sasol Gabon 30% et PetroEnergy Resources 2,525%. Etame Marin qui couvre une superficie de 3 000 km2 produit environ 20 000 barils de pétrole par jour.
Olivier de Souza
Le Conseil municipal de la commune rurale de Tagazar dans la région de Tillabéri vient d’être dissout par le gouvernement en Conseil des ministres pour manquements graves. « La mission d’inspection et de contrôle conduite par l’Inspection générale de l’administration territoriale (IGAT) au niveau de la commune rurale de Tagazar (Département de Balleyara), a fait ressortir plusieurs irrégularités et pratiques frauduleuses émaillant la gestion financière, comptable et foncière, d’une part et fait le constat d’un organe délibérant totalement bloqué et paralysé dans son fonctionnement, d’autre part.», a indiqué le gouvernement dans un communiqué pour justifier sa décision.
Très concrètement, la commune rurale de Tagazar pâtie entre autres, d'un déficit de caisse, des dépenses irrégulières, d'un endettement excessif ou encore d'une gestion foncière confuse entachée d’irrégularités diverses. Des carences et des erreurs de gestion qui ont rendu impossible le fonctionnement du Conseil municipal. Ce qui s’est traduit dans les faits par : la non adoption du budget 2018, le blocage du financement des interventions des partenaires, la suspension des travaux de deux lotissements pourtant autorisés et rendus exécutoires par le ministre chargé des Domaines.
Le dispositif d’accès à l’Internet au Gabon vient de bénéficier d’une nouvelle offre. En effet, CanalBox vient de lancer Start pour l’Internet à haut débit, avec l’ambition de permettre à plus de Gabonais de découvrir l’univers de la fibre optique.
La présentation de ce nouveau produit s’est effectuée en présence de la secrétaire générale du ministère de la Communication, Liliane Massala, du directeur général du Groupe Vivendi Africa (GVA) au Gabon, Mamadou Mbengue, et du directeur de projet de GVA, Benjamin Delage.
Avec une vitesse de 10 Mb/s, CanalBox Start propose un haut débit de très grande qualité, en illimité.
« L’objectif de cette nouvelle offre consiste à faire découvrir la supériorité technologique de la fibre optique au plus grand nombre de foyers de Libreville et du Gabon à des tarifs réduits », a indiqué Benjamin Delage. Avant de préciser qu’en matière d’efficacité « les 10Mb/s correspondent à un foyer qui aurait 4 à 5 utilisateurs pour faire du streaming, de la vidéoconférence, des réseaux sociaux, du mailing, YouTube, Skype, entre autres ».
Pour le directeur général de GVA Gabon, Mamadou Mbengue, cette nouvelle offre Start est pour un usage collectif à domicile, donnant la possibilité à toute la famille de se connecter en simultané et avec une qualité à très haut débit. « Aujourd’hui, la fibre permet de connecter les foyers, c’est une technologie hyper fiable et sans aucune coupure. C’est facile d’utilisation », assure-t-il.
Il souligne également que tout est mis en œuvre pour que l’utilisateur de CanalBox bénéficie d’un service de qualité. « Vous pouvez vous inquiéter sur une facture à payer, ça va s’arrêter au bout d’un moment. Mais avec CanalBox vous bénéficiez d’un débit illimité pendant toute la période de souscription à l’offre Internet », précise-t-il.
Lancée en octobre 2017 dans la commune d’Akanda, située au nord de Libreville, la fibre optique CanalBox s’étend désormais sur une vingtaine de quartiers des communes environnantes, Libreville et Owendo. Deux offres sont mises à la disposition de la clientèle en fonction du budget et de l’usage, notamment Start, pour une vitesse de 10Mb/s et Premium, avec 50Mb/s, pour une souscription unique avec installation gratuite de la Box Canal.
Stéphane Billé
Sur les 12 indicateurs qui fondent le rapport de la Fondation Heritage qui dresse le bilan de la liberté économique dans le monde, le Gabon en 2018, a enregistré de faibles scores dans sept d’entre eux.
Le droit de propriété, l’intégrité gouvernementale, la santé fiscale, la pression fiscale, la liberté des affaires, la liberté monétaire, et la liberté commerciale. Ces indicateurs sont en régression par rapport à l’année 2017 et sont le fait de l’inefficacité et de la dépendance du pouvoir judiciaire.
«La corruption est endémique et les fonctionnaires peuvent exiger des pots-de-vin ou se livrer à d’autres pratiques de corruption en toute impunité.», précise le rapport.
Par ailleurs, le pays a fait des progrès dans l’efficacité judiciaire, la liberté de travail, les dépenses publiques, et la liberté d’investissement.
«Le gouvernement, souligne le rapport qui fait que la marge de progression est marginale, essaie de réduire la dépendance économique du Gabon au pétrole, de reconstituer les réserves financières érodées par la chute des cours mondiaux du pétrole et de mener des réformes structurelles majeures telles que réduire les dépenses publiques, réduire les exonérations fiscales et améliorer la croissance.»
Les récentes augmentations de la liberté économique ont été relativement peu nombreuses, poursuit le rapport. «La structure réglementaire reste très bureaucratique et la règle de droit est faible.»
PcA
La visite d’inspection du ministre du Commerce, David Mbadinga, dans les usines de la société Cimaf à Libreville, il y a quelques jours, a permis à l’opérateur marocain de donner au gouvernement des assurances sur le retour définitif du ciment sur le marché.
Ainsi, les responsables de la société chérifienne ont indiqué au ministre du Commerce que dans le court terme, l’entreprise allait augmenter les débits du broyeur de Cimaf Gabon par l’utilisation dans les semaines à venir, d’un clinker mieux adapté. Ce matériau, apprend-on dans la presse locale, combiné à un adjuvant de mouture, permettra d’augmenter à court terme la production journalière de l’entreprise.
Il y a également le démarrage autour du 20 octobre prochain de la 2ème ligne de broyage de CimGabon ; celle-ci, par rapport à celle que l’on utilise en ce moment, possède le double de la capacité de la ligne actuelle.
Pour les projets à long terme qui concernent la construction d’une usine de clinker dont le coût est évalué entre 65 à 70 milliards FCfa pour 500 emplois directs à générer, l’entreprise entend lancer leur démarrage une fois les conventions conclues avec le gouvernement.
PcA
La révolution amorcée, en 2010, dans la filière forêt bois au Gabon, poursuit son cours. En effet, ce 26 septembre 2016, à la faveur d’une visite dans une scierie du groupe français Rougier, située à près de 290 km de Libreville, le chef de l’Etat, Ali Bongo, vient de prendre une nouvelle décision majeure, en annonçant 2022, comme date butoir à toutes les concessions forestières pour être certifiées « FSC ».
A défaut de se conformer à cette décision, « toute entreprise forestière opérant au Gabon, non engagée dans ce processus de certification, se verra retirer son permis », a-t-il menacé.
Selon le chef de l’Etat gabonais, cette nouvelle mesure « s’inscrit dans le cadre d’une politique ambitieuse de diversification dans ce secteur à fort potentiel. Elle visait à accélérer la transformation de notre industrie forestière par la création de valeur ajoutée ».
Cette vision, a-t-il indiqué, vise « à asseoir une forte industrie de transformation performante, moteur de croissance, exportatrice, et donc ouverte sur les marchés internationaux, avec à la clé, une industrie locale, fleuron du savoir-faire gabonais, du ‘’Made in Gabon’’ ».
Les autres enjeux de cette nouvelle politique forestière gabonaise sont également d’ordre de leadership. Ils visent à ce que le pays puisse trouver sa place dans ce secteur à l’échelon mondial, mais aussi et surtout d’être parmi les pionniers en matière qualitative.
Dans ce cadre, « Il nous faut aller plus loin et nous adapter à la demande des marchés internationaux. Ces derniers sont particulièrement regardants sur un aspect plus qu’essentiel, je dirais même primordial. Il s’agit de la qualité », a précisé Ali Bongo Ondimba.
L’enjeu, selon lui, est de taille. Car « Figurez-vous que la valeur des exportations du bois gabonais n’est que de 120 millions de dollars US$ par an, alors que la valeur des importations de bois des cinq principaux marchés mondiaux - Etats-Unis, Chine, Japon, Allemagne et Royaume-Uni - est de 70 milliards US$ », a-t-il déploré.
Une invite a ainsi été lancée aux opérateurs de la filière, afin qu’avec ses 15,9 millions d’hectares de forêt engagée dans le processus d’aménagement, le Gabon puisse prétendre à une part de marché plus importante. « Sans quoi nos efforts essentiellement portés sur les volumes de production seront caduques », a-t-il ajouté.
Et pour que les entreprises cheminent vers ces exigences de qualité, le gouvernement a été instruit de prendre les dispositions nécessaires afin d’accompagner les exploitants vers cette certification FSC, à travers la mise en place dans les deux prochains mois, d’un plan d’action à cette fin.
Pour la bonne gouverne, la certification Forest Stewardship Council (FSC) est un label qui assure que la production d'un produit à base de bois a suivi le cahier des charges d'une gestion durable des forêts.
Stéphane Billé
Une Table ronde des partenaires de l’Initiative d’adaptation pour l’Afrique s’est tenue le lundi 24 septembre 2018 à New York, aux Etats-Unis sous les auspices du chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, en sa qualité de coordonnateur du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement africains sur les changements climatiques (CAHOSCC).
Cette rencontre qui se tenait en marge de la 73ème Assemblée générale des Nations Unies qui se tient actuellement à New York, a été co-présidée par Régis immongault, ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères et Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement, avec plus de 100 invités de haut niveau qui ont répondu à l’invitation des autorités gabonaises.
Qualifiée de premier événement international de haut niveau dédié à la problématique du financement de l’adaptation aux changements climatiques, cette rencontre a ainsi servi de cadre à la présentation des résultats du premier Rapport sur l’état de l’adaptation de l’Afrique aux changements climatiques.
Fruit de la collaboration entre le Gabon, le PNUD et l’Initiative d’adaptation pour l’Afrique, ce rapport indique ainsi que 7 des 10 pays considérés comme les plus menacés par le changement climatique au niveau mondial se situent en Afrique. Et que paradoxalement, en dépit des engagements internationaux, les pays africains investissent eux-mêmes pour lutter contre les changements climatiques à hauteur aujourd’hui, de 2% de leur PIB en moyenne.
Face à cette menace que le président Ali Bongo Ondimba rappelait encore il y a quelques temps, « l’Afrique, avec ses moyens, déploie toute son énergie pour lutter contre le cancer du développement moderne qu'est le changement climatique, ce qui doit également conduire nos partenaires à mobiliser davantage leurs efforts », quatre grands programmes multilatéraux ont été lancés.
Il s’agit de : renforcer les systèmes d’informations sur le Climat, soutenu par la BAD ; mettre en place un système d’alerte précoce pour la gestion du lac Tchad, soutenu par la Commission dudit bassin ; développer un mécanisme de gestion des risques, soutenu par African Risk Capacity et enfin améliorer la gestion des connaissances sur l’adaptation, soutenu par l’Institut environnemental de Stockholm.
Tout en remerciant le président Ali Bongo Ondimba pour son leadership, Josefa Leonel Correia Sacko, commissaire de l'Union africaine a tenu à rappeler aux partenaires que « les changements climatiques menacent l'avenir de l’Afrique que nous voulons, tel qu'il est inscrit dans l’agenda 2063 de l’Union africaine».
C’est donc au cours de cet événement que la Vice-première ministre indienne chargée des Affaires extérieures a annoncé un don de 1 million de dollars, soit près de 558 millions FCFA, pour la mise en œuvre d’un projet d’adaptation au changement climatique au Gabon.
Rappelons que l’Initiative d’adaptation pour l’Afrique (IAA) a été lancée lors de la COP21 à Paris, par le CAHOSCC. Elle vise à soutenir la réponse de l’Afrique à l’adaptation aux changements climatiques, par la mobilisation des ressources, la coordination des initiatives existantes et le soutien aux projets.
Stéphane Billé
La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a suivi le mouvement lancé par le gouvernement concernant la maîtrise de la masse salariale et la rationalisation des dépenses. Aussi a-t-elle initié une opération d’assainissement du fichier solde en élaguant les doublons et autres incongruités.
Au terme de l’opération de recensement des effectifs en vue d’optimiser la masse salariale, la direction juridique a réalisé qu’il y avait des centaines d’emplois fictifs. Résultat, sur les 2 milliards FCFA de masse salariale, 800 millions ont été économisés.
« La masse salariale était à plus de 2 milliards par mois ; avec le toilettage que nous avons fait, on s’est retrouvé avec un gap de près de 800 millions », assure Jean Firmin Ankelé, directeur juridique de l’établissement de prévoyance sociale dans un entretien à la presse locale.
Jusqu’à ce jour, apprend-on, des bons de caisse ont été émis, mas n’arrivent plus à trouver preneur du fait de cette opération. « Il y a des agents fantômes, jusqu’à présent, il y a des bons de caisse qui sont là », poursuit-il.
PcA
Reçu en audience par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, Lin Espey, directeur général de la compagnie pétrolière BW Energy, a confié au chef de l’Etat qu’il compte porter la production de la société de 8000 barils actuels à 15 000 barils, dans un avenir proche.
D’après le communiqué de la communication présidentielle, Ali Bongo Ondimba a encouragé les efforts d’investissements du groupe BW Energy au Gabon. Car ceux-ci, souligne-t-il, cadrent avec la politique de diversification de l’économie du pays.
Au cours de l’entretien avec le chef de l’Etat, le directeur général de la compagnie norvégienne était assisté du directeur géoscience, Javed Akhtar, et du directeur général de la filiale gabonaise, Beka Nguema.
La compagnie norvégienne a lancé l’exploitation du site de Dussafu, le 6 septembre, au terme de la conclusion d’un contrat d’exploitation et de partage de production avec l’Etat gabonais. Dans un premier temps, il est question pour le pétrolier de produire 8000 barils par jour.
PcA
Quatre unités de production sont actuellement en cours de construction sur le site retenu pour abriter le projet de chantier naval du Gabon à Port-Gentil, la cité pétrolière.
Il s’agit de l’unité de production de tuyauterie et de chaudronnerie, l’unité de production mécanique et électromécanique, l’unité de production bois et polyester, et l’unité de production des travaux extérieurs avec un agencement sur les magasins et la direction.
« Nous avons, par le passé, beaucoup investi en matière d’acquisition de bateaux, de bus pour ce qui est de la Sogatra, bateaux pour ce qui est de la CNNII ; mais nous n’avons pas pris le soin de mettre en place des structures de maintenance, de réhabilitation ou de réparation », explique le ministre des Transports et de la logistique, Justin Ndoundangoye, cité par la presse locale.
Fruit d’un partenariat public-privé entre la société CMT et la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII), la construction du chantier naval permettra à la société à capitaux publics de réhabiliter son parc navigant.
« La durée moyenne d’un bateau est de 50 ans ; les nôtres ont en moyenne 25 à 30 ans. Donc, nous avons préféré nous lancer dans cette vision qui est celle de mettre en place ce chantier naval », souligne le ministre.
PcA