Le Conseil des ministres du 15 octobre 2018 a mis un terme à l’intérim jusque-là assuré par Marcellin Massila Akendengue, à la tête de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), depuis février 2018.
Jean-Pierre Duboze Lasseni (photo, centre), ancien conseiller du président de la République, Ali Bongo Ondimba, a été désigné au poste de directeur général de la SEEG, au terme du Conseil des ministres tenu à Libreville.
Cet ancien haut cadre de la SEEG, dans laquelle il a servi pendant près de 30 ans, a d’abord servi comme directeur général de la société de production et de transport d’électricité du Gabon.
En attendant la désignation d’un nouveau repreneur, le nouveau directeur général aura la responsabilité de poursuivre le fonctionnement de cette entreprise tombée dans l’escarcelle de l’Etat, depuis le 16 février 2018, suite à la rupture de la convention de concession qui liait l’Etat à Veolia.
PcA
Les dépenses salariales de l’Etat vont connaître une augmentation substantielle au cours de l’exercice 2019. En fait, elles ont été initialement évaluées à 640,9 milliards FCFA par le ministère du Budget et des Comptes publics, mais le gouvernement a été obligé de les réévaluer de 5% environ, à 672,8 milliards FCFA.
« Cette hausse s’explique essentiellement par le retard pris dans la mise en œuvre de certaines mesures relatives à la baisse de la masse salariale qui ont été prises en 2018 », assure le ministère du Budget et des Comptes publics.
Quant aux dépenses de fonctionnement qui incluent celles des comptes d’affectation spéciale, elles se situent à 1293,7 milliards FCFA contre 1284,8 milliards FCFA. Leur augmentation de près de 9 milliards FCFA est le fait de la maitrise des dépenses supportées par les recettes affectées.
Parce que l’Etat va allouer l’essentiel des ressources à la relance des chantiers à l’arrêt, à l’amélioration du système éducatif, de l’offre de santé ainsi qu'à la lutte contre la précarité et les inégalités, les dépenses d’investissement connaîtront une augmentation.
Elles passeront ainsi de 352,9 milliards FCFA à 423,9 milliards FCFA soit une hausse de 71 milliards FCFA.
PcA
Source: conseil des ministres
Les prévisions du cadrage macroéconomique et budgétaire du gouvernement affichent des opérations budgétaires et de trésorerie équilibrées en ressources et en charges à la somme de 2 806,9 milliards contre 2 918, 5 milliards FCFA dans la Loi de finances rectificative 2018.
Ce qui représente une baisse de 3,8 % représentant un montant de 111,7 milliards FCFA. Cette contraction est imputable au recul des ressources de financement qui chutent de 219,8 milliards Fcfa en dépit d’une hausse des recettes budgétaires de 108,1 milliards FCFA.
Le projet de Loi de Finances 2019 qui s’inscrit dans la poursuite du plan triennal de relance économique et la mise en œuvre des mesures d’assainissement des finances publiques, s’articule autour de quatre axes que sont l’optimisation des recettes, l’allègement du train de vie de l’Etat, la restructuration de la dette intérieure et la réduction des dépenses de personnel.
Les recettes du budget de l’Etat s’établiraient à 2 150,3 milliards FCFA, soit une augmentation de 108,1 milliards FCFA, par apport à la loi de finances rectificative 2018, grâce aux effets attendus des nouvelles mesures de mobilisation des recettes fiscales et douanières.
«Les ressources de financements et de trésorerie, quant à elles, se situeraient à 656,6 milliards FCFA, laissant apparaître un solde déficitaire des opérations de trésorerie et de financement de 68,1 milliards FCFA.», rapporte le communiqué du Conseil des ministres du 15 octobre 2018.
Pour ce qui est des dépenses budgétaires, l’on prévoit 2 082,2 milliards contre 1 969,1 milliards FCFA en 2018, soit une hausse de 113,1 milliards FCFA. Une progression imputable aux efforts d’investissement et à la prise en compte de la part patronale de l’Etat employeur.
PcA
Alors que le Niger se joint à la communauté internationale ce jour pour célébrer la journée mondiale de l’alimentation, le pays vit la fin de sa campagne agricole.
Une campagne marquée, selon Albadé Abouba (photo), ministre de l’Agriculture et de l'Elevage, par une pluviométrie abondante et très bien repartie dans le temps et dans l’espace ainsi qu’une pression parasitaire maîtrisée. Des éléments qui, selon le membre du gouvernement, augurent d’une production très prometteuse et satisfaisante aux attentes des populations.
« Les bons résultats de cette campagne pluviale seront consolidés et renforcés à travers la mise en œuvre d’un programme d’intensification des cultures irriguées sur l’ensemble du territoire d’une part et au moyen d’une campagne de sensibilisation des populations sur la gestion des productions ainsi que leur transformation en aliment qualitatif afin de créer les conditions d’équilibre alimentaire et nutritionnel d’autre part.», a-t-il souligné en marge de la célébration de la journée mondiale de l’alimentation.
Pour Albadé Abouba, il faut réduire le bradage des denrées alimentaires afin de mieux protéger la production et adopter une approche agriculturale plus intelligente face aux changements climatiques, et diversifier la production pour contribuer à la bonne santé des sols entre autres. Pour conclure, le ministre en a donc appelé à la responsabilité des populations.
SG
Le Secrétaire général de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale(CEEAC), Ahmad Allam-mi et le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), François Louncény Fall ont tenu une importante séance de travail en fin de semaine dernière.
Durant cette rencontre, ils se sont félicités de l’excellence des relations de coopération entre leurs deux institutions. Pour illustrer ce climat cordial, ils ont fait le point sur quelques dossiers traités en commun.
Il s’agit notamment :
-du 1er sommet conjoint CEEAC-CEDEAO sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent qui s’est tenu le 30 juillet 2018 à Lomé au Togo ;
-des modalités de mise en œuvre des décisions du sommet de Lomé ;
-de la prochaine réunion de l’UNSAC ;
-de la ratification de la convention de Kinshasa sur les armes légères et de petits calibres;
-et de la question de la présence des enfants dans les conflits armés.
Un tour d’horizon a également été fait sur : l’initiative africaine, la poursuite du dialogue inter-centrafricain ainsi que sur les différentes consultations électorales qui se sont déroulées dans certains pays de la CEEAC comme le Cameroun, le Gabon, et Sao Tomé- et-Principe.
Stéphane Billé
Le 10 octobre dernier, la commission des Finances de l'Assemblée nationale française a adopté un amendement qui exclut l'huile de palme de la liste des biocarburants donnant droit à un taux réduit de la Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), indique commodAfrica.
En effet, la TGAP frappe les carburants d'origine fossile mais son taux est minoré en cas d'incorporation de "biocarburants durables", produits notamment à partir d'oléagineux, à l'exception donc de l'huile de palme.
Au moment où la consommation d'huile de palme connaît une hausse croissante, la députée Lorianne Rossi, l'auteure de cet amendement a indiqué que « l’extension des plantations de palmier à huile constitue une cause majeure de déforestation et de dégradation des écosystèmes, dans les pays du Sud ».
Elle a également critiqué les systèmes de certification actuels sur l'huile de palme "durable" qu’elle juge insuffisants. Avant d’ajouter que si l'effet des changements d'affectation des sols produit par le développement de sa culture était pleinement pris en compte dans le bilan des gaz à effet de serre, « les biocarburants à base d’huile de palme seraient les plus nocifs pour le climat ».
Cette décision ne devrait peut-être pas être accueillie avec joie dans certains pays producteurs comme le Gabon, qui ambitionne de devenir l’un des plus gros pourvoyeurs de cette matière première sur le marché international.
En effet, sa filière de l’huile de palme brute ne cesse de consolider ces performances. Entre 2010 et 2017, le Gabon est passé de 35e producteur mondial d’huile de palme à 27e (11e producteur africain). Il assure désormais environ 0,04% de la production mondiale contre 0,01% en 2010.
Selon les projections, lorsque les différentes plantations d’Olam Palm arriveront à maturité, l’on indique que le pays deviendra le 3e plus grand producteur africain d’huile de palme et intègrera le top 10 mondial.
Stéphane Billé
Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation, ce 16 octobre 2018, l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a décidé de placer la jeunesse gabonaise au cœur des activités de cet évènement.
A l’échelon mondial, l'agence onusienne entend plaider pour deux principales causes à l’occasion de cette journée, dont le thème est : « Agir pour l’avenir. La faim zéro en 2030, c’est possible ».
La première concerne l’éradication de la faim d’ici à 2030, tandis que la seconde portera sur une exhortation des gouvernants du monde, à mettre sur pied, des stratégies efficaces afin d’atteindre le deuxième Objectif de développement durable (ODD).
Au Gabon, cette activité se déroulera avec un cachet particulier. Elle verra la participation massive des élèves des lycées et collèges et des écoles primaires. Leur présence massive à cet évènement, semble témoigner du soutien de la FAO à la nouvelle politique agricole mise en place par le gouvernement en vue de promouvoir la culture agricole dans les réflexions de cette tranche d’âge de citoyens.
Laquelle approche se manifeste d’ailleurs, à travers des initiatives telles que les « Classes vertes », « Vacances agricoles » et bien d’autres. L’objectif étant, selon le ministre de l’Agriculture, Biendi Manganga-Moussavou, «d’intéresser les jeunes aux activités agricoles afin de susciter des vocations et créer une nouvelle génération de producteurs nationaux agricoles capables d’utiliser les techniques de production».
Pour rappel, chaque 16 octobre, la FAO célèbre la Journée mondiale de l'alimentation pour commémorer la fondation de l'Organisation en 1945. Des manifestations sont organisées dans plus de 130 pays à travers le monde, ce qui en fait l'un des jours les plus célébrés du calendrier des Nations unies.
Cet événement a pour objectif de sensibiliser le monde entier aux personnes souffrant de la faim et de les sensibiliser à la nécessité d'assurer la sécurité alimentaire et de garantir un régime alimentaire nutritif à tous.
Stéphane Billé
Au premier trimestre de l’année en cours, l’Indice harmonisé des prix à la consommation laissait apparaître une évolution des prix à la consommation de 2,7%. Cette hausse s’est envolée au deuxième trimestre de l’exercice en cours, pour se situer à 4,5% en fin de semestre.
Les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées ; le logement, l’eau, le gaz domestique, l’électricité ; les meubles, les articles de ménage, les produits d’entretien ; la santé; le transport; les communications; les loisirs et la culture et l’enseignement sont les principaux postes de dépense tributaires de cette hausse des prix à la consommation selon le ministère de l’Economie.
«Ces évolutions reflètent la tendance à la hausse des cours internationaux de ces produits. La hausse des prix de transport découle notamment de la baisse de l’offre de transport en commun urbain (opérations de contrôle municipal des documents de transport) et de la hausse de prix des carburants à la pompe entre janvier et mai 2018 (+10,8% pour le litre d’essence et +13,0% pour le litre du gaz)», explique le ministère de l’Economie.
Quant au logement, l’eau, le gaz et l’électricité, l'augmentation des prix est la conséquence de la progression des coûts de fuel du fait de la forte consommation de carburants par les centrales thermiques.
La flambée des prix dans l’enseignement s’explique selon le ministère de l’Economie, par l’augmentation des frais d’inscription dans les établissements secondaires et supérieurs.
PcA
L’exigence de certification forestière faite par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, le 26 septembre dernier aux compagnies forestières, est vivement saluée par les institutions internationales de défense de la nature, à l’instar de WWF dont la représentante résidente au Gabon, Marthe Mapangou, vient de publier un communiqué magnifiant cette avancée.
«La décision du gouvernement d’exiger la certification FSC pour toutes les concessions forestières est une mesure positive visant à protéger les écosystèmes forestiers du Gabon et à garantir des retombées pour les communautés locales», indique-t-elle dans son communiqué.
En attendant la publication et la communication des meilleures pratiques en matière de gestion des forêts grâce à la plateforme Global Forest and Trade Network (GFTN), l’institution assure qu’elle continuera l’accompagnement de toutes les initiatives gouvernementales visant à «mettre en œuvre les pratiques de gestion durable des forêts sur la base de nos connaissances des réalités du terrain».
Ce qui fait dire au directeur régional Afrique centrale, Marc Languy, que désormais le Gabon se positionne comme une référence pour la gestion durable des forêts dans le bassin du Congo. «Nous invitons les autres pays de la région à emboîter le pas», poursuit-il.
D’ici 2022, toutes les concessions forestières du pays devront être certifiées par le Forest Stewardship Council (FSC), un standard international de certification visant une gestion forestière fondée sur la durabilité écologique, l’équité sociale et la viabilité économique.
Actuellement, plus de 2 millions d’hectares de forêt, soit 14% de l’ensemble des concessions forestières du pays sont certifiés FSC.
Seules trois entreprises sur 40 grandes sociétés forestières opérant au Gabon sont certifiées FSC: Rougier Gabon, Precious Wood et CBG. Cette dernière est membre du GFTN, une initiative phare de WWF qui vise la lutte contre le commerce illégal du bois, la promotion de l’exploitation et du commerce des ressources forestières responsables.
PcA
Le directeur général du Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (Gimac), qui vient d’organiser un atelier sur l’interopérabilité de la monétique dans la sous-région, apporte des éclairages sur les systèmes de paiement au sein de la zone, les freins au développement de la monétique et les chemins à suivre pour s’arrimer aux standards internationaux. Dans cette interview à la presse locale, il en appelle au patriotisme économique des banques de l’espace communautaire pour plus de promotion de la carte Gimac comme c’est le cas pour les cartes internationales.
Ces derniers temps, l’on note qu’il est beaucoup question d’interopérabilité intégrale ; à quoi cela renvoie-t-il exactement ?
L’interopérabilité intégrale vise à étendre l’interopérabilité existante « carte ». J’insiste sur la carte. Jusqu’à ce jour, l’interopérabilité, qui veut dire travail en commun de plusieurs infrastructures réseaux de différents réseaux monétiques va être étendue au mobile. Nous voulons étendre l’interopérabilité de la carte.
Quelles sont les motivations de l’adoption de ce système en ce moment ?
Nous avons constaté que les couches les plus défavorisées dans la zone Cemac ont beaucoup plus épousé le mobile comme instrument de paiement. Nous voulons donc désormais étendre l’interopérabilité carte qui existe jusqu’à ce jour dans la sous-région, au mobile, au transfert d’argent et pourquoi pas aux instruments de paiement électronique. De nos jours, les start-ups sont en train de développer des solutions de paiement formidables, et ce sont des moyens qu’il faut développer. La finalité c’est de disposer des moyens de paiement, de faire des opérations un peu partout dans la zone. Le but de cette interopérabilité intégrale c’est de faciliter les opérations, surtout que nous avons beaucoup de déficit en termes d’infrastructures physiques ; face à cette pénurie de moyens de mobilité, il est donc important de faciliter la vie à de nombreux habitants de la zone Cemac.
Vous reprochez aux banques de l’espace communautaire de ne pas pratiquer du patriotisme économique et de ne s’engouffrer uniquement dans les opérations de profit ; pourquoi ?
J’ai eu l’impression que la carte Gimac n’était pas promue et les produits financiers de la sous-région non plus. Pourtant, ces offres ont été dimensionnées par la banque centrale pour profiter au plus grand nombre. Un retrait d’argent dans un guichet automatique est un retrait dans un autre, et les frais ne devraient pas être considérables. Nous avons eu l’impression que les banques n’étaient pas promptes à promouvoir les cartes du Gimac comme elles le font avec les cartes internationales. Cela n’a pas de sens que quelqu’un qui ne voyage pas ait une carte Visa pour faire de l’interopérabilité dans le même pays. Il faut du patriotisme économique, il ne faut pas voir les choses uniquement en termes de profit ; il faut développer la région et dématérialiser les moyens de paiements.
Pensez-vous que votre message sera entendu par les patrons des banques de la Cemac ?
Nous voulons que la mise en œuvre de l’interopérabilité intégrale carte, mobile, transfert se passe mieux que ceux que ce qu’on a connu avec l’interopérabilité carte. J’en appelle à la conscience citoyenne, la conscience communautaire de toutes les banques de la sous-région, pour que nous fassions tout ce qu’il faut pour être à la page dans cette nouvelle économie. Et face à la concurrence, nous devons nous arrimer. Car, nous avons des concurrents qui utilisent les paiements dématérialisées, la robotisation, la standardisation, etc. Pour survivre à cette économie mondiale, il faut s’arrimer. J’en appelle à l’émergence économique, à la dématérialisation des systèmes et moyens de payements et la réduction du paiement en cash qui handicapent nos économies, et favorise la corruption, parce que l’agilité et la transparence n’y sont pas.
Est-ce que les égoïsmes de certains opérateurs ne vont pas prendre le pas sur cette révolution ?
A un moment donné, il y a eu de la méfiance entre les acteurs du secteur bancaire et les acteurs du mobile. Au Gimac, nous ne cessons de dire que l’heure est à l’union, à des synergies.
PcA avec la presse locale