Les prix des produits agricoles seraient de 42% moins élevés sur le corridor Cameroun-Gabon, s’ils n’existaient pas une multitude d’intermédiaires entre les acheteurs finaux et les producteurs. C’est du moins ce que révèle une récente étude réalisée par la Banque mondiale et intitulée « Briser les obstacles au commerce agricole régional en Afrique centrale ».
En effet, selon de nombreux commerçants, il n’est pas rare qu’un régime de plantain vendu sur les marchés de la capitale camerounaise à 3500 ou 4000 francs CFA soit cédé à plus de 10 000 francs, une fois sur le marché d’Abang Minko, frontalier au Gabon et à la Guinée équatoriale, dans la région du Sud du Cameroun.
Afin d’éviter ce renchérissement des prix des produits agricoles, des commerçants gabonais ont pris l’habitude, depuis quelques années, de venir eux-mêmes acheter les marchandises auprès des producteurs camerounais, évitant de ce fait les intermédiaires ; et préférant ainsi affronter eux-mêmes les tracasseries sur la route, lesquelles ne représentent que 14% du prix final des transactions, selon la Banque mondiale.
BRM
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Les ministres des Finances et de l'Economie de la CEMAC et de l'UEMOA ont eu une réunion de concertation avec le Fonds monétaire international (FMI), à Bali (Indonésie), en marge des assemblées annuelles que cette institution tient avec la Banque mondiale, chaque année.
Cet échange, auquel ont pris part les présidents des communautés économiques régionales d'Afrique centrale et de l'Ouest ainsi que les gouverneurs de la BEAC et de la BCEAO, portait sur la présentation du nouveau cadre de conception des programmes que le FMI entend mettre en œuvre dans les Etats de ces deux espaces communautaires.
Si pour l’instant rien ne filtre sur le contenu de ce document de travail, des sources internes à cette réunion indiquent qu’il s’agit d’un nouveau cadre de programmes pour les pays des zones CEMAC et UEMOA.
Celui-ci, apprend-on de sources internes généralement bien informées, devrait s'appesantir sur le traitement des concours financiers que les banques centrales de ces communautés économiques régionales accordent aux Etats.
PcA
Au terme des six premiers mois de l’année 2018, l’Inde intègre le top 10 des plus gros clients du Gabon. Le pays a réalisé un bond de 16 places, partant de la 19ème à la 3ème position, en six mois seulement.
Cette performance est consécutive notamment aux livraisons de pétrole qui ont plafonné à 106,6 milliards FCFA durant ce semestre, du manganèse (3,7 milliards FCFA), des bois sciés et ouvrages (2,2 milliards FCFA), etc. Soit un total de 125,6 milliards FCFA contre 18,1 milliards FCFA, il y a un an. Ce qui représente une augmentation de plus de 593%.
Le pays qui développe des relations commerciales étroites avec le Gabon devance ainsi des partenaires traditionnels tels que l’Indonésie (7,7%), la Malaisie (7,5%) ou encore la Grande-Bretagne (7,3%).
Au niveau commercial, durant cette période, le pays occupe la deuxième position des pays qui ont le plus acheté les produits gabonais.
Toutefois, parmi les clients asiatiques du Gabon, la Corée du Sud réalise un bond de 23 333,3% dans les achats de produits gabonais. En juin 2017, le pays n’avait réalisé que 300 millions FCFA d’opérations commerciales avec le Gabon contre 70 milliards FCFA, au 30 juin 2018.
PcA
Source: ministère de l'Economie
En prélude à la tenue des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale prévues dès le 12 octobre prochain à New York, le réseau des ministres des Finances des pays francophones à faibles revenus, s’est retrouvé à Bali en Indonésie ce 11 octobre à l’effet d’examiner une meilleure stratégie de mobilisation des recettes fiscales et la viabilité de la dette de ces Etats.
Ceux-ci estiment qu’il est urgent d'accroître la mobilisation des ressources intérieures et les recettes fiscales au regard de leur stabilité et de leur prévisibilité. « Elles apportent des financements indispensables pour lutter contre la pauvreté et les inégalités qui freinent le développement durable.», peut-on lire dans le communiqué qui a sanctionné la rencontre.
Aussi indiquent-ils, par-delà les efforts déjà entrepris pour améliorer les règles fiscales internationales et la coopération fiscale entre les pays, notamment en matière de lutte contre toutes les formes d'évitement de l'impôt, les bailleurs de fonds doivent renforcer leur assistance aux pays francophones à faibles revenus dans les domaines de l'audit et du contrôle des grandes entreprises ; l'analyse et la rationalisation des dépenses fiscales ; la fiscalité du secteur extractif ; la préparation, la négociation et la révision des conventions fiscales. Toute chose qui permet de dégager des ressources fiscales substantielles susceptibles de contribuer à la constitution des richesses nationales.
S’agissant de l’endettement, le réseau des ministres a exprimé sa préoccupation face à l'accroissement rapide de la dette de certains pays francophones. Car, constatent-ils, près de la moitié des pays à faibles revenus se trouvent déjà en situation de dette non viable ou de risque de non viabilité.
C’est pourquoi une analyse commune, plus précise, des différents instruments et sources qui composent leur dette doit être menée, en vue d'identifier les mesures à prendre au niveau national et international. Ce qui permettra de financer leurs besoins de développement durable sans que cela ne conduise à de nouvelles situations de surendettement.
PcA
C’est grâce à la coopération avec la République de Corée du Sud que le Gabon a lancé le 9 octobre 2018 à Libreville, le projet de culture du riz Kafaci, dont le but vise entre autre, l’amélioration de la production agricole.
Il est également question à travers ce projet, relève la presse locale, de favoriser la pratique d’une agriculture durable par l’appropriation des technologies agricoles et des mécanismes de service de vulgarisation.
Mais avant d’y parvenir, les autorités entendent mettre sur pied un site d’expérimentation, rendre fonctionnel le programme semencier national, mettre en place une équipe dynamique et assurer la formation des personnes sélectionnées.
«C’est un projet intéressant, dans la mesure où il apprend plutôt aux paysans à cultiver le riz, ce qui permettra de limiter les importations au Gabon.», explique à la presse, Jean-Louis Kombila (photo), conseiller technique du chef de l’Etat.
Le Gabon, très grand importateur de riz, entend par le projet Kafaci, se mettre à l’abri des importations de cette denrée. Aussi les autorités souhaitent-elles faire évoluer la production actuelle de 30 000 tonnes en 2018 à 109 000 tonnes en 2020.
Pour Yonnelle Moukoumbi, présentatrice du projet Kafaci, il faut d’abord mettre en place une politique semencière efficace ; car, en l'absence de celle-ci, assure-t-elle, le développement agricole n’est pas possible. «Aucun développement agricole durable ne peut se faire sans la semence de qualité. La création de cette unité de sélection variétale au niveau de l’Institut de recherche du Gabon va donc permettre de développer et de mettre en place le système semencier et le rendre fonctionnel.», explique-t-elle à la presse.
PcA
Le Gabon, depuis l’année 2016, vit au rythme de la dégringolade de la notation souveraine de son économie par les principales agences de notation. Mais, alors que le pays est en situation de redressement, l’agence américaine Fitch ratings, publie les résultats de sa dernière évaluation.
Pour le pays qui en sort avec un B, parti de B-, la nouvelle se fête et l’on se congratule. Mais les ressorts de cette performance remarquée par l’agence américaine s’appuient sur une batterie de réformes structurelles mises en œuvre par le Gabon depuis la fin de l'année 2017.
Parmi celles-ci, l’on peut citer la réforme des comptes publics, l’apurement de la dette publique, la réforme de la fiscalité des entreprises ou encore celle de la paie des fonctionnaires qui désormais, devront tous être bancarisés. Mais, il y a surtout le redécollage de l’économie. Bien que timide, celui-ci est perceptible si l’on en juge par les résultats de nombre de secteurs au premier semestre.
De plus, selon Fitch Ratings, le taux de croissance est projeté à 1,5 % en 2018 et à 3 % en 2019 ; le déficit public quant à lui, devrait passer de 2,2 % en 2018 à 1,4 % en 2019. Des perspectives encourageantes pour les investisseurs qui recommencent à faire confiance en l’économie et au pays au regard du nombre d’entreprises et multinationales qui désirent s’y installer de manière durable.
De plus en plus également, la dépendance pétrolière est en train de s’éclipser au profit de l’agrobusiness, des mines, du bois et des services.
Au-delà, l’amélioration de la note souveraine du Gabon a des incidences bénéfiques pour le pays : refinancement de l’économie à de bien meilleures conditions sur les marchés financiers, désendettement à moindre coût pour ses finances publiques, amélioration du ratio dépenses publiques de fonctionnement et dépenses publiques d'investissement entre autres.
PcA
Le gouvernement a réglé un montant de plus de 141 milliards Fcfa aux prestataires locaux dans le cadre du paiement de la dette intérieure au cours des six premiers mois de l’année, soit une augmentation de 76% par rapport à l’année dernière.
Ce montant, assure le ministère de l’Economie, qui passe de 80,5 milliards Fcfa en juin 2017 à 141,9 milliards Fcfa en juin 2018, intègre les arriérés de 4,4 milliards Fcfa dont 816 millions Fcfa représentant le cumul des moratoires; 1,9 milliard Fcfa au titre des divers intérieurs et 1,6 milliard Fcfa aux banques.
Pour ce qui est de la dette extérieure, le règlement est en hausse de 18% sur les six premiers mois de l’année en cours. Il passe de 99 milliards Fcfa au 30 juin 2017 à 117 milliards Fcfa pour les deux premiers trimestres de 2018.
Au total, le gouvernement a réglé près de 260 milliards Fcfa de dette à ses partenaires locaux et étrangers sur les six premiers mois de cet exercice.
PcA
Le secrétariat général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) a pris une part active aux travaux préparatoires de la prochaine réunion ministérielle du 7e Sommet de la TICAD, qui se tenaient du 6 au 7 octobre 2018 à Tokyo.
Au cours de cette rencontre, Marie Thérèse Chantal Mfoula, SGA de la CEEAC, en charge du département de l’intégration physique économique et monétaire, représentant le Secrétaire général, a exposé les grands défis auxquels la sous-région d’Afrique centrale fait face. Notamment ceux liés au renforcement de la connectivité.
Pendant son intervention, elle a indiqué que «la sous- région a fait des infrastructures physiques énergétiques et numériques une priorité au regard des défis et de la nécessité de combler le déficit infrastructurel existant».
Elle a de ce fait présenté le Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), qui vise à combler les maillons manquants entre les capitales, sur la base du Plan directeur consensuel des transports (PDCT-AC) adopté en 2004, par les chefs d’Etat. Lequel a identifié 33 corridors de liaison inter-Etats et de couloirs et des postes de transit.
Pour la matérialisation de ce projet, Marie Thérèse Chantal Mfoula a plaidé pour que le Japon puisse accompagner l’accélération dans la mise en œuvre du PDCT-AC, afin de fluidifier les échanges commerciaux, de faciliter le transit surtout pour les quatre Etats membres sans littoral, et de capitaliser les acquis actuels.
Tout cela, en vue de créer des corridors de développement en tant que concentration d’activités agricoles , industrielles, de tourisme et de commerce le long de ces espaces, de manière à créer des conditions pour amplifier les effets de croissance sur les couches des populations des zones rurales.
Stéphane Billé
Pour leur contribution au développement de l’aéroport international Léon Mba de Libreville depuis 30 ans, les sociétés françaises EGIS et Aéroport de Marseille ont été récemment honorées par l’ambassadeur de France au Gabon, Philippe Autié.
Cette marque de distinction repose sur plusieurs facteurs. Il s’agit notamment de : leurs investissements en autofinancement de l’ordre de 40 milliards de francs CFA ; la création de plus de 1 000 emplois sur la plateforme aéroportuaire de Libreville, avec un souci constant pour la formation des agents en tant qu’employeur citoyen ; l’accueil de 21 millions de passagers ; la signature de contrat d’ouverture à 14 compagnies aériennes desservant 16 pays et 19 destinations à travers le monde et, enfin, de la certification par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), de l’aéroport international de Libreville.
Pour votre gouverne, la concession de l'aéroport de Libreville – l'une des premières en Afrique, et la première du pays – a été confiée à EGIS Airport Opération en juillet 1988, pour une période de 30 ans. Durant cette concession, la société EGIS Airport Opération, en association avec Aéroport Marseille-Provence, devait intervenir en tant que partenaire technique de référence dans l’exploitation et le développement de l’aéroport.
Ce partenariat s’est traduit par la réalisation immédiate du plan d'investissement avec, notamment, l’extension et la modernisation de l'aérogare, la mise aux normes des infrastructures et une amélioration forte de la gestion des flux.
Les deux sociétés apportaient également leurs expertises dans l’exploitation commerciale et technique, le pilotage et le financement des investissements (infrastructures, installations aéronautiques, installations commerciales), mais également dans l’évolution et le dimensionnement des infrastructures aéroportuaires, notamment en matière d’ingénierie et de planification.
Stéphane Billé
Les efforts fournis par les autorités gabonaises dans le cadre de la relance économique semblent porter leurs fruits. C’est la déduction qui peut être faite avec la révision, le 5 octobre dernier, de la note souveraine du pays par l’agence de notation Fitch Ratings, de « négative » à « stable ».
Selon l’agence de notation, « le mécanisme élargi de crédit (MEDC) auquel le gouvernement a souscrit, en collaboration avec le Fonds monétaire international (FMI), a permis au pays de limiter ses tensions de trésorerie », indique un communiqué.
A travers cette communication, l’agence laisse également indiquer que les réformes engagées par le gouvernement dans le cadre de l’assainissement des finances publiques sont encourageantes. « Cette décision reflète principalement l’évaluation faite par l’agence des améliorations apportées à la mise en œuvre des réformes dans le cadre du MEDC du FMI, ce qui a permis au gouvernement d’avoir accès à des financements extérieurs indispensables », souligne Fitch Ratings.
Et de poursuivre : « Après la faible mise en œuvre du programme en 2017, le gouvernement a adopté un vaste programme de réformes et mené à bien les six actions préalables requises pour mener à bien le deuxième examen dans le cadre du MEDC du FMI. Les mesures visent notamment à remettre l’assainissement budgétaire sur les rails, notamment en supprimant les exonérations fiscales, en adoptant un budget révisé pour 2018 et en supprimant certaines dépenses ».
Réagissant à cette notation, le Directeur général de la Dette, Hugues Mbadinga Madiya (photo), a indiqué que « Cette décision de l’agence de notation Fitch Ratings renforce le crédit de notre économie auprès des investisseurs internationaux et valide les choix stratégiques opérés par les plus hautes autorités en matière de gestion des finances publiques ».
Il est à noter que la dernière révision de la note de crédit du Gabon par Fitch Ratings avait été réalisée en octobre 2017. Au cours de cet exercice, l’agence avait alors abaissé la note de la dette du pays avec une perspective négative passant de B+ à B. Un abaissement qu’elle avait expliqué par « la vive détérioration des comptes budgétaires et extérieurs du pays, l’accumulation d’importants arriérés intérieurs comme extérieurs ainsi que par le gonflement de la dette publique à la suite de la baisse des prix des produits pétroliers en 2014 ».
Stéphane Billé