Après les excellents résultats réalisés tout au long de l’année 2017, la Société d'exploitation du Transgabonais, (SETRAG), filiale du groupe minier français Eramet, a commencé l’année 2018 avec des résultats mitigés.
En effet, le volume global de marchandises acheminées par rails a baissé de 11,7% pour s’établir à 1,2 million de tonnes, conséquence d’une baisse du trafic due au déraillement d’un train minéralier durant le mois de février.
Ce sont les mines et le bois débité qui ont notamment tiré le volume global des marchandises à la baisse. Mais à l’inverse, le nombre de passagers transportés a enregistré une hausse de 2,7%, sous l’effet d’une meilleure régularité des trains voyageurs et de la mise en service de nouvelles voitures.
Dans ce contexte, le chiffre d’affaires induit par les différentes prestations s’est stabilisé autour de 14,8 milliards de FCFA.
Stéphane Billé
La bonne tenue de la filière palmier à huile, au Gabon, semble augurer de belles perspectives pour les activités agro-industrielles du pays. Car, la contribution de cette filière dans la composition du Produit intérieur brut, et, partant du processus de diversification de l’économie du pays ne cesse de se consolider avec la montée en puissance progressive de la production des plantations d’Olam Palm d’Awala et de Mouila.
Après une bonne tenue, au quatrième trimestre 2017, avec l’usinage des 120 719 tonnes de régimes de palme récoltées dans ces deux sites, pour une production de 26 539,2 tonnes d’huile de palme rouge, contre un volume de 2927,3 tonnes en 2016, la branche a poursuivi les performances enregistrées depuis près de deux ans déjà, au premier trimestre 2018.
Ainsi, au cours de cette période revue, la trituration des régimes de palme récoltés dans les plantations d’Awala et de Mouila a généré une production de 12 657 tonnes d’huile rouge brute, contre 7352 tonnes il y a un an, soit une progression de 72,3%. Quant à la production d’huile de palmiste, elle s’est élevée à 1896 tonnes contre 892 tonnes l’an dernier, soit une hausse de 112,5%.
Dans le même temps, la branche des huiles et corps gras a été marquée par un raffermissement de son activité, grâce à l’approvisionnement régulier des usines en huile rouge brute.
Ainsi, la production d’huile raffinée (oléine) a progressé de 37,7%, pour se situer à 2160 tonnes, contre 1568 à la même période en 2017. Dans cet ordre d’idées, les savons et la stéarine ont vu leurs productions augmenter de 57% et 8,7% respectivement.
Parallèlement, le chiffre d’affaires réalisé au cours de la période sous revue a plus que doublé, pour s’établir à 19,2 milliards de FCFA contre 9568 milliards de FCFA, à la même période en 2017. Cela, en raison notamment de la bonne tenue des produits sur le marché domestique et des exportations de savons, pour un volume de 172 tonnes.
Stéphane Billé
L'organisation de la table ronde des donateurs devant permettre de financer le développement de l'agriculture et de l'élevage en zone Cemac, a été au centre de la séance de travail, tenue par le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, avec le secrétaire exécutif de la Commission économique du bétail, de la viande et des ressources halieutiques (CEBEVIRHA), Pedro Bayéme Bayéme Ayingono, et son adjoint, Bernard Boutsika Ngavet.
Pour Daniel Ona Ondo, les financements prévus pour l'organisation de la table ronde sont disponibles. Aussi la dernière étape consiste-t-elle, en la signature du protocole d'accord entre la Commission de la Cemac, la CEBEVIRHA et le partenaire technique EMRC.
Les responsables communautaires ont enfin rappelé que ce projet a pour but de mobiliser près de 130 milliards FCFA auprès des donateurs.
La table ronde parrainée par Idriss Déby Itno, le président tchadien, devrait se tenir à Bruxelles, trois mois après la signature dudit protocole d'accord.
« Toutes les garanties doivent entourer votre projet de table ronde, car vous engagez la communauté et surtout un chef de l'Etat. C'est-à-dire que vous n'avez pas droit à l'erreur et encore moins à l'échec », souligne Daniel Ona Ondo.
Car, rappelle-t-il, « sans la mise en œuvre de projets intégrateurs, nous ne ferons que l'administration. Or, ce n'est pas ce que les décideurs de la Cemac attendent de nous ».
Les différentes parties qui signeront l'accord qui donnera officiellement le coup d'envoi effectif de l'organisation de la table ronde, se retrouveront à Malabo au début du mois d’août prochain.
Le coordonnateur du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale et représentant au Gabon, Hélder Muteia, vient d’effectuer une visite de terrain sur les sites d’intervention de son institution dans les provinces du Woleu-Ntem et du Moyen Ogooué.
Cette sortie qui s’inscrivait dans le cadre du suivi et de l’évaluation des projets et initiatives mis en œuvre au cours du dernier biénnium, par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Gabon, avait pour objectif d’évaluer l’impact de ces projets sur les communautés locales, mais aussi de les encourager à une appropriation des acquis.
Dans la province du Woleu-Ntem, Hélder Muteia s’est rendu dans la ville d’Oyem qui a abrité les projets d’« Appui à la promotion des petits élevages, par un meilleur accès à l’aliment pour bétail aux coopératives du Woleu-Ntem » et « l’Appui aux intrants agricoles au bénéfice de la coopérative des éleveurs et arboriculteurs du Woleu-Ntem ».
La délégation s’est ensuite rendue à Minvoul, pour rencontrer les bénéficiaires du projet « Appui à l’apiculture dans les forêts communautaires du Gabon ». Dans la province du Moyen-Ogooué, elle est allée dans la Remboué, une localité qui a bénéficié de plusieurs appuis de la FAO, dont le dernier est « l’Appui à la production du matériel végétal par la technique du PIF aux producteurs de bananes ».
Ces projets, pour la plupart des phases pilotes, ont permis de démontrer à une petite échelle la faisabilité et la réalisation de ces activités visant à contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations ainsi qu’à la réduction de la pauvreté par la création des activités génératrices de revenus.
A Oyem, sur le site des éleveurs, Hélder Muteia s’est félicité de l’effectivité de la fabrication d’aliments pour animaux. Activité qui a contribué à la baisse des coûts de production et permis aux éleveurs d’accroître leurs revenus. De même, chez les arboriculteurs, la délégation a visité les huit hectares de plantations ayant bénéficié de milliers d’intrants d’arbres fruitiers déjà en pleine maturation.
Dans la forêt communautaire d’Ayeguening, à Minvoul, les échanges ont tourné autour des résultats du projet « Appui à l’apiculture dans les forêts communautaires du Gabon » avant de s’enquérir des difficultés auxquelles ces derniers font face. Dans cette localité, les bénéficiaires se sont approprié les techniques modernes apicoles ; la colonisation des ruches est assurée en attente de production.
Sur le site ayant abrité le projet « Appui à la production du matériel végétal par la technique du PIF aux producteurs de bananiers de la Remboué », après avoir apprécié les vivo-plants produits pour contribuer à la mise à disponibilité en quantité et en qualité de semences (rejets), la délégation a échangé avec l’ensemble des bénéficiaires.
Cette mission a ainsi permis à la délégation de la FAO d’identifier les difficultés et de procéder à une évaluation générale, par rapport aux objectifs fixés lors de la formulation des projets. Les résultats de cette évaluation permettront de faire un plaidoyer auprès des partenaires pour mobiliser davantage de ressources et auprès du gouvernement pour une meilleure appropriation des acquis des projets.
Stéphane Billé
Les investissements de la filiale Singapourienne, Olam international, au Gabon, sont au cœur d’une attention particulière depuis leur lancement. Pour lever toute équivoque, la société s’est engagée dans une démarche consistant en une ouverture de ceux-ci aux différents acteurs socio-économiques et politiques du pays.
Après l’étude des impacts socio-économiques, rendue publique, il y a quelques semaines, par l’économiste Mays Mouissi, le tour est venu à la société civile d’aller s’enquérir de l’impact environnemental et socio-économique des ces chantiers d’Olam Gabon, à travers le territoire national. Mais aussi et surtout de mesurer la portée des contrats sociaux signés avec les populations des zones impactées par ces investissements.
Depuis le 23 juillet dernier, syndicalistes et ONG en charge desdites questions sont sur le terrain. Pendant près de 10 jours, ces acteurs non étatiques vont ainsi s’entretenir avec les populations des localités impactées pour s’assurer, par exemple, que du point de vue environnemental, les zones de haute valeur de conservation (HVC) ont été préservées comme le stipule le contrat social rédigé entre les différentes parties, lors du démarrage des activités de la société Olam.
Ce contrat obligeait également la société Olam à investir dans la construction des infrastructures sociales au profit des populations locales. Dans ce cadre, la société a revendiqué avoir largement investi dans a construction de salles de classe, de centres de santé, de pompes hydrauliques, et bien d’autres actions d’importance primordiale, telles que la lutte contre le chômage et l’amélioration des conditions de vie des populations.
Si, toutefois, les membres de la société civile ont remarqué à mi-parcours que des efforts probants ont été accomplis dans ce sens, ils ont également appelé les populations autochtones à une plus forte implication dans la gestion et pour une meilleure utilisation de ces acquis sociaux.
A la société Olam, la société civile a demandé de reposer ses investissements sur le processus du Consentement libre informé et préalable (CLIP). Accord-cadre qui a conduit à l’acquisition des terres, et qui encadre la gestion des conflits, toutes les négociations, le maintien du dialogue et, enfin, le partage des bénéfices.
Stéphane Billé
A la suite de Yoshifumi Okamura,venu à Libreville en février dernier, pour rencontrer le chef de l’Etat en vue de rechercher le soutien du pays pour la tenue au Japon de l’exposition universelle de 2025, le ministre délégué à l’Economie, au Commerce et à l’Industrie, Masaki Ogushi, a été reçu en audience par le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, ce 25 juillet, en vue de discuter du même sujet.
Si les questions de coopération bilatérale ont dominé les débats entre la délégation japonaise et le Premier ministre, le soutien du Gabon à la candidature de l’empire du Soleil levant à l’organisation de l’Exposition universelle de 2025 à Osaka-Kansai a été également au centre des échanges.
Pour les autorités nipponnes, « si la candidature japonaise est retenue, l’Exposition universelle aura lieu du 3 mai au 3 novembre 2025 » dans la région d’Osaka-Kansai, sur le thème : « Concevoir la société du futur, imaginer notre vie de demain ».
Pour Masaki Ogushi, tout en attendant la réponse du Gabon, cette rencontre permettra de consolider et de renforcer la coopération entre les deux pays.
PcA
A fin mars 2018, la production pétrolière gabonaise a enregistré une baisse de 10,7%, pour s’établir à 2,4 millions de tonnes soit 17,41 millions de barils. Le déclin naturel des champs matures, le maintien des quotas de l’Organisation des Pays Producteurs de Pétrole (OPEP) à -9000 barils/jour, ainsi que les arrêts pour travaux de maintenance, expliquent ce repli de la production selon le ministère de l’Economie.
«Toutefois, les exportations ont progressé de 3,2% à 2,39 millions de tonnes métriques.», assure le ministère de l’Economie dans sa note de conjoncture. Les principales destinations du brut gabonais restent l’Asie et le Pacifique, à hauteur de 82%.
S’agissant des cours, au cours du premier trimestre, on note que le prix du Brent a enregistré une forte progression de 24,1%, s’établissant à 66,76 dollars le baril.
Dans ce contexte, le prix moyen du panier des bruts gabonais s'est apprécié de 27,8% par rapport à 2017, pour se situer à 65,51 dollars le baril.
Pour ce qui est des recettes, elles sont en baisse de 24,7% en glissement annuel. Elles se situent à 95 milliards Fcfa au 31 mars 2018 contre 126,2 milliards Fcfa en 2017, à la même période.
La baisse de la production pétrolière conjuguée à la dépréciation du taux de change du dollar par rapport au franc CFA qui a clôturé à 533 Fcfa en fin mars, malgré l’accroissement des cours du baril du pétrole sur les marchés internationaux, expliquent ce repli des recettes.
Sur une prévision annuelle révisée à 698,3 milliards FCFA, 13,6% des recettes pétrolières ont été collectées au premier trimestre.
PcA
La production de minerais et d’agglomérés de manganèse a progressé de 27,2% à 1 109 786 tonnes au 31 mars 2018, contre 872 551 tonnes en 2017. Cette performance a été réalisée grâce à la montée en puissance des gisements de Ndjolé et de Franceville, ainsi que des bonnes performances de la mine de Moanda, assure le ministère de l’Economie.
Cependant, en dépit du bon comportement des usines des compagnies que sont la Comilog, CICMHZ et NoGa Mining, les exportations et les ventes ont baissé respectivement de 16,1% et 11,7%.
Une contreperformance en lien avec la fin de l’écoulement des stocks constitués à Ndjolé et le déraillement d’un train minéralier en février 2018 qui a pesé sur le volume de minerai transporté par rail.
Ce qui n’a cependant pas entraîné de perturbations au niveau du chiffre d’affaires du secteur. Car, malgré la contraction des livraisons externes de manganèse, le chiffre d’affaires s’est accru de 4%, passant de 146 milliards Fcfa en 2017 à la même période, à 150,5 milliards Fcfa au premier trimestre 2018, «en raison du fort relèvement des cours mondiaux de manganèse (+28%) qui ont atteint 7,4 USD/dmtu en moyenne trimestrielle ».
PcA
Selon le ministre gabonais de la Fonction publique, Ali Akbar Onanga Y’Obegue (photo), les décotes sur les salaires de plus de 650 000 FCfa n’auront pas lieu à la fin de ce mois de juillet. Elles seront effectives et enclenchées après que les opérations d’éclaircissement des situations de chaque agent public ou fonctionnaire, auront été achevées.
«Les décotes ne toucheront pas les bas salaires et la valeur du point d’indice ne sera pas remis en cause. Dans les simulations en cours, la population en définitive qui devrait être impactée par les décotes, ne dépassera pas entre 8 et 10% de l’ensemble de la population des agents publics.», assure le ministre de la Fonction publique.
Mais pour les syndicats qui ont engagé une campagne de désobéissance civile en rapport avec la mise en application de ces mesures, c’est une victoire dans la mesure où, les travailleurs sont mobilisés tant à Libreville qu’à l’intérieur du pays pour manifester contre l’application des mesures de redressement proclamées par le gouvernement.
PcA
Le ministre de la Promotion des Investissements et des Partenariats Publics-Privés, Madeleine Berre, et Zamir Iqbal, vice président en charge des finances au sein de la Banque islamique de développement (BID), ont échangé sur les perspectives de financement des projets en cours au Gabon depuis quelques années, le 21 juillet 2018 à Djeddah en Arabie saoudite.
Outre le financement des projets, les entretiens des deux personnalités ont aussi porté sur la mobilisation des fonds permettant au secteur privé de jouer son rôle de moteur de l’économie.
La réalisation des projets en partenariat public-privé a également été au centre de l’audience accordée à Madeleine Berre.
Le Gabon a décidé de changer de cap après 2016 dans la réalisation des projets en cours dans bien des domaines. Il est question pour le gouvernement de confier l’exécution des projets énergétiques, miniers ou routiers à des entreprises dont la surface financière est susceptible de permettre de réaliser des économies à l’Etat dans la mise en œuvre des projets.
PcA