Ouvertes le 20 juin dernier, au Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) à Paris, les auditions dans l’affaire opposant l’Etat gabonais à la multinationale française Veolia, concernant la résiliation du contrat de concession et la réquisition de la Société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG), se tiennent dans « le secret », selon les arrangements des deux parties.
Cette mise au point a été faite, cette semaine, par le ministre de l’Eau et de l’Energie, Patrick Eyogho Edzang (photo), sur les ondes d’une radio locale. Selon le membre du gouvernement, « Alors que le verdict final reste très attendu, l’heure est au règlement à l’amiable ». Et de poursuivre : « Nous sommes à ce qu’on appelle l’arbitrage, nous sommes à la conciliation. Veolia nous a demandé d’aller à la conciliation pour trancher le problème de la réquisition », a-t-il déclaré.
Cette position semble rejoindre celle du patron de Veolia, Antoine Frérot, qui avait souhaité parvenir à un arrangement à l’amiable plutôt que de se soumettre à une longue procédure judiciaire dans ce litige qui oppose sa société à l’Etat gabonais.
Un avis presque partagé par le ministre Patrick Eyogho Edzang qui souligne, à son tour, que cette procédure judiciaire aurait pu entraîner « beaucoup de pertes de temps et d’argent », mais avec la conciliation introduite au CIRDI, le cas de figure pourrait être différent et la situation s’apaiser. Et selon certains avis, « un arrangement à l’amiable permettrait au groupe français de préserver son image sur le continent africain et au-delà ».
« Ce sont des engagements que nous avons pris », a renchéri Patrick Eyogho Edzang. Avant de poursuivre « Moi, ce que je peux dire aujourd’hui et ce qui est sûr, c’est que la résiliation de la concession et la réquisition de la SEEG ont été consacrées au CIRDI. Ce qui veut dire aujourd’hui que ce problème est derrière nous, et que c’est acté, aussi bien par Veolia que par nous-mêmes ».
Pour le membre du gouvernement, le Gabon a respecté ses engagements. « Nous avons respecté les clauses. Aujourd’hui, nous sommes juste dans les conciliations pour dire qu’on doit maintenant faire les comptes. J’ai déjà fait des propositions à Veolia parce qu’on doit racheter leurs biens propres. J’ai fait des propositions pour racheter les biens de reprise, nous avons les biens de retour qui nous reviennent. Donc, il y a un processus qui est enclenché. Un processus qui se passe absolument bien, normalement, sans écueil et on aura les conclusions, le moment venu », a-t-il conclu.
Selon certaines indiscrétions, une conciliation permettrait à Veolia de réclamer à l’Etat gabonais environ 53 milliards FCFA, au titre de sa participation au sein de la SEEG (51%). Tandis que le Gabon pourrait à son tour, réclamer, environ 196,3 milliards FCFA, au titre des dommages et intérêts liés à la pollution et autres casses imputées à cet ex-partenaire de l’Etat.
Stéphane Billé
C’est la mise en œuvre du segment « Gabon numérique » du Plan stratégique Gabon émergent, qui vise à mettre la convergence technologique (télécommunications et informatique) au service de l'économie, la société et des populations dans le but entre autres de transformer durablement les modes de production, que le pays a réussi cette prouesse technologique.
En fait, assure l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF), le développement de la connectivité internationale du Gabon est passé de 800 gigas à 6400 gigas en trois ans.
Cette performance a été rendue possible grâce à la migration des équipements et des infrastructures, autrefois connectés au câble sous-marin SAT3, pour s'arrimer au câble ACE (Africa Coast to Europe). « Ce qui a rendu plus fluides nos communications internationales.», rapporte l’Agence dans un communiqué.
Le raccordement au câble sous-marin ACE a, selon l’ANINF, permis de combler le manque d’infrastructures haut débit et de réduire les coûts excessivement élevés d’accès à Internet.
Il a également permis aux opérateurs des télécommunications, de télévision et de radio, aux prestataires de services notamment les fournisseurs d’accès Internet, les opérateurs de téléphonie mobile, les fournisseurs de services à valeur ajoutée, les PME et les entreprises des technologies de l’information et de la communication ainsi qu’à l’administration gabonaise, de disposer d’un accès à Internet libre et équitable, de développer de nouveaux services à forte valeur ajoutée et de réduire la facture et la fracture numérique.
PcA
Grâce au projet de liquéfaction du gaz naturel qu’envisage de développer la compagnie pétro-gazière française au Gabon, le Gabon pourrait tirer avantage de ce projet en termes de création d’emplois, de création de valeur ajoutée et de visibilité internationale, assure Denis Chatelan, son directeur Afrique.
En fait, depuis 2007, la compagnie approvisionne en gaz naturel les entreprises basées à Port-Gentil et Libreville, ainsi que les centrales électriques de ces deux villes à partir d’un gazoduc de 450 kilomètres.
C’est pour prévenir le développement industriel et des besoins énergétiques nationaux couplés à la croissance de la demande en électricité et des autres utilisateurs potentiels de gaz, que Perenco s’engage à investir dans ce projet de transformation du gaz naturel en liquide incolore et non toxique.
«C’est une façon de valoriser le gaz du Gabon. Une technique qui consiste à diminuer à au moins 160° le gaz qui se retrouve dans le sous-sol gabonais, et de pouvoir ensuite le transporter sur les marchés pour pouvoir créer de nouvelles ressources pour le pays.», explique Denis Chatelan, cité par la presse locale.
Avec ce projet, le groupe français passera ainsi de la fourniture de matières premières à la transformation locale. Une perspective chère aux autorités locales.
«Les pays qui ont franchi ce cap de la monétisation par la transformation de leurs ressources de gaz naturel ont eu beaucoup de revenus et de retombées. Aujourd’hui, Perenco produit à peu près 50 à 60 millions de pieds cubes par jour au Gabon (…) Nous sommes déjà un tout petit peu pionnier en la matière, et aujourd’hui on veut vraiment passer à l’étape d’après qui est la transformation.», précise le directeur Afrique du groupe français.
PcA
Au cours d’une réunion tenue en fin de semaine dernière, le directeur général de la société nationale immobilière (SNI), Hermann Kamonomono (photo) s’est entretenu avec les adjudicataires des marchés de construction de 3 808 logements sociaux au Gabon ainsi que les cabinets d’audits et de contrôle des travaux.
Après avoir constaté qu’il y a eu d’innombrables irrégularités tant dans la réalisation, la facturation, le suivi que le contrôle des travaux, le directeur général a indiqué qu’il va procéder à la résiliation des contrats signés avec ces entreprises indélicates qui se sont livrées d’après lui, à une « exécution antipatriotique » des chantiers à eux confiés.
La SNI va donc dans les prochaines semaines, lancer de nouveaux appels d’offres et sélectionner les entreprises remplissant des critères de compétence, d’efficacité et de transparence pour la poursuite de ces travaux. Car, après évaluation du préjudice au terme de cette rencontre, il en ressort que les entreprises doivent restituer la somme de 18 milliards Fcfa au titre des avances de démarrage perçues dans le cadre de ce programme.
Les prestataires ont signé des reconnaissances de dette séance tenante et, la SNI a mis en place une mission de recouvrement de ces créances qui permettront de livrer les logements attendus par les réservataires.
En plus des prestataires, la SNI entend également poursuivre en justice les cabinets d’audit et de conseils qui ont assuré la certification de certains travaux dans lesdits chantiers.
C’est ainsi que le Bureau Veritas, sollicité par la SNI afin de vérifier l’authenticité et la régularité des factures produites par l’entreprise EGCA dans le cadre des travaux de terrassement et de viabilisation de 120 hectares situés à Angondjé au Nord de Libreville, a été épinglé par un audit réalisé par le nouveau directeur général. Celui-ci, apprend-on dans la presse locale, révèle des écarts importants entre les factures réglées et les travaux réalisés, pourtant certifiés conformes par le Bureau Veritas.
«Nous remarquons des tirages effectués d’environ 14 milliards de francs, pour des travaux ne correspondant pas à cette somme. Il faut que le Bureau Veritas nous explique comment on a pu valider des factures contenant des irrégularités.», exige le DG.
Le nouveau DG qui déplore l’arrêt des travaux de ce chantier faute de financements, annonce qu’il aura la main lourde pour tous les complices et les auteurs. «S’il y a eu des collusions internes au sein de la SNI, elles seront sanctionnées.», prévient-il.
Pour lui, le temps des comptes est arrivé et chacun devra prendre «ses responsabilités concernant les manquements constatés dans le cadre de ce projet comme dans tous les autres chantiers à l’arrêt ».
Au total, c’est plus de 30 milliards Fcfa distraits dans le cadre de ces deux projets.
PcA
Dans leur première édition du rapport portant sur la dynamique du développement en Afrique 2018 publié récemment, l’Union africaine et le Centre de développement de l’OCDE viennent de passer en revue, les politiques de développement du continent.
Ce document de référence propose également une grille de lecture originale du développement du continent, en évaluant ses performances économiques, sociales et institutionnelles au regard des objectifs définis par l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
Dans le cas de l’Afrique centrale, le document précise que la région a bénéficié d’une dynamique de croissance robuste depuis 2000, soit près de 5,6 % en moyenne, mais qu’elle n’a pas su transformer cette prospérité en un développement résilient et durable.
Par ailleurs poursuit le document, «Les économies sont toujours fortement dépendantes de leurs ressources naturelles. Les biens non transformés (essentiellement les hydrocarbures, le cuivre et le bois) représentent 84 % des exportations régionales, soit plus que partout ailleurs en Afrique. La croissance est tributaire des cours des matières premières, dont la volatilité peut dissuader les investissements à long terme, ce qui complique le rattrapage en termes d’accès aux infrastructures et à l’électricité.»
Toujours, selon ledit rapport, «Depuis 2015, la création d’emplois formels est dissociée de l’activité économique. L’inégalité de la répartition des ressources naturelles a engendré des inégalités géographiques et de profonds écarts de richesse entre pays et entre secteurs économiques. Une réalité qui s’ajoute à la stagnation des inégalités de revenu.»
En termes de recommandations, le document préconise aux gouvernements d’envisager plusieurs leviers d’action pour renforcer la résilience sociale et économique, créer des emplois et soutenir une croissance inclusive et durable. Dans ce cadre, il s’agira par exemple d’approfondir la coopération régionale au niveau des politiques budgétaires, monétaires et commerciales pour promouvoir des chaînes de valeur régionales et renforcer la compétitivité du secteur privé. Tout comme s’avère cruciale, la facilitation des investissements nationaux et régionaux dans les infrastructures de transport, d’électricité et de télécommunications pour tenir les engagements en faveur de l’intégration régionale.
En outre, les pays doivent encourager la transformation locale des matières premières en veillant à ce que les entreprises sur place aient accès à l’électricité, aux services essentiels, à une main-d’œuvre qualifiée ainsi qu’à des équipements. Dans ce cadre, des politiques ciblées devraient également être requises pour encourager les femmes et les jeunes à s’intégrer à la population active et réduire leur vulnérabilité.
Le rapport insiste aussi sur l’amélioration du recouvrement des impôts, les politiques de redistribution et les systèmes de protection sociale pour que l’ensemble de la population profite des rentes tirées du secteur extractif. Pour cela, il faut optimiser les systèmes statistiques de manière à ce que les données soient accessibles, fiables et effectivement utilisées en appui aux politiques, préconise le ledit rapport.
Stéphane Billé
Préparé par la Banque africaine de développement (BAD) et de la Commission économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), le nouveau Document stratégique pour l’intégration régionale en Afrique centrale (DSIR 2018-2025) sera bientôt restitué. Cette information fait suite, à la séance de travail que le secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-mi a eu le 13 juillet dernier, avec une délégation de la BAD, conduite par le représentant résident au Gabon, Robert Masumbuko.
En effet, depuis le 9 juillet 2018, les experts travaillent sur ce document. Dans le cadre de cet exercice, Ahmad Allam-mi a demandé aux équipes de tenir compte de tous les domaines d’intervention dans les propositions à formuler à la BAD ; notamment, les questions d’infrastructures, d’environnement, d’énergie et de l’eau, de l’agriculture, de renforcement de capacités des projets d’éducation, de culture et de la jeunesse sans oublier celle de la Réforme institutionnelle, aujourd’hui reconnus comme la priorité des priorités.
Au terme de cette séance de travail, le représentant résident de la BAD au Gabon, s’est félicité de la constance du dialogue entre les deux institutions. «Nous sommes pour la concertation étroite avec la CEEAC et saluons son engagement à poursuivre avec détermination, le processus d’intégration régionale.», a-t-il précisé.
Stéphane Billé
Après avoir lancé un mouvement de grève le 9 juillet dernier, les employés de Total Gabon ont porté plainte contre leur employeur via le puissant syndicat pétrolier gabonais ONEP, au motif que la compagnie utilise la main-d’œuvre d’autres compagnies pétrolières pour faire face aux conséquences dévastatrices de l’arrêt de travail de son personnel.
En fait, rapporte la presse locale à Port-Gentil, l’ONEP accuse la filiale locale de la multinationale française d’entrave à leur droit de grève par l’utilisation d'une main-d’œuvre extérieure, aux dépens des travailleurs en grève de Total Gabon.
Dans la plainte déposée au tribunal de Port-Gentil dont de larges extraits sont publiés dans la presse, parmi les sociétés pétrolières incriminées, l’on retrouve EMTP, SPIE Oil & Gas Service et Dietsmann.
Total Gabon devrait comparaître ce 17 juillet 2018 au tribunal de Port-Gentil et apporter des éléments de réponse à cette plainte jugée recevable.
L’échec des négociations entre la direction de l’entreprise et les travailleurs a conduit ces derniers à radicaliser leur mouvement. Ils ont ainsi conditionné le retour à leurs postes de travail à la satisfaction des points de droit et des préalables.
Ces derniers tournent autour de l’évolution des carrières, la classification socioprofessionnelle, le paiement du 13ème mois, le bonus programme 4 C, l’élaboration d’un nouveau système de rémunération, le groupement d’intérêt économique, le paiement d’un bonus partiel de cession des actifs, la mutation du personnel des sites vers la base, la prime de panier, l’évolution des primes sur le Cap Lopez, la prime de responsabilité, la violation du décret du 26 mars 2016 sur l’emploi des expatriés ou encore la violation de la loi du 15 janvier 2008 sur la mise à disposition du personnel et la mise en place d’un plan de départ négocié.
PcA
Le Gabon envisage la création prochaine d’une compagnie aérienne nationale, des années après que Air Gabon, la première compagnie aérienne du pays, a mis la clé sous le paillasson, en 2005. Le groupe Nexus Aero International, basé à Djeddah, en Arabie saoudite, a été pour cela présélectionné par le gouvernement, en vue de la mise en place d’une compagnie nationale de transports aériens.
Les représentants de ce groupe qui propose une gamme de solutions clé en main comprenant des programmes de formation de calibre mondial, des services de sécurité spécialisés, ainsi que la répartition et la gestion des vols pour plusieurs clients dans le monde, ont échangé avec les autorités gabonaises, en fin de semaine dernière, afin de fixer les contours de cette opération.
« Nous avons prospecté et Nexus a été présélectionnée pour pouvoir mettre en place, avec l’Etat gabonais, un business model devant aboutir à la faisabilité de la création de notre compagnie nationale », explique Justin Ndoundangoye, ministre des Transports et de la Logistique.
La création d’une nouvelle compagnie aérienne au Gabon fait suite à l’échec des négociations entre le gouvernement et la compagnie marocaine Royal Air Maroc, en 2006, dans la mise en œuvre de ce projet gouvernemental. Mais, aujourd’hui, indique un haut responsable du ministère des Transports à la presse, le pays semble avoir trouvé le bon partenaire.
« La compagnie aérienne du groupe Nexus est dans la short-list de celles avec lesquelles le Gabon pourrait signer pour la création de sa nouvelle compagnie aérienne », rapporte la presse locale.
PcA
Au cours d’un Conseil interministériel présidé par le premier ministre le 16 juillet 2018 à Libreville, Emmanuel Issoze Ngondet a fait le point des mesures gouvernementales prises en Conseil des ministres, le 4 juillet dernier. Celles-ci, d’après lui, n’ont pas vocation à annoncer un régime d’austérité encore moins à déclamer une crise généralisée.
«Elles poursuivent trois grands objectifs : rendre effective la réduction du train de vie de l’Etat, optimiser au possible les recettes fiscales et créer les conditions d’une augmentation des investissements publics.», rapporte les services de la Primature dans un communiqué.
Aussi le premier ministre et les membres du gouvernement ont-ils procédé à l'évaluation des récentes mesures, l’assainissement des finances publiques, l’analyse des réactions des différents syndicats et des partenaires économiques.
Pour le premier ministre, la rencontre avec le gouvernement, en plus d'analyser les réactions des partenaires sociaux et économiques, doit également entrevoir l’intensification de la communication gouvernementale question de permettre à la population ainsi qu’à tous les corps sociaux de «s’approprier la philosophie profonde» qui sous-tend ces mesures d’assainissement.
PcA
La récente visite du chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba aura été l’occasion de mesurer l’étendue des relations entre le Gabon et la Russie ainsi que la place qu’occupe le Gabon dans cette coopération.
Le 14 juillet dernier, au cours d’un entretien au Kremlin, Vladimir Poutine et Ali Bongo Ondimba ont fait le point de la coopération entre leurs deux pays. Ils ont à cet effet, évoqué le partenariat multiforme dans plusieurs domaines économiques.
Sur le point purement diplomatique, l’accord bilatéral de suppression des visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service, entré en vigueur en 2011, a été reconnu par les experts des deux parties, comme constituant une étape importante de l’histoire du partenariat entre les deux nations.
Soucieux de booster cette coopération, les deux hommes d’Etat ont exprimé leur volonté de renforcer la coopération bilatérale, notamment dans les secteurs de l’énergie, de l’économie et de l’industrie.
C’est certainement au regard des acquis et des futures retombées de cette nouvelle approche diplomatique, que Sergueï Lavrov (photo), le ministre russe des Affaires étrangères a indiqué « le Gabon est l’un des pays les plus importants pour la Russie.» Car selon son pays, a-t-il poursuivi, « son positionnement géostratégique, l’activisme très fort de sa diplomatie dans les enceintes internationales, ainsi que son potentiel économique important sont des atouts majeurs pour notre pays».
Stéphane Billé