Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le Secrétaire général adjoint des Nations unies pour les opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix a été reçu en audience la semaine dernière, par le Secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Ahmad Allam-mi.

Au menu de leurs échanges, figuraient les questions de paix et de sécurité en Afrique centrale notamment la nécessité de chercher ensemble les moyens de juguler les crises et conflits qui écument certains pays de la région.

Occasion a ainsi été donnée à Jean-Pierre Lacroix en provenance d’Addis-Abeba en Ethiopie, de faire le point au secrétaire général de la CEEAC sur la réunion ONU/UA portant sur la situation au Sud Soudan, en République démocratique du Congo et sur le processus de réconciliation entre l’Erythrée et l’Ethiopie.

Par la suite, Jean-Pierre Lacroix a salué la décision du gouvernement gabonais de maintenir ses troupes au sein des forces onusiennes de la MINUSCA en République centrafricaine.

A son tour, Ahmad Allam-mi a réaffirmé la volonté de son institution de régler les conflits par des voies pacifiques. Il a de ce fait indiqué que « la CEEAC salue toutes les initiatives prises par les dirigeants congolais sur les mesures d’apaisement et de confiance pour l’organisation sans heurt des prochaines consultations électorales, un souhait partagé par l’ONU ».

A propos de la crise centrafricaine, l’ambassadeur Allam-mi a plaidé en faveur de la mise en œuvre de l’initiative africaine, la seule selon lui, « reste porteuse de germes de réconciliation véritable ». Il a également appelé au soutien de ladite initiative par les Nations unies et à la solidarité entre les Centrafricains eux-mêmes.

« La réconciliation entre fils et filles de la RCA est la seule façon d’abréger les souffrances des réfugiés et déplacés et la seule voie pouvant sortir le pays des difficultés actuelles…», a souligné le SG de la CEEAC.

Ahmad Allam-mi a également évoqué la situation dans les zones anglophones du Cameroun et rappelé à ce sujet, la position des chefs d’Etat d’Afrique centrale lors de la réunion de concertation tenue en marge du 30e  sommet de l’Union africaine à Nouakchott les 1 et 2 juillet 2018. Laquelle demandait à la communauté internationale d’éviter toute ingérence dans cette dans cette crise interne au Cameroun.

Dans le cadre du processus de diversification de l’économie, les autorités gabonaises ont élaboré une stratégie pour l’entrepreneuriat national et l’insertion des jeunes reposant sur cinq thématiques. Mise en œuvre par le ministère des PME et de l’Artisanat, cette nouvelle politique entrepreneuriale concerne : le cadre juridique, la formation, l’accès aux financements, l’accès aux marchés et la promotion

Le cadre juridique

Pour l’implémentation d’un cadre juridique adapté à l’entrepreneuriat, trois nouvelles lois sont en cours d’adoption. La première définit le statut de PME et crée deux nouveaux statuts juridiques, le premier pour l’auto entrepreneur et celui d’étudiant-entrepreneur. La seconde porte sur les structures d’encadrement et d’accompagnement des PME, et définit le statut des incubateurs. Enfin, une loi sur l’artisanat a été adoptée cette année.

La formation

Second axe de cette politique entrepreneuriale, la formation occupe une part essentielle de cette ambitieuse stratégie. L’entrepreneuriat serait introduit dès les classes de Seconde dans l’ensemble des filières d’enseignement. Tandis que les incubateurs sectoriels formeront à un métier précis.

L’accès aux financements

L’accès aux financements serait, par ailleurs, amélioré par la mise en place de deux fonds : le Fonds de garantie des PME, doté de 10 Mds FCFA, a pour objectif de faciliter l’obtention de capitaux pour les PME gabonaises. Il en est de même de Bpifrance qui est associée à sa mise en place depuis l’année dernière et du Fonds Okoumé, filiale à 100 % du Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS), qui dispose aussi d’un capital de 20 Mds FCFA pour des opérations de capital risque.

L’accès aux marchés

Dans le but de renforcer l’accès aux marchés publics pour ces entreprises, le gouvernement souhaite réserver 30 % de la commande totale à ces nouveaux entrepreneurs. Dans ce cadre, le ministère des PME fera désormais partie des commissions d’appels d’offres afin d’asseoir la crédibilité du dispositif.

La promotion

Le secteur artisanal, créateur d’emplois, devrait aussi bénéficier d’améliorations notables. Une loi sur l’orientation du secteur de l’artisanat adoptée en avril 2018, permet désormais de mettre en place un dispositif législatif, économique et technique, favorable à son développement.

Par ailleurs, la création d’une Chambre gabonaise des métiers et de l’artisanat est étudiée avec l’appui de la coopération française. Enfin, la Confédération des artisans et petites entreprises du Gabon, devrait permettre la défense des intérêts de ses membres.

Stéphane Billé

L’échange entre la direction générale de cette compagnie américaine basée à Port-Gentil, la cité pétrolière gabonaise, et la presse le 13 juillet dernier, a permis de présenter une esquisse de bilan des années d’installation dans le pays, ainsi que les objectifs que se fixe l’entreprise pour les années à venir.

La compagnie américaine annonce que depuis 1995, elle a investi avec ses partenaires, plus de 2,5 milliards de dollars, soit plus de 1 000 milliards FCFA, dans le forage de 18 puits de pétrole reliés à quatre plateformes offshore et un navire de stockage flottant.

Malgré la crise qui frappe le secteur depuis 2014, la compagnie indique avoir réalisé des investissements qui ont conduit à la création d’opportunités d’emplois et de sous-traitance aux PME locales sur plusieurs sites qu’elle exploite.

Avec la remontée des cours observée ces derniers temps, Vaalco, qui au premier trimestre 2018, a réalisé une production de 13 500 barils de pétrole sur les 10 puits de son permis d’Etame, entend saisir toutes les opportunités qui se présentent et agir pour la préservation et la création de nouveaux emplois.

Aussi, l’entreprise annonce-t-elle que ses investissements au Gabon ne seront pas gelés.

« Il ne sera question ni de licencier nos employés ni de mettre la clé sous le paillasson, mais plutôt de redoubler d’efforts et d’ingéniosité, pour aller jusqu’au bout de nos engagements avec l’Etat gabonais.», indique Clotaire Kondja, directeur général adjoint de Vaalco, à la presse locale.

D’après les dirigeants de la compagnie cités par la presse locale, à court terme, les opportunités actuelles de forage permettront à la société de préserver les réserves sur le permis d’Etame et d’en prolonger la durée de l’exploitation.

Grâce aux opportunités additionnelles de forage et de développement de ce site, rapporte la presse locale, la compagnie qui envisage l’extension de son permis, entend renforcer la création de valeur ajoutée cette année et au-delà.

Des investissements qui, selon le directeur adjoint, permettront de consolider les efforts de la compagnie dans sa volonté de diversifier et d’étendre ses activités dans le pays pour les années à venir.

PcA

Mahamat Abbas Tolli (photo), gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale, prenant part au Conseil national de crédit tenu à Libreville et au Comité monétaire et financier du Gabon le 10 juillet dernier, a indiqué que le pays, grâce aux réformes ambitieuses et courageuses qu’il a entreprises, a réussi à redonner confiance aux bailleurs de fonds.

«Je me réjouis aussi que le programme économique conclu avec le FMI marche bien », indique-t-il à la presse, au regard des efforts d’ajustements que le pays a accompli pour redresser les finances publiques et réaliser une consolidation budgétaire.

Le Conseil national de crédit ainsi que le Comité monétaire et financier ont aussi permis de faire le tour de la situation de l’économie gabonaise en ces temps de crise.

Pour Mahamat Abbas Tolli, le Gabon va sortir de la zone de croissance négative qu’il a traversée en 2017 pour retrouver une croissance positive cette année. «En 2018, les tendances indiquent qu’il va y avoir de la croissance qui va varier entre 1,9% à 2%, suivant les sources des prévisions de croissance économiques au Gabon.», indique-t-il à la presse locale.

La situation des banques a également été passée au peigne fin au cours de ces deux réunions statutaires. Celle-ci, en dépit des difficultés que connaît le pays, présente des signes d’optimisme et devrait s’améliorer. Pour lui, le secteur bancaire gabonais s’est montré globalement résiliant nonobstant la difficulté de la conjoncture en 2017.

PcA

Le groupement interbancaire monétique d’Afrique centrale (GIMAC) et Terra Payment services (TerraPay), ont conclu à Londres un accord portant sur le renforcement de l’écosystème du transfert de fonds dans l’espace CEMAC.

Le partenariat permettra un transfert d'argent transfrontalier instantané vers des comptes bancaires et des portefeuilles mobiles dans la zone CEMAC incluant le Cameroun, la République du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine et le Tchad.

«La collaboration de TerraPay avec GIMAC s'inscrit dans la stratégie à long terme de l'entreprise visant à permettre l'interopérabilité et à démocratiser les services financiers en Afrique», explique Ambar Sur, fondateur et PDG de TerraPay.

«Le principal objectif économique et social de notre partenariat est d'aider les migrants de la zone CEMAC à avoir accès à un moyen de paiement économique, sécurisé et instantané», précise Ambar Sur.

Pour  Valentin Mbozo'o, PDG du GIMAC, la numérisation des services de transfert d'argent enclenchée à travers cet accord signé le 11 juillet 2018 à Londres, constitue la dernière étape dans l'amélioration de la prestation des services financiers offerte par la plateforme communautaire. «Grâce à ce partenariat, GIMAC contribuera à la réduction des coûts de transfert et à l'amélioration de la qualité de vie de nombreux membres de la CEMAC. Les transferts entrants via TerraPay seront instantanément acheminés vers leurs comptes bancaires, leurs comptes mobiles ou leurs comptes prépayés », souligne-t-il.

PcA

Le directeur général adjoint du département des marchés de l’Asie et de l’Afrique au ministère vietnamien des Affaires étrangères, Ngo Khai Hoan, a conduit une délégation d’opérateurs économiques de ce pays à Libreville en milieu de semaine à l’effet d’explorer les opportunités d’investissements existantes.

Particulièrement intéressés par les filières agricoles, le commerce, la production de produits manufacturés, l’exploitation forestière et l’agroforesterie, les hommes d’affaires vietnamiens entendent, au cours de cette visite de prospection, signer des accords dans les secteurs visés, afin de garantir l’ensemble des investissements que le pays entend réaliser dans les mois ou années à venir au Gabon.

L’engagement de s’implanter au Gabon, assure le chef de la délégation vietnamienne dans la presse locale, a été pris lors du dernier sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie tenu à Madagascar en 2016.

PcA

En visite en Russie depuis le 14 juillet, le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, a invité la Russie à investir davantage en Afrique au regard du volume de possibilités et du potentiel dont dispose ce pays.

Ainsi, d’après le président gabonais, la Russie dispose d’«énormes possibilités» pouvant contribuer au développement de l'Afrique, rapporte la presse russe. Pour lui, «l’Afrique est ouverte aujourd’hui à la Russie» ; aussi le continent africain a-t-il besoin de soutien de la part de Moscou.

«L'Afrique a besoin de vous. Votre pays est vaste, il dispose d'énormes possibilités et est capable de faire beaucoup de bien pour le continent», a déclaré le chef d'État gabonais pendant l’entretien qu’il a eu avec Vladimir Poutine, le chef de l’Etat russe.

Ali Bongo Ondimba  a également salué l’apport de la Russie dans le règlement du conflit armé qui déchire la RCA depuis des années. «Je crois que ce serait merveilleux si nous conjuguions nos efforts pour que la paix se rétablisse dans ce pays», rapporte la presse russe.

Vladimir Poutine, en plus de ce volet sécuritaire, s’est davantage penché sur les échanges commerciaux et économiques entre les deux pays. Il a ainsi appelé à l’intensification et de ces liens économiques et commerciaux afin de parvenir à un équilibre entre les deux pays. Car le volume des échanges entre le Gabon et la Russie reste marginal et doit être dynamisé par l’exploration de nouvelles opportunités.  

PcA

Les 54 stagiaires de l’École d’État-Major de Libreville (EEML), issus de 14 pays d’Afrique subsaharienne se sont vus remettre leurs insignes du diplôme d’état-major, le 11 juillet 2018.

la cérémonie s’est déroulée sous la présidence du ministre d’État, en charge de la Défense nationale, Etienne Massard Kabinda et en présence du Secrétaire général adjoint des Nations Unies, chargé des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, de l’Ambassadeur, Haut Représentant de la République française au Gabon, Dominique Renaux et du Général d’Armée Idriss Ngari, parrain de cette 21ème promotion.

Appelé à remettre son insigne à l’un des meilleurs élèves de la promotion, l’Ambassadeur, Dominique Renaux n’a manqué de rappeler que cette école «née de la volonté du Gabon et de la France de créer, il y a dix-sept ans, un centre d’excellence pour dispenser l’enseignement militaire supérieur du 1er niveau, a déjà formé près de 890 officiers de 22 nationalités différentes, aux techniques d’état-major ».

L’EEML forme près de 120 officiers africains au cours de deux stages par an. Elle fait figure de référence pour l’enseignement militaire supérieur du 1er degré. En outre, la France consacre des moyens humains et financiers à l’EEML. A savoir : l’allocation d’environ 280 000 €, soit 180 millions de FCFA par an; la mise à disposition de quatre coopérants militaires techniques français, à temps plein, dont un directeur des études ainsi que des chargés d’encadrement et d’enseignement, pour ne citer que ces exemples.

Stéphane Billé

Dans un communiqué conjoint signé le 13 juillet dernier, le ministre d’Etat, en charge du Budget et des Comptes publics, Jean fidèle Othandault (photo) et son collègue de la Fonction publique, Ali Akbar Onanga Y'Obegue, ont détaillé les modalités de paiement des salaires du mois de juillet 2018.

Dans ce cadre, les agents publics civils de l’Etat, en poste dans la province de l’Estuaire, qui sont pour l’instant soumis à ce mode de paiement, sont informés que la rémunération de ce mois de juillet 2018, leur sera payée par bon de caisse, selon des modalités bien précises. Pour le retrait de leurs bons de caisse, ils devront se référer à la programmation établie pour chaque administration pour la circonstance.

Toutefois, précise ledit communiqué, le retrait de ces bons de caisse se fera exclusivement sur présentation, par l’agent public en personne, d’une copie d’une pièce d’identité en cours de validité (CNI, passeport, récépissé avec photo) ; d’une attestation de prise de service la plus récente ; d’une attestation de nomination à fonction, pour les titulaires de fonction et enfin d’une attestation spéciale de présence au poste, originale.

Quant au paiement des titres, pour l’agent dont le salaire est régulièrement domicilié au sein d’un établissement financier ou bancaire, le bon de caisse à retirer, de couleur verte, devra être dûment rempli et signé, et le coupon marqué "avis de règlement", déposé auprès dudit établissement qui approvisionnera immédiatement le compte courant de l’intéressé.

Pour les agents publics non bancarisés, le bon de caisse à retirer, bleu pour l’agent public intégré, et rose pour les agents en présalaire, devra être dûment rempli et signé avant d’être présenté à un guichet du Trésor public pour paiement.

Les termes dudit communiqué indiquent enfin que tout agent qui ne se sera pas présenté aux lieux et date prescrits pour retirer son bon de caisse sera immédiatement soumis aux procédures de vérification, de contrôle et de discipline prévues par les lois et règlements en vigueur.   

Stéphane Billé

Dans le cadre du Projet d’amélioration du climat des investissements (PACI) dans ses Etats membres, l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) a signé une convention de financement avec le groupe de la Banque mondiale, le 13 juillet 2018 dernier, à Yaoundé au Cameroun.

Cet accord a été paraphé par le Pr Dorothé C. Sossa, secrétaire permanent de l’OHADA et Ibrah Rahamane Sanoussi, qui assure l’intérim d’Elisabeth Huybens, représentante résidente en charge du Cameroun, de l’Angola, de la Guinée Equatoriale, du Gabon et de la République Démocratique de Sao Tomé et Principe.

D’un montant d’environ 15 millions de dollars, ce nouveau don de l’International Development Association est affecté au financement de la deuxième phase du projet PACI, dont les composantes couvrent le renforcement des capacités des institutions de l’OHADA dans l’exécution de leur mandat opérationnel, l’appui à la mise en œuvre du projet, et l’amélioration de l’information financière des entités.

Au secrétariat général de l’OHADA, l’on indique que les activités à conduire dans ce cadre permettront d’enregistrer de nouveaux progrès dans l’amélioration du climat des affaires au sein des Etats membres de l’organisme.

Satisfait de cet important appui financier, le secrétaire permanent de l’OHADA, le Pr Dorothé C. Sossa s’est félicité du renouvellement de ce précieux appui du Groupe de la Banque mondiale, qui illustre, selon ses termes, «le crédit croissant dont jouit l’OHADA auprès de ses différents partenaires sur la scène internationale».

Stéphane Billé  

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