Nommé le 4 mai dernier, le nouveau ministre des Eaux et Forêts, chargé de l’Environnement et du Développement durable, Jacques Denis Tsanga (photo), a été installé le 11 mai dernier, en même temps que son délégué, Léa Mikala.
Cette cérémonie présidée par le Secrétaire général du gouvernement, Jonas Prosper Lola Mvou, a été l’occasion pour le ministre d’Etat sortant, Pacôme Moubelet Boubeya d’indiquer à son successeur, le caractère professionnel de ceux qui vont l’accompagner dans l’exercice de ses missions. «Je sais que vous n’aurez aucune difficulté pour comprendre les enjeux de département, vous avez des hommes et des femmes dévoués et professionnels.», a-t-il déclaré.
Prenant la parole à son tour, Jacques Denis Tsanga a indiqué que ses attentes portent essentiellement sur le service public. En effet, a-t-il indiqué, « le service public demeure, les professionnels de ce ministère ont travaillé en bonne intelligence avec mon prédécesseur, je n’aspire qu’à cela».
Autrement dit, le nouveau membre du gouvernement a dit espérer que, « rompus à la tâche, les agents du ministère des Eaux et Forêts vont s’aligner comme lui sur les orientations édictées par le chef de l’Etat, lors du tout premier conseil des ministres auquel il a assisté». Il s’agit selon lui, du sens des priorités; du sens du concret et du sens de l’efficacité.
Pour y parvenir et pour le triomphe du service public, le ministre des Eaux et Forêts a insisté sur la cohésion et la synergie que doivent avoir les hommes et les femmes de son département ministériel.
Maillon essentiel dans la mise en œuvre du Plan de Relance de l’Economie (PRE), le Gabon déploie une politique de gestion forestière en même de concilier gestion durable des forêts et lutte contre la pauvreté pour la sécurité alimentaire. Le secteur bois constitue le deuxième employeur après l’Etat.
Le pays a fait de la gestion durable des forêts une priorité avec la mise en place du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE). Grâce à cette politique, le Gabon a déjà eu à aménager près de 90% des forêts, soit dans un processus de concessions forestières, soit dans les aires protégées.
Raison pour laquelle, Jacques Denis Tsanga a demandé à ses collaborateurs d’être disponibles afin d’aller au-delà de l’œuvre entamée avec son prédécesseur.
Stéphane Billé
Dans une interview accordée dans la presse le 11 mai, Minette Libom Li Likeng (photo), ministre camerounaise en charge des Télécoms (Minpostel), donne des statistiques sur le paiement mobile de la zone Cemac, comptant pour l'année 2017. Ainsi, indique le Minpostel, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) affiche 98 millions de transactions par Mobile Money. Ce qui a généré 1 1631 milliards FCfa en 2017. Selon Minette Libom Likeng, 39% de ces transactions ont été réalisées au Cameroun où le taux de pénétration de la téléphonie mobile est de 80%.
Comparativement à l’année 2016, l’on note un double bond, pratiquement, dans les transactions par paiement mobile dans la zone Cemac. Car, selon la Banque centrale, les recharges des porte-monnaie électroniques, c’est-à-dire, les dépôts en espèces de la clientèle dans les points de vente, ont atteint 735 milliards FCfa en 2016, dont 663 milliards FCfa pour le Mobile Money.
« Hormis au Tchad et en RCA [Centrafrique], il est possible de payer sa facture d’électricité avec le Mobile Money. Les factures d’eau ne sont payables par Mobile Money qu’au Cameroun. Cependant, ce ne sont que les clients de quelques agences de la Camerounaise des Eaux qui bénéficient de ce service.», mentionne la Beac dans son rapport couvrant la période 2011-2016.
Sylvain Andzongo
Après l’effondrement de la chaussée sur l’axe routier reliant la province de l’Estuaire à celle du Moyen-Ogooue, à 139 kilomètres de Libreville le 13 mai dernier, le gouvernement, réuni en session de crise ce 14 mai 2018, a affiché son inquiétude quant à la survenance d’incidents similaires sur d’autres tronçons du pays.
Car, depuis des années, la route aujourd’hui coupée en deux, avait été déclarée « morte » ; mais malheureusement, a indiqué le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet (photo), les travaux de reconstruction ou de renforcement de la chaussée n’ont pas été entrepris depuis de nombreuses années.
Aussi, ne serait-il pas étonnant, a prévenu le Premier ministre, que l’on vive des «incidents similaires», non sans demander aux administrations et institutions concernées de «prendre le taureau par les cornes».
La route nationale N°1, poumon économique du pays, qui vient de connaître cet effondrement, va faire l’objet d’un plan d’urgence pour le rétablissement de la circulation et la réhabilitation des ouvrages et sections en danger.
En attendant, le gouvernement préconise l’élargissement de la déviation actuelle au pied de l’effondrement, la régulation de la circulation routière, en interdisant momentanément le passage des poids lourds, la sécurisation et le renforcement de cette déviation en matériaux latéritiques, en raison de la proximité avec le lieu de l’effondrement.
L’on devra procéder à l’ouverture d’une nouvelle voie pendant les travaux de réhabilitation de la chaussée et la reconstruction de la chaussée dégradée.
Des entreprises privées de BTP exerçant dans la zone seront aussi réquisitionnées pour la fourniture de matériaux divers.
PcA
A l’occasion du Forum Annuel des Fonds Souverains des pays membres de la Banque Islamique de Développement, le Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques (FGIS) et le Groupe Eranove lancent au Gabon les sociétés ASOKH ENERGY et LOUETSI HYDRO qui porteront les projets hydroélectriques respectivement de Ngoulmendjim et de Dibwangui. Ceci marque une nouvelle étape décisive, suite à la signature le 21 octobre 2016 entre la République Gabonaise et le groupement FGIS/Eranove de deux conventions de concession pour la conception, le financement, la construction et l’exploitation de ces centrales hydroélectriques.
Les centrales hydroélectriques de Ngoulmendjim (ASOKH ENERGY) et de Dibwangui (LOUETSI HYDRO) contribueront à répondre à la double volonté du gouvernement gabonais de sécuriser l’offre énergétique dans les grands centres urbains et péri-urbains du pays et d’accroître la part de l’énergie hydroélectrique dans son mix énergétique.
La centrale hydroélectrique de Ngoulmendjim (ASOKH ENERGY), d’une puissance installée estimée à au moins 73 MW (mégawatts), avec un productible annuel estimé de 550 gigawatt/heures (Gwh), sera située sur le fleuve Komo, à 125 km de Libreville, et répondra au besoin d’énergie de plus de 500 000 habitants.
La centrale hydroélectrique de Dibwangui (LOUETSI HYDRO), établie sur la rivière Louetsi, sera d’une puissance installée estimée à 15 MW et d’un productible annuel estimé à 90 Gwh. Elle sera située au sud-ouest du pays, à 152 kilomètres de Mouila, capitale régionale de la Ngounié, avec un impact sur plus de 88 000 habitants.
Le maître brasseur gabonais, Antoine Mfa Mezui, lance dès le 31 mai prochain, la production et la commercialisation à grande échelle d’une bière locale faite à base de tubercules de manioc, annonce la presse locale.
Baptisée «Timba Beer», la bière artisanale gabonaise est brassée dans la ville de Port-Gentil, capitale pétrolière du pays, et sera dans un premier temps, selon la presse locale, commercialisée sous forme de bière à pression, en attendant que les brasseries du Gabon ne l’intègrent dans son portefeuille de produits sous licence.
Commercialisée sous le label Micro brasseries Okev (MBO), la bière du chimiste Antoine Mfa Mezui, selon les observateurs, permettra de donner de la valeur ajoutée à la culture des tubercules de manioc.
Car, pour les opérateurs de la filière dans le pays, notamment les coopératives du programme Graine qui ont constitué d’importants stocks et dont les membres peinent à trouver des débouchés pour leur production, la société qui compte étendre ses activités, va absorber une grande partie de la production.
Pour l’instant, elle est vendue sur commande pour certaines manifestations et dans les snacks et autres restaurants de Port-Gentil et de Libreville.
PcA
En mission d’évaluation au ministère du Budget et des comptes publics, une délégation de l’Agence française de développement (AFD) a indiqué que l’institution multilatérale française va bientôt mobiliser la deuxième tranche de sa contribution au financement du plan de relance de l’économie.
La convention de prêt de 147 milliards Fcfa accordé par l’AFD au Gabon, a été conclue en fin d’année 2017 et couvre la période 2017-2019. Une première tranche de 49 milliards Fcfa a été décaissée pour le compte de l’exercice 2017 au mois de décembre dernier.
Quant à l’année en cours, le prêt de soutien budgétaire devant être décaissé en plusieurs tranches, les deux parties ont donc passé en revue les conditions permettant le décaissement des tranches successives, notamment les 49 milliards Fcfa de cette année.
«Une première tranche, confirmée et octroyée, a été décaissée fin 2017. Il s’agissait d’une tranche de 75 millions d’euros. Et il est prévu une deuxième tranche de 75 millions d’euros au titre de 2018 si les conditions sont réunies.», précise Laetitia Dufay, citée par la presse locale.
«L’avancée du Plan de relance économique fait partie des éléments que nous regardons: les mesures mises en œuvre, leurs résultats, leurs impacts. Cela fait partie des critères de notre évaluation.», poursuit-elle.
Les fonds de l’AFD permettront de financer l’apurement des arriérés de dette intérieure au Gabon, compte tenu de leur impact sur les performances économiques du pays.
PcA
Lomé, la capitale togolaise va abriter du 25 au 28 mai 2018, la quatrième réunion du Groupe de travail ministériel sur l’opérationnalisation du marché unique du transport aérien africain (MUTAA), indique Agence nationale de l'aviation civile (ANAC).
Cette rencontre se tient à l’initiative de la Commission de l’Union africaine (UA), en collaboration avec la Commission africaine de l’aviation civile (CAFAC). Elle constitue également la première assisse du groupe de travail ministériel depuis le lancement du MUTAA, le 28 janvier 2018 en marge du 30ème Sommet de l’Assemblée de l’UA.
Le processus d’implémentation du MUTAA a été confié par ses pairs africains à Faure Gnassingbé, président de la République du Togo et Président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Selon le programme établi, la réunion portera sur l’état de mise en œuvre des mesures immédiates pour assurer le fonctionnement efficace du marché et faciliter l’harmonisation des accords de services aériens entre les États membres du marché unique.
L’objectif de la réunion in fine est d’harmoniser les Accords bilatéraux de services aériens (BASA) entre les membres du marché unique du transport aérien africain.
Stéphane Billé
La 51e séance de la Conférence des ministres de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) de l’ONU, s’est ouverte à Addis Abeba, depuis le 11 mai 2018.
Cette séance, qui se poursuivra jusqu’au 18 mai prochain, indique-t-on, «a pour but de faire progresser cette initiative ambitieuse visant à former un marché commun régional qui, pourrait faire passer le commerce intra-africain de 16 % à 52 % d’ici à 2022».
Les participants vont plancher notamment sur les moyens à mettre en œuvre pour faire de la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA), un puissant outil de stimulation de l’industrialisation, de la diversification économique et du développement du continent.
Mais pour concrétiser ces ambitions et atteindre les objectifs de développement visés, Vera Songwe (photo), secrétaire exécutive de la CEA a décliné la feuille de route. Selon elle, «le continent devrait prendre des mesures audacieuses sur plusieurs fronts». A cet effet : « Nous devons exploiter la dynamique qui existe aujourd’hui, afin de mettre en œuvre l’accord et de réaliser son potentiel de manière à ce qu’il profite à l’Africain moyen », a-t-elle ajoutée.
Ainsi, selon Vera Songwe, l’action la plus importante et la plus urgente consiste à créer « l’espace fiscal » permettant de favoriser les investissements publics et privés, tout en assurant une diversification économique, en vue de créer des emplois.
Elle a cependant fait part de ses inquiétudes sur le fait que l’AfCFTA pourrait causer des pertes de recettes douanières conduisant à des ‘’trous’’ dans les budgets nationaux.
Pour minimiser ce handicap, elle a exhorté les gouvernements africains à revoir de manière plus large les politiques macroéconomiques, en particulier, les mesures fiscales, afin de s’assurer qu’elles permettent de tirer le meilleur profit de l’AfCFTA. « Nous devons accroître les recettes fiscales, améliorer l’efficacité de la gestion des dépenses publiques, lutter contre les flux financiers illicites et développer les financements privés pour les projets publics », a ajouté Vera Songwe.
Le 11 mai dernier, le Kenya et le Ghana ont remis les documents ratifiant le libre-échange continental à la Commission de l’Union africaine. Ils deviennent ainsi, les deux premiers pays à franchir ce pas.
Stéphane Billé
Douala, la capitale économique camerounaise abrite depuis ce 10 mai 2018, un atelier de formation de ses cadres portant sur les politiques économiques sensibles au genre.
Pendant trois jours, l’ensemble des participants vont s’exercer et s’atteler à identifier les éléments principaux d’une analyse du genre et les exploiter dans le cadre de la planification stratégique et de la programmation budgétaire des politiques et programmes sectoriels, mais également à identifier les volets et domaines particulièrement critiques en terme d’inégalités liées au genre dans leur secteur.
Il s’agira également de renforcer les capacités des participants sur la formulation des propositions pertinentes sur la base d’une analyse des inégalités de genre existant, dans leur domaine d’intervention. Cela, dans le but d’orienter les documents de politiques et les outils de programmation budgétaire en vue de réduire les disparités et de promouvoir l’autonomisation des femmes.
Les travaux se dérouleront autour de plusieurs modules à savoir : genre et commerce, genre et agriculture, genre et TIC, genre, eau et énergie, femme, paix et sécurité, budgétisation et programmation sensible au genre.
Selon le chef de la cellule genre au secrétariat général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Isabelle Boukinda Nzaou, les objectifs poursuivis par cet atelier « concernent le renforcement des capacités des cadres de la CEEAC pour une intégration transversale du genre dans ses politiques, ses programmes et ses interventions».
Stéphane Billé
Les banques de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) pourraient perdre leurs correspondants à l’étranger. Le phénomène s’appelle « de-risking ». Même si cela n’a pas fait l’objet d’une communication particulière, le sujet a été évoqué au cours du Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) tenu à Brazzaville, au Congo, le 12 avril dernier. C’était sous la présidence de Régis Immongault Tatangani, ministre gabonais de l’Economie.
« Le Comité ministériel s’est également penché sur la problématique de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme dans les relations de correspondance bancaire pour cause d’inadéquation des dispositifs en vigueur, autrement appelé ‘’de-risking’’ », indique le communiqué final des travaux.
L’Umac établit ainsi une corrélation entre les activités de blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et le risque pour les banques de la sous-région de perdre leurs correspondants à l’étranger, si rien n’est fait pour inverser la donne.
Pour comprendre l’inquiétude de l’Umac, il faut se rappeler que le Groupe d’Action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac) tire la sonnette d’alarme, depuis plusieurs années déjà. Le lundi 09 octobre 2017, par exemple, Teodoro Obiang Nguema, président de la République de Guinée équatoriale, a accordé une audience à l’ex-secrétaire permanent du Gabac, le Camerounais Désiré Geoffroy Mbock.
Avec Teodoro Obiang Nguema, M. Mbock avait procédé à l’évaluation du dispositif juridique et institutionnel de la République de Guinée équatoriale en 2016. Evaluation dont les résultats ont conduit le Gafi (Groupe d'action financière) à inscrire le pays sur la liste des Etats non coopératifs en matière de lutte anti-blanchiment et contre le financement du terrorisme. Par conséquent, comme pays à risque.
Désiré Geoffroy Mbock avait alors rappelé à son interlocuteur qu’à l’instar des sociétés de messagerie financière telles que Western Union et Moneygram qui ont arrêté leurs activités en Guinée équatoriale, des institutions de la place financière internationale ont aussi suspendu leurs opérations. Ce qui traduit la rupture des services de correspondants que certains établissements de crédit internationaux offraient aux banques de Guinée équatoriale pour assurer la couverture en devises des ordres reçus de leur clientèle.
Par ailleurs, une étude de la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac) citée par l’ex-secrétaire permanent du Gabac révèle qu’en zone Cemac, 4 484 milliards FCFA ont été vendus (période 2013-2016) dans le change manuel en contrepartie d’euros et de dollars US. Ce qui fait dire à M. Mbock : « certaines origines et/ou destinations de ces fonds permettent d’envisager que ces derniers aient pu faire l’objet de blanchiment ou aient servi au financement du terrorisme, d’autant qu’il faut reconnaître que l’activité de transfert de fonds est essentiellement exercée par les sous-agents, généralement des établissements de microfinance, dotés de personnels peu formés et plus préoccupés par les commissions engrangées que par la prévention du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme ».
S.A