Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le dernier classement du Comité interprofessionnel du vin classe le Gabon à la 53ème place mondiale des consommateurs de champagne. Avec 1,8 million d’habitants, ce pays d’Afrique centrale est l’un des plus grands consommateurs de la boisson à bulles.

D’après l’interprofession viticole française, le Gabon a consommé, en 2016, 128 238 bouteilles de la boisson à bulles pour des dépenses estimées à 2,299 269 euros, soit environ 1,508 milliard FCFA.

Ces volumes classent le Gabon en 8ème position sur le continent derrière l’Afrique du Sud, le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Maroc, l’Ile Maurice, le Congo ou encore le Cameroun. Toutefois, on observe que les volumes importés par le Gabon sont en diminution continue depuis 2013.

Le nombre de bouteilles importées est ainsi passé de 208 052, cette année-là, à 195 083 en 2014, puis 177 053, en 2015. Soit une baisse de 79 814 bouteilles entre 2013 et 2016.   

Le phénomène qui, selon les experts, impacte négativement l’économie du fait de la réexportation des devises et de l’accroissement des importations, ne bénéficie cependant qu’aux producteurs occidentaux.

La tendance de la consommation du champagne au Gabon monte entre le mois de mai et d’août où toutes sortes de célébrations sont à l’ordre du jour, entraînant du même coup une hausse de la demande en provenance des classes les plus aisées de la population.

PcA

 

La réunion du Comité de pilotage élargi du programme indicatif régional adossé au 11ème Fonds européen de développement (FED) pour l'Afrique Centrale, tenue à Bruxelles du 25 au 26 avril 2018, a donné l’occasion aux délégués de l’Union européenne de rappeler aux dirigeants de l’Afrique centrale, l’impérieuse nécessité de rationaliser les deux communautés économiques régionales que sont la CEEAC et la CEMAC.

Dans les recommandations de cette réunion, l’intégration économique régionale a été au centre des discussions entre les responsables communautaires présents à ce conclave.

C’est ainsi qu’il a été demandé d’accélérer la réforme institutionnelle et organisationnelle de la CEMAC et de la CEEAC et d’intensifier les travaux de rationalisation des deux communautés régionales.

Depuis plusieurs années en effet, la question de l’unification de ces deux communautés est sur la table des autorités communautaires. Jusqu’ici, seuls les volets relatifs au commerce et à la douane ont enregistré des avancées. Pourtant, reconnaissent les autorités de la CEMAC, «le processus de rationalisation vise à mener des actions d'harmonisation des politiques, des programmes et instruments d'intégration des deux communautés pour aboutir, à terme, à une seule Communauté économique régionale dans la région Afrique centrale».

Lors de la dernière réunion tenue à Yaoundé en 2017, le secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-Mi (photo), avait souhaité que les domaines liés à la libre circulation, aux questions sécuritaires et aux infrastructures qui facilitent la circulation des personnes et des biens, réalisent une progression qui permette le lancement de la Zone de libre-échange de l’espace CEEAC avant celle de l’Union africaine.

Cela devait passer par l’intégration dans la loi de finances 2018, du Tarif Préférentiel de la CEEAC. Seuls le Gabon et le Cameroun l’avaient déjà fait des années plus tôt.

PcA

 

Les porteurs de projets disposent désormais d’un nouvel espace de maturation et de développement de leurs initiatives entrepreneuriales dans la ville de Libreville.

Ce 2 mai 2018, Rachel Ebaneth, secrétaire général du ministère des Petites et moyennes entreprises, a procédé à l'inauguration de l'incubateur multisectoriel de Libreville (IML), au sein du ministère du Commerce, en présence de plusieurs entrepreneurs et opérateurs économiques.

Financé à hauteur de 587 millions FCFA par la Banque africaine de développement à l’initiative de l’association « Agir pour une jeunesse autonome (APJA) », ce dispositif a pour objectif principal de fournir un accompagnement multiforme aux entreprises en gestation ainsi qu’à celles dont l’assise technique et financière reste encore fragile.

Les services proposés par l’IML vont du conseil juridique, au montage du plan de financement en passant par la tenue de la comptabilité, la gestion financière, l’accès à la commande publique et le réseautage.

«Nous sommes conscients que notre tissu économique n’est pas très développé. Nous avons donc donné la possibilité à tous les porteurs de projets de ne pas rater l’opportunité de se faire accompagner.», indiquent les organisateurs.

C’est en réponse à la lourde chute des cours du baril de pétrole en 2014 que le gouvernement a décidé de la création de cet incubateur qui, en plus de faciliter la création d’entreprises, doit permettre aux jeunes de se familiariser avec la création d’emplois.

Aux 40 premiers incubés de l’IML qui bénéficie du soutien de Gabon Oil Company, de l’ANPI ou encore de la Caisse des dépôts et consignations, Rachel Ebaneth recommande un engagement, de la persévérance et une détermination «de l'identité qui transcende et forge pour atteindre l'objectif».

PcA

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) envisagent de créer une collaboration stratégique sur leurs activités liées à l’agriculture, la pêche et la biodiversité au Gabon. Dans ce cadre, le représentant de la FAO au Gabon, Hélder Muteia et le représentant résidant de la JICA, Aoki Toshimichi ont tenu une importante séance de travail il y a quelques jours.

Selon la FAO, cette rencontre s’inscrit dans le processus du renforcement de la coopération entre la FAO et les autres partenaires au développement implantés au Gabon. Elle entre par ailleurs, dans le cadre des efforts pour l’éradication de la faim et de la pauvreté, qui est une priorité globale dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030, qui a été approuvé lors du Sommet des Nations Unies en 2015. L’alimentation et l’agriculture constituent en fait, des éléments clés parmi les 17 Objectifs de développement durable.

Cette rencontre avait également pour but de mutualiser les efforts et de créer des synergies en vue d’accélérer la cadence pour le développement durable du Gabon afin de lui permettre d’atteindre ses objectifs en matière de lutte contre la pauvreté, de la faim et de  la malnutrition.

Au terme de cette rencontre, les deux parties ont convenu de  mettre en place une plateforme de réflexion qui permettra de créer les conditions pour une collaboration stratégique et fructueuse.

Stéphane Billé

 

Récemment promu aux fonctions d'inspecteur général dans les Forces de police nationale (FPN), le Colonel Noël Ngabima (photo) a officiellement été installé le 27 avril dernier.

Lors de la cérémonie de son installation, le ministre de l'Intérieur, Lambert-Noël Matha lui a prescrit une rigoureuse feuille de route en vue de restaurer et redorer l’image de la police gabonaise. Indiquant que le choix porté sur sa personne par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, témoigne de sa personnalité, son parcours, ses capacités et aptitudes requises pour assumer ces responsabilités, Lambert-Noël Matha a, de ce fait demandé au Colonel Noël Ngabima de mettre tout ce potentiel en œuvre, pour que les objectifs qui lui sont assignés soient atteints le plus vite possible. Lesquels objectifs, a-t-il précisé, «se résument en deux grandes catégories que sont : l’audit général des services et le contrôle des personnels de police».

Il s’agit dans le premier cas, de contrôler même de manière inopinée le fonctionnement des services actifs, commissariats, services administratifs et services opérationnels pour vous assurer de leur bon fonctionnement, notamment en ce qui concerne l’accueil au public et le traitement des questions, des enquêtes et des plaintes qui leur sont soumises. Et dans le second, de s’assurer du respect par les fonctionnaires de Police, des lois, règlements et des règles de déontologie.

Car, a-t-il indiqué, «je dois dire, avec une pointe de regret et d’amertume, que la situation est malheureusement peu reluisante dans les deux cas. Trop de griefs, justifiés au demeurant, sont encore faits à nos services et à nos agents qui s’illustrent parfois par des comportements qui n’honorent pas la noble mission confiée à la Police».

Et d’ajouter «Nous nous rendons trop coupables de certaines faiblesses ; nous nous rendons trop coupables de favoritisme dans les commissariats ; nous nous rendons trop coupables de clientélisme et notre crédit, qui n’est malheureusement pas illimité, ne cesse de s’éroder à cause des agissements de certaines personnes qui, de ce fait, ruinent le travail formidable fait par d’autres personnes dans d’autres situations».

Pour terminer, Lambert-Noël Matha lui a enfin signifié que sa nomination à la tête de l’inspection générale de la Police doit donc pouvoir marquer un changement de cap pour que, progressivement, la Police retrouve ses lettres de noblesse.

Stéphane Billé  

Le destin des produits manufacturés au Gabon préoccupe les autorités du commerce et de l’agriculture. Car, si l’on peut déjà présenter un éventail de produits réalisés par des PME locales et qui intègrent progressivement la grande distribution au Gabon, l’on est encore loin d’intéresser les consommateurs des autres pays d’Afrique et du monde.

Pour répondre à ce besoin, le géant turc de la grande distribution, BIM, qui dispose de 400 centres commerciaux à travers le royaume chérifien depuis 2009, a sollicité les autorités gabonaises présentes au salon international de l’agriculture du Maroc (SIAM), afin d’aider à la pénétration du marché marocain, les produits manufacturés au Gabon.

«Il nous faut du concret. L’idée est de voir les produits gabonais commercialisés au Maroc. Si BIM a souhaité nous rencontrer, c’est pour avoir une idée précise sur le savoir-faire gabonais, les produits locaux susceptibles d’intéresser le marché marocain. C’est une opportunité à saisir pour nos différents opérateurs.», confie l’ambassadeur Haut-Représentant du Gabon, Abdu Razzaq Guy Kambogo, cité par la presse locale.

Les opérateurs gabonais présents au SIAM 2018 ont apprécié l’offre des responsables de BIM. Aussi, ont-ils fait part de leurs préoccupations aux responsables de l’enseigne turque.

Celles-ci portent sur les volumes de produits à livrer, les analyses phytosanitaires, les marges bénéficiaires, les coûts de transport, le packaging, le respect des normes, etc.

L’édition 2018 du SIAM, placée sous le thème « la logistique et les marchés agricoles», voit la participation de sept gabonais qui entendent capitaliser leur présence au Maroc par des échanges, des partenariats, et aussi examiner avec leurs homologues des autres pays, comment augmenter leur production et accélérer la compétitivité de leurs produits.

PcA

L’implémentation ainsi que la coordination des mesures de sûreté dans le secteur de l’aviation civile deviennent de jour en jour des réalités que le gouvernement gabonais entend dynamiser sur son sol.

A la faveur de la tenue récente du dernier conseil des ministres le 27 avril 2018, à Libreville, le gouvernement a annoncé la création d’un Office national de la sûreté et de la facilitation des aéroports.

Le projet présenté par le ministre des Transports et de la logistique, Estelle Ondo, comporte les attributions et l’organisation de cette nouvelle structure qui intervient dans un contexte marqué par la volonté du Gabon de développer son offre aéroportuaire.

Ainsi, sur le plan administratif et organisationnel, l’Office national de la sûreté et de la facilitation des aéroports du Gabon est un établissement public doté de la personnalité juridique et jouissant d’une autonomie de gestion administrative et financière.

Placée sous la tutelle technique du ministère en charge de l’Aviation civile, la nouvelle institution comprend un conseil d’administration, une direction générale et une agence comptable. 

Dans ses missions, l’Office devra assurer, à titre exclusif, la mise en œuvre de la coordination des mesures de sûreté et de facilitation de l’aviation civile dans l’ensemble des aéroports ouverts à la circulation aérienne publique en République gabonaise, conformément au programme national de sûreté et au programme national de facilitation en vigueur.

Il est aussi chargé d’élaborer et de tenir à jour les programmes de sûreté, de formation et de contrôle qualité spécifiques aux aéroports et les faire approuver par l’autorité compétente de l’aviation civile, assurer la coordination de la mise en œuvre des mesures et procédures de sûreté et de facilitation approuvées par l’autorité compétente de l’aviation civile.

Il lui incombe également de coordonner la mise en œuvre des mesures appropriées au sol et/ou des procédures afin d’atténuer les risques des éventuelles attaques contre des aéronefs au moyen des missiles sol-air ou mer-air portatif (MANPAD) ou armes similaires dans et aux alentours des aéroports.

PcA

mercredi, 02 mai 2018 07:05

Gabon : le gouvernement démissionne

Quelques heures après avoir été notifié par la Cour constitutionnelle de la fin des pouvoirs de la législature actuelle dont la conséquence est la démission du gouvernement, le Premier ministre, Emmanuel Isssoze Ngondet, a été reçu le 1er mai par le président de la République Ali Bongo Ondimba, à qui il a remis la démission de son équipe.

D’après le communiqué de la Primature, le chef du gouvernement «a saisi cette occasion pour exprimer au chef de l'Etat, sa profonde gratitude pour la confiance sans cesse renouvelée qu’il lui a accordée durant son exaltante mission à la tête du gouvernement».

Au nom des membres de son équipe, Emmanuel Issoze Ngondet a adressé ses sincères remerciements au président de la République «pour son inestimable soutien sans lequel il n’aurait pas été possible, dans un contexte économique et social si peu favorable, de réussir la tenue du dialogue politique et de lancer la dynamique du plan de relance économique».

En attendant la désignation d’une nouvelle équipe gouvernementale dans les heures qui suivent, Emmanuel Issoze Ngondet a affiché sa disponibilité à continuer d'accompagner le chef de l’Etat «dans son noble et haut engagement pour le développement du Gabon».

PcA

Quelques heures après la décision du président de la Cour Constitutionnelle, Marie- Madeleine Mborantsouo de mettre un terme aux activités de l’Assemblée nationale, de demander la démission du gouvernement, ainsi que transmettre la plénitude des pouvoirs de l’Assemblée nationale au Sénat, en guise de réaction, la présidente du Sénat, Lucie Milebou Aubusson (photo), a salué la vision du président de la République Ali Bongo Ondimba, de reconnaitre l’importance du bicamérisme dans une démocratie apaisée.

A la faveur de la célébration de la fête internationale du travail, Lucie Milebou a, en outre salué le rôle important et primordial que joue une seconde chambre du Parlement pour la vivacité de la démocratie et de la paix dans un Etat.

« Le sénat a été souvent diffamé, vilipendé par rapport à l’opportunité de son existence; mais nous n’avons pas baissé les bras, nous avons inlassablement poursuivi le plaidoyer du maintien du bicamérisme dans une démocratie apaisée.», a-t-elle déclaré et soutenu.

Et d’ajouter, «qu’aujourd’hui, l’histoire a donné raison au président de la République, Ali Bongo Ondimba et à la présidente de la Cour Constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsouo, garants de nos institutions  et des pouvoirs publics, qui ont maintenu et défendu ce système institutionnel parlementaire».

Par ailleurs, dans son adresse aux travailleurs de la Chambre Haute du Parlement, Lucie Milebou a exhorté et glorifié le travail, qui est la clé de l’épanouissement et du bon vivre ensemble. Elle a ainsi appelé les travailleurs du Sénat a toujours donner le meilleur d’eux, tout en saluant l’abnégation de chacun et leur combat pour l’amélioration des conditions de travail et de vie.

Stéphane Billé

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de la Francophonie, de l’Intégration régionale, chargé des Gabonais de l’étranger, Noël Nelson Messone (photo), conduit la délégation gabonaise à la 5eme Conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement qui se tiendra ce 2 mai à Marrakech.

Selon le programme officiel, ce rendez-vous de Marrakech verra les présences de la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la migration et  de l’Organisation Internationale pour la migration (OIM).

On signale également celles de plusieurs ministres des Affaires étrangères, de l’Intérieur et des ministres africains et européens, en charge de la migration, de la Commission européenne, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Au terme de cette rencontre, l’on devrait avoir droit à  l’adoption d’une Déclaration de Marrakech et d’un Plan d’action de Marrakech sur la migration.

Dans le droit fil de cette initiative, l’année dernière déjà, le ministre gabonais délégué auprès du ministre des Affaires Etrangères, Raymond  Placide Ndong Meyo, s’était rendu  au Maroc pour une réunion, elle aussi consacrée aux questions de migration en Afrique.

Selon les observateurs, cette nouvelle rencontre confirme le choix porté sur le Maroc qui renvoie à deux principaux lauriers. D'abord en tant que leader sur la migration, mais également une marque de reconnaissance de l’engagement personnel du roi Mohamed VI, et de sa conviction profonde en faveur de l’émergence du continent africain, comme acteur de paix, de stabilité et de développement.

Stéphane Billé

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