Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

L’élimination des déchets plastiques dans la nature reste un casse-tête pour le Gabon, régulièrement cité comme modèle exemplaire de préservation de l’environnement. Pour endiguer le phénomène, le gouvernement a lancé, le 5 juin, la semaine nationale de l’environnement afin de trouver des solutions à la pollution plastique dans le pays. Et pour les autorités, le recyclage du plastique et sa transformation en vue d’en faire une ressource durable est l’une des solutions à cette pollution.

À cet effet, le ministre des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, Lee White, exhorte les entrepreneurs à adopter le recyclage et à opter pour d’autres alternatives aux emballages plastiques avec des produits tels que le raphia ou le rotin pour « léguer une planète saine aux générations futures ». Depuis le 1er juillet 2010, l’usage et l’importation des sachets plastiques non recyclables sont interdits au Gabon.

Mais la mesure peine à être respectée, alors que les autorités affirment que le plastique représente une menace pour la planète. Selon Greenpeace Afrique, un sac plastique, c’est minimum 150 ans avant que ça soit détruit. Pour certains, cela va jusqu’à 400 ans. Des campagnes de ramassage des déchets plastiques sont régulièrement organisées dans le pays, mais ces initiatives ne suffisent pas à résorber le problème.

Le 28 mai dernier, le Gabon a rejoint la Coalition de la haute ambition pour la nature et les peuples pour mettre fin à la pollution plastique. Engagé depuis de nombreuses années dans la protection de ses forêts, sa biodiversité et ses océans, le Gabon est devenu, en 2021, le premier pays africain à recevoir des paiements basés sur les résultats pour la réduction de ses émissions de CO2.

En décembre 2022, le pays est devenu la première nation à mettre à disposition des crédits carbone, dans le cadre d’un système mis en place par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc) pour comptabiliser les « réductions d’émissions » obtenues en empêchant la déforestation ou en plantant et faisant pousser davantage d’arbres. Le Gabon affirmait à cette époque avoir stocké 90,6 millions de tonnes de carbone de plus dans ses forêts entre 2010 et 2018 que ce qui aurait été le cas sans les décisions politiques qu’il a prises dans les années 2000, comme l’interdiction de l’exportation de grumes brutes.

Patricia Ngo Ngouem

Lire aussi:

Grand Libreville : près de 4 millions de bouteilles en plastique collectées en 10 jours

Après l’interdiction, le gouvernement gabonais adopte un projet de loi contre les plastiques polluants

Le ministre de l’Intérieur Lambert-Noël Matha a annoncé ce 7 juin 2023, la prorogation de trois jours, des opérations d’enrôlement sur les listes électorales. Démarrée le 9 mai dernier pour 30 jours, cette opération selon le nouveau calendrier prendra fin le 11 juin 2023 à 18 heures.

Ce qui donne un délai supplémentaire à ceux qui traînent encore le pas de se faire enrôler. «Nos compatriotes attendent toujours le dernier moment pour prendre d’assaut les centres d’enrôlement. Depuis hier, c’est ce qui se passe. Face à cet engouement, le conseil interministériel a statué toute à l’heure sur la date de la fin de la période de révision des listes électorales, et il a été convenu que nous puissions proroger de trois jours. Donc, au lieu de demain, la fin de la révision des listes électorales est prévue pour le dimanche 11 juin à 18 heures en espérant qu’il n’y aura pas une deuxième prorogation », a expliqué le ministre de l’Intérieur.

Pour les inscriptions des populations sur les listes électorales, 159 centres d’enrôlement ont été ouverts sur le territoire national et à l’étranger. Pour s’inscrire, il faut être de nationalité gabonaise, avoir 18 ans, et jouir de ses droits civils et politiques. « L’enrôlement sur la liste électorale concerne uniquement les citoyens gabonais qui ne se sont jamais inscrits sur la liste électorale depuis 2013, date de l’établissement de la liste électorale biométrique permanente », précise le ministère de l’Intérieur. Car, à en croire Lambert Noël Matha, le Gabon dispose depuis 2013 d’une liste électorale « fiable et permanente » qui comporte près de 689 000 électeurs.

Cette révision des listes électorales est faite en prélude aux trois scrutins prévus dans trois mois au Gabon. À savoir, l’élection du président de la République, celle des députés à l’Assemblée nationale, et des membres des Conseils locaux. La date de ces élections n’est pas encore connue.

SG

Lire aussi:

La révision de la liste électorale au Gabon démarre ce 9 mai pour 30 jours

Dans l’optique de développer sa pêche artisanale hauturière, le Gabon a sollicité l’accompagnement d’une structure ivoirienne spécialisée dans la filière. À cet effet, une délégation gabonaise conduite par la direction générale de la pêche et de l’aquaculture a été dépêchée à Attécoubé Locodjro au sein de la société Back et Fils en Côte d’Ivoire le 5 juin 2023, apprend-on au ministère de la Pêche.

Il était question non seulement de solliciter l’accompagnement de Back et Fils, mais aussi, de s’imprégner du modèle de gestion et d’organisation de ses activités de pêche. « Cette structure dispose d’infrastructures pour la fabrication et l’entretien des embarcations, la confection d'engins de pêche et la maintenance des moteurs et appareils de navigation. En dehors des activités de pêche, elle participe également à la formation pratique des jeunes dans les métiers de la pêche. Elle dénombre 23 embarcations pour environ 200 employés. La production annuelle réalisée tourne autour de 380 tonnes. Les produits pêchés sont mis à la disposition des mareyeuses », explique le ministère de la Pêche.

Par ailleurs, la délégation gabonaise en a appris un peu plus sur la technique de pêche sous DCP (dispositif de concentration de poissons) qui y est pratiquée. « Il s’agit d’une pêche au thon par les embarcations artisanales en fibres de verre dite vedettes. Elle consiste à mettre à l’eau un dispositif de concentration de poissons fait de bouées, de cordages, de plombs et de feuillage surveillé par une pirogue qui renseigne sur le moment approprié de la pêche. Ainsi, la pêche reste sélective et le coût lié à l’investigation des stocks est minimisé », poursuit le ministère de la Pêche.

Des techniques qui pourraient aider le Gabon à développer une pêche artisanale hauturière. Ce qui pourrait contribuer à l’industrialisation de la filière thonière dans le pays. À noter que cette mission est réalisée par le ministère de la Pêche en Côte d’Ivoire dans un contexte où les autorités gabonaises cherchent des solutions pérennes à la problématique de la pénurie de poisson observée depuis quelque temps au Centre d’appui à la pêche artisanale de Libreville (Capal).

SG

Lire aussi:

La Bdeac veut soutenir la stratégie d’industrialisation du secteur de la pêche au Gabon

Le groupe espagnol Makiber sollicité pour la construction d’une école dédiée aux métiers de la mer à Libreville

Du 12 au 14 juin se tient le « Grenelle du cinéma » au Gabon, dont l’objectif est de créer les conditions de développement d’une industrie cinématographique dans le pays. C’est d’ailleurs le thème qui sous-tend cet événement organisé par le ministère de la Communication. L’événement prévoit des panels et des ateliers animés par des experts nationaux et internationaux du cinéma dans le but de réfléchir sur les voies et moyens permettant de favoriser l’émergence d’une véritable industrie cinématographique locale.

Et ainsi contrecarrer la forte consommation des films étrangers qui véhiculent dans leur grand ensemble des modes de pensées et d’actions exogènes qui remplacent progressivement les valeurs culturelles endogènes. En créant l’Institut gabonais de l’image et du son (IGIS) en 2010 - nouvelle appellation du Centre national du cinéma (Cenaci) créé en 1975, le Gabon ambitionnait de développer la production cinématographique et audiovisuelle locales afin de protéger et de promouvoir son identité culturelle dans un monde globalisé.

En prenant les rênes de l’IGIS le 7 janvier 2022 suite à sa nomination comme directeur général de cette structure, le célèbre acteur et producteur gabonais Serge Abessolo promettait alors de travailler à la relance de ce secteur qui s’est davantage grippé avec l’apparition de la Covid-19, à travers notamment des appels à projets de films et de séries télévisées qui viendraient alimenter les chaînes locales du pays. Mais le décollage tant espéré tarde à avoir lieu.

À travers le « Grenelle du cinéma » qui doit réunir les acteurs du 7e art gabonais (réalisateurs, acteurs, producteurs audiovisuels, directeurs artistiques, scénaristes, etc.), le gouvernement cherche ainsi à dynamiser ce secteur et en faire un levier de croissance économique, au moment où le pays est engagé dans la diversification de son économie. Cet événement intervient au lendemain de l’adoption par le Parlement du projet de loi portant statut de l’artiste et de l’acteur culturel au Gabon qui reconnaît les artistes en tant que professionnels.

P.N.N

Le Pôle national de promotion de l’emploi (PNPE) recherche pour le compte de la Gabon Power Company (GPC) 732 profils devant travailler sur le chantier du projet hydroélectrique Kinguélé Aval. GPC est l’un des actionnaires (40 %) d’Asonha Énergie, société qui porte le projet de construction du barrage de Kinguélé aval.

Le recrutement concerne une vingtaine de métiers différents, accessibles aux populations diplômées et non-diplômées. Les spécialités recherchées portent sur l’ensemble des besoins du projet. Il s’agit entre autres de 310 travailleurs anticorrosion, 22 administrateurs logistiques, 20 gestionnaires de magasins, 49 chauffeurs de voiture, 36 conducteurs de perceuse à main, 31 conducteurs de camion à benne, 36 assistants-ingénieurs, 40 assistants du personnel technique de l’alternateur. Aussi recherchés, des chefs d’équipe des travaux de bétonnage, des cuisiniers, des électriciens, des menuisiers, soudeurs, riveurs, comptables, traducteurs de français… Les dossiers de candidature contenant le CV, copies des diplômes, certificat de travail doivent être transmis auprès du PNPE via l’adresse  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Ces nouveaux profils viendront renforcer ceux qui travaillent déjà sur le site de construction de ce barrage depuis 2021. En effet, pour mener à bout le projet hydroélectrique Kinguélé Aval, il est prévu le recrutement de 900 personnes, dont 700 locaux, apprend-on. « Encourager l’emploi gabonais dans le cadre de projets de grande envergure tels que celui de Kinguélé Aval permet de promouvoir un transfert de compétences entre les experts internationaux et nationaux et les travailleurs locaux. C’est une étape considérable à la fois pour la consolidation d’une main-d’œuvre qualifiée et l’émergence de secteurs d’excellence au Gabon », avait déclaré en octobre 2021, Hans Landry Ivala, directeur général du PNPE.

Situé à̀ 100 km à l’est de Libreville sur la rivière Mbéi, en bordure du parc national des Monts de Cristal, le barrage Kinguélé Aval d’une capacité de 35 MW permettra à terme d’alimenter le réseau national à hauteur de 205 GWh par an. La centrale hydroélectrique fournira environ 13 % des besoins en électricité de Libreville.

SG

Lire aussi:

Électricité : le Gabon veut augmenter sa capacité de production de 63% pour atteindre 1200 MW d’ici 2024

Barrage de Kinguélé aval : avec 21 milliards de FCFA de fonds propres, Asonha Énergie lance les travaux

Barrage de Kinguelé : le Gabon accorde un financement de 2 milliards de FCFA à Asonha Énergie pour l’exercice 2022

Le Gabon projette de produire 200 nouvelles parcelles et construire 100 nouveaux logements, dans le cadre de la phase 2 de son Programme accéléré d’accession à la propriété (PAAP). Les 102 premiers logements réalisés par la Société nationale immobilière (SNI) dans le cadre de la première phase dudit projet ont été livrés fin mai, après dix mois de travaux. Le délai initial était de cinq mois. Le Gabon connaît une crise en matière d’habitat. Selon la Banque mondiale, plus d’un foyer sur deux dans le pays n’a pas accès à un logement décent, malgré de nombreuses interventions de l’État gabonais dans le secteur en matière de production et de financement du logement.

Dans un rapport intitulé « Financement du logement au Gabon : Vers un logement abordable pour tous » publié en avril 2020, l’institution financière évalue le déficit à 150 000 logements, ce qui représenterait un investissement de 3 3001 milliards FCFA (5,6 milliards dollars) dans le secteur. Elle indique que ce besoin croît chaque année de 6 000 à 7 000 logements. La Banque mondiale croit savoir que le manque d’accès à des terrains titrés et des parcelles abordables restent un réel frein à l’investissement dans l’immobilier. « En 2015, la SNI estimait que 80 % de la population gabonaise vivait dans des “conditions difficiles”. Aujourd’hui, moins de 20 % des foyers peuvent accéder à un logement sur le marché immobilier formel dans le pays », peut-on lire dans le rapport.

C’est pour apporter des solutions pérennes à la problématique de l’accès à un habitat décent que le PAAP a été mis en place. Ce programme, mis en œuvre conformément aux recommandations de la task-force « réforme foncière », vise à faciliter aux citoyens l’acquisition de parcelles titrées et entièrement viabilisées assorties des commodités d’usage, d’après le gouvernement. Le but est de donner l’opportunité aux Gabonais de devenir propriétaires et de construire des maisons personnalisées répondant à leurs besoins spécifiques. 

« Ce projet rentre dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT). Il est implémenté sur un site où toutes les commodités d’usage sont pourvues : l’eau, l’électricité et la voirie. Le mètre carré est fixé à partir de 8 500 FCFA. Ce qui est très accessible, compte tenu du type d’aménagement qui sera fait sur le site », déclarait le directeur général de la SNI, Herman Kamonomon, lors du lancement du PAAP le 15 juillet 2022 à Bikélé-Nzong, dans le 3e arrondissement de Ntoum, à 38 km de la capitale Libreville.

P.N.N

Lire aussi:

Grand Libreville : la société chinoise One Link Holding engage la construction de 421 logements à Akanda

Logements de Bikélé : le collectif des habitants sollicite l’appui de l’État pour viabiliser le site

Le 31 mai 2023, l’ambassadeur d’Arabie Saoudite, Farraj Ben Nader, a rencontré le ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats publics-privés, chargé de l’Amélioration de l’environnement des affaires, Hugues Mbadinga Madiya, pour étudier les opportunités d’investissements de son pays au Gabon. Les échanges ont notamment porté sur les « projets structurants » du Plan d’accélération de la transformation (PAT) du Gabon, dont le but est de relancer l’économie nationale fragilisée par la crise économique et impactée par la pandémie de Covid-19.

Selon le gouvernement, ce plan triennal (2021-2023) vise à hâter la transition vers l’après-pétrole, en accélérant les nouveaux moteurs de croissance et en repensant le modèle social du pays, d’où son nom de baptême. Il comporte 34 projets et réformes phares pour transformer le Gabon. Le PAT cadre avec le plan stratégique Gabon émergent 2025 qui est un programme de réformes économiques, dont l’objectif est de moderniser l’économie gabonaise, la diversifier et permettre à chaque Gabonais d’accéder à un niveau de vie décent.

À l’issue de cette rencontre, « le diplomate saoudien a, dans une logique des partenariats gagnants-gagnants, fait la promesse au membre du gouvernement d’œuvrer à une meilleure connaissance des opportunités de l’économie gabonaise afin de favoriser les investissements futurs dans les domaines prioritaires du gouvernement », indique le ministère de la Promotion des investissements sur sa page Facebook. L’Arabie Saoudite avait annoncé en 2020 qu’elle allait signer des accords de promotion et de protection des investissements au Gabon « afin de protéger les investisseurs saoudiens qui viendront dans ce pays frère ».

Le pays avait également fait part cette année-là de son souhait de construire une « grande usine de production de riz » à Port-Gentil, la capitale économique gabonaise. Mais les contours de ce projet n’ont pas été dévoilés. La coopération entre l’Arabie Saoudite et le Gabon date de plusieurs années dans les secteurs politique, économique et social. Des échanges de visites de personnalités ont eu lieu régulièrement dans les deux pays. En 2021, le président gabonais Ali Bongo Ondimba avait pris part au 5e Forum international sur les investissements (26-28 octobre) à Riyad pour discuter des solutions pour relancer les économies mondiales affaiblies par la crise sanitaire, à l’invitation du roi d’Arabie Saoudite, Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud. Ce déplacement avait également permis aux deux dirigeants d’examiner les liens de coopération bilatérale et multisectorielle qui lient Libreville et Riyad.

P.N.N

Lire aussi :

L’Arabie Saoudite annonce qu’elle va signer les accords de promotion et de protection des investissements au Gabon

L’Arabie Saoudite a en projet de construire une grande usine de production de riz à Port-Gentil

Didier Drogba, l’ancien capitaine de l’équipe de football de la Côte d’Ivoire est intéressé par le secteur aurifère gabonais et ambitionne d’y investir. Il l’a fait savoir au cours d’un échange avec le ministre des Mines et de la Géologie, Chen Sylvestre Mezui M’Obiang, le 5 juin à Abidjan en Côte d’Ivoire, informe le membre du gouvernement. « Nos discussions ont porté sur l’intérêt de ce dernier à investir dans le secteur or au Gabon. Occasion pour moi de promouvoir les potentialités d’investissement de l’ensemble des ressources minières dont dispose notre pays », a indiqué Chen Sylvestre Mezui M’Obiang.

En effet, le Gabon dispose d’un sous-sol riche en ressources minières telles que le manganèse, uranium, fer, or… dont plusieurs sont encore sous-exploitées, voire inexploitées. Et selon des estimations citées par la direction générale du Trésor français, les ressources nationales d’or s’élèveraient à 40 tonnes pour une production de deux tonnes par an. L’arrivée de Didier Drogba tout comme de nouveaux investisseurs dans ce secteur permettrait d’exploiter davantage cette ressource au moment où le Gabon pense à interdire l’exportation de l’or brut.

À noter que l’ancien international ivoirien manifeste son intérêt pour le secteur aurifère gabonais trois jours après l’inauguration de la première usine de transformation de l’or du Gabon d’une capacité de raffinage de 7 à 10 tonnes d’or par an. Une usine qui est le fruit d’un partenariat entre la Société équatoriale des mines (SEM) et la société à capitaux londoniens et émiratis, Alpha Centauri Mining (ACM).

SG

Lire aussi:

Le Gabon inaugure sa première raffinerie d’or, d’une capacité de 7 à 10 tonnes/an

Le ministre chinois du Logement et du Développement urbain, Ni Hong, est attendu au Gabon. Son « arrivée prochaine » dans le pays était au cœur de l’audience que le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, a accordée lundi 5 juin au ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Olivier Abel Nang Ekomiye, indique la présidence gabonaise dans un communiqué publié sur son site Internet.

Le membre du gouvernement chinois sera accompagné d’un groupe d’experts, apprend-on. Son arrivée fait suite au mémorandum d’entente signé, il y a un peu plus d’un mois dans la capitale chinoise, entre le Gabon et la Chine sur le renforcement de la coopération dans le domaine du logement et du développement urbain. « Il s’agira pour les deux homologues du département habitat (…) de travailler en synergie et d’approfondir cette coopération nouvelle entre les deux pays », précise la présidence gabonaise.

Ce mémorandum d’entente fait partie des sept accords paraphés le 19 avril 2023 entre Libreville et Pékin dans les domaines de l’agriculture, l’environnement, l’habitat, la communication, l’investissement, la coopération économique et celle au développement. En 2018, le Gabon et la Chine ont signé un protocole d’accord sur la coopération dans le cadre de l’Initiative chinoise « la Ceinture et la Route », dont le but est d’améliorer les voies de communication et la coopération à l’échelle transcontinentale.

Tous ces accords visent à renforcer les relations bilatérales entre les deux pays qui partagent des liens diplomatiques depuis 1974. La Chine est actuellement le plus grand partenaire commercial du Gabon. En 2022, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint 4,55 milliards de dollars, ce qui représente une hausse d’environ 50% en glissement annuel. Lors de sa visite d’État en Chine en avril dernier, le président Ali Bongo a remercié son homologue chinois Xi Jinping pour « l’aide précieuse » que son pays apporte depuis longtemps au Gabon. Il a aussi salué le « rôle important » de l’Empire du Milieu dans la promotion de la diversification économique et de l’industrialisation de son pays.

« Nous espérons que les deux parties renforceront leur coopération dans les domaines tels que les infrastructures, l’agriculture et le tourisme, et que les entreprises chinoises seront invitées à participer à la construction de parcs industriels au Gabon qui leur offrira un bon environnement. Le Gabon espère célébrer le 50e anniversaire des relations diplomatiques avec la Chine l’année prochaine, consolider et approfondir l’amitié et la coopération, et promouvoir le partenariat stratégique global entre les deux pays », a notamment déclaré le dirigeant gabonais. Dans le cadre du renforcement de cette coopération, les deux chefs d’État ont en effet décidé de faire évoluer le partenariat global Chine-Gabon établi en 2016 vers un partenariat stratégique global.

Patricia Ngo Ngouem

Lire aussi:

Investissement : vers la création des plateformes de rencontre entre les entrepreneurs gabonais et chinois

Le nouveau port sec de la Zone d’investissement spécial (ZIS) de Nkok, à 27 km de Libreville, a officiellement été mis en service le 2 juin 2023 par le chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba. Cette infrastructure s’étend sur une superficie de 15 000 m2 et est dotée d’une capacité mensuelle de stockage de 2 000 conteneurs, indique la présidence de la République dans un communiqué publié à cet effet.

« La Zone logistique multimodale de Nkok (ZLMN) permet de fluidifier considérablement les mouvements entre les usines de Nkok et le Port d’Owendo, de réduire les délais d’approvisionnement et d’évacuation des produits, et ainsi d’augmenter et d’accroitre l’efficacité́ du transport de marchandises au Gabon », selon la même source. La ZLMN va aussi permettre de réduire l’impact environnemental du transport des marchandises au Gabon, le pays étant classé par l’ONU parmi les nations les plus positives en matière de carbone au monde.

La ZIS de Nkok a d’ailleurs obtenu, en 2021, la certification ISO 14064-1 en neutralité carbone, une première en Afrique. Créée par décret du 7 mars 2023 portant création d’une aire de service logistique multimodale au sein de la ZIS de Nkok, la ZLMN est constituée, entre autres, d’un quai d’embarquement et de déchargement, d’une aire de stationnement de véhicules, de bureaux administratifs, de matériel logistique, d’infrastructures de transport routier, ferroviaire et fluvial. En rappel, la ZIS de Nkok a été créée en 2011 afin de booster l’économie du Gabon.

On parlait alors de Zone économique à régime privilégié de Nkok (ZERP ou ZES). Le 20 janvier 2023, le conseil des ministres a adopté un projet de décret avec pour objectif de permettre une évolution de la zone de Nkok en la faisant passer du statut de ZES à celui de ZIS. Pour ladite réforme, le cadre juridique de cette ZIS permet ainsi d’accueillir tous types d’entreprises pour la réalisation des activités industrielles, commerciales, agricoles, technologiques, touristiques, de recherche, d’éducation ainsi que de services, et dans laquelle les investisseurs détenteurs d’un des agréments prévus par la loi bénéficient ou non d’un régime privilégié.

Patricia Ngo Ngouem

Lire aussi :

Le port de la ZIS de Nkok d’une capacité de 3 000 containers par mois est désormais opérationnel

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.