Dans l’optique de développer sa pêche artisanale hauturière, le Gabon a sollicité l’accompagnement d’une structure ivoirienne spécialisée dans la filière. À cet effet, une délégation gabonaise conduite par la direction générale de la pêche et de l’aquaculture a été dépêchée à Attécoubé Locodjro au sein de la société Back et Fils en Côte d’Ivoire le 5 juin 2023, apprend-on au ministère de la Pêche.
Il était question non seulement de solliciter l’accompagnement de Back et Fils, mais aussi, de s’imprégner du modèle de gestion et d’organisation de ses activités de pêche. « Cette structure dispose d’infrastructures pour la fabrication et l’entretien des embarcations, la confection d'engins de pêche et la maintenance des moteurs et appareils de navigation. En dehors des activités de pêche, elle participe également à la formation pratique des jeunes dans les métiers de la pêche. Elle dénombre 23 embarcations pour environ 200 employés. La production annuelle réalisée tourne autour de 380 tonnes. Les produits pêchés sont mis à la disposition des mareyeuses », explique le ministère de la Pêche.
Par ailleurs, la délégation gabonaise en a appris un peu plus sur la technique de pêche sous DCP (dispositif de concentration de poissons) qui y est pratiquée. « Il s’agit d’une pêche au thon par les embarcations artisanales en fibres de verre dite vedettes. Elle consiste à mettre à l’eau un dispositif de concentration de poissons fait de bouées, de cordages, de plombs et de feuillage surveillé par une pirogue qui renseigne sur le moment approprié de la pêche. Ainsi, la pêche reste sélective et le coût lié à l’investigation des stocks est minimisé », poursuit le ministère de la Pêche.
Des techniques qui pourraient aider le Gabon à développer une pêche artisanale hauturière. Ce qui pourrait contribuer à l’industrialisation de la filière thonière dans le pays. À noter que cette mission est réalisée par le ministère de la Pêche en Côte d’Ivoire dans un contexte où les autorités gabonaises cherchent des solutions pérennes à la problématique de la pénurie de poisson observée depuis quelque temps au Centre d’appui à la pêche artisanale de Libreville (Capal).
SG
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Du 12 au 14 juin se tient le « Grenelle du cinéma » au Gabon, dont l’objectif est de créer les conditions de développement d’une industrie cinématographique dans le pays. C’est d’ailleurs le thème qui sous-tend cet événement organisé par le ministère de la Communication. L’événement prévoit des panels et des ateliers animés par des experts nationaux et internationaux du cinéma dans le but de réfléchir sur les voies et moyens permettant de favoriser l’émergence d’une véritable industrie cinématographique locale.
Et ainsi contrecarrer la forte consommation des films étrangers qui véhiculent dans leur grand ensemble des modes de pensées et d’actions exogènes qui remplacent progressivement les valeurs culturelles endogènes. En créant l’Institut gabonais de l’image et du son (IGIS) en 2010 - nouvelle appellation du Centre national du cinéma (Cenaci) créé en 1975, le Gabon ambitionnait de développer la production cinématographique et audiovisuelle locales afin de protéger et de promouvoir son identité culturelle dans un monde globalisé.
En prenant les rênes de l’IGIS le 7 janvier 2022 suite à sa nomination comme directeur général de cette structure, le célèbre acteur et producteur gabonais Serge Abessolo promettait alors de travailler à la relance de ce secteur qui s’est davantage grippé avec l’apparition de la Covid-19, à travers notamment des appels à projets de films et de séries télévisées qui viendraient alimenter les chaînes locales du pays. Mais le décollage tant espéré tarde à avoir lieu.
À travers le « Grenelle du cinéma » qui doit réunir les acteurs du 7e art gabonais (réalisateurs, acteurs, producteurs audiovisuels, directeurs artistiques, scénaristes, etc.), le gouvernement cherche ainsi à dynamiser ce secteur et en faire un levier de croissance économique, au moment où le pays est engagé dans la diversification de son économie. Cet événement intervient au lendemain de l’adoption par le Parlement du projet de loi portant statut de l’artiste et de l’acteur culturel au Gabon qui reconnaît les artistes en tant que professionnels.
P.N.N
Le Pôle national de promotion de l’emploi (PNPE) recherche pour le compte de la Gabon Power Company (GPC) 732 profils devant travailler sur le chantier du projet hydroélectrique Kinguélé Aval. GPC est l’un des actionnaires (40 %) d’Asonha Énergie, société qui porte le projet de construction du barrage de Kinguélé aval.
Le recrutement concerne une vingtaine de métiers différents, accessibles aux populations diplômées et non-diplômées. Les spécialités recherchées portent sur l’ensemble des besoins du projet. Il s’agit entre autres de 310 travailleurs anticorrosion, 22 administrateurs logistiques, 20 gestionnaires de magasins, 49 chauffeurs de voiture, 36 conducteurs de perceuse à main, 31 conducteurs de camion à benne, 36 assistants-ingénieurs, 40 assistants du personnel technique de l’alternateur. Aussi recherchés, des chefs d’équipe des travaux de bétonnage, des cuisiniers, des électriciens, des menuisiers, soudeurs, riveurs, comptables, traducteurs de français… Les dossiers de candidature contenant le CV, copies des diplômes, certificat de travail doivent être transmis auprès du PNPE via l’adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Ces nouveaux profils viendront renforcer ceux qui travaillent déjà sur le site de construction de ce barrage depuis 2021. En effet, pour mener à bout le projet hydroélectrique Kinguélé Aval, il est prévu le recrutement de 900 personnes, dont 700 locaux, apprend-on. « Encourager l’emploi gabonais dans le cadre de projets de grande envergure tels que celui de Kinguélé Aval permet de promouvoir un transfert de compétences entre les experts internationaux et nationaux et les travailleurs locaux. C’est une étape considérable à la fois pour la consolidation d’une main-d’œuvre qualifiée et l’émergence de secteurs d’excellence au Gabon », avait déclaré en octobre 2021, Hans Landry Ivala, directeur général du PNPE.
Situé à̀ 100 km à l’est de Libreville sur la rivière Mbéi, en bordure du parc national des Monts de Cristal, le barrage Kinguélé Aval d’une capacité de 35 MW permettra à terme d’alimenter le réseau national à hauteur de 205 GWh par an. La centrale hydroélectrique fournira environ 13 % des besoins en électricité de Libreville.
SG
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Le Gabon projette de produire 200 nouvelles parcelles et construire 100 nouveaux logements, dans le cadre de la phase 2 de son Programme accéléré d’accession à la propriété (PAAP). Les 102 premiers logements réalisés par la Société nationale immobilière (SNI) dans le cadre de la première phase dudit projet ont été livrés fin mai, après dix mois de travaux. Le délai initial était de cinq mois. Le Gabon connaît une crise en matière d’habitat. Selon la Banque mondiale, plus d’un foyer sur deux dans le pays n’a pas accès à un logement décent, malgré de nombreuses interventions de l’État gabonais dans le secteur en matière de production et de financement du logement.
Dans un rapport intitulé « Financement du logement au Gabon : Vers un logement abordable pour tous » publié en avril 2020, l’institution financière évalue le déficit à 150 000 logements, ce qui représenterait un investissement de 3 3001 milliards FCFA (5,6 milliards dollars) dans le secteur. Elle indique que ce besoin croît chaque année de 6 000 à 7 000 logements. La Banque mondiale croit savoir que le manque d’accès à des terrains titrés et des parcelles abordables restent un réel frein à l’investissement dans l’immobilier. « En 2015, la SNI estimait que 80 % de la population gabonaise vivait dans des “conditions difficiles”. Aujourd’hui, moins de 20 % des foyers peuvent accéder à un logement sur le marché immobilier formel dans le pays », peut-on lire dans le rapport.
C’est pour apporter des solutions pérennes à la problématique de l’accès à un habitat décent que le PAAP a été mis en place. Ce programme, mis en œuvre conformément aux recommandations de la task-force « réforme foncière », vise à faciliter aux citoyens l’acquisition de parcelles titrées et entièrement viabilisées assorties des commodités d’usage, d’après le gouvernement. Le but est de donner l’opportunité aux Gabonais de devenir propriétaires et de construire des maisons personnalisées répondant à leurs besoins spécifiques.
« Ce projet rentre dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT). Il est implémenté sur un site où toutes les commodités d’usage sont pourvues : l’eau, l’électricité et la voirie. Le mètre carré est fixé à partir de 8 500 FCFA. Ce qui est très accessible, compte tenu du type d’aménagement qui sera fait sur le site », déclarait le directeur général de la SNI, Herman Kamonomon, lors du lancement du PAAP le 15 juillet 2022 à Bikélé-Nzong, dans le 3e arrondissement de Ntoum, à 38 km de la capitale Libreville.
P.N.N
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Le 31 mai 2023, l’ambassadeur d’Arabie Saoudite, Farraj Ben Nader, a rencontré le ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats publics-privés, chargé de l’Amélioration de l’environnement des affaires, Hugues Mbadinga Madiya, pour étudier les opportunités d’investissements de son pays au Gabon. Les échanges ont notamment porté sur les « projets structurants » du Plan d’accélération de la transformation (PAT) du Gabon, dont le but est de relancer l’économie nationale fragilisée par la crise économique et impactée par la pandémie de Covid-19.
Selon le gouvernement, ce plan triennal (2021-2023) vise à hâter la transition vers l’après-pétrole, en accélérant les nouveaux moteurs de croissance et en repensant le modèle social du pays, d’où son nom de baptême. Il comporte 34 projets et réformes phares pour transformer le Gabon. Le PAT cadre avec le plan stratégique Gabon émergent 2025 qui est un programme de réformes économiques, dont l’objectif est de moderniser l’économie gabonaise, la diversifier et permettre à chaque Gabonais d’accéder à un niveau de vie décent.
À l’issue de cette rencontre, « le diplomate saoudien a, dans une logique des partenariats gagnants-gagnants, fait la promesse au membre du gouvernement d’œuvrer à une meilleure connaissance des opportunités de l’économie gabonaise afin de favoriser les investissements futurs dans les domaines prioritaires du gouvernement », indique le ministère de la Promotion des investissements sur sa page Facebook. L’Arabie Saoudite avait annoncé en 2020 qu’elle allait signer des accords de promotion et de protection des investissements au Gabon « afin de protéger les investisseurs saoudiens qui viendront dans ce pays frère ».
Le pays avait également fait part cette année-là de son souhait de construire une « grande usine de production de riz » à Port-Gentil, la capitale économique gabonaise. Mais les contours de ce projet n’ont pas été dévoilés. La coopération entre l’Arabie Saoudite et le Gabon date de plusieurs années dans les secteurs politique, économique et social. Des échanges de visites de personnalités ont eu lieu régulièrement dans les deux pays. En 2021, le président gabonais Ali Bongo Ondimba avait pris part au 5e Forum international sur les investissements (26-28 octobre) à Riyad pour discuter des solutions pour relancer les économies mondiales affaiblies par la crise sanitaire, à l’invitation du roi d’Arabie Saoudite, Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud. Ce déplacement avait également permis aux deux dirigeants d’examiner les liens de coopération bilatérale et multisectorielle qui lient Libreville et Riyad.
P.N.N
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Didier Drogba, l’ancien capitaine de l’équipe de football de la Côte d’Ivoire est intéressé par le secteur aurifère gabonais et ambitionne d’y investir. Il l’a fait savoir au cours d’un échange avec le ministre des Mines et de la Géologie, Chen Sylvestre Mezui M’Obiang, le 5 juin à Abidjan en Côte d’Ivoire, informe le membre du gouvernement. « Nos discussions ont porté sur l’intérêt de ce dernier à investir dans le secteur or au Gabon. Occasion pour moi de promouvoir les potentialités d’investissement de l’ensemble des ressources minières dont dispose notre pays », a indiqué Chen Sylvestre Mezui M’Obiang.
En effet, le Gabon dispose d’un sous-sol riche en ressources minières telles que le manganèse, uranium, fer, or… dont plusieurs sont encore sous-exploitées, voire inexploitées. Et selon des estimations citées par la direction générale du Trésor français, les ressources nationales d’or s’élèveraient à 40 tonnes pour une production de deux tonnes par an. L’arrivée de Didier Drogba tout comme de nouveaux investisseurs dans ce secteur permettrait d’exploiter davantage cette ressource au moment où le Gabon pense à interdire l’exportation de l’or brut.
À noter que l’ancien international ivoirien manifeste son intérêt pour le secteur aurifère gabonais trois jours après l’inauguration de la première usine de transformation de l’or du Gabon d’une capacité de raffinage de 7 à 10 tonnes d’or par an. Une usine qui est le fruit d’un partenariat entre la Société équatoriale des mines (SEM) et la société à capitaux londoniens et émiratis, Alpha Centauri Mining (ACM).
SG
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Le ministre chinois du Logement et du Développement urbain, Ni Hong, est attendu au Gabon. Son « arrivée prochaine » dans le pays était au cœur de l’audience que le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, a accordée lundi 5 juin au ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Olivier Abel Nang Ekomiye, indique la présidence gabonaise dans un communiqué publié sur son site Internet.
Le membre du gouvernement chinois sera accompagné d’un groupe d’experts, apprend-on. Son arrivée fait suite au mémorandum d’entente signé, il y a un peu plus d’un mois dans la capitale chinoise, entre le Gabon et la Chine sur le renforcement de la coopération dans le domaine du logement et du développement urbain. « Il s’agira pour les deux homologues du département habitat (…) de travailler en synergie et d’approfondir cette coopération nouvelle entre les deux pays », précise la présidence gabonaise.
Ce mémorandum d’entente fait partie des sept accords paraphés le 19 avril 2023 entre Libreville et Pékin dans les domaines de l’agriculture, l’environnement, l’habitat, la communication, l’investissement, la coopération économique et celle au développement. En 2018, le Gabon et la Chine ont signé un protocole d’accord sur la coopération dans le cadre de l’Initiative chinoise « la Ceinture et la Route », dont le but est d’améliorer les voies de communication et la coopération à l’échelle transcontinentale.
Tous ces accords visent à renforcer les relations bilatérales entre les deux pays qui partagent des liens diplomatiques depuis 1974. La Chine est actuellement le plus grand partenaire commercial du Gabon. En 2022, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint 4,55 milliards de dollars, ce qui représente une hausse d’environ 50% en glissement annuel. Lors de sa visite d’État en Chine en avril dernier, le président Ali Bongo a remercié son homologue chinois Xi Jinping pour « l’aide précieuse » que son pays apporte depuis longtemps au Gabon. Il a aussi salué le « rôle important » de l’Empire du Milieu dans la promotion de la diversification économique et de l’industrialisation de son pays.
« Nous espérons que les deux parties renforceront leur coopération dans les domaines tels que les infrastructures, l’agriculture et le tourisme, et que les entreprises chinoises seront invitées à participer à la construction de parcs industriels au Gabon qui leur offrira un bon environnement. Le Gabon espère célébrer le 50e anniversaire des relations diplomatiques avec la Chine l’année prochaine, consolider et approfondir l’amitié et la coopération, et promouvoir le partenariat stratégique global entre les deux pays », a notamment déclaré le dirigeant gabonais. Dans le cadre du renforcement de cette coopération, les deux chefs d’État ont en effet décidé de faire évoluer le partenariat global Chine-Gabon établi en 2016 vers un partenariat stratégique global.
Patricia Ngo Ngouem
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Le nouveau port sec de la Zone d’investissement spécial (ZIS) de Nkok, à 27 km de Libreville, a officiellement été mis en service le 2 juin 2023 par le chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba. Cette infrastructure s’étend sur une superficie de 15 000 m2 et est dotée d’une capacité mensuelle de stockage de 2 000 conteneurs, indique la présidence de la République dans un communiqué publié à cet effet.
« La Zone logistique multimodale de Nkok (ZLMN) permet de fluidifier considérablement les mouvements entre les usines de Nkok et le Port d’Owendo, de réduire les délais d’approvisionnement et d’évacuation des produits, et ainsi d’augmenter et d’accroitre l’efficacité́ du transport de marchandises au Gabon », selon la même source. La ZLMN va aussi permettre de réduire l’impact environnemental du transport des marchandises au Gabon, le pays étant classé par l’ONU parmi les nations les plus positives en matière de carbone au monde.
La ZIS de Nkok a d’ailleurs obtenu, en 2021, la certification ISO 14064-1 en neutralité carbone, une première en Afrique. Créée par décret du 7 mars 2023 portant création d’une aire de service logistique multimodale au sein de la ZIS de Nkok, la ZLMN est constituée, entre autres, d’un quai d’embarquement et de déchargement, d’une aire de stationnement de véhicules, de bureaux administratifs, de matériel logistique, d’infrastructures de transport routier, ferroviaire et fluvial. En rappel, la ZIS de Nkok a été créée en 2011 afin de booster l’économie du Gabon.
On parlait alors de Zone économique à régime privilégié de Nkok (ZERP ou ZES). Le 20 janvier 2023, le conseil des ministres a adopté un projet de décret avec pour objectif de permettre une évolution de la zone de Nkok en la faisant passer du statut de ZES à celui de ZIS. Pour ladite réforme, le cadre juridique de cette ZIS permet ainsi d’accueillir tous types d’entreprises pour la réalisation des activités industrielles, commerciales, agricoles, technologiques, touristiques, de recherche, d’éducation ainsi que de services, et dans laquelle les investisseurs détenteurs d’un des agréments prévus par la loi bénéficient ou non d’un régime privilégié.
Patricia Ngo Ngouem
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Après les députés le 31 mai 2023, les sénateurs ont voté à l’unanimité le 1er juin, les deux projets de loi portant réglementation des secteurs de l’eau et de l’électricité au Gabon. Ces deux textes avaient été adoptés lors du conseil des ministres le 1er septembre 2022 dans le but d’améliorer les performances desdits secteurs. Le premier projet de loi, apprend-on, vise à améliorer et élargir le dispositif d’encadrement de ce secteur en libéralisant tous les segments, de la production à la distribution, voire à la commercialisation de l’eau potable.
Il tient compte des différents aspects socio-économiques et sanitaires de l’eau à travers un ensemble de dispositions qui ont été érigées en principes fondamentaux pour une bonne gestion des eaux, notamment dans le domaine de l’eau potable et de la lutte contre la pollution. Le second projet de loi quant à lui consacre la séparation des activités du service public de l’eau potable de celle de l’électricité. L’objectif est « d’assurer un meilleur équilibre économique et financier dudit secteur », selon le ministère de l’Énergie et des Ressources hydrauliques.
La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) est l’unique distributeur d’eau et d’électricité du pays. Ces deux projets de loi participent de la volonté du gouvernement à réglementer et à moderniser les secteurs de l’eau et de l’énergie. Ces réformes interviennent dans un contexte de délestages et de pénuries d’eau à répétition dans le pays, une situation à l’origine du désamour entre les populations et la SEEG. La société publique peine à servir ses clients malgré d’importants investissements engagés pour améliorer la desserte en eau et en électricité.
P.N.N
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Le ministère des Travaux publics vient de lancer un avis à manifestation d’intérêt dans le but de recruter des consultants devant conduire les activités de passation des marchés du Projet d’appui au secteur des infrastructures au Gabon (Pasig) - Phase 1.
Les consultants retenus devront fournir une assistance technique au Pasig-1 afin de s’assurer de la qualité des dossiers de marchés. Ils devront aussi veiller à ce que les décisions de passation des marchés respectent les accords convenus, et contribuer à la résolution de tout problème de passation des marchés qui pourrait survenir.
Les consultants en question devront également, assurer la planification des activités et le suivi des dossiers de marchés pour éviter tout retard dans le processus de passation, d’attribution, de signature et d’exécution des marchés, coordonner avec le spécialiste en gestion financière et comptable du projet afin de s’assurer que la passation des marchés s’intègre parfaitement dans la planification et la gestion des fonds et enfin, former et coacher l’expert junior en passation des marchés et les personnels clés de la cellule d’exécution du projet.
Les consultants intéressés ont jusqu’au 19 juin 2023 pour postuler. Ceux-ci doivent produire les informations sur leur capacité et expérience démontrant qu’ils sont qualifiés pour les prestations. Les services des consultants seront financés grâce à une partie des prêts de la Banque africaine de développement (BAD) et de l’Africa Growing Together Fund (AGTF) consacrés au financement du Pasig-1.
La phase 1 du Pasig consiste principalement en la construction et le bitumage de la section Ndendé-Doussala (49 km) et du pont frontalier entre le Gabon et le Congo, sur la rivière Ngongo, ainsi que la construction et le bitumage de quelque 21 kilomètres de voiries à Libreville. Une fois achevé dans son ensemble, le Pasig facilitera les déplacements entre les villes et les communes, en améliorant l’efficacité de la chaîne logistique de transport, en réduisant les coûts d’acheminement entre Libreville et Brazzaville, et en contribuant à l’amélioration de l’accès des populations de la zone d’influence du projet aux infrastructures socio-économiques de base, apprend-on.
SG
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