Dans le cadre de la matérialisation du processus de libre circulation des biens et des personnes, les pays de la Cémac semblent avoir pris la dimension réelle de cette disposition et tiennent désormais à s’y mettre à fond.
Après le Tchad et la Centrafrique, il y a quelques jours, le Gabon vient à son tour d’ouvrir ses frontières aux ressortissants de son espace économique sous-régional.
En effet, le pays, à travers une note signée du ministre de l’Intérieur et datant du 19 octobre 2017, vient de prendre des dispositions allant dans ce sens.
«En application des dispositions de l’Acte additionnel n°08/05-CEMAC-CCE-SE du 25 juin 2005 relatif à la libre circulation dans l’espace communautaire Cémac, le Gouvernement de la République annonce l’effectivité de ladite mesure à compter de ce jour pour les ressortissants des Etats membres de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale.», indique les termes dudit communiqué.
Autrement dit, les ressortissants des six pays de cette zone que sont: le Cameroun, la RCA, le Congo, la Guinée équatoriale et le Tchad pourront désormais se rendre au Gabon librement, à condition d’être «détenteurs d’un passeport ordinaire biométrique, ou d’un passeport diplomatique ou de service », dévoile le communiqué.
Libreville justifie cette décision par le fait que le pays est engagé dans un processus de renforcement et de consolidation de son attractivité. Cela, dans le but d’attirer les Investissements directs étrangers (IDE).
Raison pour laquelle, cette offre d’ouverture est également formulée à l’endroit des pays du G20, ainsi que le Conseil de coopération du Golf (CCG). Il s’agit ainsi des grandes puissances pétrolières qui contrôlent le tiers des réserves mondiales du brut, notamment, le Qatar, Koweït, sultanat d’Oman, Arabie saoudite, Bahreïn et les Emirats arabes unis.
Le communiqué précise par ailleurs pour ces derniers pays que : «Sans préjudice du dispositif existant de l’e-visa et dans les missions diplomatiques et postes consulaires, ce régime spécial consiste en la délivrance des visas d’entrée dès débarquement sur le territoire nationale».
Le moins que l’on puisse dire est que longtemps indexé de faire obstruction à ce processus de libre circulation, le Gabon dont le poids au PIB de la sous-région, est non négligeable, vient ainsi de confirmer sa détermination à s’arrimer aux directives de la Cémac en vue de son épanouissement.
Stéphane Billé
Les effets de la licence de fournisseur Internet très haut débit (Ftth), obtenue au Gabon par le Groupe Vivendi Africa (GVA), au mois de janvier dernier, seront bientôt visibles. En effet, rapporte la presse locale, Canal+ va faire son entrée sur le marché gabonais de la télévision numérique terrestre et d’Internet.
A travers la triple play, une solution qui permet une connexion Internet à haut débit grâce à la fibre optique déployée dans les ménages, le groupe engage une concurrence dans un segment de marché, autrefois la chasse-gardée de quelques opérateurs qui jouissaient d’un quasi-monopole.
La multinationale du divertissement qui n’a pas communiqué sur le chronogramme de déploiement de ce service sur l’étendue du territoire, a déjà lancé les premiers tests commerciaux dans la ville de Libreville, mais limite pour l’instant l’accès à ce service aux usagers par l’abonnement en ligne.
La Canalbox qui est offerte aux demandeurs, permet en outre d’accéder à Internet, mais également de regarder des films.
C’est le 11 janvier que le Groupe Vivendi Africa a signé avec l’Agence de régulation des communications électroniques et de la poste l’obtention d’une licence de fournisseur Internet très haut débit. Présentée comme l’une des meilleures technologies d’accès Internet très haut débit, la Ftth dans son offre, propose, d’après le président de GVA, Marco De Assis, la meilleure qualité de service, la plus grande vitesse, ainsi que des débits illimités.
SeM
C’est à la faveur du séminaire de mise en œuvre du Plan de travail annuel 2017 du Programme de coopération Gabon-UNICEF, organisé à Libreville dans le cadre du renforcement des capacités sur les finances publiques sensibles aux enfants, que les experts de ce programme bilatéral ont indiqué que la contribution du Gabon aux problèmes liés aux secteurs sociaux, restait faible malgré les efforts.
S’appuyant sur les exemples d’ailleurs, Francis Oubda, spécialiste des politiques sociales, rappelle qu’en 2008, quand l’Afrique du Sud et le Botswana consacraient plus de 40% des dépenses publiques au secteur social, sur la même période, les dépenses sociales au Gabon sont restées relativement faibles.
Ainsi par exemple, rapporte la presse locale, le rapport sur l’analyse de la situation de l’enfant et de la mère au Gabon indique que les dépenses publiques effectuées par l’Etat concernant la protection sociale, notamment celle de l’enfance, ont plafonné à 16% de l’enveloppe budgétaire 2017.
Le séminaire qui s’achève ce 20 octobre, doit déboucher sur une meilleure défense des intérêts de l’enfance dans l’élaboration du budget de l’Etat. Les experts veulent aussi mettre un accent sur les faiblesses du système de protection sociale et communiquer sur les outils et mécanismes pour une ventilation efficace de l’enveloppe allouée aux problèmes sociaux.
Le Gabon a cependant consenti d’importants efforts dans la lutte contre les inégalités sociales et la prise en charges des couches vulnérables, ces dernières années.
SeM
Six semaines après le lancement du dialogue politique «intensifié» avec l’Union européenne dans le cadre du dénouement de la crise politique issue de la présidentielle d’août 2016, le porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze (photo), a indiqué les grandes lignes qui encadrent cette concertation.
En effet, affirme-t-il, trois sessions ont déjà eu lieu et ont porté sur la mise en œuvre des actes du dialogue politique signé entre le pouvoir et l’opposition le 26 mai 2017, les réformes du processus électoral, les droits de l’Homme et le traitement des violences post électorales.
Seulement, au cours de la 3ème session du 17 octobre 2017, l’Union européenne a indiqué qu’une enquête internationale indépendante sur les violences post-électorales de 2016 était la seule voie. Cette sortie qui n’a pas manqué de provoquer le courroux du gouvernement qui a tenu à faire une mise au point tant au sujet de sa participation à cette plateforme qu’à celle de cette enquête internationale.
«Il est à rappeler que le Gabon, qui est Etat-parti, à divers traités et conventions sur les droits de l’Homme, a déjà pris des mesures pour faire la lumière sur ces violences conformément à son cadre juridique.», lance Alain-Claude Bilie-By-Nze. «De plus, poursuit-il, le Gabon a volontairement saisi la Cour pénale internationale, seule instance habilitée à mener une enquête internationale en la matière».
Aussi le gouvernement considère-t-il, s’agissant de la mise en œuvre des actes du dialogue politique d’Angondje, que «le pouvoir et l’opposition ont posé les bases de la consolidation d’un climat politique apaisé».
Du coup, la sortie de l’Union européenne apparaît comme une intrusion qui vient jeter de l’huile sur le feu. «Toute injonction extérieure qui ne serait pas susceptible de favoriser cet objectif, n’est pas acceptable».
Pour le gouvernement, concernant les sessions futures, le porte-parole prévient : «toute déclaration tendancieuse et non corroborée ne sera pas de nature à créer les conditions d’une discussion ouverte et constructive».
SeM
Sous administration provisoire depuis le 10 novembre 2015, la Banque de l’habitat du Gabon (BHG) a désormais un liquidateur. Il s’agit de Richard Mboumba (photo). Il vient d’être nommé par le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), Abbas Mahamat Tolli, par ailleurs, président de la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC).
Au cours de son mandat d’une durée d’un an renouvelable, Richard Mboumba aura entre autres missions, de liquider le fonds de commerce de la BHG, de saisir les instances judiciaires compétentes, au plus tard un mois après sa prise de fonctions, aux fins d'obtenir l'ouverture d'office de la procédure de liquidation des biens, ainsi que l'homologation de sa nomination.
La nomination de M. Mboumba dont le travail débutera effectivement après la passation des charges avec l'administrateur provisoire de la BHG, intervient à la suite de l'examen des trois dossiers de candidature proposés par le gouvernement gabonais.
Diplômé de l’Ecole nationale d’administration (ENA), Richard Mboumba, la cinquantaine révolue, est titulaire d’un Diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS), en gestion de la politique économique et détenteur d’une maitrise en administration des entreprises.
Petit rappel de faits. Faute d’avoir trouvé un partenaire technique pour la mise en route de son plan de restructuration et la relance de ses activités, le 20 juin 2017, la COBAC avait décidé du retrait de l’agrément technique de la BHG, pour atteinte à la gouvernance et aux fondamentaux de gestion. Ceci, après constat de l’échec de l’administration provisoire à rétablir l'équilibre de l'exploitation de l’institution.
La Banque de l’habitat du Gabon avait obtenu son agrément le 26 juin 2006, et avait commencé ses activités le 7 janvier 2007.
Stéphane Billé
Faisant face à de sérieuses difficultés financières depuis plusieurs mois, la compagnie de transports aériens South African Airways, a décidé de mettre un terme, pour des raisons opérationnelles, à l’exploitation de certaines destinations continentales qu’elle desservait jusque-là.
Il s’agit, informe un communiqué de la compagnie sur son site Internet, des lignes Brazzaville, via Pointe Noire au Congo ; Douala au Cameroun via Libreville, au Gabon; Kinshasa en RDC-Entebbe en Ouganda; Luanda en Angola-Cotonou au Bénin via Libreville, au Gabon.
Cette décision intervient six jours après que le gouvernement a annoncé au Parlement être près de trouver un accord avec les banques sud-africaines au sujet de la dette de 410 millions de dollars que la compagnie leur doit.
En plus des banques locales, le transporteur arc-en-ciel doit également affronter des établissements bancaires internationaux à qui elle doit également d’importantes sommes d’argent. Ces fonds doivent être apurés en mars 2018 au plus tard, selon un chronogramme arrêté de commun accord.
SeM
Dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance dans les dépenses publiques, le ministère du Budget vient de lancer des appels d’offres, en vue d’une série d’audits dans le pôle des marchés publics. L’objectif affiché est, fait-on savoir, d’optimiser les coûts de fonctionnement, la transparence, l’efficacité et la redevabilité dans la gestion des deniers publics.
Avec ce nouveau dispositif, ce département ministériel, principale administration chargée de la gestion des dépenses publiques du pays, montre la voie à suivre aux autres. En outre, l’on précise que cette nouvelle dynamique, procède de la volonté de voir chaque franc dépensé, bien justifié et utilisé à bon escient. Et que l’optimisation des dépenses publiques qui est surtout recherchée à travers cette procédure, devrait permettre de faire des économies et d’affecter les fonds économisés à d’autres fins.
Pour des soucis d’efficacité, l’appel d’offres a été lancé à l’endroit des prestataires externes qui, indique-t-on, auront au moins des coudées franches, pour déceler les disfonctionnements et incongruités inhérentes à l’utilisation du budget de fonctionnement.
Le cahier des charges indique en outre que le prestataire retenu, aura également à proposer des solutions en vue de l’amélioration du système.
Stéphane Billé
Le corridor Ndende-Doussala au Gabon qui doit relier la ville de Dolisie, au Congo, fait les frais de la baisse des recettes pétrolières dans les deux pays depuis 2014. Les deux pays engagés dans la construction de la route transafricaine, ploient sous le poids des charges budgétaires difficiles à remplir du fait de l’effondrement des ressources de l’Etat.
Long de 225 kilomètres, le tronçon qui entre dans le cadre des projets du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), un projet qui entend relier les capitales africaines par voies terrestres entièrement bitumées, a besoin, selon la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (Ceeac), de 160 milliards de Fcfa pour son bitumage.
Le Congo où doit se réaliser une grande partie des travaux, doit verser 75% de cette enveloppe pour le démarrage des travaux. Quant à l’étude, elle a été rendue publique par la Ceeac en 2013.
Le projet devant être financé par la Banque africaine de développement (Bad), et porté par la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (Ceeac), doit contribuer à désenclaver le Sud du Gabon et améliorer les échanges commerciaux entre ces deux pays.
SeM
Parce qu’il a décidé depuis le mois d’août 2017 de faire de l’or une ressource stratégique, le gouvernement gabonais, dans sa stratégie de diversification des sources de croissance, a décidé de mettre un accent sur la production de ce minerai dont les performances au niveau national restent encore marginales.
Les autorités du ministère des Mines, dans leur feuille de route, se sont fixé un objectif de 10 mines sur l’ensemble des sites à gisement moyen d’ici 2018. A ce jour, cinq permis ont déjà été attribués à des opérateurs internationaux. L’un des sites en production a d’ailleurs reçu une délégation gouvernementale en fin de semaine dernière dans le Moyen-Ogooué.
Le gouvernement, dans la même veine, propose également d’installer une raffinerie d’or dans la zone économique à régime privilégié de Nkok. L’implantation de cette usine, assurent les autorités, sera assortie d’un nouveau cadre normatif.
Avec des réserves dont les estimations tournent autour de 50 tonnes, les autorités entendent dynamiser les efforts des artisans miniers, en mettant à leur disposition, un fonds de rachat d’or auprès des petits orpailleurs locaux.
En 2016, la production de la mine d’or de Bakoudou dans le Haut-Ogooué, Sud-Est du pays, a reculé de 24% pour se situer à 1 065 kilogrammes. Cela a entraîné une chute des ventes de 20% à 19 milliards de FCfa contre 23 milliards de FCfa un an plus tôt.
SeM
Une semaine après le ministre des Forêts, c’est au tour de Pierre-Claver Maganga Moussavou, vice-président de la République, d’effectuer une visite de travail dans la zone économique à régime privilégié de Nkok.
Les entreprises de transformation de bois, notamment les unités de sciages, de déroulages, de placages et de fabrication des meubles, ont été passées en revue par le vice-président de la République.
Outre le secteur du bois, les industries métallurgiques ont également reçu la visite de l’autorité. Avec les principaux chefs d’entreprise, il est revenu sur les perspectives de production et surtout la diversification de l’économie dont la réussite permettra de sortir du tout pétrole.
En pleine expansion, la zone économique de Nkok accueille actuellement 45 entreprises du secteur du bois, tandis que 32 sont en cours d’installation. En attendant l’implantation d’une bourse du bois dans cet espace, les opérateurs continuent d’affluer de toutes parts.
SeM