Le gouvernement gabonais vient parapher un protocole d’accord pour le règlement de la dette intérieure vis-à-vis de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). La convention a été paraphée ce 23 octobre 2017, entre le gouvernement, représenté par les ministres du Budget Jean-Fidèle Otandault, de l’Economie Régis Immongault, de l’Eau et l’énergie, Patrick Eyogho Edzang et la SEEG en présence des représentants de la Confédération patronale gabonaise (CPG).
Cette convention concerne le paiement d’une partie substantielle de la dette de l’Etat vis-à-vis de la SEEG, par le mécanisme de compensation. A travers cette compensation, l’Etat renonce à percevoir plus de 30 milliards de FCfa de recettes fiscales que la SEEG lui doit.
D'un montant initial de 44 034 039 279 FCfa, au titre des consommations courantes et la mesure de gratuité d'eau et d'électricité, la convention d'apurement de cette dette s'élève désormais à 13 640 450 913 FCfa. Cela, après les compensations liées au Conseil national de l'eau et l'électricité (CNEE), de la société de Patrimoine, de la TVA, de l'Impôt sur les sociétés (IS), de l'Impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) et de l'accord transactionnel sur la vérification de la comptabilité de la SEEG, portant sur les exercices 2011 à 2015.
Les termes de cet accord stipulent que le paiement sera échelonné sur 30 mois, à compter du 30 novembre. Par ailleurs, les deux parties se sont engagées à respecter cette convention, sur la base de leur partenariat.
Selon le ministre du Budget, Jean-Fidèle Otandault : « ce règlement permettra à la SEEG de reprendre ses investissements et d’améliorer ses prestations envers les usagers ». Et d’ajouter : « L’Etat est résolument engagé à tenir ses engagements en ce qui concerne le processus de désendettement.», a-t-il soutenu.
Abondant dans le même sens, le directeur général de la SEEG a remercié le gouvernement pour la signature de cette convention. Selon lui, « le paiement de cette dette devrait aider la SEEG à continuer à investir au profit de la population, notamment en ce qui concerne la modernisation des outils de production et la préservation des emplois qui assurent un revenu à de nombreux foyers Gabonais ».
Stéphane Billé
Dans sa politique de rapprochement de l’administration des administrés, le gouvernement gabonais vient de franchir un nouveau palier. En effet, le ministère d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics a procédé, à l’inauguration du poste de réception-perception d’Okala, localité situé au Nord de Libreville, en fin de semaine dernière.
Ce nouveau bureau de réception-perception d’Okala va ainsi fournir des services comptables liés aux dépenses et aux recettes de l’Etat. Il bénéficiera de la présence de quatre agents assermentés.
Selon la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, ce rapprochement permettra aux populations de cette localité en pleine expansion, et celles environnantes, d’effectuer leurs opérations d’encaissement et de décaissement sans devoir s’éloigner de leur environnement immédiat.
Le poste d’Okala est donc une aubaine pour les habitants et pour les riverains, qui verront également le transfert de la gestion financière et comptable de la commune d’Akanda dès janvier 2018.
Selon le ministère du Budget, le Gabon dispose aujourd’hui de 9 trésoreries provinciales et d’une soixantaine d’agences comptables. La politique de proximité mise en place a permis d’améliorer les services auprès des usagers. Son efficacité a permis le déploiement de 13 paieries, 33 perceptions et 7 recettes-perceptions.
Stéphane Billé
Dans le cadre de la mise en œuvre du processus de promotion d’un climat d’affaires propice au Gabon, l’Agence nationale de promotion des investissements au Gabon (ANPI), tient depuis quelques jours, d’importantes séances de travail à ce sujet.
L’objectif affiché par ces rencontres qui s’étaleront jusqu’au 30 octobre prochain, et à laquelle participent toutes les entités habilitées à délivrer les agréments, est de trouver les voies et moyens pour promouvoir un climat propice à la création d’entreprises au Gabon.
Pour la Directrice générale de l’ANPI, Nina Alida Abouna (photo), et son équipe, l’un des premiers résultats attendus de ces rencontres, est l’élaboration d’un manuel de procédures d’octroi des agréments en République gabonaise.
Selon le DG de l’ANPI «Cet manuel permettra de mieux promouvoir les investissements, les partenariats publics-privés, les exportations, et de faciliter la création et le développement des entreprises.»
Par ailleurs, l’on indique que «ces travaux permettront également de fournir aux investisseurs, les informations détaillées sur la réglementation en matière d’agrément, d’assurer pour le compte des investisseurs toute démarche relative à la délivrance et au retrait des agréments ».
Stéphane Billé
Inauguration du nouveau port d’Owendo, sa place et son rôle dans la stratégie d’industrialisation du pays, diversification de l’économie, zone économique de Nkok, place de l’agriculture dans le pays, intégration sous-régionale, échanges commerciaux en Cemac et ailleurs, tous ces sujets sont abordés avec le coordonnateur du Bureau de coordination du Plan stratégique Gabon émergent. Liban Soleman (photo) revient également dans cet entretien avec la presse internationale, sur les enjeux de la formation et de la synergie d’actions entre le secteur privé et le système éducatif afin de contribuer à la production de profils utiles aux entreprises installées au Gabon.
Que représente pour vous l’inauguration du nouveau port d’Owendo ?
Je crois que c’est un moment très important pour l’économie gabonaise ainsi que pour la vision présidentielle du développement du pays. Comme vous le savez, de manière historique, le Gabon a toujours été connu comme un pays exportateur de ressources naturelles notamment le bois, les grumes, le pétrole, le manganèse et bien d’autres produits miniers. Et l’inauguration de ce port marque la transition de l’économie gabonaise en ce sens qu’il va permettre non seulement de baisser les coûts tant au niveau des exportations que des produits d’importations, mais également d’augmenter les capacités à l’export des produits gabonais. Ce port est également l’un des plus grands projets portuaires jamais réalisés ces dernières années en Afrique. Parce que sur les 10 dernières années, on a eu une quarantaine de projets de cette nature, annoncés sur le continent ; cinq ont été réalisés et deux d’entre eux l’ont été au Gabon. Donc sur le plan historique, c’est un grand jour pour le pays. Ce n’est pas simplement un port à containers mais c’est un complexe portuaire où seront traitées toutes sortes de marchandises et où l’on retrouve aussi un port minéralier qui va doubler les capacités d’exportations des produits miniers. C’est une fierté continentale parce que c’est un projet réalisé en partenariat public-privé avec Gabon special economic zone, filiale d’Olam Gabon, Africa Finance Corporation et l’Etat gabonais.
Parlez-nous de l’engagement de l’Etat dans la réalisation de ce projet mené en partenariat public-privé.
Derrière la réalisation de ce complexe portuaire, il y a la vision industrielle globale du pays. En 2010, le président de la République avait indiqué que le Gabon doit atteindre un taux de 30% de transformation de nos matières premières localement. Et naturellement, nous avons des ressources naturelles renouvelables et des matières premières non renouvelables. Aujourd’hui, grâce à Olam, on développe notre vaste potentiel agricole. Avec la zone économique spéciale de Nkok qui, dans la sous-région et probablement aussi en Afrique subsaharienne, est assurément la plus performante au regard des incitations dont bénéficient les investisseurs dans cet espace qui représente plus de 2 milliards de dollars d’investissements. On est parti de la première à la deuxième transformation du bois. Actuellement, on est à la troisième transformation de ce produit. Donc c’est une vision complète et globale qui vise à exporter des produits compétitifs made in Gabon. Et au-delà du Gabon, notamment dans la sous-région Cemac à laquelle le Gabon est membre. Cela nous expose à des défis importants qui nous ouvrent les portes du marché communautaire grâce aux produits issus de ces usines. Ce qui contribue à faire de l’économie gabonaise, une économie multisectorielle et diversifiée.
S’agissant de la diversification de l’économie, est-ce l’agriculture qui doit aider à sortir du tout-pétrole ?
Aujourd’hui, on a environ 54 grands projets agricoles annoncés par de grandes firmes agroindustrielles en Afrique. Et le Gabon rassemble environ 50% de surfaces cultivées sur le continent ces 10 dernières années. Comme vous le voyez, nous sommes passés à une transformation majeure de la vision présidentielle ainsi qu’à celle des ressources naturelles et du potentiel économique du pays. Le Gabon développe des projets agroindustriels et des projets de cultures vivrières et des produits de consommation courante tels que le manioc, le plantain et bien d’autres. Le Gabon dispose donc d’une vision de développement de son agriculture qui constitue la base de la stratégie de diversification de son économie.
Le deuxième niveau de la diversification de notre économie, c’est la transformation des ressources minières. Et dans ce sillage il y a le port, la zone économique spéciale de Nkok qui est située à 27 kilomètres du port ainsi que la voie ferrée qui assure le transport des produits issus des usines de Nkok vers le port. Ceci pour dire que nous sommes face à la matérialisation de l’ensemble de la vision de développement du pays à travers ce port qui vient d’être inauguré. Entre 2020 et 2025, nous espérons assister à une augmentation de la croissance des ressources hors pétrole et une baisse de l’influence du pétrole dans l’économie.
Parlez-nous un peu plus de la vision Gabon 2025
La vision 2025 est un programme dont l’objectif principal vise à faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025. Elle consiste à créer les conditions d’une croissance inclusive à travers la diversification des sources de croissance par la création d’emplois dans divers secteurs et à la lutte contre la pauvreté. Mais vous savez, on ne peut pas parler de lutte contre la pauvreté si on a une économie qui ne crée pas d’emplois.
Le Gabon doit jouer un rôle important dans la politique d’intégration sous-régionale. Quelle est la stratégie du pays pour accélérer ce processus?
Sans être politicien ou technicien de la chose, je voudrais vous dire que le Gabon vient d’annoncer la libre circulation des personnes et des biens pour les citoyens de la Cemac. C’est une décision qui a été prise par les chefs d’Etat en 2015 qui est donc désormais matérialisée. Le Gabon est donc désormais un modèle de libre-échange dans la zone. C’est pourquoi nous devons relever la compétitivité de notre économie parce que le Gabon est un pays de 1,8 million d’habitants comparé au Cameroun qui compte plus de 20 millions d’habitants ou encore le Nigéria. Nous voulons développer des avantages compétitifs par rapport à ces pays parce que nous avons des secteurs clés comme l’agriculture où l’on dispose de plus de 2 millions de terres arables, avec une pluviométrie abondante et une ouverture sur la mer. Dans la vision de développement du Gabon, nous voulons développer le tourisme, l’agriculture, les TIC et les infrastructures dans ce domaine parce que le Gabon est le pays de la sous-région qui a la pénétration dans les télécommunications la plus forte ; et avec ces indicateurs, le pays compte jouer un rôle important dans la transformation économique des pays du Golfe de Guinée.
Quels sont les efforts que mène le gouvernement s’agissant de la jeunesse qui constitue 70% de la population ?
C’est un secteur dans lequel l’Etat a réalisé d’importants investissements. Vous constaterez que dans l’ancien système, on s’occupait de la formation des élites. Il fallait que les enfants obtiennent des licences, des doctorats dans divers domaines et cela était célébré. Ce qui fait que nous avons un nombre important de diplômés de l’enseignement supérieur. Et c’est probablement l’une des causes de ce qui s’est passé en Afrique du Nord avec le Printemps arabe, parce qu’on avait trop de jeunes qui avaient fait des études supérieures mais qui étaient sans emplois. Aujourd’hui, la vision est l’industrialisation du pays ; parce que sans l’industrialisation on ne peut pas avoir la capacité de créer des emplois. C’est une question d’opportunités. Il est question d’emmener le secteur privé et le système éducatif à mettre sur pied des currricula de formation qui permettent aux jeunes d’accéder à une formation professionnalisante. Cela permet d’avoir des jeunes à des postes de responsabilité et de maintenir la compétitivité du pays. Et dans la zone économique spéciale, le Gabon est en train de mettre sur pied l’un des plus grands centres de formation professionnelle du continent grâce à la banque mondiale, Eximbank China et au groupe chinois Avic. Il va former 10 mille jeunes aux métiers industriels qui se pratiquent au sein de la zone. Ce qui montre le lien que nous faisons entre le secteur privé et la formation professionnelle dans le système éducatif. Nous pensons qu’à travers l’agriculture, le tourisme, la transformation minière avec le manganèse, nous allons faire beaucoup de choses. Parce que souvenez-vous, il n’y a pas longtemps, on exportait encore le manganèse à l’état brut ; mais aujourd’hui, dans le Haut-Ogooué, on transforme le manganèse et cela a permis de créer 2000 emplois. Avec notre vision, nous créons des emplois et nous laissons le secteur privé assurer la formation de sa force de travail. Au-delà, nous encourageons aussi l’entreprenariat parce qu’il faut déboucher sur l’autonomisation de la jeunesse en créant une discrimination positive : par exemple dans les marchés publics en activant et en mettant un accent sur la préférence nationale. Ce qui va aider les PME locales à générer des revenus et d’autres parts, inciter les jeunes à créer eux-mêmes leurs entreprises.
Et je pense que c’est là que réside la clé du nouveau port qui propose des coûts attractifs aux opérateurs économiques. Parce que pour les investisseurs qui attendent un retour sur investissement, ce port propose des coûts logistiques bas. Et en s’assurant que le pays est compétitif dans tous ses compartiments et secteurs, cela va booster la création d’emplois.
SeM avec la presse internationale
Coûts élevés des tarifs de communication, dégradation de la qualité du service, connexion Internet mobile exécrable… tels sont entre autres griefs reprochés par les usagers aux compagnies de téléphonie mobile opérant au Gabon.
«Nous avons une ligne courte qui nous permet d’enregistrer toutes les doléances des consommateurs. Et ce qui revient souvent dans cette audience, c’est que ces derniers temps, les consommateurs ont constaté que lorsque nous prenons un téléphone, que nous appelons un numéro, à un moment pour des raisons qu’on n’explique pas toujours, il y a une coupure intempestive. Et quand vous voulez appeler quelqu’un, de manière répétitive, vous êtes balancés sur un disque.», se plaint Lin Mombo (photo), président de l’Agence de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep).
Pour l’un des opérateurs, les coûts de communication ne sont pas aussi élevés que les usagers le font croire. «Nous pratiquons des prix bas par rapport à la sous-région, avec un facteur qui devrait permettre de mieux apprécier l’effort que les opérateurs font par rapport aux populations.», réagit Alain Kahasha, directeur général d’Airtel Gabon.
Une position que rejoint la direction générale de la consommation et de la concurrence (DGCC). «Les prix ont véritablement baissé au Gabon grâce à la concurrence. Mais aujourd’hui, les plaintes que nous avons au niveau de la DGCC, concernent le fait que les unités finissent rapidement. Il faut qu’on accélère peut-être la transparence. C’est peut-être ce qu’il faut corriger au niveau des opérateurs.», explique un responsable.
Aussi milite-t-on du côté d’Airtel, premier opérateur en termes d’abonnés et de chiffre d’affaires, pour une éducation des consommateurs «sur tous les aspects de nouvelles communications qui arrivent».
SEM
C’est le ministre du Budget et des Comptes publics, Jean Fidèle Otandault (photo), qui l’a annoncé il y a deux jours, à Port Gentil, la cité pétrolière, devant les responsables des régies financières du pays. Pour le prochain exercice, l’argentier gabonais indique que le pays connaîtra une augmentation de ses points de croissance, soit 3%, contre 1%, en 2017.
Cette croissance est adossée aux efforts de diversification de l’économie qui ont propulsé le secteur hors pétrole au premier rang des contributeurs du budget de l’Etat avec 1 082 milliards de Fcfa attendus en 2018, contre 1 050 milliards de Fcfa l’année en cours.
S’agissant des recettes pétrolières, elles ont plongé au cours de cet exercice et ne représentent que 520 milliards de Fcfa. Pour 2018, le gouvernement projette des revenus pétroliers plafonnés à 534 milliards de Fcfa.
Les recettes hors pétroles serviront à payer les salaires des fonctionnaires et agents publics, arrêtés à 708 milliards de Fcfa, contre 710 milliards de Fcfa, cette année, et 732 milliards de Fcfa en 2016.
Grâce à la réalisation d’un audit de la masse salariale, notamment à travers les effectifs de la fonction publique, le gouvernement espère réaliser des économies de l’ordre de 5 milliards de Fcfa, et atteindre une réduction de 30% du train de vie de l’Etat.
Dans le même ordre d’idées, l’Etat compte également réaliser 20 milliards de Fcfa d’économies sur les achats de véhicules administratifs dont le gel a été prononcé, il y a quelques jours.
SeM
Sur convocation d’Idriss Deby Itno (photo), président de la République du Tchad et président en exercice de la Cemac, une session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) est annoncée, le 31 octobre 2017, dans la capitale tchadienne.
Il est à noter que ce sommet des chefs d’Etat se tient au moment où s’achève le mandat de l’actuel gouvernement de la Commission de la Cemac dirigé par le Congolais Pierre Moussa. « De ce fait, la nomination des nouveaux dirigeants de certaines institutions de la Communauté, la question de son financement ainsi que le renforcement des acquis de l’intégration figureront parmi les points à l’ordre du jour », informent les sources officielles.
C’est l’ex-Premier ministre gabonais, Daniel Ona Ondo, qui devrait remplacer Pierre Moussa. Ceci, conformément aux conclusions de la 13eme session ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement membres de la Cemac, tenue en Guinée équatoriale, le 17 février 2017. « Il reviendra au Pr Daniel Ona Ondo la responsabilité de conduire avec succès, le sempiternel problème de la libre circulation des personnes et des biens en zone Cemac. Car, cette volonté a été fortement exprimée par l'ensemble des Chefs d'Etat présents à Djibloho », avait indiqué, à cette occasion, l’actuel Premier ministre gabonais Emmanuel Issoze Ngondet.
En prélude à la session qui va se tenir à Ndjamena, le Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique Centrale (Ueac) se réunira le 29 octobre 2017.
Sylvain Andzongo
Dans le cadre de la fin de son séjour en terre gabonaise, le représentant-résident de la Banque africaine de développement (BAD) au Gabon, Ali Lamine Zeine a échangé la semaine dernière, avec le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Carmen Ndaot.
Si, dans un premier temps, il était question, au cours de cette audience, de présenter ses civilités à Mme le ministre pour son entrée au gouvernement, il s’agissait aussi et surtout pour le diplomate de l’institution financière panafricaine d’annoncer son départ définitif du Gabon, au membre du gouvernement. Cela, au terme d’une mission de trois années d’activités.
Dans ce cadre, Ali Lamine Zeine et Carmen Ndaot ont abordé les aspects particulièrement liés au décaissement de la première tranche du financement des projets de l’Etat gabonais, consenti par son institution.
Le représentant de la BAD, a ainsi fait un rappel historique du dossier sur l’emprunt contracté par le Gabon, par le truchement du ministère de l'Economie, d’un montant de 84 630 000 d’euros, auprès de la BAD, aux fins de financer le projet de renforcement des capacités pour l’employabilité des jeunes et l’amélioration de la protection sociale. Il a ainsi rappelé au ministre que ce projet d’accord de financement est le deuxième dossier le plus important géré par son institution bancaire.
Pour rappel, le 21 avril 2016, la BAD avait annoncé l’adoption d’une nouvelle stratégie de partenariat avec le Gabon, fixant la feuille de route de la coopération technique et financière entre les deux partenaires sur la période 2016-2020.
Ainsi, sur les cinq prochaines années, un apport de la BAD de 811 milliards de francs CFA, est prévu, avec pour objectif, de revitaliser le secteur agricole, la valorisation de la filière forêt- bois, l’amélioration du cadre des investissements publics et privés, une meilleure formation professionnelle et une plus forte inclusion sociale ainsi que l’amélioration des infrastructures d’eau et d’assainissement.
En outre, une opération d’appui budgétaire de la BAD est actuellement en cours. Elle viendrait soutenir les réformes macroéconomiques, le programme de renforcement des capacités pour l’employabilité des jeunes et la protection sociale, ainsi qu’un programme d’eau et d’assainissement de la capitale gabonaise.
Ladite opération d’appui budgétaire n’attend plus que la signature du ministre en charge de la Formation professionnelle, pour son effectivité.
La ministre, quant à elle, est revenue sur l’ensemble des projets de son département ministériel financés par le Banque mondiale et la BAD. Lesquels projets concernent, notamment les 9 Centres de formation et de perfectionnement professionnels existants et les 3 en cours de construction, tout en insistant, sur la nécessité d’y insérer des réformes pédagogiques et administratives.
Selon Carmen Ndaot, tous ces projets devraient permettre d’infléchir significativement la courbe du chômage et d'inverser qualitativement la sempiternelle préoccupation de l’inadéquation formation-emploi.
Stéphane Billé
En visite de remobilisation des « troupes », ce week-end, à Port-Gentil, la capitale économique gabonaise, le ministre d’Etat, en charge du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle Otandault, a eu des échanges francs et directs avec les responsables locaux des administrations déconcentrées de son département ministériel.
Au cours de cette rencontre, le patron du budget a notamment mis l’accent sur la nécessité pour tous, de faire face à la crise actuelle de manière efficace. Tout comme, il a souligné l’importance de « la réforme des mentalités » qui constitue selon lui, « l’un des instruments de la reprise ». Ce, du fait que « en période de crise, l’Etat ne doit pas reculer », a-t-il affirmé.
Face à la situation actuelle, l’approche de M. Otandault se veut beaucoup plus pédagogique et prospective, reposant sur la création de nouveaux créneaux porteurs de richesses et prospérité. «Si des emplois sont perdus dans le secteur pétrolier… alors nous devons en créer dans le secteur de la construction des infrastructures, qui garantiront demain le développement de la province’’, a-t-il spécifié.
En clair, « nous devons songer à diversifier durablement notre base productive.», a prescrit Jean-Fidèle Otandault.
Au sujet des nouvelles initiatives budgétaires, le membre du gouvernement a réitéré l’importance de la réduction des dépenses. Car selon lui, pour sortir du marasme économique a-t-il précisé, il s’agit désormais de « faire mieux avec moins de moyens ».
Stéphane Billé
Le ministre d’Etat, en charge de la Communication, Alain-Claude Bilie-By-Nze (photo), a présidé une importante séance de travail avec le directoire du Groupe Gabon Télévision, cette fin de semaine.
L’objectif de cette rencontre consistait à examiner, avec les responsables des différentes chaînes du Groupe, toutes les questions liées à l’offre des contenus des programmes à la télévision, jugée peu attrayante et peu compétitive.
Dans cette optique, Alain-Claude Bilie-By-Nze a réitéré au directoire de Gabon Télévision, les objectifs qui sont assignées à cette structure médiatique publique. A savoir : informer, éduquer et divertir, un triptyque qui, malheureusement aux yeux des autorités, semble ne pas être respecté.
Pour remédier à la situation, le membre du gouvernement a donné des instructions aux dirigeants afin qu’ils puissent trouver, et ce dans les meilleurs délais, des solutions aux nombreux problèmes à l’origine de cette situation.
Cela, «afin que désormais, le Groupe Gabon Télévision puisse répondre aux attentes des populations.», a-t-il indiqué.
Stéphane Billé