A la faveur d’un comité interministériel tenu ce vendredi 13 octobre 2017, le PM, Emmanuel Issoze Ngondet et son équipe gouvernementale ont engagé la préparation de l’Examen périodique universel (EPU) et le dialogue avec le Sous-comité, pour la prévention de la torture (SPT) qui se dérouleront à Genève, en Suisse, avant la fin de l’année 2017.
La réunion interministérielle s’est ainsi appesantie sur toute la législation nationale en matière de Droit de l’Homme et notamment de lutte contre la torture. Dans ce cadre, les mécanismes nationaux qui existent pour la prévention de la torture, ainsi que la stratégie nationale et de sensibilisation du public et l’état de la liberté de la presse et d’expression ont été abordés.
Le conseil s’est également penché sur le niveau d’implication et de collaboration entre la société civile et le gouvernement ainsi que sur les garanties et protections des droits de minorités, et l’amélioration de leur accessibilité aux droits économiques, sociaux et culturels.
Selon une source proche de la Primature, les travaux devraient déboucher sur « une stratégie claire, conforme aux instruments onusiens des droits de l’Homme, » et par la création d’une structure nationale intégrée et permanente pour la prévention de la torture.
On indique par ailleurs qu’une délégation de haut niveau devrait, au terme de cet exercice, se rendre à Genève, afin de remettre le rapport du Gabon au Comité universel des Droits de l'Homme.
Stéphane Billé
Le projet de budget 2018 adopté en Conseil des ministres du 12 Octobre 2017, s’équilibre en ressources et en charges à 2 688 800 000 000 de FCFA ; soit une baisse de 171 200 000 000 de FCFA, par rapport à l’exercice précédent.
Selon le ministère du Budget et des Comptes publics, particulièrement concentré sur la mise en œuvre du Plan de relance économique (PRE) et de l'accord signé avec le FMI en juin dernier, la politique budgétaire du gouvernement s’articulera autour de trois principaux axes. Il s’agit notamment de: l’effort de mobilisation des recettes fiscales et douanières ; la maîtrise et l’assainissement des dépenses publiques, notamment l’apurement de la dette intérieure et la maîtrise de la masse salariale tout en préservant les secteurs prioritaires, et la poursuite de la politique sociale du gouvernement.
Le décryptage de ce projet de budget laisse indiquer que les recettes devraient s’améliorer par l’effet du renforcement des opérations de mobilisation des recettes fiscales et douanières. Ainsi, les recettes budgétaires attendues seraient de 1 842 600 000 000 de FCFA, soit une augmentation de 128 000 000 000 de FCFA.
En outre, les ressources de financement et de trésorerie se situeraient à 846 200 000 000 de FCFA contre 1 145 400 000 000 de FCFA en 2017.
Les dépenses quant à elles, seraient plafonnées à 2 032 700 000 000 de FCFA, soit une hausse de 146 000 000 000 de FCFA. Cette augmentation est essentiellement liée à la comptabilisation de la contrepartie des recettes affectées.
Toutefois, indique-t-on au ministère du Budget, il conviendrait de relever des baisses de 9 900 000 000 et de 8 000 000 000 de FCFA, respectivement sur les charges financières de la dette et sur le poste ‘’autres dépenses‘’, ainsi que 200 000 000 de FCFA sur les dépenses de personnel.
Les dépenses d’investissement seraient de 455 400 000 000 de FCFA, soit une hausse de 11 600 000 000 de FCFA par rapport à l’exercice 2017. L’on précise enfin que ces dépenses d’investissement seront consacrées principalement au renforcement de la politique de développement des infrastructures et aux services sociaux de base.
Stéphane Billé avec le ministère du Budget et des Comptes publics
Le conseil des ministres tenu le 12 octobre 2017 a permis au gouvernement de répondre aux menaces de sanctions émises par la Commission de la Cemac à l’encontre de deux pays, le Gabon et la Guinée Equatoriale, qui freinent des quatre fers pour une effectivité de la libre-circulation des personnes et des biens.
« Tenant compte de la volonté d’ouvrir davantage notre pays à l’investissement direct étranger et à une immigration de qualité, [le gouvernement] a décidé de l’application immédiate du régime dérogatoire en matière d’établissement de visas d’entrée au Gabon en faveur des ressortissants des Etats membres du G20», souligne le communiqué qui a sanctionné cette séance.
Pour ce qui concerne les ressortissants de l’espace communautaire, le gouvernement, sans apporter d’amples explications, ni de chronogramme, rappelle son «engagement pour la libre circulation des personnes et des biens, approuvée par les instances de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale».
Cette sortie du gouvernement sonne comme une volonter de calmer et de rassurer les pays de cet espace économique où seuls le Cameroun, le Congo, le Tchad et la Centrafrique appliquent sans réserve la libre-circulation des personnes et des biens.
SeM
Les populations gabonaises recevront la visite des équipes médicales chargées de vacciner les enfants de 0 à 5 ans sur l’étendue du territoire national du 18 au 21 octobre contre le poliovirus sauvage, vecteur de la poliomyélite.
Cette campagne est organisée par le gouvernement en partenariat avec l’Unicef et l’OMS, et permettra d’immuniser des milliers d’enfants dans les neuf provinces.
C’est en 2014, suite à la résurgence de l’épidémie au Cameroun et en Guinée équatoriale que les autorités gabonaises avaient initié à nouveau une campagne d’éradication de la polio sur le territoire des 51 départements de santé du pays.
Elle avait permis de toucher un total de 301 231 individus répartis sur l’ensemble du territoire national, soit 233 212 enfants âgés de 12 à 59 mois et 68 019 enfants âgés de 0 à 11 mois.
Selon un rapport de l’OMS présenté à Libreville il y a quelques jours, 130 000 enfants sont non vaccinés à ce jour au Gabon.
SeM
L’entreprise marocaine Ressources Golden Gram Gabon (RGGG), filiale locale de la société marocaine d’exploitation de l’or Managem, vient d’informer les autorités qu’elle cesse ses activités dans la mine de Bakoudou dans le Haut-Ogooue.
D’après la presse locale qui rapporte cette nouvelle, c’est par voie de correspondance adressée au gouverneur de cette province que les responsables ont informé de leur volonté d’arrêter l’exploitation de ce minerai.
La mine d’or de Bakoudou emploie 400 personnes et a généré une production de 1245 kilogrammes d’or en 2016, soit une multiplication par 41 du niveau de production de 2009.
La décision marocaine surprend dans la mesure ou, au mois de février dernier, Imad Touimi, président-directeur général du groupe Managem assurait au ministre des Mines Christain Magnagna, que «la stratégie de développement du groupe s’inscrit sur la durée et Managem entend rester encore longtemps au Gabon».
La société, qui s’est installée au Gabon en 2010 après avoir conclu avec le gouvernement une convention pour l’exploitation de ce gisement ainsi que l’exploration d’extensions, a également signé une autre convention pour le développement et l’exploitation du site d’Eteke à Mimongo, dans la Ngounie (sud du Gabon). Pour ce gisement, l’opérateur doit encore produire un plan d’investissements, l’état de ses obligations fiscales ainsi que la politique de responsabilité sociale et de formation de la société Ressources Golden Gram Gabon.
SeM
Alors que le projet de loi de de Finances vient d’être adopté, l'agence de notation financière internationale Fitch Ratings fait des prévisions sombres de l’économie gabonaise.
Ce vendredi 13 octobre 2017, elle a abaissé la note de la dette du pays de "B+" à "B", avec perspective négative. Selon Fitch, deux principaux facteurs sont à l’origine de cette notation. Il s’agit notamment de la détérioration de l'endettement et la situation budgétaire du pays.
En passant de de "B+" à "B", la note de la dette gabonaise passe ainsi à un niveau plus bas, dans la catégorie spéculative. L’agence indique par ailleurs qu’elle pourrait encore l'abaisser dans les prochains mois.
Fitch indique que cette dégradation est consécutive à la baisse des prix pétroliers observée à partir de la seconde moitié de l’année 2014. Cette situation se traduit par « la vive détérioration des comptes, budgétaire et extérieur, du pays, l'accumulation d'importants arriérés, intérieurs comme extérieurs, ainsi que la hausse de la dette publique ».
L’agence estime néanmoins que le prêt de 642 millions de dollars accordé en juin dernier, sur trois ans, par le Fonds monétaire international (FMI) « va probablement faciliter la situation de la trésorerie, soutenir les réformes » et peut-être entraîner la contribution d'autres créanciers multilatéraux comme bilatéraux.
Toutefois, prévient l’agence, la perspective d'une dégradation supplémentaire de cette note reflète en outre « les risques de non-application des conditions du programme du FMI qui pourraient entraîner un retard dans le versement de son aide ».
«Les arriérés du pays sont montés à 2% du Produit intérieur brut (PIB) pour les créanciers extérieurs et à pas moins de 7,7% du PIB pour les retards de paiements intérieurs, comme les remboursements de TVA ou le paiement de fournisseurs, tandis que le déficit budgétaire a gonflé à 6,6% du PIB après 4% en 2015», relève Fitch.
Autre détail majeur. «La croissance de l'économie, quant elle, ne devrait pas dépasser 0,8% cette année dans le sillage d'un vif déclin de la production pétrolière et d'un affaiblissement du secteur privé, affirme encore Fitch. L'activité pourrait reprendre en 2018 pour progresser de 2,7% puis de 3,6% en 2019.», selon les prévisions de cette agence de notation.
Stéphane Billé
Les travaux de la 6ème plateforme Afrique centrale pour la réduction des risques de catastrophes sont ouverts depuis le 10 octobre à Brazzaville, sous la présidence de la ministre congolaise de l’Economie forestière et du développement durable, Rosalie Matondo.
Parlementaires, experts et autres participants débattent des questions relatives aux initiatives régionales de gestion des risques de catastrophes et d’adaptation aux changements climatiques. Sans oublier l’intégration de la problématique de la résilience aux catastrophes dans les législations nationales et les programmes de renforcement de capacité dans la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac). Les directeurs généraux des météos des Etats membres (Cameroun, Congo, Gabon, Rd Congo, Tchad, Sao Tome-et-Principe, etc.), eux, scrutent les projets de statuts du Centre d’application et de prévision climatologiques de l’Afrique centrale.
A la fin des travaux, les participants procéderont à la validation du plan d’action Afrique centrale révisé, conformément au programme d’action pour la mise en œuvre du cadre de Sendaï sur la réduction des risques de catastrophes dans la sous-région.
S.A
Depuis que le gouvernement a fait machine arrière sur l’augmentation des taux d’inscription dans les universités d’Etat et grandes écoles, après la suspension de l’arrêté du ministère de l’Enseignement supérieur par la Cour constitutionnelle, les étudiants y ont perçu une oreille attentive des autorités. Et pourtant !
En fait, affirme le gouvernement, «le ministre d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur, a révisé pour permettre aux grandes écoles, tel que le fixe la loi, de pouvoir elles-mêmes fixer les nouveaux taux ; donc il n’y a pas eu une reculade du gouvernement sur le principe, il y a eu un réajustement qui tient compte de la demande qui a été formulée par les étudiants».
Pour le porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze, la qualité de l’enseignement supérieur a un coût, aussi faut-il permettre aux universités de se prendre en charge elles-mêmes et pouvoir assurer la construction des infrastructures d’accueil et l’acquisition d’équipements.
«On ne demande pas à l’étudiant de payer 10 millions, on demande aux étudiants d’ajuster», précise le porte-parole du gouvernement. «Cet ajustement doit se faire, non pas sur la base que ce sont les parents qui paient, mais sur la base de la bourse que l’Etat paie aux étudiants», indique Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Car, fait-il observer, «un étudiant coûte 20 millions de Fcfa à l’Etat par an». Ce qui représente, sur une population estudiantine de 45 000 apprenants, un effort budgétaire annuel de 900 milliards de Fcfa.
Une énorme somme que l’Etat n’entend plus supporter seul pour la formation des étudiants. Il est donc question «de pouvoir générer de la ressource pour répondre aux demandes et attentes des étudiants à la fois en termes de qualité des infrastructures, de l’offre de formation mais également de qualité générale de l’environnement dans lequel on évolue».
SeM
En droite ligne des résolutions issues du séminaire gouvernemental du Cap Estérias des 14 et 15 septembre 2017, qui avaient acté une réduction du train de vie de l’Etat et de ses démembrements, certaines administrations et établissements publics commencent à appliquer l’esprit et la lettre de ces nouvelles orientations budgétaires.
C’est ainsi que le président du Conseil économique et social, René Ndemezo’o Obiang (poto), a décidé il y a quelques jours, d’abaisser de 30%, les primes et indemnités du personnel de cette institution constitutionnelle. Toute chose que ne supportent pas les employés qui crient à l’injustice, au moment où le pays vit sous la menace permanente de remous sociaux.
En rappel, le séminaire gouvernemental présidé par le chef de l’Etat dans la périphérie de Libreville, s’est résolu à maîtriser des dépenses publiques; supprimer le cumul des fonctions au moment des nominations; renforcer la gestion des effectifs de l’administration ou encore, systématiser les départs à la retraite et supprimer le maintien en activité des personnes atteintes par la limite d’âge.
Le gouvernement avait également décidé la réduction des missions à l’étranger des agents de l’Etat, la réduction de 10% de l’indemnité de fonction versé aux membres du gouvernement, la réduction du plafonnement des indemnités des présidents de conseil d’administration des établissements publics de 10%.
SeM
Après avoir créé 20 aires maritimes protégées, le Gabon passe à la vitesse supérieure dans la lutte contre la pêche illégale sur ses côtes. Dans les prochains mois, les autorités envisagent de faire l’acquisition d’un système de surveillance de 800 kilomètres de côtes.
Le système SkyLight, mis au point par le cofondateur de la compagnie américaine Microsoft, Paul Gardner Allen, est cet équipement performant qui permettra aux dirigeants d’accroître la surveillance des navires pirates qui opèrent dans ses eaux territoriales.
Ce dispositif permet la collecte de données à partir d’images satellitaires, d’enregistrements d’expéditions et d’informations recueillies par des responsables de dockers.
D’après Bloomberg, c’est le magnat des TIC, Paul Gardner Allen, patron de la société Allen, qui va entièrement financer ce projet à hauteur de 40 millions de dollars, soit environ 22 milliards de Fcfa.
«SkyLight contribuera à éradiquer efficacement le phénomène de pêche illégale, d’autant qu’il dotera les pays d’un système d’informations et des technologies de pointe dont il ne disposait pas.», assure Dave Stewart, responsable chez Allen.
SeM