Le Nouveau Gabon

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Le Directeur exécutif de l’ONG internationale Conservation Justice, Luc Mathot, vient d’ester la société BGS Exploitation Forestière en justice, pour exploitation forestière illégale au village Ndoungou près de Fougamou dans le département de Tsamba-Magotsi, indique la presse locale.

Selon l’ONG, cette décision fait suite à une mission de police forestière menée dans la zone du village Ndoungou dans la zone de Sindara le 24 février 2017, par les agents de la direction provinciale des Eaux et Forêts de la Ngounié appuyés par les ONG Conservation Justice et Muyissi Environnement et au cours de laquelle, il a été constaté d’une part, que la société BGS Exploitation Forestière faisait de la coupe du bois alors qu’elle ne disposait que d’une autorisation de récupération de bois abandonnés.

D’autre part, poursuit Conservation Justice, « cette société détenait une convention pour l’exploitation d’une bande forestière d’un km de part et d’autre sur l’axe routier Sindara-Ikobey-Mimongo village prévu pour une réhabilitation. Mais qu’elle aurait volontairement dépassé la distance autorisée », selon le rapport des responsables des Eaux et Forêts de la province.

Selon les mêmes sources, l’ONG locale Muyissi Environnement, partenaire de Conservation Justice, et les populations de la zone concernée s’apprêtent également à initier des plaintes dans le même sens que l’ONG Internationale.

Selon Conservation Justice, cette décision de se constituer partie civile contre les présumés exploitants illégaux se fonde sur la loi n°16/1993 du 26 août 1993 relative à la protection et l’amélioration de l’environnement.

L’ONG précise par ailleurs que cette loi en son article 82 stipule que l’action publique peut être mise en mouvement par les associations de défense de l’environnement, des organisations non gouvernementales, les collectivités locales ou les communautés villageoises cela, en préjudice subi, conformément aux dispositions des articles 75 et 80 du code de procédure pénal, peut-on lire dans la plainte de l’ONG.

Stéphane Billé

Le secrétariat général du gouvernement et l’ENA-Gabon, en partenariat avec l’ENA-France, viennent d’organiser un séminaire de formation portant sur les enjeux de la communication institutionnelle, à l’endroit des conseillers en communication et attachés de presse.

Cette formation qui a été assurée par Aurelie Royet-Gounin (photo), directrice adjointe des relations internationales à l’ENA-France a été l’occasion de rappeler aux séminaristes, les enjeux de la communication qui est aujourd’hui devenue une arme à double tranchant et qu’il faut donc manier avec dextérité.

Abondant dans cette logique, le directeur général de l’ENA-Gabon, Anatole Tsioukacka, au cours de son intervention, est longuement revenu sur l’objectif visé par ce séminaire. Selon lui : « Ce séminaire qui vient un tant soit peu, combler les lacunes et donner les rudiments aux professionnels de la communication qui ont la lourde mission de relayer l’action gouvernementale, tient justement compte des défis et les enjeux du moment », a-t-il souligné.

Et de poursuivre : « … le souci des autorités c’est mettre le citoyen au cœur de l’action du gouvernement ». De ce fait, a-t-il indiqué, « ceux qu’ont la lourde charge de gérer cette communication doivent être performants et assidus ».

Une initiative appréciée par les principaux bénéficiaires. « Les modules enseignés ont été un plus pour nous, qui gérons la communication au sein des institutions. Nous remercions les initiateurs, notamment le secrétariat général du gouvernement, et nous souhaitons que ce genre d’exercice se pérennise », a confié l’un des séminaristes.

Stéphane Billé

Le 07 avril dernier, le Gabon a présenté en collaboration avec la Banque mondiale, un nouveau programme visant à protéger à la fois, les pachydermes menacés par le braconnage et les populations victimes de leurs dégâts. Selon Christian Mbina, Directeur technique de l'Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) lors du lancement du projet : « On fait face à une augmentation du braconnage menaçant les éléphants, qui cherchent refuge en zone rurale et détruisent l'agriculture vivrière», a-t-il expliqué.

Le projet GEFACHE vise à «réduire les conflits humains-espèces sauvages» et promouvoir la «coexistence» entre les populations et les éléphants, indique un communiqué de la Banque mondiale, qui soutiendra le programme à hauteur de 5 milliards 700 millions de FCFA.

De manière technique, le GEFACHE sera implanté dans les parcs nationaux de Moukalaba-Doudou, Loango, Mayumba et Waka, notamment dans les zones de Ndindi et Doussala, dans le sud du pays. Ce projet devra se traduire par la mise en place de «barrières électriques» ou l'«utilisation de piment pour repousser les pachydermes», a détaillé le chercheur Sébastien Le Bel.

Le programme sera constitué de quatre composantes. La première concernera l’appui à la mise en œuvre du plan national ivoire PANI, la deuxième s’appuiera sur la gestion intégrée ‘’paysage’’, et l’atténuation des conflits hommes-éléphants (CHE). Quant à la troisième composante, elle sera axée sur la gestion transfrontalière des parcs Mayumba –Conkouati, tandis que la dernière assurera la coordination du projet, le suivi et l’évaluation.

Les populations d'éléphants de forêt dans le parc de Minkébé dans le nord-est, à la frontière avec le Congo et le Cameroun, ont chuté de près de 80% en une décennie dans les années 2000 à cause du braconnage, avait indiqué en février une étude du département d'écologie tropicale à l'Université Duke en Caroline du Nord.

Selon une autre étude de l'ONG Elephants Without Border publiée fin août, le continent africain comptait 20 million d'éléphants de savane (espèce plus grande que les éléphants de forêt) avant la colonisation européenne, passant à 1,3 million en 1979 et chutant à 352 000 spécimens en 2014.

Stéphane Billé

Le gouvernement procède au paiement de la PIP et des vacations pour désamorcer la crise qui secoue le secteur de l’éducation nationale.

Principal point de discorde entre les enseignants grévistes et le gouvernement, le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) et des vacations au titre des frais de supervision et de surveillance des examens d’Etat, dus aux enseignants est effectif depuis ce jeudi 6 avril 2017, indique un communiqué du ministère du Budget et des Comptes publics.

Selon les termes de ce communiqué, ce paiement prend en compte, les arriérés de la PIP ainsi que des frais de vacations au titre des années 2015 et 2016. Il précise par ailleurs que : « Les paiements numéraires seront effectués exclusivement auprès des trésoreries provinciales sur présentation des titres préalablement distribués par le Secrétariat général du ministère de l’Education nationale aux agents bénéficiaires ».

Faut-il le rappeler, le non-paiement de ces primes et frais de vacations est à l’origine de la grève lancée le 12 octobre 2016 par les certains syndicats des enseignants. Le paiement de ces primes qui intervient 7 mois après la rentrée des classes constitue une avancée majeure dans le cadre de la crise secoue le microcosme de l’éducation nationale.

L’on se souvent que pour sortir de cette impasse, le ministre de l’éducation nationale indiquait qu’il fallait environ 13 milliards de FCFA. Une dette que le gouvernement disait être dans l’incapacité de régler compte tenu de la conjoncture économique que traverse le pays.

Stéphane Billé

D’après une étude publiée le mois dernier par la société Pyxis-Support, spécialisée dans le conseil, la formation et l’ingénierie des marchés nationaux et internationaux, intitulée «Baromètre de la réglementation de la commande publique en Afrique», le Gabon dispose de l’une des réglementations les plus modernes en matière de gouvernance de la commande publique de la zone CEMAC.

Certes des efforts doivent davantage être déployés, afin de parfaire ce secteur, même si force est de constater que le chemin parcouru mérite d’être rappelé, souligne Pyxis-Support.

En dépit de ces remarques, les experts de la société Pyxis-Support estiment que cette position conforte la volonté des autorités gabonaises de s’aligner sur les règles communautaires et d’améliorer l’encadrement de la commande publique. Ils mettent à cet effet en exergue, l’adoption récente d’une réglementation sur les PPP qui vient compléter la réglementation des contrats publics. Ils soulignent également l’initiative de la Direction générale du budget et des finances publiques de donner la place qu’elles méritent aux PME.

Dans ce cadre, la Direction des marchés publics (DMP) tient un positionnement central dans la gestion de la commande publique, notamment dans la vérification de la conformité juridique des marchés, où elle constitue un pilier structurant de la politique budgétaire de l’Etat.

Elle a aussi la responsabilité du suivi et de l’assistance aux acteurs de la chaîne de passation des marchés publics ; de l’étude des dossiers et du respect de la règlementation en matière de marchés publics ; de la gestion/suivi des appels d’offre ; du suivi du contentieux et de la communication en matière de marchés publics.

Enfin, grâce à la Direction du contrôle du service et de l’exécution des marchés (DCSFEM), la DMP assure également l’évaluation, le suivi et le contrôle de l’exécution des travaux.

Pour la bonne gouverne, la société Pyxis-Support est une société de conseil spécialisée dans l’ingénierie d’achats et l’ingénierie contractuelle des marchés nationaux et internationaux. Principalement orientée sur l’accompagnement des grands projets et des opérations complexes, elle vise à apporter un accompagnement de qualité aux directeurs d’opérations et de projets tout au long du processus de passation des marchés.

Egalement spécialisée dans la formation, la société Pyxis-Support valorise son expérience du terrain afin de pouvoir proposer des formations concrètes et de haut niveau aux cadres dirigeants et aux managers achats qui souhaitent améliorer la performance de leur fonction achats.

Stéphane Billé

Invité d’honneur à l’occasion de la réception offerte par de l'ambassadeur de Chine, Hu Changchun à la faveur de l'arrivée au Gabon de la délégation de la Chambre internationale de commerce de Chine (CICC), le 5 avril dernier, le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet a donné tout le sens que les autorités gabonaises donnent désormais aux relations entre l’Empire du Milieu et leur pays.

En présence de plusieurs membres du gouvernement, des opérateurs économiques des deux pays et de nombreux convives, Hu Changchun a tenu à exprimer sa gratitude aux plus hautes autorités gabonaises pour cette importance accordée à la promotion des liens économiques et commerciaux avec la Chine.

En guise de réponse, le numéro chef du gouvernement gabonais n’a pas omis de relever les énormes potentialités dont dispose le Gabon et son ambition à l'horizon 2025. Pour concrétiser cette ambition, a-t-il poursuivi, « nous avons besoin de partenaires forts, sincères, à l'écoute, (...) soucieux de nourrir et de consolider un partenariat gagnant – gagnant ».

Évoquant tour à tour, la solidité des institutions, la stabilité politique, la transformation locale des matières premières ou encore la dynamique de croissance du secteur hors-pétrole, entre autres, le PM a exhorté les investisseurs chinois à accompagner le gouvernement dans le processus de diversification économique déjà en cours.

Liés par « une profonde amitié traditionnelle », lors de la visite d'État en Chine effectuée par Ali Bongo Ondimba en décembre dernier, les deux chefs d'État ont convenu de « hisser les relations bilatérales entre leurs deux pays au niveau des partenariats de coopération globale, afin d’apporter une vive impulsion à la coopération gagnant-gagnant. »

Stéphane Billé

La concurrence du ciment importé de certains pays européens, du Cameroun et d’Asie, semble défavorable à la santé des cimenteries du Gabon. Selon un des responsables de Cimenteries d’Afrique, repreneur de l’ex-filiale du groupe norvégien Heidelberg, CimGabon subit une concurrence effrénée, avec l’amplification des entrées massives de ciment importé.

Une situation qui a érodé de 72%, les parts de marché de cette entreprise qui aujourd’hui, ploie sous d’énormes pertes financières. Entre 2012 et 2013, les responsables de l’entreprise plafonnent les pertes à 10,8 milliards de FCFA.

Ce qui a amené les travailleurs de la société, membres du Syndicat national des travailleurs des carrières (Synatrac), à saisir le gouvernement afin qu’il prenne des mesures visant à protéger l’industrie locale.

«Si on continue d’importer le ciment de l’étranger sans tenir compte d’un certain nombre de facteurs, CimGabon va mourir», tranche Edgard Gervais Obiang, secrétaire général du Synatrac.

Les employés assurent que les salaires du mois de mars ont été les derniers à être payés suivant un accord conclu avec la direction de l’entreprise. «Nous avons convaincu l’employeur, en décembre dernier, de tout faire pour nous payer les salaires jusqu’en mars, et cela a été fait ; à partir de ce mois d’avril, si l’Etat ne fait rien, nous allons rejoindre le lot des employés qui ne sont pas payés par leur entreprise», s’inquiète le secrétaire général.

Les importations de ciment ont été libéralisées suite à l’incapacité de cette compagnie à satisfaire la demande nationale. Du coup, les importateurs en quête de parts de marché cassent les prix de 10 à 15% pour démocratiser l’accès de ce matériau de construction à un plus grand nombre. Ce qui dessert CimGabon dont les produits coûtent toujours cher sur le marché, malgré cette concurrence extérieure.

Auxence Mengue

Depuis le 29 mars 2017, le Gabon a ouvert le dialogue politique entre le pouvoir, l’opposition et les associations de la société civile. Sur la table des discussions, les 469 associations débattent de la réforme des institutions et de la consolidation de l’état de droit, de la réforme électorale, la modernisation de la vie publique ainsi que de la consolidation de la paix et la cohésion nationale.

Au cours des 24 séances qui se sont succédé, les panélistes ont produit des recommandations et propositions allant dans le sens souhaité par les organisateurs. En attendant la fin des débats de cette phase citoyenne prévue le 10 avril prochain, les représentants des ONG et associations veulent que le président de la République soit déchargé de toute autre fonction civile et administrative à l’instar de l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI) et de la présidence du Conseil supérieur de la magistrature.

Concernant le processus électoral, ils proposent l’adoption du scrutin présidentiel à deux tours, avec un mandat renouvelable une seule fois, le nettoyage du fichier électoral avec le retrait des doublons et autres irrégularités observées, la transformation de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) en commission périodique et indépendante composée à parité fixe par la majorité, l’opposition et la société civile.

Outre le fait que les dépenses de campagne doivent être plafonnées, les candidats à l’élection présidentielle devront déclarer leur patrimoine. Pour moraliser davantage la vie publique, les associations proposent le respect de la parité hommes, femmes et jeunes au sein d’un Conseil national de la démocratie, et la révision de l’article 84 de la loi 47/2010 pour donner la possibilité à tout citoyen de saisir par voie d’exception la Cour constitutionnelle.

La société civile souhaite enfin voir la création dans chaque province, d’une Cour d’appel et dans chaque département d’un Tribunal de première instance.

Auxence Mengue

24 heures après le coup de gueule du président de la République au conseil présidentiel des infrastructures, Ali Bongo Ondimba (photo) est descendu dans les artères de la capitale pour toucher du doigt l’évolution de certains chantiers engagés, voici quelques mois.

Au niveau de la route nationale N°1, le tronçon PK5-PK12, en chantier depuis le début de l’année, a reçu la visite d’inspection du président de la République. «La dernière fois que j’étais passé, j’avais constaté du retard dans les travaux et je suis content d’apprendre que non seulement nous avons rattrapé notre retard, mais que nous allons pouvoir livrer ce tronçon dans les temps.», se réjouit le chef de l’Etat.

La livraison des travaux du tronçon PK5-PK12 est prévue pour la fin d’année. Ceux-ci consistent en l’élargissement de la voie en deux fois deux, la construction de six passerelles piétonnes sur les zones les plus fréquentées telles que Beyrouth, Marché banane, Lycée Djoué Dabany, l’hôpital d'instruction des armées Omar Bongo Ondimba à Melen et au niveau de l’Ecole nationale d’administration.

«En même temps que nous développons la route, nous pensons aussi aux problèmes d’eau, au raccordement de l’électricité et à la fibre optique. Tout cela est inclus dans le développement de cet axe routier.», confie le chef de l’Etat.

Cet axe de la nationale 1 permettra de fluidifier le trafic à la sortie de la ville, de faciliter les échanges commerciaux, non seulement entre Libreville et l’intérieur du pays, mais aussi avec les pays de la sous-région, et contribuera à améliorer le cadre de vie des populations.

Auxence Mengue

Au cours d’une Assemblée générale tenue le 4 avril dernier, les syndicats du personnel de la douane ont exposé et soumis à leur tutelle, les nombreux problèmes auxquels ils font face et qui entravent l’exercice de leur profession au quotidien.

Au centre de ceux-ci figuraient entre autres : l’accession à la formation des agents à l’Ecole de préparation aux carrières administratives (EPCA), leur statut particulier ainsi que les arriérés de prime.

S’agissant de l’entrée à l’EPCA, la secrétaire général du Syndicat national du personnel des douanes, Youssouf Matteya Pulcherie, a fustigé le manque d’éthique qui gangrène l’administration douanière, relevant ainsi au passage qu’«il y a des critères à respecter, nous sommes les derniers de la liste des douaniers à l’international». Et d’ajouter : «Il y a plus de commandants que des agents d’exécution.», comme pour souligner une situation qui semble être nourrie par certain agents, qui usent de chantage ou de fraude quant à l’admission à l’EPCA.

Il en est de même pour le statut particulier qui régit l’administration. Sur ce dossier qui se trouve au niveau du Secrétariat général du gouvernement, pour les derniers aménagements, la secrétaire général de l’Intersyndicale des Douanes, Mbatchi Bayonne, a déploré le fait que l’administration douanière, n’y figurait pas. Et que selon elle, il fallait donc à tout prix l’intégrer.

Mais, si pour les deux premières préoccupations, la situation parait moins tendue, le point relatif au paiement des primes constitue un point crucial. Selon la secrétaire général du Syndicat national du personnel des douanes et par ailleurs membre de Dynamique unitaire, ce dossier en souffrance depuis plus de 6 mois, mérite qu’une solution soit rapidement trouvée.

Stéphane Billé

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