Le cabinet britannique Knight Frank, dans son classement 2017 qui rend compte des opportunités et de la croissance du marché de l’immobilier sur le continent, positionne la capitale gabonaise au 26ème rang des cités les plus rentables en matière d’investissement immobilier.
La multinationale anglaise spécialisée dans les ventes, les locations, la gestion de patrimoine de propriétés et le consulting, classe les 35 villes africaines étudiées suivant les taux rentabilité des immeubles de bureau, commerciaux et résidentiels.
Dans le quinté de tête, l’on retrouve Antananarivo et Luanda qui offrent chacune aux promoteurs immobiliers 14% de taux de rentabilité, tandis que les villes de Bamako, Lilongwe et Kinshasa sont exaequo avec un rendement de 12%.
La capitale gabonaise arrive 5ème place en Cemac derrière Malabo (8ème sur le continent), Ndjamena, Yaoundé, Douala, respectivement 15ème, 16ème et 17ème en Afrique.
Les immeubles commerciaux et de bureaux affichent un taux de rentabilité de 9% à Libreville tandis que les immeubles résidentiels offrent un rendement de 8%.
L’on se rend compte que le loyer pour bureaux et établissements commerciaux est plus élevé à Malabo avec à 11%, et 10% dans les autres capitales communautaires passées en revue ; les maisons d’habitation coûtent relativement moins cher 7,5% à Yaoundé et Douala, 8% à Ndjamena et Libreville.
Auxence Mengue
En 2010, assure Kadima Kalondji, représentant résident du FMI au Cameroun, en visite à Libreville dans le cadre d’un séminaire destiné aux hommes de médias de la sous-région, les réserves de change de l’espace communautaire s’établissaient à 6000 milliards de Fcfa.
Elles ont dégringolé depuis lors et se situent à 2000 milliards de Fcfa, soit une érosion de 4000 milliards de Fcfa en six ans. Ceci est la résultante de l’effondrement des recettes et de la chute des exportations pétrolières ainsi que de l’explosion des dépenses d’investissement public dans un contexte financier difficile et défavorable aux économies rentières.
La dette communautaire est, quant à elle, passée de 15% du PIB en 2010, à 45% en 2016. Cette dégradation va se poursuivre selon le diplomate en 2019 si les Etats n’adoptent pas un plan de redressement de leurs économies afin d’ajuster les dépenses publiques. Car, souligne Kadima Kalondji, les recettes pétrolières arrêtées à 20% du PIB en 2006, baisseront progressivement pour se situer à 5% du PIB en 2019.
Comme solution, l’institution de Bretton Woods préconise la rationalisation des dépenses d’investissements publics, en évitant un effet d’éviction sur les dépenses sociales prioritaires.
Il faut également réduire le recours aux emprunts non-concessionnels au profit des crédits concessionnels, plus avantageux et aux taux pratiquement nuls.
Auxence Mengue
Afin de permettre aux journalistes économiques de mieux cerner tous les contours de la couverture médiatique de l’actualité économique et financière, le FMI en partenariat avec la fondation Thomsom Reuters vient d’organiser une formation à leur intention la semaine dernière, à Libreville.
Deux jours durant, les gens de média ont été édifiés sur l’appréhension des concepts et les enjeux de la finance et de l’économie des pays. Ils ont également pu renforcer leurs capacités dans la maîtrise des mécanismes, le rôle et les fonctions du FMI ainsi que le mécanisme de son assistance technique.
Plusieurs thématiques ont été abordées au cours de cette formation. Il s’agit entre autres : de la structuration des articles de qualité, de la politique monétaire, de la restructuration de la dette, de la déontologie journalistique, de la microfinance, de l’inclusion économique ainsi que du rôle du journaliste financier et de la banque centrale.
Loin de dispenser un cours magistral, Mathieu Robbins et Sarah Wachter, ont de bout en bout privilégié la méthode participative, à travers des questions réponses, des travaux de groupes et des exposés pour permettre de comprendre les questions économiques, financières et monétaires qui sont au centre des activités économiques et sociales des pays.
Stéphane Billé
Préoccupé par le démarrage de trois projets majeurs dans le secteur bois gabonais, au terme de son séjour de 4 jours (du 03 au 07 avril 2017), en terre gabonaise, le PDG de la société chinoise YIHUA Entreprises Group, Lui Shaoxi, a invité la ministre de l’Economie forestière, Estelle Ondo à se rendre en Chine, pour la finalisation des dossiers relatifs à ces investissements en vue de leur démarrage.
Il s’agit notamment de la mise en place d’une bourse du bois, la construction d’une usine de transformation de 3ème génération et l’aménagement d’un musée du bois.
Lors de la cérémonie de signature, le 7 avril dernier, d’un protocole d’accord relatif à la mise en place de ses trois projets, l’homme d’affaire chinois n’avait d’ailleurs pas caché son optimisme quant à leur matérialisation imminente. « Nous sommes déjà tombés d’accord avec le ministre de l’Economie forestière. Et nous estimons que dans un délai assez court, les travaux vont commencer».
Il a de ce fait indiqué qu’une visite de Madame la ministre en charge de l’Economie forestière en Chine, revêtait un caractère fondamental. «Donc la première condition est de recevoir Madame le ministre des Forêts en Chine. Et c’est après cela nous que nous allons démarrer ces chantiers.», avait-il indiqué.
En guise de réponse, la ministre de l’Economie forestière a rassuré son interlocuteur, quant à l’importance particulière qu’attachent le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba et le gouvernement en vue de la réalisation ces trois grands chantiers. «Tous ces projets permettront de faire du Gabon une destination privilégiée et une référence mondiale en matière de commercialisation du bois.», avait-elle indiqué.
Et de conclure : « Le but est de faciliter l’approvisionnement du bois, assainir l’exploitation de cette filière, réguler la mercuriale de ce produit prisé et assurer enfin la gestion de la foresterie».
Stéphane Billé
BW Energy Gabon (BWEG) a achevé la procédure d’acquisition de la totalité des droits de Harvest Natural Ressources (HNR) sur le permis en mer Dussafu. Ceci, conformément au protocole d’accord de cession de ses 66,67% d’intérêts, signé avec la filiale locale de l’allemand BW, le 22 décembre 2016.
L’annonce a été publiée, lundi, sur le site internet de la bourse d’Oslo Stock Exchange où est cotée BW.
BW confirme ainsi sa position sur le contrat de partage de production et son rôle d’opérateur. Il est suivi par le norvégien Panoro Energy avec 33,33% des participations totales. D’ailleurs, BWEG et Panoro devraient incessamment conclure l’accord de cession de 25% sur les parts de Panoro, signé également en décembre dernier.
Il faut rappeler que le montant de la transaction entre HNR et BWEG est de 32 millions de dollars. Celui entre BWEG et Panoro est de 12 millions de dollars dont la compagnie norvégienne a déjà encaissé 11 millions de dollars.
Olivier de Souza
Après avoir acte de la démission de Jean-François Hénin de ses mandats d'administrateur et de Président du Conseil d'administration de Maurel & Prom, le Conseil d'administration, réuni le 10 avril 2017, a coopté et nommé Aussie B. Gautama (photo) pour son remplacement. Pendant ce temps, Michel Hochard a été confirmé au poste de Directeur général.
Le nouveau PCA, Aussie B. Gautama, occupait les fonctions de conseiller pour les activités exploration et production auprès de la Direction générale de Pertamina, depuis 2015. Il possède une expérience de plus de 35 ans dans le secteur des hydrocarbures dont près 30 ans au sein de Total, indique-t-on.
Trois administrateurs indépendants ont également démissionné du Conseil d'administration de Maurel et Prom, selon le groupe. Ils ont été remplacés par deux collaborateurs de Pertamina, portant de dix à neuf, le nombre de membres siégeant au sein de l'organe de gestion.
Stéphane Billé.
Lors d’une conférence de presse donnée ce lundi 10 avril, Francis Nkea (photo), le ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles, chargé du Dialogue politique, a fait le point sur le déroulé de la clôture de la phase citoyenne et de l’ouverture de la phase politique du dialogue actuellement en cours au Gabon. Il a également apporté des clarifications sur les suites à donner aux propositions émises lors des deux phases de ces assises.
Au cours de cet échange avec la presse, le membre du gouvernement a indiqué qu’à l’issue des travaux des quatre panels qui ont réuni plus de 2000 représentants de la société civile, le calendrier du dialogue a été réaménagé. Désormais, le déroulé des cérémonies de clôture de la phase citoyenne est fixé au 12 avril tandis que l’ouverture de la phase politique a été repoussée au 18 avril 2017.
Quant à la remise officielle des rapports des panels de la première phase, elle se tiendra ce même 12 avril à 10h au stade de l’Amitié sino-gabonaise d’Angondjé. Cette cérémonie inclura la lecture du rapport général de la phase citoyenne et les communications des institutions et des personnalités invitées par le bureau du Dialogue politique.
En outre, à l’occasion de l’ouverture de la phase politique, Francis Nkea a expliqué que les 160 acteurs politiques de l’opposition et de la majorité inscrits seront intégrés dans les quatre commissions correspondant aux thématiques retenues pour ce Dialogue politique. Il s’agit notamment de la réforme des institutions et la consolidation de l’Etat de droit, les réformes électorales, la modernisation de la vie publique et la consolidation de la paix et la cohésion nationale.
Il a ensuite rappelé que toutes les propositions s’équivalaient, et que le Dialogue politique s’organisait autour de deux phases distinctes pour permettre aux acteurs partageant les mêmes préoccupations de se réunir. « Un acteur ayant participé à la phase citoyenne n’a pas besoin de se réinscrire à la phase politique puisque sa contribution sera prise en compte au même titre que celles de la seconde phase du dialogue », a-t-il indiqué en guise de réponse, à tous ceux qui manifestaient l’intention de prendre part aux deux phases.
Concernant la suite à donner aux propositions émises lors du Dialogue, le ministre a enfin annoncé la mise en place d’un Comité de suivi paritaire des décisions. « Les propositions, pour être applicables et obligatoires, doivent être introduites dans l’ordonnancement juridique de notre pays afin qu’elles soient converties en textes de loi ; les parties doivent tout mettre en œuvre pour leur applicabilité intégrale », a-t-il indiqué.
Stéphane Billé
D’une capacité de production de 90 tonnes d’huile de palme à l’heure, le complexe industriel de Mboukou, situé à Mouila dans la province de la Ngounie (sud du Gabon), constitue le fleuron de l’industrie de transformation de cet opérateur sur le continent.
L’usine dont la construction a commencé en décembre 2015, a nécessité la mobilisation de 39,6 millions de dollars et produit annuellement 138 700 tonnes d’huile de palme.
Pour cette plantation située à 19 kilomètres de la capitale provinciale du sud du Gabon, le groupe singapourien dispose d’une concession de 100 000 hectares, répartie en trois lots, dont 38 300 hectares sont déjà plantés.
Dans les semaines à venir, la multinationale agro-industrielle qui emploie 5 365 ouvriers dont 1 672 femmes, couvrira 5 000 hectares supplémentaires de palmiers à huile.
Pour ce qui concerne les travailleurs, l’expertise technique malaisienne n’est pas étendue à l’infini ; car, soutient le groupe qui fait désormais office de deuxième employeur après l’Etat gabonais, les nationaux suppléeront cette expertise, à l’issue du transfert de compétences.
Depuis quelque temps, l’usine a lancé la production d’huile de palme après le démarrage des premières récoltes de la palmeraie en fin d’année 2016.
Auxence Mengue
Le groupe chinois Yihua veut s’installer dans la zone économique spéciale de Nkok. Liu Shaoxi, Pdg de la société Yihua, groupe industriel chinois spécialisé dans la transformation du bois, a visité la zone économique à régime privilégié de Nkok, en marge de la prospection économique que la délégation des hommes d’affaires qu’il conduit effectue au Gabon depuis une semaine.
Après avoir signé plusieurs accords avec l’administration gabonaise, l’opérateur économique chinois, par ailleurs vice-président de la Chambre de commerce de Chine, envisage d’implanter une usine de transformation du bois dans cet espace sous douane qui accueille plusieurs entreprises du monde entier.
L’ambition du Pdg de Yihua group découle de la promesse faite par le chef de l’Etat lors de sa visite en Chine en décembre 2016, de faire bénéficier aux entreprises chinoises désireuses de s’installer au Gabon, de toutes les facilités et commodités qu’offre l’environnement des affaires et notamment la zone économique spéciale de Nkok.
Dans cette zone, le groupe chinois va développer la mise en place de la bourse du bois en partenariat avec le gouvernement suivant un protocole d’accord signé en fin de semaine dernière.
Auxence Mengue
Pour lutter contre le chômage qui touche environ 120 000 Gabonais, soit 20% de la population active, dont un peu plus de 30% chez les jeunes, les autorités ont décidé de l’octroi d’une allocation financière aux chômeurs. Par exemple, un travailleur qui perd son emploi, pourra prétendre à la perception de cette allocation chômage, le temps de retrouver un nouvel emploi.
En plus de cette possibilité qu’offre le nouveau code de sécurité sociale, le gouvernement a également adopté la création d’un compte d’épargne chômeur ainsi que d’un fonds de solidarité et d’activation de l’emploi.
D’après les données publiées par la Banque mondiale, la population active du Gabon s’établissait à 645 000 individus, soit plus de 50% de la population depuis 1990. Cette statistique traduit l’évolution croissante d’année en année des couches en âge de travailler.
Pour le gouvernement, il s’agit par cette innovation, de lutter contre la pauvreté grandissante et la dégradation du niveau de vie des populations.
Auxence Mengue