Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Selon un rapport des commissaires aux comptes Mazars Cameroun et Kpmg Afrique centrale, rendu public le 16 avril, le solde global du compte d’opérations de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) a regressé de 3288,31 milliards en 2015 à 1155, 95 milliards de FCFA en 2016.

Comprendre le vocable « compte d’opérations » c'est se referer à celui ouvert par la Beac au service de contrôle budgétaire et comptable ministériel du ministère des Finances et des comptes publics de la France. La Banque centrale, d’après ses conventions, doit impérativement y déposer 50% de ses avoirs extérieurs. Toutefois, la convention du 3 octobre 2014 stipule que cette quotité peut être abaissée en deçà de 50% mais, sans être inférieure à 40%.

De façon détaillée, indiquent les commissaires aux comptes, les services centraux de la Beac disposent dans ledit compte, 513,3 milliards de FCFA. Le Cameroun, 443,6 milliards. La Centrafrique, 39,52 milliards. Le Congo, 124,06 milliards. Le Gabon, 106 milliards. La Guinée équatoriale, moins 7,8 milliards. Et le Tchad, moins 63,07 milliards. Ce qui fait un total de 1155,952 milliards de FCFA.

Néanmoins, Mazars Cameroun et Kpmg Afrique centrale tirent la sonette d'alarme: « Sans remettre l’opinion ci-dessus, nous attirons votre attention sur le non-respect par la Beac de la quotité minimale de centralisation des avoirs extérieurs nets sur le compte d’opérations fixée à 50% durant 11 décades sur un total de 36 décades tout au long de l’exercice 2016 ». En d'autres termes, la Banque centrale a déposé des avoirs extérieurs d'un pourcentage inférieur aux 40% réglémentaires, l'an dernier.

Sylvain Andzongo

Après Paris, le 30 septembre 2016, les ministres des finances 15 Etats africains, regroupés au sein de l’UEMOA et de la CEMAC, ont tenu leur réunion biannuelle, ce 14 avril, à Abidjan.

Durant ce conclave, ces plénipotentiaires ont discuté de l’avenir de la Zone franc, de la situation économique de ces deux grandes zones économiques, du renforcement du socle de la coopération monétaire et promotion des échanges commerciaux, de la gouvernance économique, monétaire, financière ainsi que de la coopération et l’intégration économique entre ses membres.

Dans un contexte économique marqué par des incertitudes au plan international comme régional, les ministres des finances, les gouverneurs des banques centrales et les présidents des institutions régionales ont réaffirmé leur attachement au principe de solidarité régionale afin d’apporter des réponses concertées et communes aux défis économiques, sociaux et sécuritaires que certains Etats rencontrent. Au cours de réunion, les participants à la réunion ont aussi relevé le recul de la convergence nominale comme de la convergence réelle au sein de la Zone franc au cours de l’année 2016.

Les échanges ont également porté sur les indicateurs de convergence budgétaire en raison du creusement des déficits publics dans tous les Etats la Zone franc, ainsi que la hausse du niveau d’endettement, dû notamment aux politiques d’investissement public et aux chocs exogènes que certains Etats rencontrent. De ce fait, ils ont ainsi réitéré leur attachement à réduire les déséquilibres budgétaires afin de garantir le bon fonctionnement des unions monétaires et de préserver la soutenabilité des trajectoires de développement.

Le regard porté sur la convergence réelle a permis de constater qu’elle ne progresse que lentement dans la Zone franc. Ce qui témoigne, ont-ils expliqué, de la présence de nombreux écueils que rencontre le processus d’intégration régionale. Dans ce contexte, ils ont souligné la nécessité de poursuivre la mise en œuvre des mesures permettant de renforcer cette intégration régionale, facteur de résilience et de solidarité des Etats de la Zone franc face aux chocs exogènes négatifs.

La présence des pays africains sur les marchés financiers internationaux, dans un contexte de recours croissants aux obligations internationales au cours des dernières années a été abordée. Ils se sont accordés sur un ensemble de principes, tirés de l’expérience des pays africains sur la période récente, relatifs au recours aux émissions sur les marchés financiers et au financement soutenable du développement.

Les participants à la réunion ont enfin échangé sur l’initiative Compact with Africa du G20, visant à accroître l’investissement privé, notamment dans les infrastructures, dans les pays d’Afrique subsaharienne. Plusieurs Etats de la Zone franc ont manifesté leur intérêt pour participer à cette initiative, et précisé leurs intentions et leurs attentes. Sur ce dossier, les participants ont formulé le vœu que ces travaux du G20 débouchent sur des actions concrètes, témoignant de la mobilisation de tous les partenaires des pays africains au service du développement du continent.

Au terme de cette réunion, les participants ont accepté l’invitation des autorités françaises de tenir la prochaine réunion des ministres des finances de la Zone franc à Paris.

Stéphane Billé

Avec près de 30 opérations majeures qui ont abouti aux arrestations de 66 trafiquants, permettant la saisie de 345 kg d’ivoire, 15 peaux de panthère, ainsi que divers autres produits dans différentes régions du pays notamment : le Woleu-Ntem, la Ngounié, le Moyen-Ogooué et l’Ogooué Ivindo en 2016, l’ONG Conservation Justice, engagée dans la lutte contre le braconnage et le trafic des espèces protégées, se félicite du bilan de ses activités pour l’année 2016.

Selon Luc Matho (photo), le président de Conservation Justice, cette performance témoigne évidemment de la possibilité d’attaquer les phénomènes du braconnage et du trafic d’espèces protégées au Gabon. L’ONG indique d’ailleurs à cet effet que ces résultats ont été le fait d’une excellente collaboration avec ses partenaires que sont : l’administration des Eaux et Forêts, les unités de Police judiciaire et les tribunaux.

Dans le cadre de ses activités pour le compte l’exercice précédent, l’ONG fait savoir qu’elle a été en grande partie, émaillée d’arrestations, procédures judiciaires et décisions de justice. Les actions menées en collaboration avec ses partenaires ont ainsi montré la capacité des parties prenantes de la lutte contre le braconnage et le trafic, à se mobiliser et à faire face ensemble à la cohorte des délinquants qui mettent en péril l’harmonie des écosystèmes.

Le regret majeur pour Conservation Justice est sans doute la peine que prévoit la loi pour les trafiquants qui sont arrêtés en flagrant délit de détention, transport et commercialisation de trophées d’espèces protégées. Quand elle est de 3 à 10 ans dans les pays voisins, elle n’est que de six mois maximum au Gabon, un pays qui s’affiche pourtant comme un leader pour les questions de protection de la nature.

Il est également à noter que la durée moyenne de la peine de prison reste faible, seulement de 4 mois. Ce qui n’est évidemment pas de nature à dissuader les contrevenants et malfrats, souligne l’ONG. La rigueur des sanctions prononcées étant à considérer au cas par cas, selon les juridictions. A Makokou par exemple, l’influence du Procureur Alain Georges Moukoko a été d’un apport consistant, avec des condamnations allant jusqu’à 36 mois d’emprisonnement à cause de la considération d’autres infractions (corruption, trafic d’armes ou de munitions).

Stéphane Billé

En réaction à l’inauguration ce mardi 11 avril de l’usine de production d’huile de palme par le groupe singapourien Olam, l’organisation non gouvernementale, Brainforest s’est pourfendu d’un communiqué de presse pour rappeler à cette entreprise le respect de ses engagements sur le préservation de l’environnement ainsi que la nécessité de prendre en compte les droits des populations locales impactées par la culture des palmiers et de l’hévéa.

      Lire aussi 12/04/2017 - La production d’huile de palme au Gabon désormais conforme à la norme RSPO

Revenant sur les ambitions affichées par Olam pour le développement de ses activités en 2017, l’ONG indique à cet effet que dans « les deux principaux projets qui avaient été identifiés, à savoir Olam Palm Gabon et Olam Rubber Gabon, le projet de palmier à huile à lui seul couvre une superficie de 58 000 ha et 50 000 ha de nouvelles plantations, ce qui représente une superficie non négligeable pour un pays dont les stratégies de réduction de la dépendance et de la sécurité alimentaire ne sont pas concluantes». Abordant l’inauguration de l’usine de production d’huile de palme à Mouila le 11 avril dernier, l’organisation de défense de l’environnement estime qu’elle «ouvre une nouvelle phase dans la justification de l’extension du palmier à huile par Olam sur toute l’étendue du territoire».

Sur la question de l’impact sur les communautés locales, Brainforest souligne que lors des missions effectuées dans la Ngounié, notamment au village Mboukou dans le département de Tsamba-Magotsi qui accueille la nouvelle usine, les activités des populations sont restreintes du fait de la proximité (moins de 5 km) avec les limites du permis Lot1 d’Olam, lot dans lequel l’usine est implantée.

L’ONG s’appuie également sur l’engagement pris par le groupe singapourien, suite à la publication d’un rapport de Brainforest et Mighty Earth le 12 décembre 2016 à Paris. Engagement au cours duquel, «le Directeur de l’ONG américaine Mighty Earth et le PDG d’Olam International sont parvenus à un accord, lors de leur rencontre à Washington D.C. le 31 janvier 2017, pour avancer vers deux impératifs à savoir : permettre la mise en place de modèles de développement agricole responsables qui soutiennent la protection des forêts tout en luttant pour le développement durable au Gabon ; ainsi que la nécessité pour les commerçants d’huile de palme de développer une plateforme d’action collective pour éviter la déforestation et l’exploitation des travailleurs ou des communautés. Un moratoire de zéro déforestation pour une durée d’un an avec possible reconduction en cas de non-respect des engagements par Olam, avait alors été signé».

A noter que ce jugement sévère ne semble pas partagé par le WWF qui s’est récemment félicité de l’approbation de la norme RSPO pour l’huile de palme produite au Gabon, en ce sens qu’elle permet désormais «aux producteurs gabonais de développer des plantations d'huile de palme qui ne nuisent pas à de précieuses forêts, des communautés ou des travailleurs», selon le communiqué de cette autre ONG environnementale.

Stéphane Billé

Selon un communiqué publié ce 14 avril 2017, le ministère de la Santé publique et de la Population, avec le soutien de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille, l’Organisation mondiale pour la santé (OMS) et de l’Unicef, organise une campagne nationale de vaccination gratuite contre la rougeole du 19 au 23 avril prochain.

Pendant 5 jours, dans toutes les structures sanitaires du pays, les écoles et chez les chefs de quartier, les enfants âgés de 9 mois à moins de 5 ans, seront vaccinés gratuitement contre la rougeole, qui sévit actuellement au Gabon.

Maladie virale d’une extrême gravité et fortement contagieuse, la rougeole reste l’une des causes importantes de décès chez les jeunes enfants, malgré la disponibilité d’un vaccin sûr et efficace.

Selon le ministère, l’objectif de cette campagne de vaccination, est de pouvoir vacciner 266 768 jeunes enfants afin de les protéger de la rougeole et d’éviter tout risque de propagation de la maladie dans le pays.

Pour ce faire, 2216 agents de santé seront déployés par le ministère, du 19 au 23 avril, dans toutes les provinces du Gabon.

Stéphane Billé

 

La Pdg du groupe chinois Avic international, Zhan Yan (photo), a indiqué au cours d’un entretien avec le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, que son entreprise investira dans la construction de trois centres de formation professionnelle au Gabon.

Selon la femme d’affaires chinoise, ces établissements qui bénéficieront de l’appui des formateurs chinois, seront érigés à Libreville dans l’Estuaire, Port-Gentil dans l’Ogooue-Maritime et à Franceville dans le Haut-Ogooue.

L’érection de ces édifices dont la réalisation sera entièrement financée par la banque chinoise Eximbank, démarre en juin prochain. Le projet apportera une capacité d’accueil additionnelle de 1 000 à 1 500 places.

Avic est une holding publique chinoise fondée en 2008 avec plus de 450 000 employés dans le monde. En 2016, le groupe a été classé au 143ème rang du «Fortune Top 500 entreprises» de Forbes.

Les activités du groupe vont aujourd’hui de la construction des aéronefs à ceux des aéroports en passant par l’hôtellerie et la grande distribution.

Auxence Mengue

La phase politique du dialogue organisé par le gouvernement, s’ouvre le 18 avril 2017. Les travaux de cette étape qui concerne uniquement les partis politiques et les dirigeants des institutions constitutionnelles, examineront les conclusions de la phase citoyenne dont les débats se sont achevés le 12 avril.

A la plénière d’ouverture de cette phase, les présidents des institutions constitutionnelles ont pris la parole à tour de rôle pour exprimer leurs attentes. Ainsi, par exemple, pour ce qui concerne l’Assemblée nationale, le président de cette institution plaide pour une autonomie administrative et financière de son fonctionnement.

«Ceci permettrait à l’institution de disposer à temps de personnel correspondant à la variété et à la complexité des métiers qui y sont exercés», souligne Richard Auguste Onouviet, président de l’Assemblée nationale.

Quant à la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap), organe en charge de la gestion du processus électoral, son président demande une dynamisation de cette institution. Celle-ci passerait par l’élargissement des prérogatives en l’impliquant dans l’accréditation des observateurs électoraux ; la Cenap voudrait également être ampliataire du fichier électoral et voir son autonomie financière renforcée.

C’est le président de la Chambre de commerce, d’industrie, de l’artisanat, Jean Baptiste Bikalou, qui a dévoilé les contours du projet de régulation de l’artisanat avec le ministre des PME et de l’entrepreneuriat, Biendi Maganga Moussavou, le 7 avril dernier. Celui-ci vise l’intégration dans le circuit formel des acteurs de ce secteur pourvoyeur d’emplois et de richesses.

Pour le président de la Chambre de commerce, le projet de régulation du secteur de l’artisanat permettra aux acteurs de la filière d’ajuster les techniques de fabrication, de s’arrimer aux normes internationales et de bénéficier d’un label. D’autant plus, souligne-t-il, qu’aucune économie ne peut se développer sans l’apport d’opérateurs locaux.

Au-delà de l’aboutissement de ce projet, le ministre des PME et la délégation de la chambre de commerce ont également échangé sur la mise en place de la bourse de sous-traitance des PME, le centre de gestion agréé, la cour arbitrale pour les litiges entre opérateurs.

«Ces importants projets imposent le renouvellement du bureau de la chambre de commerce dont le mandat est arrivé à son terme.», rappelle Biendi Maganga Moussavou.

C’est à Bali en Indonésie, où se tient le 3ème forum annuel des fonds souverains des gouvernements des Etats membres de la Banque islamique de développement (BID), que le Gabon a obtenu, au terme d’un « lobbying fort », l’organisation, l’année prochaine, de la 4ème édition de cet évènement à Libreville. Ce sera la deuxième fois qu’un pays du continent abrite cette importante rencontre qui réunit l’ensemble des membres de l’institution financière islamique.

En effet, après l’Arabie Saoudite qui a organisé le forum inaugural en 2015 et le Maroc en 2016, il va revenir au Gabon de réunir les experts de la finance islamique sur son sol ainsi que les patrons des fonds d’investissements du monde entier, afin de faire le point sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la stratégie d’investissement arrêtée par les présidents des fonds souverains, depuis le premier forum.

Le forum se tient cette année, en prélude à la réunion du conseil des gouverneurs de la Banque qui aura lieu à Djeddah, en Arabie Saoudite, pour débattre des problèmes de développement et d'ordre institutionnel. Plus de 2 000 personnes assistent à cet évènement qui offre aux décideurs un cadre idéal pour se pencher sur les défis et les opportunités qui interpellent et s’offrent aux pays membres de l’institution financière.

La délégation gabonaise à cet évènement est composée, entre autres, du ministre des PME, Biendi Maganga Moussavou et du directeur général du Fonds gabonais d’investissements stratégiques, Serge Mickoto.

Auxence Mengue

 

 

Dans le cadre de l’amélioration du processus de lutte anti-braconnage, le WWF et le ministère gabonais des Eaux et Forêts, viennent d’organiser un atelier d’échanges et de réflexion, en vue de l’harmonisation et de la coordination des initiatives nationales de gestion durable de la faune, afin d’affronter le phénomène de manière efficace au Gabon.

A travers des échanges d’expériences, les deux parties s’engagent à adapter les techniques et les moyens de lutte anti braconnage à la tendance actuelle qui s’apparente au braconnage militarisé.

Pour ce faire, six piliers ont été identifiés pour inverser la courbe du braconnage. Il s’agit de : l’évaluation régulière de l’efficacité de la lutte, l’utilisation des nouvelles technologies, le renforcement des capacités des agents sur le terrain, l’implication des communautés locales, l’amélioration des approches en matière de poursuite judiciaire et enfin la coopération à l’échelle nationale et régionale.

Selon le Secrétaire général du ministère des eaux et forêts, Athanase Nthanga Oyougou, cet atelier revêt une importance particulière pour le Gabon. «Le trafic d’espèces sauvages et le braconnage de nombreuses espèces, représentent un commerce mondial dont la valeur annuelle est comprise entre 25 et 30 milliards d’euros, soit la quatrième activité illégale la plus importante après le trafic de stupéfiants, la contrefaçon et le trafic d’êtres humains.», a-t-il indiqué lors de la cérémonie d’ouverture de cet atelier.

Avant d’ajouter qu'« un programme de réformes est mis en place dont la révision du cadre juridique et institutionnel, avec le durcissement des peines à l’encontre des auteurs reconnus coupables de braconnage et des trafics fauniques désormais identifié comme un crime ».

Stéphane Billé

 

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