Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le dialogue politique en cours au Gabon a franchi un palier supplémentaire, ce mercredi 12 avril avec la remise, par les représentants des panels, du rapport général contenant l’ensemble des propositions émises par les représentants de la société civile au bureau du Dialogue politique.

Selon le bureau de coordination, ce document servira de base de travail pour la phase politique, qui s’est ouverte ce même jour, avec la lecture desdites propositions et les allocutions des présidents des institutions et de dignitaires du pays.

Lors de la remise de ce rapport, les représentants des panels ont exprimé auprès du bureau de coordination du dialogue, le souhait de voir les propositions issues de cette première phase prises en compte, dans la suite du processus.

Pour les rassurer, le co-président du Bureau du Dialogue politique, René Ndemezo Obiang, a tenu à repréciser la donne. « Il n’y a pas de rupture entre les deux phases du Dialogue. Il y a un seul et même Dialogue qui a débuté par la phase citoyenne et qui va se poursuivre, à partir d’aujourd’hui, avec la phase politique. Nous vous demandons de rester à la disposition de la nation pour répondre à toute sollicitation qui viendrait afin d’enrichir le travail que vous avez si remarquablement accompli », a indiqué

Les travaux de la phase politique débuteront le mardi 18 avril. Ils regrouperont 188 représentants de l’opposition et de la majorité qui vont débattre des questions liées aux quatre thématiques du Dialogue politique.

Stéphane Billé

 

Le marché des médicaments de lutte contre le VIH est inondé depuis quelque temps, dans certains pays, par un nouveau médicament. Immunorex, encore appelé DM 28, est commercialisé par certains laboratoires qui le présentent comme un traitement curatif contre cette infection. Une pratique à laquelle s’opposent l’Onusida et l’OMS, dont les bureaux de Libreville ont produit un communiqué conjoint.

«L’Immunorex (connu aussi sous le nom DM 28) n'est pas un médicament recommandé par l’OMS pour le traitement de l’infection à VIH. Il n'existe actuellement aucun vaccin ou traitement curable du VIH.», signale le communiqué.

L'Onusida, poursuivent les responsables des deux organismes onusiens, « est fortement opposée à la commercialisation et à la promotion de produits qui n'ont pas été soumis à un essai clinique et dont l’efficacité n’a pas été prouvée par l'OMS».

Car, souligne l’Onusida, la préqualification des médicaments est un service fourni par l’OMS pour évaluer la qualité, l’innocuité et l’efficacité des produits médicaux. «Ce service est largement utilisé par les pays et les organisations de référence pour l'achat de médicaments efficaces», précise le communiqué.

Aussi, se réserve-t-elle le droit, après avoir constaté que les producteurs de ce médicament ont utilisé de manière inappropriée et sans autorisation son logo, lors du lancement du produit en RDC en 2016, «de prendre des mesures juridiques appropriées».

«L'ONUSIDA travaille en étroite collaboration avec l'OMS, principal organisme mondial fournissant des orientations aux pays sur l'utilisation de médicaments pour la plupart des maladies d'importance pour la santé publique. Cependant, chaque pays est responsable de la réglementation des produits de santé commercialisés sur son territoire.», conclut l’organisme.

Auxence Mengue

 

Le Secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (Ceeac), Ahmad Allam-Mi, et celui de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac) Raymond Ndomba Ngoye ont eu récemment à Yaoundé, au Cameroun, une séance de travail sur le partenariat etre les deux institutions.

Le secrétaire exécutif de la Comifac a expliqué à son interlocuteur la nécessité de mettre en place des mécanismes clairs et juridiques devant régir ce partenariat. Trois documents importants sont en chantier à cet effet. Il s’agit de l’aide-mémoire, la feuille de route et le contrat de performance. Pour le secrétaire général de la Ceeac qui s’est déclaré disponible à œuvrer en faveur de la fiabilité et l’efficacité des institutions régionales, le partenariat avec toutes les institutions spécialisées passe inéluctablement par la clarification de la situation juridique de chacune d’elles et ses liens avec la Ceeac. « Nous devons travailler ensemble pour construire l’avenir de notre région », a-t-il martelé.

Les deux interlocuteurs ont passé en revue les dossiers communs pendants comme le Programme d'appui à la conservation des écosystèmes du bassin du Congo (Pacebco) en voie de clôture, et celui des trésoreries des institutions spécialisées dont les signaux sont au rouge. Les déficits financiers n’ont pas été dévoilés. Mais, l’on sait depuis 2015 que la Ceeac se plaint de l'amenuisement de ses finances du fait, selon le secrétariat général, du non versement des contributions des différents Etats membres à liquider leurs arriérés.

A titre d’illustration, les ressources de la Ceeac ont chuté de 42 milliards en 2015 contre 49,9 en 2014 ; Par ailleurs, en 2015, l’on a noté le très faible niveau de mobilisation des contributions des pays-membres (seuls 3 Etats étaient à jour: Congo, Gabon et Tchad) et le lourd fardeau des arriérés (31 milliards de FCFA en fin 2015 contre 8, 5 milliards en 2006).

SA

Les services de l’information du ministère de l’Intérieur informent à travers un communiqué que, depuis le mardi 11 avril 2017, des informations sont diffusées par appels téléphoniques et les réseaux sociaux, indiquant la mise sous contrôle par ledit ministère de toutes les communications en République gabonaise à compter du 12 avril 2017.

« Le ministre de l'Intérieur condamne ces allégations mensongères allant à l'encontre des libertés individuelles et rassure les usagers des Technologies de l'information et de la communication au Gabon qu'une telle pratique ne peut avoir cours dans un État de droit », martèle le communiqué publié le 11 avril.

La même source ajoute que, tout en rassurant les usagers, l’administration en charge de la sécurité intérieure au Gabon a instruit ses services de diligenter une enquête afin de mettre hors d'état de nuire les auteurs à l'origine de telles informations aux lourdes conséquences.

Le ministre Lambert-Noël Matha invite les usagers des réseaux sociaux à rester vigilants et à avoir le discernement face aux multiples désinformations distillées sur la toile.

S.A

A travers sa nouvelle formule d’intervention, l’institution financière panafricaine entend injecter 190 milliards de Fcfa au développement du volet Gabon vert du Plan stratégique Gabon émergent.

Ce volet comprend le développement de l’agriculture et de l’ensemble du secteur primaire, question de porter sa contribution au PIB de 5% actuellement à 20% dans un horizon à court terme.

Les fonds qui font partie de l’enveloppe globale de 1,25 milliard d’euros, soit 821 milliards de Fcfa, devant accompagner globalement la mise en œuvre du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) ainsi que la stratégie nationale de développement humain, permettront également d’améliorer la gouvernance agricole.

Les fonds, dans leur ensemble, qui seront débloqués sur une période de cinq années, permettront au Gabon de retrouver une croissance forte grâce au développement des infrastructures et plusieurs secteurs de l’économie, l’amélioration de l’environnement des affaires et l’accélération du processus de diversification de l’économie. Une aubaine pour le pays qui subit de plein fouet les contrecoups de l’effondrement des cours du pétrole depuis bientôt trois ans.

C’est au travers de conventions signées le 12 avril 2017 à Libreville avec le ministre de l’Economie, Régis Immongault et celui de l’Agriculture Yves Fernand Manfoumbi, que le représentant-résident de la banque africaine de développement (BAD), Ali Lamine Zeine, l’a fait savoir aux autorités gabonaises. Elles portaient toutes sur le financement de projets agricoles.

Auxence Mengue

Dans un entretien accordé cette semaine à la presse, le directeur général, Bruno Lardit de la Société meunière et avicole du Gabon, annonce un vaste plan de restructuration, pour faire face à la situation économique que traverse actuellement l’entreprise.

La société meunière envisage de nombreux licenciements, ainsi que la mise en place, d’un plan de départs volontaires avec des mesures d’accompagnement en vue d’assurer sa survie. Selon Bruno Lardit, cette situation est en partie due à deux principaux facteurs. Il s’agit notamment des effets conjugués de la baisse des recettes de l’Etat et surtout, de l’arrivée d’un nouveau concurrent, producteur sur le marché, qui a contraint le gouvernement à mettre fin au système de subvention du blé.

La dette de l’Etat est également un facteur qui plombe le bon fonctionnement de cette unité de production, souligne le Directeur général. Car, indique M. Lardit : «… Le 13 avril 2016, la Smag a signé avec le gouvernement une convention d’apurement de la dette dans laquelle l’Etat reconnaissait devoir à l’entreprise la somme de 11 milliards FCFA à la date du 31 décembre 2014 et actait la compensation de près de 2 milliards d’arriérés fiscaux ».

Et d’ajouter : « C’est donc 9 milliards que l’Etat s’engageait à nous reverser sur une période de 4 ans. Malheureusement, jusqu’à ce jour, cette convention n’a toujours pas été honorée. Aucun versement n’ayant été effectué depuis sa signature. Ainsi, au cours de l’année 2016, la Smag qui aurait dû recevoir un total de 2,9 milliards FCFA de la part de l’Etat, n’a effectivement reçu que 200 millions FCFA, soit à peine 7% des sommes prévues. Sur l’exercice 2016, la trésorerie s’est donc fortement dégradée du fait des arriérés de l’Etat».

Pour rappel, la SMAG, filiale du groupe français SOMDIAA, jusque-là considérée comme le numéro 1 de l’élevage au Gabon, contrôlait à 100% le marché de la farine, à 95% celui de l’alimentation animale et à 35% celui des œufs. Elle contrôlait également 50% du marché des poussins d’un jour. Mais l’arrivée d’un nouvel opérateur dans la filière, l’agro-industriel Foberd-Gabon, du groupe camerounais Foukou, est venue bousculer cette hégémonie.

Stéphane Billé

Au terme du préavis déposé le 23 mars dernier, l’intersyndicale des agents de la direction générale des impôts a décidé de rentrer en grève générale illimitée.

Selon les agents grévistes, cette décision intervient à la suite de la non-prise en compte par le gouvernement, de leurs revendications inscrites dans leur cahier de charge, indiquent les sources internes au service.

Les revendications de l’intersyndicale portent notamment sur l’organisation du concours de l’EPCA, le renouvellement immédiat de l’assurance maladie complémentaire ACR, le paiement immédiat de la totalité des arriérés de primes, l’amélioration des situations administratives de certains agents, l’intégration des agents à la fonction publique, la titularisation, le reclassement et avancement.

L’intersyndicale revendique également la prise en compte des agents nouvellement recrutés pour le paiement des primes conformément à l’article 117 du statut général de la Fonction publique, et la revalorisation du bonus performance à 100 %, le remboursement de 10 % du bonus performance indûment ponctionné depuis janvier 2016, soit une quinzaine de mois.

Le bureau de l’intersyndicale demande enfin, «l’observation par l’ensemble des agents de la direction générale des impôts d’un mouvement de grève générale illimitée (…) jusqu’à la satisfaction totale des revendications».

Par ailleurs, il souligne qu’un «service minimum sera observé de 7h30 à 10h30 conformément à l’article 71 du statut général de la Fonction publique».

Stéphane Billé

 

A l’occasion de l’inauguration d’une nouvelle usine d’huile de palme le 11 avril 2017 dans la Ngounié, le ministre en charge de l’Agriculture, Yves Fernand Mafoumbi (photo), a révélé que le gouvernement et Olam Gabon sont en discussion pour compléter la mise en valeur du bassin agro-industriel Mouila-Ndendé-Lebamba.

Selon le membre du gouvernement, il est question de faire de ce bassin agro-industriel un véritable cluster intégré et compétitif à travers la formation d’une main d’œuvre de haute qualification et une recherche appliquée de rang international. « Le dernier segment dans le développement du palmier à huile dans la province de la Ngounié est destiné principalement à développer, un centre de formation en techniques agricoles et un centre de recherche agronomique à Lebamba », a déclaré M. Mafoumbi.

A titre de rappel, le ministre de l’Agriculture a indiqué que la province de la Ngounié est au centre d’une stratégie permettant le développement du pôle économique Mouila-Ndendé qui détient le record africain de la plus grande plantation de palmier à huile réalisée au cours des 5 dernières années. Soit 48 000 hectares. Cet investissement inédit dans le secteur agro-industriel, d'après le ministre, a créé sur la période des milliers d’emplois et contribué à amortir l’onde de choc de la crise économique actuelle. Car, près de 6000 Gabonais y sont déjà employés dans la partie exploitation. La partie transformation devrait permettre la création d’emplois plus qualifiés et la distribution, des revenus substantiels.

Ainsi, le bassin agro-industriel Mouila-Ndendé dont le potentiel est estimé à 16 000 emplois d’ici 2025 prend progressivement forme et transforme l’environnement économique de la province.

Sylvain Andzongo

Pascal Houangni Ambouroue, le ministre du Pétrole et des hydrocarbures, a reçu le 11 avril 2017, à Libreville une délégation de l'entreprise américaine Weatherford pour une séance de travail.

Au sortir de ce conclave à huis clos, le ministre du Pétrole a déclaré : « Les responsables de cette entreprise m'ont présenté leur projet d'autonomisation et d'optimisation de la production pétrolière du Gabon. L'échange a été très intéressant, d'autant plus qu'il est utile, nécessaire et indispensable aujourd'hui, de penser et voir plus grand pour l’avenir de notre pays ». Pascal Houangni Ambouroue n’en a pas dit plus.

Mais l’on se sait que Weatherford implantée à Port-Gentil n’avait plus qu’une présence symbolique à cause de la crise qui secoue le secteur du pétrole, du fait notamment de la chute du cours du baril. La multinationale américaine, selon M. Houangni Ambouroue, veut donc « voir plus grand ». D’autant plus qu’elle propose de par le monde des solutions, des technologies et des services innovants dans le secteur du gaz et du pétrole.

Weatherford est active dans plus de 90 pays et s'appuie sur un réseau d'environ 900 sites, y compris des installations de fabrication, de service, de recherche et développement et de formation. Elle emploie environ 30 000 personnes.

SA

Les producteurs d’huile de palme exerçant au Gabon ont franchi un palier quant au respect des normes environnementales. La table ronde sur l’huile de palme durable (RSPO), vient d’approuver la norme RSPO pour l’huile de palme produite au Gabon.

Une initiative dont se félicite le WorldWide Fund for Nature (WWF) dans un communiqué, en ce sens qu’elle permet désormais «aux producteurs gabonais de développer des plantations d'huile de palme qui ne nuisent pas à de précieuses forêts, des communautés ou des travailleurs».

«L'adoption de la norme RSPO au Gabon est un grand pas vers la conservation des forêts, même si d'autres initiatives complémentaires telles que l'aménagement du territoire et de l'intégration des principes de développement durable dans les lois et réglementations nationales doivent encore être mises en œuvre», souligne Eugène Ndong Ndoutoume, coordonnateur du programme business et biodiversité à WWF Gabon.

Pour s’assurer une production d’huile de palme durable et certifiée, les entreprises doivent se conformer à la RSPO qui est un ensemble de critères environnementaux et sociaux. «La norme RSPO approuvée est un cadre obligatoire pour les futures certifications de production d'huile de palme au Gabon. Tout en intégrant les lois et règlements nationaux applicables, il comprend également de bonnes pratiques sociales et environnementales que les parties prenantes considèrent comme essentielles et nécessaires à une production eco-responsable de l'huile de palme au Gabon », rappelle Eugène Ndong Ndoutoume.

Pour le WWF, ces critères peuvent aider à minimiser l'impact négatif de la culture de l'huile de palme sur l'environnement et les communautés dans les régions productrices d'huile de palme.

Grâce à cette certification, précise le directeur national WWF Gabon, Marthe Mapangou, la communauté des acheteurs mondiaux d’huile de palme est informée de la garantie du niveau de durabilité de l’huile produite au Gabon.

«Toutes les organisations de la chaîne d'approvisionnement qui utilisent des produits durables certifiés par RSPO sont vérifiées afin d'éviter de surcharger et de mélanger l'huile de palme avec des produits de palmier à huile classiques (ou non-durables)», précise Marthe Mapangou.

Auxence Mengue

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

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