Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Pour disposer d’une agriculture compétitive, nourrir les populations, et sortir de la dépendance alimentaire à laquelle il est soumis depuis des années, le Gabon vient de lancer le Fonds national de développement agricole.

Les défis de cet instrument dont les moyens restent à déterminer sont énormes. Il s’agit entre autres de parvenir à l’autosuffisance alimentaire en réduisant, par une intense production, le coût des denrées alimentaires. L’objectif est également de lutter contre le taux élevé du chômage, d’assurer un aménagement équilibré du territoire et de résoudre la question du financement durable des activités agricoles.

Le Fonds a pour objectifs selon les autorités, de créer les conditions d’une offre de services financiers intégrés et de proximité, de répondre aux préoccupations des acteurs de la chaîne des valeurs agricoles et de réduire la vulnérabilité des producteurs par l’amélioration des performances des uns et des autres.

Le ministre de l’Agriculture, Yves Fernand Manfoumbi, relève que pour y arriver, il faudra l’apport des acteurs, tant du secteur privé que du secteur public, des établissements de crédit ainsi que des banques.

« En dehors de l’accroissement et de l’optimisation des investissements publics au développement, il s’agira de stimuler l’intervention du secteur privé », explique le ministre.

Car à terme, il faudra offrir des services et des produits de qualité adaptés aux besoins des professionnels du secteur agricole.

Auxence Mengue

Arrivée la semaine dernière à Libreville, la mission de la Banque mondiale qui séjourne actuellement au Gabon, examine la situation des dépenses publiques ainsi que le niveau d’avancement de l’appui budgétaire attendu de cette institution par les autorités.

Pour la Banque mondiale, l’étreinte financière se resserre autour du Gabon du fait de l’explosion de sa masse salariale en hausse de plus de 20% au troisième trimestre 2016.

Toute chose que le gouvernement reconnaît à demi-mots, estimant que la masse salariale reste élevée mais soutenable. D’après Jean-Marie Ongadaga, ministre de la Fonction publique, les problèmes que connaît le pays en ce moment, en ce qui concerne l’état de ses dépenses, sont davantage structurels et ne relèvent nullement de la conjoncture qui «reste sous contrôle».

Selon ses explications, les recrutements et la gouvernance sont à la base de cette situation qui plombe les efforts de l’Etat dans l’assainissement de ses dépenses.

«Dès lors que nous sommes face à un problème de la structure de la dépense publique, le gouvernement entend regarder avec la Banque mondiale comment elle peut l’appuyer sur cette question», explique le ministre de la Fonction publique.

Auxence Mengue

Selon les services de communication de la primature gabonaise, le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, accordera ce lundi 13 février 2017, un entretien exclusif à l'émission le Nzimba, de la première chaine de la télévision gabonaise.

Selon la même source, il sera question au cours de cet entretien, de dresser le bilan des 100 premiers jours de son action, qui viennent de s'achever malgré un contexte économique peu favorable.

Quelles perspectives pour l'avenir? Quel plan de relance économique pour faire face à la baisse tendancielle des recettes de l'Etat, liée à la chute des cours mondiaux du pétrole? Quel bilan tirer de la CAN que le Gabon vient d’abriter ? Le dialogue politique et son enjeu? Autant de questions sur lesquelles, Emmanuel Issoze Ngondet devrait apporter des réponses pour satisfaire les principales interrogations des populations.

Hasard de calendrier ou pas ? Toujours est-il que cet entretien coïncide avec la célébration de la journée mondiale de la radio, dont les manifestations se tiennent également dans les locaux de la Maison Georges Rawiri.

Synclair Owona

A l’ouverture du symposium sur le financement du développement agricole au Gabon axé sur la recherche des mécanismes de création d’un fonds national de développement agricole, le ministre de l’Agriculture, Yves Fernand Manfoumbi, a indiqué que cette filière était appelée à devenir le «nouveau pétrole du Gabon».

Selon le ministre de l’Agriculture qui a exposé la stratégie de développement de cette filière qui couvre la période 2016 à 2023, le secteur devrait être capable de créer 150 000 postes de travail. Avec un bassin d’emplois aussi vaste, il est temps d’après le ministre, de mettre en place un fonds de développement agricole qui garantira la pérennité des activités des différentes filières.

Il est donc question, poursuit-il, «de créer les conditions pour une croissance continue du financement, une sécurisation et une utilisation efficace des ressources financières affectées au développement agricole, à travers la mise en place de ce fonds».

Car, comme l’a souligné le ministre délégué à l’agro-industrie, les travaux des experts «donnent l’opportunité aux différents acteurs du secteur agricole de réfléchir, de proposer et de définir les mécanismes durables pour le financement de l’agriculture, appelé à devenir un moteur de croissance économique pour le pays».

La création de ces milliers d’emplois repose sur le développement de nombreuses filières porteuses de croissance, identifiées par le ministre comme des «moteurs exports», c’est-à-dire des produits à forte valeur ajoutée destinés à l’exportation.

Il s’agit par exemple de l’huile de palme (déjà exportée au Cameroun et en Espagne), l’hévéa dont l’inauguration de l’usine de transformation du caoutchouc est prévue pour fin 2017 et de la filière café-cacao.

Selon le gouvernement, ces différentes filières représentent des niches importantes pour le développement de l’agriculture.

Auxence Mengue

De manière explicite, les termes de ce contrat qui prendra effet à compter du 15 février 2017, prévoient que le groupe Rougier fournira des grumes aux unités de transformation présentes dans la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok située à 27 km de Libreville. L’objectif de fourniture est de 110 000 m³ d’Okoumé par an.

Pour les deux parties, la signature de ce partenariat s’inscrit non seulement, dans le cadre d’une politique qui valorise la transformation locale du bois sur une chaine de valeur complète (Bois légal du Gabon et transformation locale), mais également dans l’objectif de franchir un cap supérieur, dans la deuxième et troisième transformation du bois notamment, pour les domaines des matériaux de construction, des portes et fenêtres, du mobilier, etc.

Selon la direction de GSEZ, cet accord traduit parfaitement la dimension durable du pôle de compétitivité développé par la société en vue : de l’utilisation exclusive de bois légal géré durablement, de formation des hommes et de la création d’emplois pour faire du Gabon, une référence en matière de transformation du bois sous toutes ses formes.

A la GSEZ, l’on se réjouit du choix porté sur Rougier, pour la qualité de ses concessions et de ses équipements, pour sa capacité à fournir mensuellement des volumes importants de bois de qualité ainsi que pour son expertise dans la gestion responsable des forêts.

Le même son de cloche est développé du côté de Rougier. Pour ce leader mondial de la production et du négoce de bois, ce contrat de long terme permettra de soutenir le développement de ses activités au Gabon, tout en améliorant favorablement les conditions d’exploitation de sa production forestière.

Synclair Owona

Littérature

Le lancement du 23ème salon du livre et de l’édition de Casablanca a été effectué en présence du ministre de l’Economie numérique, de la communication, des arts et de la culture, Alain Claude Bilie-By-Nze, le 9 février 2017.

Cette année, le Gabon est représenté par les maisons d’édition Amaya, Ntsame et Raponda Walker ainsi que des hommes de lettres à l’instar de Jean Divassa Nyama et Eric-Joël Bekale.

L’évènement accueille cette année 700 éditeurs de 54 pays qui présentent au public composé de 350 000 visiteurs, plus de 100 000 ouvrages exposés sur 20 000 mètres carrés.

La présence du Gabon à cette édition est justifiée par le fait que l’invitée d’honneur de l’évènement cette année est la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), dont le chef de l’Etat gabonais assure la présidence. «J’ai tenu à convier notre hôte marocain et mes homologues du continent au salon international du livre et des arts prévu en avril à Libreville», a indiqué Alain Claude Bilie-By-Nze.

Auxence Mengue

En prélude à la tenue du Haut conseil pour l’investissement dont les assises sont annoncées pour le mois de mars prochain, le secteur privé et le gouvernement poursuivent les concertations en vue de trouver des solutions pour une fiscalité équitable et juste.

Ainsi, la mise en place des mécanismes d’allègement de la fiscalité et de la parafiscalité appliquées aux grandes entreprises et des autres structures relevant du privé, sont au centre des débats entre le gouvernement et les chefs d’entreprises privées à Libreville.

D’après le directeur général des Impôts Joël Ogouma, la parafiscalité est légale, mais elle demande juste à être bien encadrée. «Il ne faut pas que les divers prélèvements effectués par certains services de l’Etat sans base légale, gênent l’activité économique», souligne-t-il.

Pour éviter ce type de débordements, l’on mettra en place une commission chargée de réaliser la cartographie des prélèvements effectués, afin de distinguer ceux qui peuvent être retenus du fait de leur apport dans l’économie, de ceux qui n’ont aucun fondement légal, économique ou social.

«Le secteur privé ne demande pas qu’on ne paie plus d’impôts ou qu’on soit exonéré de tout ; mais on demande un impôt juste, équitable et qui concerne tout le monde. Pas une partie des entreprises», précise Angéla Adibet, directeur général du Cabinet Deloitte.

Ce qui fait dire au directeur général des Impôts que la construction de la richesse nationale n’est pas la seule affaire des entreprises du secteur privé structuré. Aussi le secteur informel doit-il apporter sa contribution au budget de l’Etat.

Auxence Mengue

 

En Afrique subsaharienne, les pertes occasionnées par la pêche illicite et non réglementée sont estimées à 1,5 milliard de dollars par an. Au Gabon, une étude a révélé que 20% des quantités de thon vendues dans le monde proviennent du pays et sont capturées de manière illicite.

C’est cette raison qui a poussé la FAO à signer avec le Gabon le 9 février 2017, le Programme de coopération technique (TCP) en vue de lutter contre cette activité.

Selon Helter Mutela, représentant résident de la FAO au Gabon, «l’objectif est de permettre aux pays en développement de bénéficier d’un soutien rapide pour établir les stratégies et les plans d’actions nationaux pour améliorer la conformité avec cet accord international contraignant».

Le projet qui renforce le dispositif national de pêche illégale, vise à circonvenir l’accès des poissons capturés illégalement dans les marchés nationaux et internationaux. Ce qui nécessite l’établissement de règles minimales arrimées aux standards internationaux applicables aux navires étrangers qui rentrent dans les eaux gabonaises.

Pour Estelle Ondo, ministre de l’Economie forestière et de la pêche, «ce projet va renforcer le dispositif national de lutte contre la pêche illégale».

L’Agence nationale de pêche et d’aquaculture (ANPA), bénéficiaire du projet, dispose désormais de moyens additionnels pour lutter contre l’invasion d’opérateurs illégaux dans les eaux intérieures du Gabon.

«Nous avons les équipes, mais pas toujours les moyens pour lutter efficacement contre cette pêche illicite», confie Georges Mba Asseko, responsable de l’ANPA.

Auxence Mengue

 

Un symposium sera organisé par le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, chargé de la mise en œuvre du programme GRAINE, le 10 février prochain. Il s’agira, au cours de cette rencontre, d’évaluer les faiblesses des performances du secteur agricole gabonais et le problème d’accès au crédit/subvention pour la production. Il sera également question de mesurer la faiblesse des investissements au profit de l’agriculture et par conséquent, les difficultés à saisir les opportunités qu’offre le secteur agricole, en termes de création de valeur ajoutée, qui sont à la fois, les causes et les conséquences du cercle vicieux de la sous productivité de ce secteur.

Pour briser ce cercle vicieux, le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, chargé de la mise en œuvre du programme GRAINE se propose, avec l’appui du gouvernement et des autres parties prenantes (producteurs agricoles, secteur privé, etc.), de créer les conditions pour une croissance continue du financement, une sécurisation et une utilisation efficace des ressources financières affectées au développement agricole, à travers la mise en place d’un Fonds national de développement agricole (FNDA).

En dehors de l’accroissement et de l’optimisation des investissements publics en faveur du développement, il s’agira également de stimuler l’intervention du secteur privé, notamment des établissements de crédits (BGD, banques commerciales et systèmes financiers décentralisés), avec comme objectif de les amener à offrir des services et produits de qualité, diversifiés et adaptés aux besoins des professionnels du secteur agricole et de développer les partenariats publics privés pour les investissements structurants.

Synclair Owona

La réunion entre le ministre de l’Economie Régis Immongault et les opérateurs de la filière bois tenait en six points. Parmi ceux-ci, l’on peut citer le règlement des crédits de TVA, de la redevance de scanning, la reconduction des mesures incitatives de 2012 visant à accompagner la transformation du bois, le financement des industries de transformation de bois, la mutualisation des investissements et l’entrée en zone Cemac, sans barrières douanières des opérateurs de la zone économique spéciale de Nkok.

Cette rencontre intervient après celle que j’ai eue avec les opérateurs du secteur financier, pour permettre de renforcer la dynamique au niveau de l’économie gabonaise.

« Il s’agit de voir comment mettre en place de nouveaux mécanismes pour augmenter sa contribution dans la création de richesses au niveau du PIB», confie Régis Immongault. Car, ces derniers mois, la filière bois consolide et capitalise les résultats encourageants réalisés depuis 2013. Ainsi, la production totale, tous segments confondus, s’est améliorée de 13,2% pour s’établir à 370 878 m3 au premier semestre 2016. Une performance favorisée par l’approvisionnement régulier des unités de transformation de grumes et l’augmentation de la demande des marchés extérieurs.

Quant aux exportations, elles sont passées de 271 792 tonnes au premier semestre 2015, à 324 810 tonnes à la même période un an plus tard. Ce qui donne une augmentation de 19,5% en valeur relative. C’est pourquoi le ministre de l’Economie s’est penché avec les opérateurs sur la santé de la filière afin que celle-ci continue de jouer pleinement son rôle. «Il faudrait donc voir comment renforcer la formation à ce niveau, afin que l’augmentation de la chaîne des valeurs puissent permettre l’utilisation d’une main d’œuvre hautement qualifiée », préconise-t-il.

Pour les opérateurs, sortis de ce conclave sans véritable réponse s’agissant des points soulevés, les difficultés que traverse la filière ainsi que le pays ne permettent pas encore d’envisager une résolution définitive de ces problèmes. Toutefois, des assurances ont été données par le ministre afin d’aller au-devant de ces problèmes qui obèrent les performances du secteur.

Auxence Mengue

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