Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Fil et Faune », visant à gérer les conflits homme-faune, l’Agence nationale des parcs nationaux (Anpn) annonce la finalisation et la mise en œuvre effective des premières barrières électriques sur les sites prioritairement identifiés de la Lopé (Kazamabika) et Makokou (Andok et Etakaniabe).

Sur les trois sites (Kazamabika/53ha ; Andok/50ha ; Etakanabie/55ha) couvrant près de 160 ha, pour environ 14 kilomètres de distance, la stratégie référencée fonctionne à base de courant électrique alimenté par les panneaux solaires et un electrificateur d’une puissance comprise entre 7000 et 8000 volts, relié à un régulateur de charge.

Les objectifs visés par cette stratégie sont multiples. Notamment, le rétablissement et la confiance des rapports homme-faune, mais également, le développement agricole et donc économique dans les zones rurales, permettant une subsistance alimentaire plus élevée. Il faut ajouter le maintien de la faune, principalement les éléphants dans leurs habitats naturels.

Importées du Kenya qui en fait l’usage de manière continue et efficace depuis plus de trente ans, l’Anpn entend poursuivre la mise en œuvre des barrières électriques sur d’autres sites identifiés sur l’ensemble du territoire national.

S.A

Suite aux informations relayées dans les réseaux sociaux selon lesquelles, il y aurait eu des morts lors des manifestations d’élèves dans certains lycées et collèges de Libreville, Lambaréné et Port-Gentil, dans la journée du 20 février, le ministère de l’Intérieur a publié sa version des faits le 21 février.

« Les élèves des lycées et collèges de Libreville, Lambaréné et Port-Gentil ont organisé des marches à travers les différentes artères pour réclamer le paiement des allocations d’études et la reprise effective des enseignements suspendus du fait du mouvement de grève initié par les syndicats du secteur éducation », a indiqué le ministère. Qui explique qu’au niveau de la capitale, « les Forces de défense et de sécurité faisant montre de professionnalisme, ont dispersé les manifestants sans aucun incident majeur ; 38 élèves dont 30 garçons et 8 filles ont été interpellés puis relaxés ».

S’agissant de la ville de Lambaréné, le mouvement a eu pour point de départ le lycée Charles Mefane dont les élèves ont rallié à leur cause ceux des autres établissements secondaires de la place. La manifestation a été vite contenue par les Forces de l’ordre, là aussi, sans incident ni interpellation.

Pour ce qui est de la ville de Port-Gentil, environ 400 élèves de plusieurs lycées et collèges se sont donnés rendez-vous au lycée Technique Jean Fidèle Otando pour une assemblée générale qui a décidé de l’organisation d’une marche spontanée, avec pour point de chute le gouvernorat de province. Une fois de plus, les Forces défense et de sécurité ont contenu la marche des élèves surchauffés qui ne cessaient de lancer des projectiles aux policiers. « Aucun blessé grave, ni perte en vie humaine n’a été enregistré au cours de ces manifestations contrairement aux informations répandues çà et là et dans les réseaux sociaux », a martélé le ministère.

S.A

Rapatrier les avoirs extérieurs est l’une des principales mesures envisagées par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et ses pairs de la sous-région, en complément à celles déjà initiées par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), en vue de faire face à la conjoncture économique peu favorable que connait la sous-région. Ceci à la faveur de la 31e Session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), qui se tenait le 17 février dernier à Djibloho, le 17 février dernier en Guinée équatoriale.

Au-delà de ces dispositions, les dirigeants de la sous-région ont également convenu de renforcer la discipline budgétaire et de promouvoir la diversification économique, afin de reconstituer les réserves de change.

S’agissant particulièrement des avoirs extérieurs, l’Institut d’émission indique que pour le compte de l’exercice 2015, les six Etats membres de la Cémac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad) détenaient des avoirs de près de 3285 milliards FCFA dans les livres du Trésor public français, repartis de la façon suivante :

– 3281 milliards FCFA en compte d’opérations du Service de contrôle budgétaire et comptable ministériel du ministère de l’Economie français (SCBCM);

– 2 milliards FCFA à recevoir au titre des intérêts échus ;

– 2 milliards FCFA alimentant le compte pour les opérations du payeur de France.

Pour rappel, il est à signaler, qu’exigée par la France pour assurer la garantie du Franc CFA, la constitution de ces avoirs est prévue par les dispositions de l’article 3 de la Convention de compte d’opérations qui lie la BEAC et la Direction générale du Trésor et de la politique économique (DGTPE) française. Ces dispositions prévoient notamment que ces six Etats sont tenus de reverser au Trésor français, via la BEAC, 50% de leurs avoirs extérieurs nets.

Synclair Owona

Au cours du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la zone Cemac qui s’est tenu en Guinée équatoriale le 17 février, Rafael Ntung Nsué (photo), le président de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), a encore décrié la coexistence de deux marchés financiers dans la sous-région.

Au cours du raout, le président de la Cosumaf a, une fois de plus, indiqué que la situation du marché financier régional est caractérisée par une faiblesse consécutive à cette coexistence. « Pour juguler cette faiblesse, il a proposé la fusion des deux marchés et l’adoption par les Etats des mesures d’accompagnement, à l’instar de l’introduction en bourse d’un nombre fixe d’entreprises publiques », indique le communiqué final des travaux en Guinée équatoriale.

Ce n’est pas la première fois que Rafael Ntung Nsué préconise la fusion de Douala Stock Exchange (DSX) implantée à Douala, au Cameroun, avec la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique (Bvmac), basée à Libreville au Gabon.

Il le fait à tous les forums organisés en Afrique centrale. Raison pour laquelle, il a même dû commander une étude au cabinet de conseil en stratégie allemand Roland Berger, pour travailler sur les différentes hypothèses de rapprochement de la DSX et de la Bvmac. Et selon le rapport de ce cabinet, la fusion des deux marchés financiers, pourrait, d’ici 2020, générer 1000 milliards de FCFA d’émissions.

S.A

 

La situation est globalement due à la fin des dépenses liées à la Coupe d’ Afrique des Nations (soit environ, 179 milliards de FCFA) et de la baisse des dépenses à caractère politique, évaluées à près de 24 milliards de FCFA.

Représentant 325 milliards de FCFA sur les provisions dans le cadre des dépenses accidentelles et imprévisibles et 186 milliards de FCFA sur les dépenses transversales, ces économies permet des hausses de dépenses, notamment sur l’éducation, avec plus de 61 milliards de FCFA, soit plus 46% ; la défense, avec 55 milliards de FCFA, soit plus 46% et la santé, plus 55 milliards de FCFA, soit une évolution de 97%.

Dans la cadre de la soutenabilité de la dette, les autorités gabonaises indiquent que l’évolution du budget qui est impactée par l’alourdissement de la charge de la dette, reste au total, conforme aux priorités gouvernementales inscrites dans le ‘’Programme pour l’égalité des chances’’.

Par ailleurs, la conclusion attendue d’un accord avec le FMI, suite aux résolutions adoptées par les chefs d’Etat, fin décembre 2016 à Yaoundé, pourra influer sur la mise en œuvre du budget, ou nécessiter l’adoption d’une Loi de finances rectificative.

En contrepartie des efforts de mobilisation de recettes domestiques, de priorisation des investissements, et d’un recours prudent à l’endettement, des financements additionnels pourraient être apportés. Ils contribueraient ainsi à sécuriser les dépenses prioritaires et l’apurement progressif des arriérés.

Synclair Owona

En raison de la conjoncture économique que subit le Gabon, au même titre que les autres pays de la Cemac, le gouvernement a sollicité l’assistance du Fonds monétaire international (FMI) pour l’accompagner dans son Plan de relance économique.

C’est tout l’intérêt de la séance de travail que vient d’avoir le ministre des Mines, Christian Magnagna, et une délégation du FMI, autour de leurs experts respectifs. Cela, au regard du rôle que le secteur minier devrait jouer dans la relance de l’économie nationale. M. Magnagna a indiqué à cette occasion que, depuis la fermeture de la Compagnie des mines d’uranium de Franceville (Comuf) à la fin des années 1990, l’activité minière au Gabon se concentre à présent sur deux ressources minérales : le manganèse et l’or. La production annuelle de manganèse par la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), oscille aujourd’hui autour de 3 millions de tonnes. Ce chiffre pourrait atteindre 6 millions de tonnes, à moyen terme, grâce aux contributions de la société Nouvelle Gabon Mining et de la Compagnie industrielle et commerciale des mines de Huanzhu, en activités respectivement à Franceville et Ndjolé.

Quant à celle de l’or, elle se situe autour de 1,5 tonnes par an. Si cette production provient pour l’instant de la mine à ciel de Bakoudou, développée par la société Ressources Golden Gabon, la décision du conseil des ministres du 11 février 2016 de mettre en place un cadre normatif pour l’exploitation de cette ressource, désormais classée « substance stratégique », devrait permettre de mieux suivre la production en termes de qualité et de quantité. La mise en exploitation du gisement d’Etéké par l’opérateur précité s’inscrit dans cette perspective.

La délégation du FMI a affirmé que « le secteur minier gabonais peut, au regard de ses multiples opportunités, contribuer à mobiliser davantage de ressources et élever son poids dans l’économie nationale ». Une conviction qui a amené le ministre des Mines à saluer l’initiative et l’assistance qui sera apportée au Gabon par le FMI, dans la recherche des solutions à la crise économique. Non sans marquer l’entière disponibilité de son département à communiquer toutes les informations pouvant permettre à la délégation du Fonds d’avoir une meilleure perception du secteur minier.

Sylvain Andzongo

La Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC), l'institution qui fait office de Banque centrale pour l'ensemble des pays membres de la CEMAC, devrait mettre un terme à sa politique monétaire accommodante et augmenter de 55 points de base, son principal taux directeur, pour le porter à 3%, afin de limiter les effets de l'inflation en hausse dans la sous-région, apprend-on de Bloomberg qui cite la firme d'analyse BMI Research.

Selon la firme d'analyse, des hausses de prix des produits alimentaires et du carburant dans les trois économies les plus importantes de la région (Cameroun, Congo Brazzaville et Gabon) devraient porter la moyenne d'inflation de 2,3% en 2016, à 2,8% en 2017. Par ailleurs un rythme soutenu des politiques d'investissement au Gabon et au Cameroun va porter la croissance moyenne à 4,2%.

Certains responsables de banques opérant au Cameroun ont indiqué que cette hausse des taux directeur était en droite ligne avec la tendance du marché. « La forte sollicitation des gouvernements sur le marché local des obligations, afin de financer leurs exercices fiscaux avec des taux moyens de 5%, a eu pour conséquence d'accroître les attentes de rendement de leurs placements par les épargnant. Les besoins de refinancement exprimés par les banques risquent dans ce contexte de s'accroître », a expliqué l'un deux à l’Agence Ecofin.

Par ailleurs, le Fonds Monétaire International dans son rapport sur l'économie de la sous-région publié en juin 2016, attirait déjà l'attention sur la forte exposition des banques de la CEMAC aux emprunts des gouvernements et des structures parapubliques. Cela a eu comme conséquences une hausse de l'encours des créances non remboursées et une hausse des coûts du risque.

L'adoption d'une politique accommodante avait été mise sur pied sous l'ère de l'ancien gouverneur Lucas Abaga Nchama, qui souhaitait voir la banque centrale occuper une place de choix dans la facilitation du financement des économies sous régionales. Mais l'asymétrie des informations entre le secteur bancaire et l'économie réelle, couplé à un objectif de recherche du maintien de la stabilité monétaire ont constitué deux entraves majeures à la transmission de cette politique monétaire, selon certaines analyses.

Idriss Linge

Ayant pourtant pris acte, le 15 février à Djibloho, de la décision « unilatérale » de l’Union européenne de mettre un terme au processus régional des négociations d’un Accord de partenariat économique (APE), la Cemac, a tout de même décidé, le 17 février, dans la même ville équato-guinéenne, de désigner de nouveaux négociateurs.

A cet effet, indique le communiqué final du sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) tenue en Guinée équatoriale le 17 février, « la Conférence a instruit le président de la Commission de la Cemac, en liaison avec le président de la Commission de l’Union africaine, de poursuivre lesdites négociations, sur la base des conclusions de la réunion du Comité ministériel des négociations de l’APE (Comina) prévue à Douala le 3 mars 2017 ». Les présidents de l’espace communautaire ont encouragé « les différentes parties prenantes à faire preuve de davantage de solidarité dans le traitement de cette question et dans la recherche de solutions qui préservent les intérêts de tous les Etats membres ».

Il est à noter que ce passage de témoin au président de la Commission de la Cemac (Daniel Ona Ondo) et à celui de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, se fait alors qu’un an plus tôt, c’est le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, qui avait été chargé par ses pairs d’être le « parrain » des négociations avec l’Union européenne. Le succès attendu de cet ancien parainage n’a pas porté les résultats escomptés.

Pour mémoire le Cameroun est le seul pays de la sous-région à avoir ratifié l’APE en juillet 2014. Cet Accord est opérationnel depuis le 4 août 2016. Depuis lors, les 1760 produits européens concernés par la chute des barrières douanières peuvent accéder au Cameroun en mode préférence en bénéficiant d’un abattement douanier de 25% chaque année. Ces produits de l’UE seront libres d’accès dès 2020. En 2018, une autre catégorie d'articles européens s’ajoutera à la liste des exonérations, puis une troisième à partir de 2021.

Sylvain Andzongo

Selon la Direction générale de l’Economie et de la Politique fiscale, les échanges commerciaux du Gabon ont enregistré au cours des 9 premiers mois de l’année 2016 une baisse de 29 % par rapport à la même période en 2015.

La balance commerciale du pays, toujours excédentaire, a fortement baissé (-55 %) pour atteindre 491,5 milliards de FCFA contre 1094 en 2015.

Entraînées par le recul des ventes de pétrole (-40 %), les exportations ont diminué de manière significative (-35 %). Les importations quant  à elles, en baisse de 18 %, ont également chuté du fait notamment, de la demande moindre en biens d’équipement (-46 %).

Synclair Owona 

A la suite de la reprise du service par les magistrats du Gabon, Germain Nguema Ella, le président du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag), par ailleurs inspecteur des services juridiques au Tribunal de Libreville, revient sur les mobiles de la suspension de leur mot d’ordre de grève lancé en décembre 2016.

Quelles sont les raisons de la levée du mot de grève générale lancé par le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag), en décembre 2016 ?

Germain Nguema Ella : Le mot d’ordre de grève a été levé parce nous estimons qu’il y a eu des avancées significatives dans le sens que nous avions demandé à la tutelle, avec la résolution de six points de notre cahier de charges qui en contient une trentaine. Les six points ont été brandis, parce que nous estimions qu’ils  pouvaient être résolus sans besoin de commissions.

De ces six points, nous avions la situation des magistrats du tribunal administratif de Port-Gentil et Franceville dans le sens que ces tribunaux n’ont pas de locaux. Nous avons demandé qu’il y ait des locaux et que les jeunes collègues puissent travailler à partir de l’année prochaine. La tutelle nous a désigné des locaux à Port-Gentil et à Franceville. Elle a fait des conventions avec une société de la place qui devra préfinancer les travaux dont le démarrage est prévu pour le  mois d’avril pour un délai de six mois avant la livraison. Nous avons donc trouvé que c’était une avancée.

Il y a le problème des tribunaux ou des juridictions administratives au niveau de Libreville. Vous savez, le Tribunal et la Cour d’appel de Libreville se trouve ici et le parquet du tribunal est logé dans un immeuble qui a servi, il n’y a pas longtemps, de motel. Vous imaginez qu’il ne s’agit pas là, des conditions les plus admirables pour le travail des magistrats. Nous avons voulu qu’on nous remette l’immeuble de Batterie 4 où le ministre de la Justice travaillait, en attendant qu’on trouve une solution à ses bureaux au niveau du ministère de la Justice. Effectivement, le ministre est parti de là dimanche. Ces locaux sont désormais à la disposition des juridictions administratives. Il reste cependant un écueil : il concerne le ministère de l’Egalité des chances qui y réside toujours. Nous sommes néanmoins convaincus qu’avec le départ du Gardes des sceaux, le ministre de l’Egalité des changes « trouvera une chance » ailleurs. Voilà pour ce qui est des juridictions administratives.

Qu’en est-il de la Prime d’incitation à la performance (PIP), qui constituait un autre point d’achoppement ?

Au niveau de la PIP, une partie a été payée à la fin de la semaine dernière mais il reste une autre partie. Il y avait des arriérés qui concernaient deux trimestres. Le dernier trimestre de décembre 2015 a été payé et il reste celui de 2014. A ce niveau, nous avons aussi estimé qu’il y a également eu une avancée.

La deuxième partie de la PIP ne pourrait pas constituer un autre prétexte pour redescendre dans la rue ?

Si quelque chose est partiellement réglé, et que le reste ne fasse pas l’objet d’une attention particulière, il est logique cela puisse entrainer une grève. Parce qu’il faut tout régler à 100%. Nous avons laissé deux mois à la tutelle pour pouvoir  essayer de trouver la solution à ce problème. Si c’était seulement pour faire du dilatoire dans le sens qu’ils estiment qu’en réglant partiellement le problème, le reste ne sera pas fait, c’est sûr qu’après deux mois, nous allons faire un état des lieux. Et si nous constatons que la volonté n’y est pas… Vous savez, nous avons suspendu la grève. Ce qui veut dire que le préavis reste valable, vu que si nous constatons la mauvaise foi de la tutelle, nous reprendrons la grève.

On va même faire un échéancier signé des deux parties, du syndicat et de la tutelle, sur les délais. Comme vous le savez, dans toutes les conventions, c’est la loi des parties qui est de mise, surtout que nous n’avons pas trop d’engagements. Le nôtre est de retirer notre mot de grève et celui de la tutelle, est l’obligation de faire en sorte que ce que nous réclamons soit fait.

Qu’en est-il du troisième point de vos revendications qui concernait le décret 404 ?

Il y avait le décret 404 relatif aux nouvelles rémunérations. Cette revalorisation a touché tous les fonctionnaires, à l’exception des magistrats hors-hiérarchie. Il semble que le ministère de la Fonction publique n’aurait pas fait appliquer ce nouveau décret aux magistrats hors-hiérarchie. Nous ne savons pas les raisons de cette discrimination. Ce décret permet aux hauts magistrats d’avoir une bonification dans leurs salaires, et avec une répercussion au niveau de leurs pensions. Ce, du fait que ces hauts magistrats hors-hiérarchie, sont vers la fin de leur carrière. Il faut donc aussi voir leur fin de carrière et la situation de leur retraite. En appliquant ce décret, on aura l’amélioration de la pension des magistrats. A partir du mois de mars, ce décret sera désormais applicable aux magistrats hors-hiérarchie. Nous estimons que nous avons également eu un autre acquis.

Quid de la situation des toges ?

Effectivement, nous avons demandé 430 toges. Nous en avons reçu près de 100 pour les jeunes magistrats de la Promotion 2016, qui ont été affectés. Tous ont reçu leurs toges. Dans les 430 toges, il faut concevoir qu’il y a non seulement les magistrats mais aussi les greffiers. C’est aussi une avancée. Nous attendons maintenant le reste, qui sera beaucoup plus distribué aux magistrats qui quittent le tribunal pour la Cour d’appel. Il faut tout de même relever que ces robes ne sont pas identiques. Surtout les robes d’apparat, lorsqu’on est au Tribunal et à la Cour d’appel, ce qu’on appelle souvent les robes rouges.

S’agissant ces affectations ?

S’agissant de ce dernier point qui concernait l’irrégularité d’affectation des magistrats du judiciaire à la Cour d’appel administrative de Libreville, je crois que ce point ne pourra être résolu que lors de la tenue d’un Conseil supérieur de la magistrature. D’ailleurs, sur ce point, le ministre  nous a donné sa conviction d’y tenir à la fin de l’année judiciaire.

Quelles garanties donnez aux justiciables ?

Si la grève a été suspendue, c’est pour deux causes. La première, c’est pour notre revendication personnelle. On peut reconnaitre que toute organisation  syndicale est égoïste sur ce plan, elle essaie de trouver des solutions à ses problèmes, rien que dans le cadre de sa profession. La seconde, c’est le du cri du peuple. Si nous avons compris que si nous tenons à ce qu’il y ait une amélioration dans les conditions de  travail et de vie pour les magistrats,  nous avons également compris que cette grève trahissait la situation de nos compatriotes, parce qu’ils  n’avaient plus accès à nos services. Même l’obtention d’un casier  judiciaire était devenue compliquée. Vous savez que lorsqu’il y a des examens ou n’importe quoi, cette pièce fait partie des éléments qui permettent de poser sa candidature.

Sur un tout autre plan, les prisons sont complètement pleines. On y incarcérait des gens, alors qu’il n’y avait plus d’audiences. Il a donc fallu qu’on résolve ce problème. Parce que le problème qui se posait ne touchait pas d’abord la hiérarchie, mais le bas peuple. Il fallait donc voir tout cela, parce que lorsqu’un magistrat rend un jugement, il dit au nom du peuple gabonais. A un moment donné et indépendamment de nos revendications, il fallait faire en sorte qu’il y ait cet assouplissement et que les gens aient à nouveau accès à nos services.

Synclair Owona

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