Le cabinet de conseil en stratégie français Roland Berger, contacté par la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale (Cosumaf), à l’effet de travailler sur les différentes hypothèses, au sujet du rapprochement des places boursières de Douala et Libreville, dans un rapport remis à l’institution, révèle que la fusion de la Douala Stock Exchange (DSX) et de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique (BVMAC), pourrait, d’ici 2020, générer 1000 milliards de Fcfa d’émissions.
Depuis six ans, deux scénarios sont envisagés dans le rapprochement de ces deux places boursières. Le premier consacre la spécialisation de la DSX dans le domaine des actions tandis que la BVMAC se chargerait des obligations.
La deuxième hypothèse consiste à fusionner les deux marchés qui auront pour siège Douala. Le régulateur et le dépositaire central auraient, quant à eux, pour base Libreville.
Dans la perspective de la mise en œuvre des recommandations de Roland Berger, la Banque africaine de développement et la Banque mondiale ont été approchées par la Cosumaf, a indiqué le président de l’institution sous-régionale, Rafael Ntung Nsue, de passage à Paris, il y a une semaine.
La concrétisation du projet de rapprochement des deux places boursières est en marche selon le président de la Cosumaf, selon l’hebdomadaire français Jeune Afrique. Rafaël Tung Nsue et son secrétaire général, Marcel Ondèle, s’activent auprès de la Banque mondiale et de la BAD, en vue d’obtenir le déblocage de nouveaux financements.
Les fonds, issus d’un programme dont le montant est compris entre 3 et 6 millions d’euros, permettront l’installation de plusieurs groupes de travail qui mettront en œuvre les recommandations du cabinet français.
Auxence Mengue
Venu rendre hommage à la créativité et à l’inventivité des jeunes Gabonais, le ministre délégué à la Culture, Olivier Koumba Mboumba, a assisté le 30 janvier à la présentation du prototype de voiture entièrement fabriquée au Gabon, baptisée « GL1 » (Gabon Lambaréné 1).
Conçu par l’association Glost (Gabonaise de loisirs scientifiques et techniques), ce véhicule léger réalisé à partir de matériaux de récupération est le premier de son genre produit sur le territoire gabonais.
Parrainé par le Centre national de la recherche scientifique et technique, cet automobile à essence construit dans le cadre du projet « Voyageur GL1 » a une carrosserie en bois.
Il est équipé d’un système de commande d’embrayage issue de la marque Toyota Land Cruiser, un moteur TDI [Turbo diesel à injection directe], des freins de Nissan Patrol, un système de suspension et de transmission arrière provenant du quad et le frein avant d’un scooter », a décrit l’inventeur Adam Ousmane Issindina.
L’Association Glost a lancé un appel en direction des pouvoirs publics pour que le projet de fabrication de véhicules made in Gabon ne reste pas au stade du prototype « GL1 ». « Notre but est de permettre à la population de s’offrir un véhicule économique pratique qui peut être à la portée de tout le monde », a déclaré Adam Ousmane Issindina.
Sylvain Andzongo
L'Agence nationale des parcs nationaux du Gabon (Anpg) annonce qu’elle est en train de ficeller un projet de collaboration avec trois instituts brtanniques : la Royal Zoological Society of Scotland, Trace Wildlife Forensics Network et l'université de Stirling, afin de développer des outils génétiques pour soutenir les actions de gestion et de protection des éléphants.
« Les marqueurs génétiques traditionnels tels que les microsatellites et l'ADN mitochondrial ont besoin d'un équipement sophistiqué qui fait défaut dans la plupart des pays accueillant des espèces impliquées dans le commerce illégal d'espèces sauvages. C'est pourquoi ont été mis au point, de nouveaux marqueurs génétiques pour les éléphants forestiers », explique l’Anpg. Elle précise que cette technique peut être mise en œuvre au Gabon grâce à l'installation d'équipements faciles à entretenir. De plus, cela a l'avantage de générer des données à long terme et permettre le partage de données entre laboratoires, sur les pays de destination, de transit et de consommation impliqués dans le commerce de l'ivoire.
Grace à une collaboration avec le Centre national de recherche scientifique et technologique (Cenarest), les techniques développées au Royaume-Uni ont été transférées à l'Iret (Institut de recherches en écologie tropicale) à Libreville. Le Gabon dispose désormais de capacités nationales pour produire des profils génétiques uniques pour les éléphants forestiers. C'est la première fois que le Gabon et l'Afrique centrale sont autonomes pour le génotypage de ses propres échantillons. Une collaboration avec les trois instituts susmentionnés permettrait de réduire le commerce illicite de l'ivoire qui provoque une pression sur la population d'éléphants.
S.A
Le nouveau ministre du Pétrole et des hydrocarbures, Pascal Houangni Ambourouet, a indiqué que le Gabon, pour assurer le financement de la diversification de son économie, a besoin de maintenir sa production à un niveau acceptable. Aussi faut-il que l’objectif de 220 000 barils fixé par les autorités afin de soutenir la réalisation de certains projets soit atteint.
Car, dans un contexte marqué par la chute des cours du baril de pétrole, il est plus qu’important pour le pays de maintenir cet objectif et de le traduire dans les faits nonobstant le fait que le pays ait adhéré à la dernière résolution de l’Opep qui l’oblige à réduire sa production dès le 1er janvier 2017 de 9000 barils par jour.
Mais le pays devra travailler davantage pour redresser une production en déclin depuis quelques temps, du fait du vieillissement de certains champs arrivés à maturité, et surtout de l’arrêt de production de certaines compagnies en situation de crise.
Pour mémoire, la production et les exportations de brut ont chuté au cours des neufs premiers mois de l’exercice 2016. Dans le même temps, les cours moyens des bruts gabonais ont tourné autour de 38 dollars contre un peu plus de 51 dollars un an plus tôt.
Auxence Mengue
Le Bureau régional de la FAO renforce les capacités techniques, matérielles et organisationnelles des producteurs agricoles gabonais. L’organisme onusien, par cette formation, veut contribuer à la sécurité alimentaire dans un pays où tout est importé et où pas moins de 370 milliards de Fcfa sont dépensés chaque année pour acheter de la nourriture dans les pays occidentaux, asiatiques et américains.
Si le gouvernement fait des efforts dans la prise d’initiatives pouvant conduire à l’amélioration des rendements, reste cependant que ceux-ci ne sont pas optimisés et que la transformation des produits agricoles par les opérateurs de la filière et les agriculteurs, n’évolue pas du fait de l’absence d’utilisation de procédés technologiques actualisés.
Animée par les experts nationaux et internationaux issus des structures spécialisées dans de la transformation des produits agricoles, à l’instar du Centre écologique Albert Schweitzer du Burkina Faso (CEAS), l’Institut de recherche en sciences appliquées et technologiques du même pays ou encore l’ONG Qua Tela de Sao Tomé et Principe, la formation constitue également un moment de découverte de nouvelles expériences dans le domaine de la transformation.
Ainsi par exemple, les opérateurs des différentes filières agricoles du Gabon découvriront et apprendront de nouvelles gammes de produits. Ils vont également acquérir des connaissances sur les procédures réglementaires en matière de normalisation de produits transformés.
La FAO les entretient également sur le conditionnement, les bonnes pratiques de transformations agricoles, les nouvelles techniques de conservation des produits agricoles, la traçabilité ou encore l’étiquetage des produits.
Auxence Mengue
Depuis l’annonce de Shell de son intention de céder ses actifs onshore au Gabon, des inquiétudes persistent dans le rang des travailleurs de l’entreprise pour ce qui est de la pérennité de leurs emplois avec Carlyle, le nouveau repreneur. Même sentiment au niveau des collectivités locales qui craignent pour les projets sociaux engagés par Shell à travers le pays.
Pour apaiser les esprits, Pascal Houangni Ambouroue, le nouveau ministre du pétrole a visité, en fin de semaine dernière, les terminaux de la filiale gabonaise du géant pétrolier à Gamba et Rabi et a tenu des séances de travail avec les responsables politico-administratifs et la direction générale de Shell Gabon, rapporte L’Union.
« Le gouvernement veillera à ce que le nouveau repreneur poursuive, dans la même lancée, les actions menées jusqu'à ce jour par Shell Gabon », a-t-il promis.
Il convient de rappeler que selon les termes de la conciliation conclue entre les employés de Shell et la direction, il n’y aura pas de licenciements avec le nouveau repreneur.
Réunis au sein de l’Onep, les employés de Shell Gabon avaient déclenché le 12 janvier une grève illimitée pour réclamer plus de garanties de la direction dans le cadre de son départ programmé. Après près de deux semaines de tensions, les deux parties avaient trouvé un terrain d’entente qui a favorisé le retour de la production.
Shell aurait perdu environ 5 millions $ dans le cadre de cette grève. Une situation inconfortable, vu la précarité des finances du groupe pétrolier depuis la chute des prix de l’or noir à la mi-2014.
Olivier de Souza
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Arrivés en terre éthiopienne pour participer à la 28ème session ordinaire de l’Assemblée générale des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine, le Secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), Ahmad Allam-Mi et le président de la Commission de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Marcel de Souza se sont retrouvés en vue d’harmoniser leur agenda du premier semestre de l’année 2017.
Les deux délégations ont convenu de procéder à l’installation en date du 22 février 2017, de la nouvelle équipe dirigeante du Centre interrégional de coordination (CIC) pour la mise en œuvre d’une stratégie régionale pour la sécurité et la sûreté maritimes en Afrique centrale, à Yaoundé, au Cameroun.
Pour assurer le fonctionnement normal de l’institution, une somme de 930 millions de FCFA a été retenue pour les six premiers mois. Les services des finances et de comptabilité de la Cedeao et de la Ceeac seront mis à contribution pour la confirmation de la clé de répartition et le transfert des fonds dans un compte CIC.
Enfin, Marcel de Souza et Allam-Mi ont réaffirmé leur détermination à traduire dans les faits l’Accord de coopération qui lie leurs institutions respectives. Le partage d’expérience sur les questions de paix et de sécurité, la mise en œuvre de la zone de libre-échanges continentaux et la coopération avec les bureaux régionaux des Nations Unies pour l’Afrique Centrale (Unoca) et de l’Ouest (Unowa), sont autant de domaines de coopération à activer au courant de l’année 2017, afin que les relations de coopération entre la Ceeac et la Cedeao prennent véritablement corps.
S.A
Le ministre en charge de la Communication, Alain-Claude Bilie By Nze, a affirmé le 27 janvier à Libreville au cours d'une conférence de presse que, sur 54 partis politiques reconnus au Gabon, 52 vont prendre part au dialogue politique national proposé par le chef de l'Etat Ali Bongo Ondimba, à la suite de crise post-électorale du 27 août 2016.
« Comme voulu et promis par le président de la République, le dialogue politique national se tiendra effectivement après la Coupe d’Afrique des nations [après le 5 février] », a assuré M. Bilie By Nze. Qui a ajouté que, déjà au titre des préparatifs, la mobilisation autour de ce dialogue ne faiblit pas, et que toutes les forces de la nation sont d’ores et déjà mobilisées. Le ministre d’Etat Francis Nkea Ndzigue, en charge de ce dossier est à pied d’œuvre pour rechercher le bon format de ces assises politiques au niveau national.
Le dialogue engagé en novembre dernier a déjà rassemblé à tour de rôle les responsables de Gabon Avenir (GA), du Rassemblement des démocrates républicains (RDR), du Moréna originel (MO), du Bloc démocratique chrétien (BDC), du Bloc républicain démocrate (BRD) et du Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP). Le 2 décembre 2016, René Ndemezo'o Obiang, président de Démocratie nouvelle (DN) et un des porte-parole du candidat Jean Ping à l'élection présidentielle du 27 août dernier, a aussi pris part à ces concertations.
Sylvain Andzongo
La direction générale du budget et des finances publiques indique que la masse salariale de l’Etat a cru de 20,1% au mois de septembre 2016. Elle est ainsi passée de 421,86 milliards de Fcfa à 506,55 milliards de Fcfa en un an. Cette augmentation découle des évolutions observées dans la solde permanente où les effectifs affichent une hausse de 21%, tandis que la main d’œuvre non permanente a progressé de 4,5%. La solde permanente de l’Etat est ainsi passée de 397,69 milliards de Fcfa à 481,3 milliards de Fcfa, soit une augmentation de plus de 83 milliards de Fcfa en un an.
Une hausse que l’on affecte à la prise en solde (entrée en présalaire) de nouveaux agents, à l’entrée en vigueur du nouveau système de rémunération et à la régularisation des situations administratives des agents publics et fonctionnaires. La conséquence, c’est l’embonpoint pris par les effectifs de la fonction publique entre septembre 2015 et septembre 2016. Ils sont passés de 85 395 à 87 164 agents publics.
L’administration centrale gabonaise a connu au cours de cette période, nombre de recrutements, notamment dans les forces de défense qui ont eu un effet sur la croissance des personnels. Plus de 2000 agents ont ainsi été recrutés dans les forces de police et de gendarmerie. Ce qui a occasionné une hausse de plus de 16% des effectifs dans la fonction publique. Dans certaines administrations cependant, l’on a observé une légère baisse des effectifs du fait des décès et des départs à la retraite.
Auxence Mengue
Au cours de l’exercice 2016, l’administration fiscale a accusé un déficit de 410,8 milliards de Fcfa. Ainsi, sur les 1443,2 milliards de Fcfa attendus des services de l’assiette, à peine 1000 milliards de Fcfa sont tombés dans l’escarcelle de l’Etat. Dans le détail, les Impôts devaient contribuer à hauteur 1002 milliards de Fcfa tandis que la douane devait apporter plus de 400 milliards de Fcfa.
La douane a sauvé l’exercice en réalisant un chiffre de 355 milliards de Fcfa alors que l’administration des Impôts a vu ses performances piquer du nez. La faute à plusieurs facteurs à la fois exogènes et endogènes, qui handicapent les performances d’un pays accroché à la mamelle nourricière du pétrole depuis des années. Une illusion rentière qui tend à se dissiper au regard de la conjoncture défavorable à laquelle pays fait face depuis 2014.
Changer de paradigme
Aussi le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet indique-t-il qu’il va falloir « changer de paradigme », question de s’émanciper de la tutelle pétrolière dont le pays a du mal à se sevrer, en mettant un accent particulier sur la collecte des recettes fiscales et douanières. L’Etat semble ainsi avoir pris conscience des recommandations du FMI qui préconisent une rationalisation des dépenses mieux et une meilleure collecte.
Aussi, pour ce dernier volet, le bailleur de fonds qui assure la surveillance multilatérale des économies dans le monde, exhorte le Gabon à faire un état des lieux de la nature et du mode d’emploi de la collecte de ses recettes fiscales.
Pour la première recommandation, le défi réside dans la capacité du pays à s’ajuster. Car, percevoir davantage implique dans un premier temps, que l’on parvienne à une réduction de l’utilisation généralisée des exonérations fiscales et douanières discrétionnaires, complaisantes et fantaisistes.
Celles-ci compromettent les recettes globales de l’État et affaiblissent la gouvernance. Pour ce qui concerne le Gabon, plusieurs parlementaires se sont indignés de cette situation lors de la séance d’adoption de la loi des finances 2016 au Parlement.
Elargir l’assiette fiscale
Le deuxième défi que lance le Fonds monétaire international au Gabon réside dans sa capacité à élargir son assiette fiscale, question de disposer de ressources fiscales additionnelles. Ce qui, pour une économie traditionnellement rentière et qui tourne progressivement le dos à la manne pétrolière, constitue un préalable. Car, selon les experts du Fonds monétaire international, dans la plupart des Etats de la sous-région, les recettes non pétrolières se sont améliorées. Celles-ci devraient afficher une progression par ces temps de baisse des recettes pétrolières.
Mais, pour le gouvernement gabonais, cette perspective déjà actée dans le projet de loi des finances 2017, constitue un défi pour les deux administrations que sont les Impôts et la douane.
Le gap de l’exercice écoulé est encore frais dans les mémoires et pour cela, les autorités veulent passer à la création à la création d’un office central des recettes. Une super structure qui centralisera les recettes de toute l’administration fiscale et mettra l’Etat à l’abri du déficit de bonne gouvernance qui caractérise du système de mobilisation des recettes fiscales et douanières émaillé par des détournements de recettes.
En fait, l’Etat qui mise sur cette entité pour accroître ses recettes fiscales, indique que la mise en place de cet office comporte une dimension fiscale, porteuse de ressources supplémentaires, une dimension économique favorable à l’amélioration du climat général des affaires et de la qualité de service aux contribuables et, enfin, une dimension politique et administrative qui permet de lutter contre la fraude fiscale et la corruption.
A la suite de cette option, le gouvernement engage le processus de l’élargissement de l’assiette fiscale par la création de trois nouveaux impôts dans la loi des finances 2017. Pour atteindre ses objectifs, l’Etat pondère ses recettes fiscales à 1 289 milliards de FCFA pour l’exercice 2017.
La Contribution à la formation professionnelle (CFP) supportée par les PME, la Contribution spéciale de solidarité (CSS) et de la Taxe forfaitaire d’habitation (TFH) sont les nouveaux impôts auxquels l’Etat soumet les entreprises cette année.
Imprudence de l’Etat
Déjà décriée par les opérateurs économiques, la politique fiscale de l’Etat ne fait pas l’unanimité. Car, les PME, surendettées et asphyxiés par la dette de l’Etat, mettent à l’index la générosité du gouvernement vis-à-vis des entreprises installées à la zone économique spéciale de Nkok.
Sans leur donner raison, le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet estime qu’il faut apporter des correctifs à cette politique par trop généreuse qui lèse les caisses de l’Etat et fragilise certains segments productifs de l’économie.
«L’Etat gabonais a consenti, à ce jour, d’importantes sommes au titre de dépenses fiscales destinées à encourager les investissements dans des secteurs clés. Mais, force est de constater et de reconnaître que nous n’avons pas eu de suivi sur l’impact de ces dépenses en termes de réinvestissement», reconnaît le chef du gouvernement.
A Nkok par exemple, les abattements fiscalo-douaniers vont de l’exemption d’imposition sur les dividendes et le foncier, au rapatriement de la totalité des bénéfices issus des activités, en passant par les exonérations fiscales et douanières sur les revenus de l’entreprise pendant 10 ans.
Elles sont fixées à 5% au bout de cette période pendant cinq ans et sont plafonnées au régime normal 16 ans seulement après, après avoir bénéficié de l’électricité subventionnée, etc.
Cette «imprudence» de l’Etat se mesure aujourd’hui à l’aune des emplois créés au sein de cette zone : 3000 emplois pour des centaines de milliards d’exonérations fiscales.
Alors que faire ? Des voix s’élèvent dans la haute administration et chuchotent au sujet de l’augmentation de certaines taxes ou la création d’autres. Mais les patrons ne l’entendent pas de cette oreille et crient à la pression, voire la répression fiscale.
Mais le gouvernement a lancé une réflexion sur la fiscalité et la parafiscalité lors de la tenue du Haut conseil pour l’investissement dans un contexte marqué par une crise qui secoue tous les secteurs de l’économie nationale.
Auxence Mengue