L’invasion des plantations des populations de Mokeko dans le parc de la Lope, dans la province de l’Ogooue-Ivindo, fait des mécontents. Les effets dévastateurs du passage des pachydermes ont provoqué le courroux des agriculteurs il y a quelques semaines dans cette localité et occasionné la pose de barricades sur la route.
L’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) qui gère le parc de la Lope, est descendue sur le terrain à l’effet de calmer la colère de ces populations, victimes des débordements des animaux.
Celles-ci sont obligées, dans le but d’assurer la préservation de leurs biens, d’enfreindre les règles de sécurisation, parfois drastiques, instaurées par l’ANPN. C’est ainsi qu’elles se livrent à des opérations de représailles contre les éléphants et les gros singes qui dévastent le produit de leur labeur.
En fait, la destruction des cultures dans l’Ogooue-Ivindo notamment dans le parc de la Lope, pourrait selon les riverains, conduire à une situation de famine, si l’ANPN ne consacre pas suffisamment de moyens pour compenser les pertes subies par les populations.
Aussi l’Agence est-elle venue porter le message de l’apaisement et rassurer sur la prise en compte des doléances des communautés qui souhaitent être dédommagées pour ce préjudice. Ce volet de la mission d’ailleurs fait l’objet de discussions avec les autorités et les victimes.
Auxence Mengue
La visite du complexe métallurgique de Moanda (CMM) par le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet, a donné l’occasion au gouvernement de réaffirmer son engagement dans la recherche des voies permettant d’assurer la diversification globale de son économie.
Le CMM transforme le minerai en manganèse métal et en silico-manganèse, deux produits qui ont eu un comportement honorable sur le marché des matières premières au troisième trimestre 2016.
«Nous allons multiplier les efforts en direction des opérateurs économiques, mais aussi du marché ; le tout étant de rentabiliser ce secteur qui présente des marges de progression très importantes», confie le Premier ministre, en tournée dans le Haut-Ogooue, grand bassin de la production du manganèse au Gabon.
Nouvelle Gabon Mining, qui exploite le gisement de manganèse de Franceville, a également permis à l’équipe gouvernementale de se rendre compte des progrès réalisés par cette filière. Bien que secoué par une chute des cours, le manganèse, à la différence du pétrole, bénéficie actuellement d’une conjoncture favorable qui permet aux opérateurs de la filière d’envisager l’avenir avec optimisme.
Les prix affichent une remontée depuis quelques temps. Du coup, les jours à venir rassurent et peuvent donner lieu à la réouverture des sites fermés ici et là dans le pays.
Auxence Mengue
Le Cadre de programmation pays (CPP) entre le Gabon et la FAO, dans sa nouvelle formulation, est entré en examen depuis le 13 février 2017.
Le ministre de l’Agriculture, Yves Fernand Manfoumbi et le coordonnateur sous-régional de cet organisme onusien en Afrique centrale Helder Mutela, ont lancé le processus au cours d’un atelier tenu à Libreville. Il s’agit de définir un ensemble de projets à financer sur la période 2017-2021 et de veiller au respect des engagements de chaque partie, afin de permettre un aboutissement heureux de la politique agricole du pays. «Le gouvernement réitère son engagement à travailler conjointement avec la FAO et les autres partenaires techniques et financiers pour la mobilisation des ressources nécessaires à l’exécution des programmes qui seront arrêtés», indique le ministre de l’Agriculture.
Tout au long des quatre premières années, le CPP 2012-2016 a offert l’occasion au gouvernement et aux acteurs du monde agricole, de mener une coopération jugée fructueuse par les autorités avec la FAO. Durant cette période, les domaines d’intervention du projet couvraient la gestion des ressources naturelles, les politiques et stratégies de développement agricole et rural.
Pour les quatre futures années, l’Etat doit honorer sa quote-part en mobilisant les financements nécessaires à la mise en œuvre du projet. Sur le plan administratif et réglementaire, l’Etat doit élaborer les documents de politique et de stratégie en ce qui concerne l’accès à la terre, la mécanisation ou encore la sécurité alimentaire.
Un cadre législatif doit voir le jour afin de donner plus de transparence aux régimes fonciers et permettre la mise en place d’une gouvernance du foncier, avant que les départements ministériels concernés ne s’approprient les résultats du premier CPP.
La Fao devra pour cette période, travailler en étroite collaboration avec les autorités question d’enregistrer leurs avis dans la prise de décision des actions à mener au profit du CPP, éviter les flottements du démarrage en accentuant la communication, et mettre l’agriculture au centre du CPP 2017-2021, par un accent sur la maîtrise des ressources hydrauliques.
Auxence Mengue
D’après les informations recueillies auprès de la direction générale de Dette (DGD), l’encours de la créance publique du Gabon s’établit à 3160,1 milliards de FCFA à fin 2016 contre 3165,4 milliards de FCFA en 2015. Soit, une diminution de 5,5 milliards de FCFA.
« Cette situation résulte de la baisse de la dette extérieure de 2,8% alors que l’encours de la dette intérieure augmente de 26,8% », explique la DGD. Qui révèle que le stock de la créance publique gabonaise au 31 décembre 2016 se compose de 2803,5 milliards de FCFA de dette extérieure et de 356,6 milliards de FCFA pour ce qui est de l’intérieur.
De ce fait, le taux d’endettement s’établirait à 39,4% l’année dernière contre 37,3% en 2015. Ceci, consécutivement à un repli du PIB courant en 2016.
Pour ce qui est du service de la dette, il se chiffre à 478,4 milliards de FCFA au 31 décembre 2016 comparativement à l’année précédente où il était de 505,7 milliards de FCFA. Soit une baisse de 5,4%. Le service extérieur est de 341,8 milliards de FCFA et celui l'intérieur de 136,6 milliards de FCFA. La pression du service de la dette sur les recettes budgétaires représente 27,9% en 2016 contre 28,1% en 2015.
Sylvain Andzongo
Cette option s’est matérialisée par l’inauguration, le week-end dernier, de l’unité de transformation ‘’Three Layer’’ du complexe industriel Rain Forest Management (RFM) situé à Mbomao, un village du département de la Lopé.
La mise en production de cette nouvelle unité vient renforcer le processus de transformation du bois en vue de la diversification des sources de croissance. En même temps, elle confirme le positionnement économique de RFM en tant que maillon fort et pionnier dans la chaine d’industrialisation de la filière bois au Gabon.
Le concept ‘’Three Layer’’, consiste en un assemblage de trois bois en un seul, en vue de mieux rentabiliser la ressource, avec une revalorisation plus poussée des rebus de bois. Autrement dit, avec ce nouveau dispositif, le taux de déchets du bois sera réduit, tandis que celui du rendement de la matière première connaitra une augmentation.
La ministre de l’Economie forestière, Estelle Ondo, a salué cet investissement et promis tout le soutien des autorités aux efforts entrepris par RFM, au moment où le gouvernement accentue le processus de transformation des produits locaux et partant la diversification des sources de croissance.
« Cette technologie de pointe participe à la formation des jeunes Gabonais, grâce au transfert des compétences initié par cette société. Toutes ces initiatives sont donc de nature à être saluées », a-t-elle indiqué, avant de préciser, dans cette foulée, la perspective d’une synergie entre cette unité de transformation et l’Ecole nationale des eaux et forêt. Cela, afin que les jeunes Gabonais puissent bénéficier et s’imprégner des fondamentaux de cette nouvelle technologie.
Malgré les difficultés à surmonter et les efforts à fournir dans la stratégie d’industrialisation de la filière bois, « le concept de Three Layer permet de nourrir l’optimisme quant aux perspectives d’évolution de la transformation du secteur bois au Gabon », a indiqué le membre du gouvernement. Etant entendu que les ambitions du gouvernement, pour ce secteur, deuxième employeur après l’Etat, sont de porter sa contribution bien au-delà des 3% qu’il représente actuellement.
Synclair Owona
Depuis lundi dernier, Lomé, la capitale togolaise abrite une importante réunion des magistrats du Gabon, du Ghana, du Niger, de la RDC et du Togo, axée sur l'élaboration d'une politique commune de protection de la faune et de la flore.
Pendant cinq jours, les juges et les procureurs de ces différents pays seront appelés à plancher sur les moyens à mettre en œuvre, dans le cadre des poursuites envers les auteurs des trafics de la faune, de la flore et d'infractions connexes.
L'atelier de Lomé, qui se tient après celui d'Accra, en juin 2016, devrait permettre d'approfondir la compréhension des magistrats et juges de ces pays sur les meilleures pratiques de l'utilisation des outils de détection et de répression. Pour le ministre togolais en charge de l'Environnement, André Johnson, «les initiatives prises par des pays pour la protection de la flore et de la faune se révèlent inefficaces ». Et d’ajouter : «Il semble évident que la poursuite judiciaire est le moyen le plus efficace de protéger nos faunes et flores».
«A cet effet pendant cinq jours, les participants vont s'atteler à définir un cadre favorisant des sanctions uniformes et plus lourdes contre les trafiquants. La détection et la répression doivent s'amplifier pour mettre un terme au fléau.», a-t-il conclu.
Le Gabon, un patrimoine naturel de mieux en mieux protégé
Au Gabon, le mécanisme mis en place par les autorités, dans la cadre de la préservation de la biodiversité repose sur la « Stratégie d’Aichi » de la convention mondiale en faveur de la biodiversité. Ce plan qui se base sur un Plan stratégique pour la biodiversité biologique 2011-2020, vise à inspirer des grandes actions en soutien à la biodiversité, à travers des buts stratégiques et 20 objectifs spécifiques. Dans le cadre du Gabon, il prescrit la sanctuarisation de 17 % des zones terrestres et 10 % des zones marines et côtières.
Dans le cadre de la lutte contre le phénomène du braconnage, le pays s’est doté d’outils conséquents. Les moyens alloués à l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) ont été considérablement renforcés. Des mesures correctives ont également été engagées pour réaffirmer la souveraineté nationale sur cette partie du territoire. Le premier levier d’action a été le renforcement des moyens financiers et humains de l’ANPN. Le budget combiné - ressources publics et appui des partenaires - de cette agence est ainsi passé de 1,3 milliard de FCFA en 2009 à 13 milliards de FCFA au pic de 2014.
Ces ressources ont ainsi permis de recruter et d’équiper plus de 500 éco-gardes, qui sillonnent désormais les différents parcs. Plus d’un millier d’interventions ont été menées pour dissuader ou appréhender les braconniers, dont la plus emblématique aura été le démantèlement, en novembre 2013, du camp illégal de Minkébé.
Jusqu’en 2009, faute de moyens, la protection effective de ces espaces était principalement menée par des ONG. Malheureusement, plusieurs parcs nationaux ne bénéficiaient pas de mesures de protection effective. Ainsi, dans le parc de Minkebe, à la frontière avec le Cameroun par exemple, un vaste camp d’orpailleurs illégaux et de braconniers a proliféré, regroupant près de 6000 personnes s’adonnant à des activités illégales et nuisibles à l’environnement. Plus globalement, le braconnage des éléphants aurait conduit à la disparition de plus de 14 000 éléphants entre 2004 et 2012, indique-t-on à l’ANPN.
Synclair Owona
BGFIBank Gabon a connu une fraude sur les cartes Visa prépayées. L'alerte a été donnée à temps ce qui a permis de stopper rapidement les intentions des fraudeurs. Une enquête est ouverte au Gabon et à l'international pour déterminer l'origine et l'ampleur de la fraude.
À cet effet, toutes les cartes Visa prépayées ont été immédiatement bloquées dans l'intérêt des clients. Les cartes Visa prépayées sont des cartes de paiement qui ne sont pas reliées à un compte client. Elles sont librement rechargées pour un montant au choix de son porteur.
La banque demande à ses clients détenteurs de ce produit d'être vigilants dans leurs transactions et de ne pas hésiter à transmettre à son Service Clientèle toutes informations pertinentes en cas de doute. Elle assure travailler pour rétablir ce produit au plus vite.
Le ministre délégué à l'Economie numérique, à la communication, chargé de la culture et des arts, Jean Olivier Koumba Mboumba (photo), conduit la délégation gabonaise à la Conférence africaine sur la gouvernance de l’internet, qui se tient ce 13 février à Alger à l’initiative du ministère algérien de la Poste et des technologies de l’information et de la communication, en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD).
Espace de débats et d’échanges entre les différents acteurs du digital continental et les institutions internationales spécialisées, ce rendez-vous de haut niveau permettra de dessiner le paysage numérique africain, riche de près de 300 millions d’utilisateurs mais comptant encore 900 millions de non-connectés.
Ces assises à Alger viennent à la suite de celles d’Addis Abeba, en fin janvier dernier. Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, avait alors pris part au conseil d’administration de l’Alliance Smart Africa, qui regroupe 17 pays décidés à renforcer l’inter-connectivité numérique du continent. A cette occasion a été créé un fonds boursier destiné à financer les études supérieures d’étudiants africains dans le domaine du numérique.
Au Gabon, quelque 5% de la richesse nationale proviennent déjà de l’immatériel interconnecté par la fibre, les câbles et les ondes. L’objectif du gouvernement gabonais est de doubler cette part en créant les conditions d’un dialogue productif entre tous, investisseurs, entrepreneurs, usagers, opérateurs, administrations, institutions internationales.
Au plan continental, 23,2% des Africains, sur une population de 1,216 milliard, étaient des internautes en 2016. Un taux bien en deçà de celui de l'Amérique du Nord (88%), de l'Europe de l’Ouest (84%) et de l'Asie du Sud (33%).
Sylvain Andzongo
Le Secrétariat général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) vient de publier un communiqué selon lequel, il suit avec « une très grande inquiétude les informations concernant les affrontements entre la Coalition Fprc/Rprc et l’Upc dans les préfectures de la Haute Kotto et de l'Ouaka (Centrafrique), qui ont cours depuis quelques semaines ».
Le Secrétariat général de la Ceeac condamne ces actes de violence qui ont causé la mort de plusieurs personnes innocentes et qui ont poussé des populations au déplacement en dehors de leurs villages. L’organisme communautaire appelle les belligérants à la retenue et à l’arrêt immédiat des hostilités. Il rappelle aux responsables de ces groupes armés qu’ils s'exposent à des poursuites judiciaires, en vertu des conventions internationales relatives aux droits de l’homme et au droit international humanitaire.
La Ceeac demande aux belligérants de privilégier les voies pacifiques pour résoudre les différends en particulier, à travers l’Initiative africaine conduite par l’Union Africaine, la Ceeac, avec le soutien de l’Angola, du Congo et du Tchad.
Les parties sont priées de cesser immédiatement les combats pour prouver leur engagement en faveur de la recherche d'une paix durable en République centrafricaine.
Depuis le 21 novembre 2016, la coalition dirigée par le Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (Fprc) et le Mouvement pour l’Unité et la Paix en Centrafrique (UPC) sont en guerre ouverte.
On compte aujourd’hui environ 20 000 déplacés et des centaines de morts.
S.A
Ce sont les perspectives optimistes de l’économie gabonaise qui emmènent le directeur général exécutif du groupe de Ceca Gadis, Jean Bernard Boumah (photo), à rempiler à la tête de la confédération patronale du Gabon, qui regroupe les patrons des grandes entreprises du pays. L’actuel patron des patrons gabonais indique qu’il a l’intime conviction que le Gabon va «retrouver une croissance vigoureuse et durable».
Il s’appuie pour cela sur le potentiel économique du pays. «Nos entreprises ont du potentiel ; nos entrepreneurs de l’énergie et du talent. Nous pouvons ensemble faire du Gabon une terre d’épanouissement pour l’entreprenariat», énonce-t-il en guise de programme.
Pendant son premier mandat, qui vient à la suite de l’intérim assuré après le départ de Madeleine Berre de l’organisation en 2015, Jean Bernard Boumah, ancien président du syndicat des importateurs et exportateurs (SIMPEX) et actuel vice- président de la Chambre de commerce du Gabon, chargé du commerce, et président du conseil d’administration du centre de gestion agréé de Libreville, a fait du paiement de la dette intérieure son cheval de bataille.
Il présente donc la CPG dans son programme comme l’avocat des entreprises auprès du secteur public afin que celles-ci puissent jouer pleinement leur rôle. La modernisation de la gouvernance, une nouvelle organisation interne de l’organisation, l’amélioration du climat des affaires par la mise en place d’un environnement économique favorable à l’essor des entreprises gabonaises ainsi qu’un accroissement des efforts de la CPG en faveur de l’émergence de l’entreprenariat, constituent sont entre autres points inscrits dans son vaste programme.
Auxence Mengue