Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le coup d’envoi de la 31ème édition de la Coupe d’Afrique des nations a été donné à Libreville le 14 janvier 2017. Lors de la cérémonie d’ouverture, le chef de l’Etat gabonais Ali Bongo Ondimba, fraîchement rentré du sommet Afrique-France de Bamako, était à la tribune avec son homologue bissau-guinéen José Mario Vaz.

En plus du président de la confédération africaine de football, le Camerounais Issa Hayatou, à la tribune officielle, l’on retrouvait des anciennes gloires du football continental à l’instar de Roger Milla (Cameroun), Kalusha Bwalya (Zambie), Yao Kouassi Gervais (Gervinho de Côte d’Ivoire), etc.

Comme artistes internationaux invités, le chanteur de hip hop franco-sénégalais Booba, l’artiste musicien américain d’origine sénégalaise Akon, le chanteur nigérian Davido, le Camerounais Franko, ont presté au cours de cette cérémonie d’ouverture.

Pendant cette cérémonie d’ouverture, le public a également eu droit à un show artistique déployé en quatre tableaux dont le second symbolisait la montée en puissance du continent avec l’élévation d’un Okoumé, une essence qui pousse au Gabon. Ceci après qu’un jeune, à la manière des griots africains, a conté l’histoire de la compétition dans le premier acte.

Le troisième tableau, voisin du deuxième, conçu autour d’une chorégraphie mettant en scène une centaine de danseurs, a mis en évidence de manière exceptionnelle les étapes franchies par un continent qui ne cesse de monter en puissance, à travers des acrobates qui s’élevaient dans le ciel du stade de l’Amitié.

Auxence Mengue

Venu assister la cérémonie d’ouverture de la 31ème édition de la Coupe d’Afrique des nations de football qui se déroule au Gabon, le chef de l’Etat bissau-guinéen, José Mario Vaz (photo), a visité le 15 janvier 2017, la zone économique spéciale de Nkok avec son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba.

Pendant le tour du propriétaire, Ali Bongo Ondimba a conduit son hôte dans le secteur des industries chimiques, des entreprises forestières, la sidérurgie ainsi que les matériaux de construction ainsi qu’au guichet unique de l’autorité administrative de Nkok. Avec à chaque fois des explications des responsables.

«Après la belle soirée sportive passée en compagnie de mon frère le président de Guinée Bissau, José Mario Vaz, j’ai eu le plaisir de lui faire visiter la ZES de Nkok. La réussite de ce projet, qui incarne notre ambition de diversification économique, est une source d’inspiration pour nos voisins», confie le président gabonais, Ali Bongo Ondimba. «Les liens d’amitié déjà très forts entre nos deux pays, poursuit-il, doivent aujourd’hui permettre de renforcer encore nos liens économiques, pour une coopération Sud-Sud fructueuse pour nos deux peuples».

La zone économique spéciale de Nkok met à disposition des investisseurs étrangers et nationaux, des parcelles aménagées et semi-aménagées en vente ou en location, connectées à la fibre optique. Les autorités de la ZES de Nkok affirment qu’environ 99 opérateurs économiques sont en cours d’acquisition des parcelles dans la zone.

32 entreprises ayant bénéficié d’avantages fiscaux et douaniers incitatifs sont en cours d’installation, tandis que 26 sont déjà en activités et produisent des batteries de voitures, du bois pour meubles, des matériaux de construction à l’instar du fer à béton, des tôles, etc.

Auxence Mengue

 

C’est en faisant le point sur le projet de formation des systèmes de vérification de la légalité et de la traçabilité des bois exploités sur son sol, que le ministère de l’Economie forestière a saisi l’occasion de reparler des négociations avec l’Union européenne au sujet de l’Accord de partenariat volontaire (APV-FLEGT).

Pour la reprise des négociations devant conduire à la conclusion d’un accord définitif avec l’Union européenne sur la traçabilité, la transparence et la légalité des bois destinés à l’exportation, le gouvernement gabonais a confié le dossier à l’Agence d’exécution des activités de la filière foret-bois (AEAFFB).

Les discussions, qui avaient été suspendues depuis 2012 pour des raisons techniques et financières, ont repris et permis de franchir certaines étapes dont la déclaration commune d’intérêt entre le pays candidat et l’Union européenne ainsi que l’ouverture des négociations.

Au-delà, on peut citer l’élaboration et la révision d’une feuille de route, une grille de légalité des bois, la réalisation d’un test à blanc sur les critères et indicateurs de la grille de légalité des bois ainsi que la réalisation des études préliminaires au processus APV/FLEGT.

Pour N’sitou Mabiala, directeur général de l’Agence d’exécution des activités de la filière foret-bois, «dans la phase actuelle ainsi que celle de sa perspective de clôture, les résultats auxquels sont parvenus les experts sont encourageants et pleins d’espoir pour le secteur forestier».

En attendant que les autorités gabonaises s’entendent avec l’Union européenne sur la signature de cet accord, N’sitou Mabiala reste prudent. «Il restera de s’assurer que les étapes majeures à savoir le système de vérification de légalité et le système de traçabilité, qui nécessitent d’être poursuivies, se déroulent dans le respect strict des règles établies», espère-t-il.

Auxence Mengue

Selon les experts de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), le commerce intra-régional reste un potentiel sous exploité. Dans cette partie du continent qui compte pas moins de 160 millions d’habitants, répartis sur 6,6 millions km2, les transactions commerciales entre Etats représentent 1,5 milliard de dollars, soit 2% du total des échanges de la région.

D’après le rapport sur les défis et perspectives du commerce en Afrique centrale, «la région Afrique centrale devrait constituer un marché important pour les Etats membres dont les économies subissent de plus en plus les effets négatifs des chocs exogènes au point d’entraver leurs objectifs de développement».

A l’analyse, poursuit le rapport, «les échanges intra-communautaires sont non seulement marginaux mais aussi peu diversifiés». En observant de près la situation, l’on se rend compte que deux pays affichent une dimension communautaire dans leurs transactions commerciales avec les autres Etats : le Cameroun et le Guinée équatoriale.

Pour le premier, dont l’économie est plus diversifiée, le taux d’échanges intra-communautaires s’élève à 30% ; tandis que pour le second, ses exportations ne reposent que sur les hydrocarbures et ne plafonnent qu’à 10%.

«Par ailleurs, entre le Congo, le Gabon et l’Angola se développe un important trafic autour des matériels de transport maritime et des plateformes pétrolières qu’on n’assimile pas toujours au véritable commerce. Ceci explique pourquoi ces pays réalisent les plus importantes importations : 25% pour le Congo, 25% pour l’Angola », relève le rapport.

Pour la CEEAC, «l’offre exportable de la sous-région reste encore dominée par des produits de rente. Les produits manufacturés qui font l’objet d’un commerce régional sont encore très peu compétitifs. Dans un tel contexte, souligne le rapport, il existe très peu de complémentarités en termes d’offre pouvant générer un flux important de commerce».

Au-delà de la faiblesse de la base exportable, la CEEAC doit relever les défis de l’opacité et de l’accès irrégulier à l’information commerciale, la non application des dispositions communautaires, des surcoûts importants sur les transactions commerciales ou encore la faible productivité des entreprises de la région.

Auxence Mengue

En 2015, l’Afrique centrale a importé pour 50 milliards de dollars de produits divers, rapporte la CEEAC. De ces produits venus d’Asie, d’Europe et d’Amérique, l’on note que les produits alimentaires, notamment les poulets et poissons congelés, le riz et le lait ont coûté à eux seuls 6 milliards de dollars, soit une hausse de 6,5% sur les cinq dernières années.

«Une demande soutenue qui s’explique à la fois par la croissance démographique, la forte croissance des populations urbaines et l’amélioration des revenus suite au boom économique dans certains pays de la sous-région (Angola, Gabon, Tchad, Guinée équatoriale)», renseigne le rapport sur le commerce en Afrique centrale en 2015.

Au-delà des denrées alimentaires, l’on peut également faire référence aux importations d’équipements, matériels de transport maritime et plateformes pétrolières qui arrivent en tête. A cause de la dépendance de plusieurs pays à l’or noir, les échanges dans ce domaine occupent le haut du tableau.

Après ce poste de dépenses, viennent ensuite les demi-produits que sont les ciments et les produits en acier et fonte, du fait du nombre important de travaux d’infrastructures en cours dans la sous-région. Malgré la crise qui frappe en ce moment les pays de l’espace communautaire, plusieurs chantiers se poursuivent et les financements pour leur exécution continuent d’affluer.

La sous-région a également beaucoup dépensé pour l’acquisition de produits chimiques, pharmaceutiques, des produits pétroliers divers. Le boom démographique ainsi que l’émergence d’une classe moyenne dont les besoins sont portés vers des services haut de gamme justifient cet état de fait.

Bien que le volume des importations soit élevé, celui-ci affiche cependant un fléchissement de 6% par rapport à l’exercice 2014. «Un fléchissement qui fait suite au ralentissement des programmes d’investissement dans les infrastructures en Angola et en Guinée équatoriale», note le rapport.

Auxence Mengue 

Le président Ali Bongo Ondimba, a pris part ce jour au 27e Sommet Afrique – France qui se déroule au Mali les 13 et 14 janvier sur le thème « Pour le partenariat, la paix et l’émergence », informe un communiqué de la Présidence.

Trois ans après le Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, une trentaine de chefs d’Etat, dont Ali Bongo Ondimba, mais aussi de grandes organisations internationales se réunissent à compter de ce jour autour du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta et de son homologue français, François Hollande.

Le 27e Sommet Afrique - France devrait aboutir à l’adoption de la Déclaration de Bamako qui s’articule autour de deux points principaux : les défis et menaces à la paix ainsi que l’économie et le développement.

Renforcement de la coopération et des capacités dans les domaines de la cybercriminalité, sécurité et maintien de la paix, action en faveur d’une croissance inclusive, emploi des jeunes, poursuite du dialogue avec l’Union européenne sur les questions migratoires, investissement dans l’autonomisation de la femme : tels seront les engagements pris par Ali Bongo Ondimba et ses pairs afin d’assurer l’émergence des économies africaines.

Le président de la République Ali Bongo Ondimba prend part à l’ouverture du 27e Sommet Afrique-France pour le « partenariat, la paix et l'émergence » qui se tient les 13 et 14 janvier 2017 à Bamako, au Mali.

Comme l’indique Ibrahim Boubacar Keita, le chef de l’Etat du Mali, « Ce sommet confirme et consolide la relation singulière qui lie les Etats d’Afrique à la France ». Toujours selon lui, la relation Afrique-France est d’abord celle d’une amitié fraternelle qui est soutenue par le socle de principes et de valeurs universelles que sont la démocratie et les droits de l’homme. Elle est ensuite celle d’une coopération multiforme qui a su se maintenir et se consolider dans le temps. Elle est enfin, celle d’un partenariat stratégique avec des défis importants que sont la lutte contre la pauvreté et le terrorisme.

Au cours de ce 27è sommet, Ali Bongo Ondimba, comme ses pairs de l'Afrique francophone, sera à la conférence des chefs d’Etat qui va aborder des questions économiques et de sécurité.

Pour rappel, c’est à l’initiative du chef de l’Etat nigérien Hamani Diori que le premier sommet franco-africain s’est tenu le 13 novembre 1973 dans la capitale française, sous la présidence de Georges Pompidou.

En raison de l’intérêt que suscite l’événement, décision a été prise de renouveler l’expérience chaque année, alternativement en Afrique et en France. Le calendrier annuel sera respecté jusqu’en 1990, date à partir de laquelle les rencontres franco-africaines ont lieu désormais tous les deux ans.

S.A

A quelques heures du démarrage de la 31ème édition de la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN) que le Gabon abrite du 14 janvier au 5 février 2017, le ministre de l’Intérieur de la sécurité publique et de l’hygiène publique, Lambert-Noël Matha (photo), a reçu le 12 janvier à Libreville les responsables des communautés de tous les pays qualifiés et a informé ses hôtes des mesures prises par le gouvernement pour faire de cette CAN une véritable fête africaine en réduisant par exemple de moitié le prix du visa d’entrée sur le territoire gabonais.

Ce qui signifie à titre d'illustration qu'un Camerounais qui veut se rendre au Gabon en cette période de CAN, doit débourser 25 000 FCFA au lieu de 50 000 FCFA en temps ordinaire pour obtenir un visa d'entrée. Autres sujets abordés au cours de cette réunion : la sécurisation des délégations des supporters à l’intérieur et à l’extérieur des stades, le long des parcours entre les quatre sites devant abriter l’événement et la gestion des flux migratoires.

Dans leurs interventions respectives, les responsables des communautés ont apprécié à leur juste valeur, toutes les mesures de facilité offertes par le pays hôte à l’occasion de cette CAN. Ils ont par la suite émis des inquiétudes sur le plan sécuritaire eu égard aux menaces de grèves distillées çà et là, surtout pour ceux des supporters devant emprunter les voix terrestres, maritimes et ferroviaires. En réponse le ministre, a recommandé aux uns et autres la vigilance et la prudence pendant toute la période. « C’est un droit pour les uns de ne pas aller dans les stades et c’est aussi un devoir de leur part de ne pas empêcher les autres d’y aller », a déclaré Lambert-Noël Matha.

Sylvain Andzongo

Pour soutenir les mesures prises par le Gabon dans le cadre du programme d’appui aux réformes économiques et financières, le conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un prêt de 200 millions d’euros, soit 130 milliards de Fcfa en faveur de ce pays.

La nouvelle qui est contenue dans un communiqué de l’institution financière panafricaine datée du 1 janvier 2017, informe que les fonds seront affectés à la relance de la croissance économique à travers le renforcement de la viabilité des finances publiques et la transformation structurelle de l’économie.

Le pays, dont les finances publiques et l’économie se sont fortement dégradées du fait de la trop grande dépendance à la manne pétrolière, a monté deux programmes d’appui budgétaire. D’un montant de 500 millions d’euros, soit 328 milliards de Fcfa, ces deux programmes couvrent la période 2016-2017.

«Il s’agit, dans le cadre des discussions avec la communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac), d’une réponse à l’effondrement des prix du pétrole qui a eu un impact négatif sur l’économie du Gabon. Et cette opération va contribuer à soutenir le pays de manière substantielle, en collaboration avec d’autres partenaires au développement», souligne Akinwumi Adesina (photo), président de la BAD.

La stabilité macroéconomique du Gabon s’est affaiblie en raison de l’effondrement des cours du baril depuis la deuxième moitié de l’exercice 2014. Aussi l’impact négatif sur les finances publiques, les soldes extérieurs et la dette publique, a rendu le pays vulnérable aux chocs extérieurs. La position extérieure du pays a également été affectée avec la détérioration des termes de l’échange passés de 7,8% du PIB en 2014 à 0,2% en 2015.

Auxence Mengue

Depuis le mois d’avril 2016, le salon VIP de l’aéroport international Léon Mba de Libreville était fermé au public. A quelques jours du début de la 31ème édition de la Coupe d’Afrique des nations de football, les responsables de l’aéroport de Libreville (ADL), ont officiellement réceptionné cet ouvrage en présence des membres du gouvernement.

Les clients VIP de l’aéroport international Léon Mba de Libreville, grâce à cet espace fraîchement construit, disposent désormais d’un salon digne de leur standing. D’autant plus que les salons «Ekena» et «Ayogo» (ex-salons ministériels), ont eux aussi subi des travaux de rénovation.

D’après Jean Michel Ratron, directeur général d’ADL, le nouveau salon VIP a été complètement repensé. Il est «plus moderne et enraciné dans la tradition et les valeurs du Gabon». «Les clients bénéficieront d’un service de restauration moderne et efficace, et d’un niveau de confort de grand standing, à la hauteur du pays et de la Coupe d’Afrique des nations», assure-t-il.

Investissement majeur de la société au cours de l’année 2016, la construction de l’espace VIP de l’aéroport international de Libreville est une étape contenue dans le vaste programme de restructuration arrêté il y a quelques années et dont le démarrage tarde encore.

«La réalisation du nouveau salon montre qu’au Gabon, on est capable de réaliser de grandes et belles choses», indique Bruno Ben Moubamba, vice-Premier ministre. Pour lui, en cette période où des voix s’élèvent pour appeler au boycott de la manifestation, le nouvel espace VIP  tranche avec «le scepticisme de certains dans le pays».

Auxence Mengue

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