Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Les administrateurs de la Poste Bank, établissement bancaire placé sous administration provisoire depuis le 10 novembre 2015, se sont retrouvés en Assemblée générale à Libreville le 18 janvier 2017, à l’effet de statuer sur les voies de sortie de crise dans laquelle la banque est plongée depuis des années.

A l’ordre du jour, l’examen de l’état du système d’informations bancaires et les relations entre l’établissement financier et la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac), le régulateur du marché bancaire sous-régional.

Dans l’analyse du système d’informations, l’on a décelé des anomalies qui, de par son obsolescence et son instabilité, constituent un risque énorme pour les opérations quotidiennes de la banque, la sécurité des informations au moment où de profondes réformes sont en cours au sein de l’établissement. Aussi faut-il migrer vers un nouveau système plus sécurisé qui garantisse une exploitation des informations qui y sont archivées.

S’agissant des relations avec la Cobac qui a placé l’établissement sous administration provisoire depuis plus d’un an, elles sont sur la bonne voie, d’après les administrateurs. Car, apprend-on, le mandat de l’administrateur provisoire qui consistait à proposer un plan de restructuration, a été rempli.

Ce plan de redressement, qui sera soumis à la Cobac le 23 janvier 2017, a retenu comme actions prioritaires, le renforcement des fonds propres de la banque. Ce qui passe par un recours à l’injection des liquidités dont les besoins s’élèvent à 61 milliards de Fcfa, par l’actionnaire majoritaire.

Autre solution préconisée dans ce plan de redressement, la limitation des services postaux à deux produits : le compte chèque postal et le compte d’épargne postal.

Auxence Mengue

La décision de créer un Fonds de développement agricole a été prise au cours du conseil des ministres tenu à Libreville. En vue de parvenir à cette étape décisive pour le développement des filières agricoles au Gabon, un symposium dont la date reste à définir, jettera les bases de cette structure.

Le symposium qui rassemblera les acteurs de la filière, les opérateurs publics et privés du secteur agricole, ainsi que les médias, au-delà des échanges, permettra d’échanger et de susciter la contribution et l’adhésion à la création de ce Fonds agricole attendu par la communauté des agriculteurs.

Au Gabon, le secteur agricole ne contribue qu’à hauteur de 3,8% du PIB. Du coup, avec la création future de ce Fonds, l’ambition des autorités gabonaises de sortir de la dépendance alimentaire dans laquelle le pays est plongé du fait des importations massives de denrées alimentaires, semble prendre corps.

Chaque année en effet, le pays dépense pour les besoins en aliments des populations, plus 300 milliards de Fcfa. En 2015, ce sont 370 milliards de Fcfa qui sont sortis du pays pour acheter de la nourriture en Occident et en Amérique.

Le pays compte pourtant une réserve importante de terres arables d’environ 5,2 millions d’hectares et un climat propice à l’activité agricole avec une pluviométrie annuelle de 1450 à 4000 mm. Mais jusqu’ici, les politiques publiques se sont davantage orientées vers le développement de l’agro-industrie.

Auxence Mengue

Le comité interministériel chargé du cadrage macroéconomique et budgétaire du pays a tenu une réunion le 18 janvier 2017 à la primature. Au centre de ce conclave qui a regroupé autour du Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet (photo), l’ensemble des administrations concernées par ce programme, l’examen du plan de relance économique envisagé par le gouvernement.

L’objectif visait à explorer les possibilités existantes sur sa capacité à faire face aux contraintes liées à la crise économique qui assèche les caisses de l’Etat, du fait de l’effondrement des cours des matières premières, notamment le pétrole, depuis plus de deux ans.

Dans sa composition, l’on retrouve les directeurs généraux des Impôts, du Budget et des Finances Publiques, des services du Trésor, le Bureau de coordination du Plan stratégique Gabon émergent ainsi que les représentants des ministères techniques concernés par la question.

Le travail de ces responsables consiste à donner à voir sur l’adéquation entre le Plan de relance économique envisagé par le gouvernement et annoncé dans la politique générale du Premier ministre, et les capacités financières et budgétaires actuelles du gouvernement afin de soutenir la relance tant souhaitée.

D’après le Premier ministre, les conclusions et résolutions qui émergeront de ce brain-trust, devront «tenir compte des négociations entamées» avec le FMI en vue de renforcer la résilience de notre économie».

Auxence Mengue

L’opérateur du bloc offshore Nkembe, au large du Gabon, vient de conclure un accord de financement avec une entreprise spécialisée dans les opérations de forage. Selon les termes du contrat, l’investisseur financera à hauteur de 20 millions de dollars le forage de trois puits sur le périmètre et la réévaluation du potentiel du champ à travers la planification du test de production de Loba.

Plus précisément, l’investisseur (dont l’identité n’a pas encore été divulguée) fournira une plateforme de forage et assurera les dépenses annexes nécessaires à la réalisation des travaux. En échange, il obtiendra une certaine part de la production de tous les champs découverts au cours de cette campagne de forage, dès leur mise en production.

Il faut souligner que la valeur de la redevance à payer à l’investisseur variera en fonction de la taille et des taux de production des champs découverts au cours de la campagne de forage.

Les travaux devraient démarrer au second trimestre de 2016 et devraient s’étaler sur 3 à 4 mois.

Comme l’indique Energy Pedia, Pura Vida conservera sa participation de 100% dans le permis Nkembe, sous réserve de certaines modalités de l'option de participation incluse dans l’accord. La transaction et le début des travaux seront conditionnés à l’obtention par Pura Vida d’un financement pour le solde des coûts de forage estimé à 20 millions de dollars supplémentaires. Ils seront aussi conditionnés par l’obtention de toutes les approbations réglementaires requises auprès de Libreville.

D’ailleurs, la compagnie australienne a annoncé avoir démarré des négociations avec certains partenaires pour obtenir le financement et des réunions avec l'organisme de réglementation concernant les approbations sont prévues.

Enfin, le document offre à l’investisseur la possibilité d’arracher jusqu’à 10% du capital de Pura Vida sur le domaine pétrolier.

Olivier de Souza

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La Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC), spécialisée dans l’organisation, la gestion et l’animation du marché financier sous-régional, lance un appel à candidature en zone CEMAC, pour le recrutement d’un nouveau directeur général.

Pour faire acte de candidature, souligne le communiqué du président conseil d’administrtaion Henri Claude Oyima, le postulant devra jouir d’une expérience de 10 ans à un poste de décision. En dehors de ce critère, il faudra qu’il ait fait ses classes dans un établissement boursier ou bancaire, dans un organe de gestion, de contrôle ou d’animation de marché financier à l’international.

«Le marché financier est un domaine très technique ; il faut que le nouveau directeur général connaisse bien le marché. S’il n’est pas un féru de la finance, ça pourra être un problème pour cette institution», affirme un expert du secteur financier.

Ainsi au quotidien, au-delà des missions d’animation, d’organisation du marché financier et de gestion de la société «dans un souci d’efficacité et de rentabilité », le patron devra contribuer à l’essor du marché boursier sous-régional en développant de nouveaux produits financiers. Une parfaite maîtrise des mécanismes d’appel public à l’épargne sera nécessaire pour briguer ce poste très convoité en zone CEMAC.

Depuis l’entrée au gouvernement de Pascal Houangni Ambouroue le 2 octobre 2016, la BVMAC est sans directeur général. Placée sous l’autorité de régulation de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), la BVMAC tarde à faire courir les entreprises de la CEMAC dans ses salles de marchés. A ce jour, une seule entreprise est cotée dans cette bourse. Une situation préoccupante qui, pour le futur directeur général, va constituer le principal défi.

Comme ses prédécesseurs, il devra mettre en œuvre une politique de dynamisation du marché en y introduisant de nouveaux produits financiers, question de le rendre plus attractif et compétitif.

Depuis sa création en 2003, la BVMAC a connu cinq directeurs généraux dont Yvon Psimhis, Marlyn Mouliom-Roosalem, Willy Ontsia, Claude Ayo Igueda et Pascal Houangni Ambouroue. Soit deux Centrafricains et trois Gabonais.

Auxence Mengue

Le groupe singapourien a injecté ces fonds dans le développement de trois palmeraies dans le sud du Gabon. Cet investissement permettra de produire 250 000 tonnes d’huile de palme à l’horizon 2025. Ce qui, projette la société agro-industrielle, permettra au Gabon de devenir le leader dans le domaine de la production d’huile de palme en Afrique d’ici une dizaine d’années.

Pour y parvenir, l’entreprise a acquis plus de 43 000 hectares de terres dans trois localités du sud du Gabon : Mboukou, Moutassou, et Manji. Dans ces trois localités, la multinationale développe respectivement 15 884 ha, 14 114 ha et 8300 ha de palmeraies. Soit 38 300 hectares de palmier à huile plantés sur une prévision globale de 43 300 ha.

Sur le site de Moutassou, la société Olam Gabon a engagé la construction d’une usine de transformation d’huile de palme sur une superficie de 7 ha. La structure d’une capacité de traitement de 90 tonnes de régimes de noix de palme à l’heure, exprime des besoins énergétiques qui plafonnent à 1,8 MW.

Pour ce qui concerne le retour sur investissement, la multinationale singapourienne entrevoit une durée de 8 ans. Quant à la qualité des sols, ils garantissent une fertilité favorable au développement de cultures diverses dans ces trois localités.

Auxence Mengue

Après le sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac) au cours duquel il avait été décidé, le 23 décembre 2016 à Yaoundé, des ajustements économiques dans la sous-région sous l’égide du Fonds monétaire international (FMI), la première réunion du Comité de pilotage du programme des réformes économiques et financières de la Cemac (Pref-Cemac), constitué des ministre en charge de l'économie des Etats-membres, s'est tenue les 16 et 17 janvier 2017 à Brazzaville, au Congo.

Examinant la matrice des actions du Pref-Cemac qui constituera un cadre de référence à l’élaboration des programmes-pays que chaque Etat devra négocier avec les institutions de Bretton-Woods, le Comité de pilotage a retenu cinq piliers. A savoir, les politiques budgétaires, les réformes structurelles, l’intégration régionale, la coopération internationale et la politique monétaire et système financier.

S’agissant du projet de décision portant modalités de mise en œuvre du Pref-Cemac, le Comité l’a approuvé et a décidé de le soumettre à la signature du président dédié, le Congolais Denis Sassou Nguesso (photo).

Pour rappel, les pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Centrafrique et Tchad) actuellement en crise, ont relevé au lors du sommet du 23 décembre 2016, que le renforcement de la stabilité macroéconomique ne nécessite pas un rajustement de la parité monétaire actuelle mais plutôt, des efforts d’ajustement sur les plans intérieurs et extérieurs, assorties de réforme structurelles adéquates. Dans cette perspective, ces Etats seront sous des programmes économiques du FMI sur une période minimum de trois ans afin de retrouver le chemin de la croissance.

Sylvain Andzongo

mercredi, 18 janvier 2017 16:05

CAN sans VIH : le goal de Gervinho

L’ambassadeur de l’Onusida a rencontré une cinquantaine de jeunes infectés et affectés par le virus pour les réconforter et les rassurer de ce qu’ils ne sont pas abandonnés à eux-mêmes.

De passage au Gabon pour assister à la Coupe d’Afrique des nations Total, la star ivoirienne Gervinho (de son vrai nom Gervais Yao Kouassi) en a profité pour jouer pleinement son rôle d’ambassadeur spécial de l’ONUSIDA pour la jeunesse en allant à la rencontre d’une cinquantaine de jeunes infectés et affectés par le VIH.

La rencontre s’est déroulée dans un cadre plutôt intime, au bureau de l’organisme onusien à Libreville. La star internationale du football et les dynamiques ambassadeurs sur le VIH au Gabon ont écouté et échangé avec les enfants et jeunes infectés ou affectés par cette maladie, et qui ont courageusement partagé leur histoire. « Un résultat positif ne veut pas dire que tout est fini, si tu acceptes ton statut et accèdes au traitement tout de suite, rassure toi, tu vivras heureux et longtemps », a par exemple affirmé Marie-France, jeune femme de Medzoe santé, l’association des jeunes affectes et infectes par le VIH.

Christelle, membre de la même association, a soutenu pour sa part que « nous avons la capacité de réussir, nous avons des droits – à la sante, à la vie, à l’éducation et à l’emploi ». Des témoignages émouvants qui ont démontré à quel point l’acceptation du statut séropositive reste un défi au sein de la société Gabonaise.

Le quotidien de la quasi-totalité de ces jeunes et caractérisé par la stigmatisation dont ils sont victimes quotidiennement, de la dépression due à cette situation. Mais, les jeunes ont aussi parlé d’espoir de bonheur, d'amour et de la manière dont elles font face à leurs problèmes quotidiens. « Je suis vraiment ému, c’est la première fois de ma vie que j’entends de tels témoignages poignants », a répondu Gervinho à tous ces enfants qui souffrent de l’incompréhension de la société gabonaise. « Comme vous le savez, j’aurai voulu jouer ici avec mon équipe mais je suis blessé. Votre force mentale et votre joie de vivre m’encouragent tellement à surmonter les défis de la vie », a-t-il ajouté.

Avant de signer l’engagement de tous ces jeunes fans de foot présents pour la campagne dénommée « Protège le goal » afin de soutenir la vision de l’ONUSIDA qui se résume globalement en « zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida à l’occasion de la CAN 2017 ».

Au Gabon, a rappelé la directrice de l’ONUSIDA, depuis 2012 et malgré la réduction de 60% du budget national pour la lutte contre le SIDA, la couverture des personnes vivant avec le VIH sur le traitement antirétroviral a doublé. La prise en charge pédiatrique a même triplé, s’est même réjouie Inge Tack. Et de préciser que les nouvelles infections ont été réduites de 30% tandis que la couverture PTME se situait à 78%, en 2015. Elle souhaite, tout comme Gervinho, une meilleure organisation dans la gestion et la supervision de la lutte contre le VIH dans le pays, afin d’espérer atteindre l’objectif 90-90-90. Ce dernier ambitionne qu’en 2020, 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 90% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement anti rétroviral durable, et que 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral aient une charge virale durablement supprimée.

 

La masse salariale des fonctionnaires et agents de l’Etat gabonais s’établit à 732,7 milliards de Fcfa par an. Fruit du nouveau système de rémunération (NSR) adopté et entré en vigueur le 25 juillet 2015, cette masse salariale, dans un contexte de ralentissement économique, marqué par la baisse des recettes de l’Etat, inquiète.

Pour le gouvernement, le nouveau système de rémunération qui a conduit à une augmentation de 30% du niveau des salaires, reste soutenable. «Ce que nous avons mis dans le NSR, sont des sommes qui étaient dépensées par l’administration, mais de manière éparse», explique Jean-Marie Ongadaga (photo), ministre de la Fonction publique.

Pour illustrer son propos, le ministre démontre que l’une des primes autrefois payée aux enseignants hors masse salariale, était en fin d’exercice intégrée dans les dépenses des salaires. «Ni le mode de gestion, ni le mode de calcul, ni le mode d’octroi n’étaient coordonnés par le système de rémunération. Nous avons donné une autre configuration à cette dépense», souligne Jean-Marie Ongadaga.

Ainsi, selon le ministre de la Fonction publique, avec l’ancien système, la masse salariale croissait de manière incontrôlée. Ce qui a aboutissait à des dépenses de personnels paiements non maîtrisées. «Vous constaterez que le montant de la masse salariale à la fin de l’année 2014, est le même qu’en 2015, avant l’entrée en vigueur du NSR, et en 2016. C’est vous dire que la masse salariale est maîtrisée», soutient le ministre de la Fonction publique.

En fait, précise ce membre du gouvernement, les dépenses de personnels augmentaient de 25 milliards de Fcfa chaque année «en raison des glissements catégoriels. Or, depuis2015, ces glissements ont été stoppés du fait du changement du mode de gestion de l’agent public».

Auxence Mengue

En inscrivant la gouvernance au cœur des actions prioritaires à développer sur la période 2018-2022, les Nations unies envisagent de donner plus de visibilité, de traçabilité et de relief à la dépense publique et à l’amélioration des conditions de vie des populations.

C’est dans cette optique que les ONG gabonaises, dans un souci de transparence et d’équité, ont appelé l’Etat à accentuer l’éradication du phénomène d’enrichissement illicite qui fausse les objectifs de développement, trahit la lutte contre la pauvreté, non sans gangréner la société gabonaise. «Il faut remettre rapidement la loi sur la question de l’enrichissement illicite ; nous avons vu qu’il y a des faiblesses au niveau de la commission nationale de l’enrichissement illicite», confie Nicaise Moulombi (photo), président de l’ONG gabonaise Croissance saine environnement.

D’après lui, tout le système financier et comptable de l’administration doit être remis en cause ; car, pour ce qui concerne, par exemple, le financement des projets par les institutions internationales et les partenaires financiers, tout doit être mis en œuvre pour plus d’impact au niveau des populations. «La société civile veut s’assurer que si le Gabon a un nouveau programme avec nos partenaires que sont les Nations unies, nous avons effectivement mener la politique de nos moyens, de telle sorte que nous puissions mettre en œuvre tout ce qui va être décidé», rappelle-t-il.

Si les premières arrestations opérées depuis quelques jours arrivent un peu tard, celles-ci, indique Nicaise Moulombi, sont le fait de dénonciations du public, alors que le Parlement aurait dû se saisir de ces affaires et mettre la pression sur le gouvernement, afin d’interpeller les concernés et les soumettre au devoir de reddition.

«Les premières arrestations qui sont faites concernent les proches collaborateurs du président de la République alors qu’il y a le Parlement qui est payé à ne rien faire. Pareil pour la commission d’enrichissement illicite. Avec ces arrestations, nous avons tout le système financier et comptable qui est remis en cause», tranche-t-il.

Auxence Mengue

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