Le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet (photo), a remis symboliquement au président Ali Bongo Ondimba, le 25 janvier 2017 à Libreville, son rapport d'activités sur les mesures prioritaires des cent premiers jours de son gouvernement, exécutées à un taux de 66%.
Détaillant point par point le niveau d’implémentation, le Premier ministre a précisé que, des 172 mesures présentées à l’opinion publique le 13 octobre 2016, 36 ont ainsi été intégralement accomplies, 120 sont en cours de réalisation et 16 n’ont toujours pas connu de mise en œuvre « pour des raisons liées à l’inertie de certaines structures administratives ou en raison de l’indisponibilité de ressources budgétaires ».
Les mesures prioritaires, a rappelé Emmanuel Issoze Ngondet, concernent les domaines des infrastructures, de la diplomatie, de l’économie, de l’eau et de l’énergie, du dialogue politique, du travail, de la promotion des investissements, du budget, des sports, mais aussi de l’habitat, de la prévoyance sociale, de l’économie numérique, de l’économie forestière, de la santé, de l’égalité des chances, de l’agriculture, de la promotion des Petites et moyennes entreprises (PME) et de la fonction publique.
Le chef de l’Etat, pour sa part, s’est adressé aux 40 membres du gouvernement, les invitant à redoubler d’ardeur et à faire preuve de plus d’audace. Pour Ali Bongo Ondimba, la feuille de route, « précise et exigeante », doit conduire chaque ministre à s’impliquer dans ses missions. « Pour répondre aux attentes de celles et ceux des Gabonaises et des Gabonais qui souffrent, faites plus, plus vite, montez en première ligne et rendez compte », a martelé le président de la République.
S.A
L’indice de perception de la corruption dans le monde a été rendu public ce jour par l’ONG allemande Transparency International. Dans ce classement qui compte 176 pays et territoires, l’on constate que plus des deux tiers des 176 pays et territoires de l'indice de cette année sont classés en dessous du milieu de l’échelle qui va de 0 (très corrompu) à 100 (très propre).
«Les pays les mieux notés sont nettement plus nombreux que les pays où les citoyens sont quotidiennement confrontés à l'impact tangible de la corruption», rapporte l’indice 2016.
Dans ce classement, le Gabon occupe la 101ème position sur les 176 pays que compte le classement 2016. Au classement 2015, le pays occupait le 99ème rang sur 167.
Le pays a engagé des actions de lutte contre la corruption, il y a quelques semaines consistant à demander des comptes à d’anciens gestionnaires de crédits. Ces derniers, parmi lesquels d’anciens membres du gouvernement, sont accusés de détournement de deniers publics de plusieurs dizaines milliards de Fcfa.
Selon l’indice, certains grands pays africains n'ont pas réussi à améliorer leurs scores. Il s'agit notamment de l'Afrique du Sud, du Nigeria, de la Tanzanie et du Kenya.
S’agissant particulièrement de l’Afrique du Sud, le chef de l’Etat Jacob Zuma a été traîné devant les tribunaux pour un scandale de corruption concernant des dépenses somptuaires effectuées sur le dos du contribuable pour la construction de sa résidence privée.
Le rapport préconise cependant d’aller au-delà des solutions correctives. «Ce qu’il est urgent de faire, ce sont de profondes réformes systémiques qui compensent le déséquilibre croissant du pouvoir et des richesses en habilitant les citoyens à mettre fin à l’impunité généralisée de la corruption, à demander des comptes aux puissants et à avoir véritablement leur mot à dire dans les décisions qui affectent leur vie quotidienne», souligne le rapport.
Auxence Mengue
Lien vers l'image: mays-mouissi.com
Source: rapport transparency
Alain-Claude Bilie By Nze, le ministre en charge de l’Economie numérique reçu le 24 janvier 2017 une délégation d’experts du cabinet Deloitte et du Numa, réseau international d’entreprises innovantes, pour échanger sur la création d’un incubateur de startups numériques à Libreville, une mesure phare du plan « e-Gabon » pour le développement de l’économie numérique du Gabon.
« Ce nouvel espace permettra d’accueillir la nouvelle génération d’entrepreneurs que nous voyons émerger dans notre pays, de la former et de lui donner les ressources nécessaires pour entreprendre. Avec la participation de tous, nous en ferons un lieu majeur pour l’innovation et la croissance au Gabon », a déclaré le ministre de l’Economie numérique. Il a rappelé que le plan e-Gabon a reçu un financement de la Banque mondiale en 2016, à hauteur de 56 millions de dollars.
En dehors du projet d'incubateur numérique, le plan e-Gabon devrait favoriser, l'entrepreneuriat. Notamment celui des jeunes dans les domaines de l'innovation, et la modernisation du système de santé par le biais du projet e-santé. Il y a aussi le projet « CAB 4 » de backbone national qui vise à doter le Gabon d’un réseau national en fibre optique dont la finalité est d’interconnecter tous les pays de l’Afrique centrale.
S.A
La production d’hévéa du site de Batouri développée par la multinationale singapourienne Olam, sera vendue au géant français de la pneumatique Michelin, a-t-on appris lors de la descente de cette entreprise à Bitam dans le Nord du Gabon.
La plantation d’hévéa de ce site de production qui s’étend sur une superficie de 35 600 hectares, devrait entrer en production dès 2018. A ce jour, seuls 10 006 hectares ont été plantés pour réduire les conséquencess environnementales.
L’entreprise, dans le cadre de cette plantation, emploie à ce jour 1712 personnes dont 1441 d’origine gabonaise. Afin d’encourager l’entreprenariat, des contrats ont été avec 29 prestataires de services dont les activités permettent d’offrir des emplois à 300 personnes.
Dans l’optique d’assurer l’écoulement de cette production, les responsables de la société ont pris attache avec la compagnie française Michelin. Les responsables de la société Olam basée Batouri assurent que le géant français de la pneumatique est très intéressé par l’implantation d’une unité de transformation de caoutchouc dans la zone économique à régime privilégié de Nkok.
Cette implantation aurait ainsi le bénéfice de créer à la fois de la valeur ajoutée, des emplois et de la richesse pour l’économie locale.
Mais en attendant, une usine de transformation de caoutchouc sera implantée à Bitam d’ici 2018.
Auxence Mengue
La conciliation entre les employés de Shell Gabon réunis au sein de l’organisation nationale des employés du pétrole, et la direction générale de cette compagnie pétrolière, était jusque-là inconnue du grand public.
Le ministère du Travail et de l’emploi ainsi que celui de l’Economie, qui ont mené les négociations avec le puissant syndicat entre le 3 janvier et le 14 janvier 2017, ont décidé d’informer sur le contenu de cet accord qui, selon Sylvain Mayabi Binet, secrétaire général adjoint de l’ONEP, «satisfait le personnel de la compagnie».
Ainsi, étant donné que les revendications des employés s’inscrivaient dans le cadre de la cession des actifs détenus par le groupe Shell dans Shell Gabon, les travailleurs ont obtenu le versement d’une prime de bonne séparation avant la fin de la période transition. Selon le procès-verbal de conciliation, le paiement de cette prime concerne l’ensemble des employés. Le montant sera calculé sur la base d’un barème arrêté de commun accord et exonéré de tout impôt.
Pour ce qui concerne le chronogramme de paiement, les employés devront recevoir trois mois de salaires à la clôture de la transition et avant le transfert au repreneur. Le reliquat sera versé six mois après la date du transfert.
«Le montant constituant le reliquat sera sécurisé dans un compte séquestre ouvert par Shell Gabon, libellé en euros à la date du transfert. Pour chaque employé, un état du solde en euros sera établi par l’employeur à la date du transfert», renseigne le procès-verbal de conciliation.
Quant aux emplois, il n’y aura pas de licenciements. Car, suivant la conciliation, Shell Gabon «s’engage à transférer la totalité des salariés vers le nouveau repreneur ainsi que tous les acquis sociaux». Le repreneur devra pour cela s’engager à ne procéder à des licenciements économiques que dans un délai de cinq ans.
Les parties ont également convenu du maintien de la politique de départs volontaires mise en place au sein de la société. Celle-ci, d’après le procès-verbal de conciliation, restera applicable lors du transfert au repreneur.
Des compensations financières devront également être trouvées aux employés en mobilité géographique ou déployés dans de nouveaux sites. Ce point de négociation comporte également la prime d’installation, le réajustement de la prime de logement et une prime spécifique pour l’éloignement et le coût de la vie.
Auxence Mengue
Avant la réception définitive des infrastructures mises en œuvre dans le cadre du réseau informatique de l’administration gabonaise (RAG), l'Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (Aninf) a engagé la société gabonaise Optical Telecom depuis décembre 2016 afin de réaliser un audit des travaux effectués par la société chinoise ZTE dans les villes de Franceville et Port-Gentil.
Il y a quelques jours, devant toutes les parties prenantes au projet, Marcel Douckah, directeur général d’Optical Telecom, a fait part des principaux constats remontés du terrain par ses équipes, formulé quelques recommandations pour remédier aux « anomalies » constatées et proposé quelques bonnes pratiques en la matière. Les responsables de l’entreprise chinoise ZTE, se sont engagés à procéder, dans les délais impartis et conformément au cahier des charges, à corriger les imperfections relevées par l'auditeur.
Le RAG est déjà fonctionnel dans la plupart des administrations à Libreville. Désormais, Franceville et Port-Gentil vont également bénéficier des avantages issus du partage en toute sécurité de l’information administrative via les services applicatifs (e-Services) hébergés dans le centre administratif de données, d’une centralisation des applications métiers propres à chaque corps, ainsi que d’un accès à haut débit à Internet.
Sylvain Andzongo
La dégradation des conditions du marché international de la sidérurgie a conduit les opérateurs de la filière manganèse à fermer plusieurs sites de production en début d’année 2016. C’est ainsi que la Compagnie minière de l’Ogooue (Comilog) a suspendu la production de la mine de Moanda (Sud-est du Gabon), tandis que la société chinoise CICMHZ a, quant à elle, décidé au cours de la même période de l’arrêt des activités de la mine de Ndjole (vers le Centre du Gabon).
Du coup, la production nationale de ce minerai et d’agglomérés de manganèse vont connaître une diminution de 22,6%, soit une perte de plus de 700 000 tonnes par rapport à la même période de 2015, pour s’établir à 2,4 millions de tonnes à fin septembre 2016.
D’après la Comilog, les ventes de minerai et d’agglomérés de manganèse vont aussi connaître une baisse de 15,3%, pour se situer à 2,5 millions de tonnes. Ce qui va générer un chiffre d’affaires de 210 milliards de FCFA, soit 34 milliards de Fcfa de pertes qui traduisent un repli de 14%.
Toutefois, ajoutent les opérateurs du secteur, le cours du minerai de manganèse a enregistré une forte augmentation depuis le début du second semestre 2016. La baisse des stocks mondiaux de minerai, la limitation de l’offre ainsi que le redressement de la demande chinoise durant cette période, ont entraîné une légère remontée du cours, passé de 2,81 USD/dmtu en juillet, à 3,53 USD/dmtu en août et 4,48 USD/dmtu en septembre.
La production pétrolière du Gabon s’est établie à 8,6 millions de tonnes soit 62,3 millions de barils à la fin du 9ème mois de l’exercice écoulé. Le déclin naturel des champs matures ainsi que les difficultés techniques rencontrées par certains opérateurs au mois de septembre, du fait notamment des troubles postélectoraux, justifient cette contreperformance.
Les exportations ont suivi la même tendance baissière en se situant à 7,8 millions de tonnes, soit un repli de 3,1%. L’Asie cependant, est restée la principale destination du brut gabonais, avec plus de la moitié des quantités exportées. Tandis que l’Europe a acheté pour 27%, et l’Amérique latine et les Caraïbes 19% des volumes produits au Gabon.
Cependant, cette baisse a été atténuée par l’accroissement substantiel de la production de la junior pétro-gazière française Maurel & Prom, qui a cru de 37,6%, en raison des performances réalisées sur les puits Ezmab, Mbigou et Omko.
«Suite au maintien de la surabondance de l’offre, conjuguée à la faiblesse de la demande mondiale de pétrole, le prix moyen du Brent s’est situé à 42,04 dollars le baril, en baisse de 24,1% par rapport à 2015 sur la même période », rapporte le ministère de l’Economie. Parallèlement, le prix moyen des bruts gabonais a reculé de 51,02 dollars à 38,48 dollars le baril, perdant ainsi 24,6% de sa valeur marchande en un an.
Auxence Mengue
Les violences postélectorales du mois septembre 2016, ont perturbé le déroulement des activités économiques dans certains domaines. Si l’on ajoute à cela un environnement international défavorable, l’économie gabonaise, tributaire du comportement des ventes de pétrole, bien que l’influence et l’incidence de cette matière première aient été réduites dans le budget de l’Etat, s’en trouve fortement diminuée.
Du fait des violences postélectorales et du climat social lourd qui a précédé le scrutin du 27 août 2016, les secteurs tels que le transport, le commerce général structuré, le commerce des véhicules neufs et les services ont enregistré des baisses d’activités.
La note de conjoncture du ministère de l’Economie, fait savoir que dans le secteur primaire, la production du pétrole et du manganèse sont en baisse bien que l’on ait assisté à une remontée des cours du baril.
«Le secteur pétrole a pâti des conséquences d’incidents techniques sur certains sites et du déclin naturel des champs matures», souligne les experts. Ce qui a entraîné un léger recul de la production de 1,2% et une baisse de 3,1% des exportations.
Le détail des difficultés du manganèse renseigne que la production nationale de minerai et d’agglomérés a chuté de 22,6% à 2,4 millions de tonnes à fin septembre 2016. «Cette baisse résulte de l’arrêt volontaire de la production au mois de mars sur le site de COMILOG, en vue de réduire les niveaux de stocks accumulés», précise la note de conjoncture.
Cependant, l’exploitation forestière, la commercialisation du gaz naturel, la production agricole vivrière ont, par contre, enregistré des évolutions positives sur la période. La commercialisation de gaz naturel a progressé de 11,6% tandis que l’exploitation forestière a poursuivi sa progression répondant ainsi à la demande croissante des industries locales de transformation. Dans ce domaine, l’activité manufacturière confirme la tendance haussière observée au premier semestre, et progresse grâce aux agro-industries dont l’essentiel des composantes, à l’exception du sucre, enregistrent des performances appréciables.
Sur le plan macroéconomique, l’indice harmonisé des prix à la consommation poursuit sa progression. Sur les neufs premiers mois de l’exercice 2016, l’on note une augmentation de 1,2% due entre autres à la hausse des prix du transport, des meubles et articles de ménage.
Auxence Mengue
Lucienne Ogouwalanga Awore, ministre déléguée à l’Intérieur, et Eric Joudelat, attaché de sécurité intérieure de l’ambassade de France au Gabon, ont inauguré récemment à l’École nationale d’administration (ENA), une nouvelle formation en matière de lutte contre les risques Nrbc (nucléaire, radiologiques, biologiques et chimiques).
Financée par l’Union européenne et mise en œuvre par l’opérateur français « France Expertise Internationale », cette formation est dispensée par trois experts de l'Hexagone.
Elle a pour but de développer une synergie entre les personnels de la police, de la gendarmerie, de la santé des armées et des sapeurs-pompiers en matière de lutte contre les risques chimiques, notamment liés à l’industrie (hydrocarbures, pesticides, produits chimiques transformés).
Cette nouvelle unité d’enseignement à l’ENA prolonge les différentes sessions françaises et européennes proposées aux services gabonais en moins de deux ans, telles que la formation organisée en 2015 au bénéfice des primo-intervenants gabonais potentiellement confrontés à des risques Nrbc ou la formation des sapeurs-pompiers de décembre 2016. Le commissaire Joudelat a rappelé que le Gabon était l’un des huit pays d’Afrique éligibles à ce programme, où il se distinguait par sa participation active.
S.A