Au cours de la rentrée solennelle de la Cour constitutionnelle qui a eu lieu le 26 janvier à Libreville, Marie Madeleine Mborantsuo, présidente de ladite Cour, a proposé, dans l’optique d’une amélioration de la Constitution, de procéder à des réformes juridiques.
Mme Mborantsuo a suggéré notamment d’entreprendre « de grands travaux de réécriture des textes en ce début du second septennat » du président Ali Bongo Ondimba réélu le 27 août 2016.
Les motivations de celle qui dirige la plus haute juridiction du pays étant que, lors de la session 2016, la Cour constitutionnelle a fait face à de nombreuses difficultés « notamment lors des phases pré et post-électorale de la dernière présidentielle ».
En dehors de cette suggestion de révision de la loi fondamentale, un rapport des activités de la session écoulée a été remis au terme de cette audience au chef de l’Etat, aux présidents des deux chambres du Parlement et à titre exceptionnel, au Premier ministre.
La rentrée solennelle de la Cour constitutionnelle se tient chaque année depuis 1995 le 3ème jeudi du mois de janvier, conformément aux dispositions en vigueur.
S.A
La Commission bancaire de l'Afrique centrale (Cobac) s'est réunie récemment à Libreville, au Gabon, sous la présidence de Lucas Abaga Nchama (photo), a menacé de sanctionner une soixantaine d’établissements financiers de la sous-région Cemac, sans les citer nommément.
En effet, au cours de cette session, la Cobac a décidé d'adresser une injonction à un établissement de crédit, à une holding et à 55 établissements de microfinance (EMF), à l'effet de se conformer à la réglementation prudentielle dans un certain délai.
Par ailleurs, le gendarme du secteur de la finance a décidé de proroger le délai d'injonction adressée à deux établissements de crédit et à un autre du secteur financier. Une autre structure de crédit a été mise en demeure pour transgression récurrente des dispositions réglementaires.
La Commission a pris acte de l'état d'avancement des mesures d'administration provisoire et de liquidation de certains EMF.
Statuant sur des demandes d'avis conformes et d'autorisations préalables, elle a délivré l'agrément à quatre EMF et leurs dirigeants et commissaires aux comptes, dont trois de première catégorie affiliés à un réseau et un autre de troisième catégorie. Enfin, la Cobac a accordé son autorisation préalable pour la prise en compte, par un établissement de crédit, d'un emprunt subordonné dans son passif interne net.
S.A
Les inondations de la mine à ciel ouvert de Bakoudou dans la province du Haut-Ogooue, sud-est du Gabon, couplées aux difficultés d’évacuation du minerai dans certaines localités ont entamé les performances de la filière aurifère. Cette situation a ainsi occasionné une contraction de l’activité du secteur de 8,6%, la production d’or n’atteignant que 922 kg au troisième trimestre 2016, contre 1010 kg extraits durant la même période en 2015. «Ces facteurs internes, ajoutés à la baisse des cours mondiaux de l’or, ont entraîné un repli de 5% du chiffre d’affaires qui se situe à 16,5 milliards de FCFA contre 17,3 milliards de FCFA en 2015 », a fait savoir le ministère de l’Economie.
Dans le même temps, le complexe métallurgique de Moanda qui transforme le manganèse, a vu la production de ce minerai augmenter de 47% à 15 935 tonnes. La production de silico-manganèse, portée à plus de 11 000 tonnes, est en hausse de 24%. Alors que celle de manganèse-métal est passée de 1193 tonnes à 3979 tonnes.
La demande soutenue des quincailleries et des ménages a entraîné une embellie dans le secteur de la deuxième transformation des métaux. C’est ainsi que la production de tôles a augmenté de 40,4% pour s’établir à 2 573 tonnes, tandis que celle des lingots de plomb, de cuivre et de laiton, développée dans la zone économique spéciale de Nkok, a progressé de 19,6%, pour se situer à 2 507,2 tonnes.
Les performances de cette filière ont induit des résultats intéressants pour les principaux opérateurs du secteur. Le chiffre d’affaires généré par la vente de ces différents produits s’est élevé à 5,6 milliards de FCFA, soit une progression de 14,8%.
Auxence Mengue
Sur le plan industriel, la production des biens manufacturés en bois a augmenté de 7,3% pour atteindre 529 212,3 m3, en raison d’un approvisionnement régulier des usines en grumes, du renforcement du tissu industriel et des performances des unités nouvellement installées.
Les exportations ont-elles aussi connu une progression de 14,9% pour atteindre 479 152 m3, en raison de la demande croissante des marchés extérieurs. Mais curieusement les ventes locales ont régressé de 25,2% pour se situer à 27 863,7 m3, en raison de la timidité du marché domestique en bois sciés et contreplaqués.
S’agissant de cette filière, la fabrication de contreplaqués a connu de bons résultats au terme des neuf premiers mois de 2016. Les activités industrielles et exportatrices sont en progression dans cette filière, malgré la régression du négoce sur le plan local.
Ainsi, la production est passée à 45 373 m3, en hausse de 10,9% par rapport en liaison avec le fonctionnement optimal des principales unités de transformation.
La même tendance s’est observée sur le plan commercial. Les exportations ont une progression de 16,1% soutenue par la demande du marché international. En revanche, le fléchissement des ventes locales de 46,4% s’explique par la contraction des consommations des ménages et du recul observé dans le secteur du BTP.
Le segment placage a lui aussi enregistré de bonnes performances industrielles et commerciales à fin septembre 2016. La production est passée de 137 881m3 à 151 566 m3, soit une hausse de 9,9%. Dans le même temps, les exportations ont augmenté de 13,6%, en raison de la vitalité du marché international.
Quant aux unités de sciage, elles se sont caractérisées globalement par une amélioration de leurs activités du fait du renforcement du tissu industriel et de l’amélioration de l’approvisionnement des unités de transformation en matière première.
Ce qui a poussé la production de bois débités à une croissance de 5,7% de ses activités, pour se situer à 332 273,3 m3. Dans le même temps, la demande soutenue du marché international a conduit à une augmentation de 15,2% des exportations. Mais, à contrario, les ventes locales ont chuté de 20,6% pour se situer à 24 303,7 m3.
Auxence Mengue
Les neuf premiers mois de l’exercice 2016 ont été caractérisés par le raffermissement de la production d’eau et d’électricité, suite aux différents travaux d’amélioration de l’outil de production et du renforcement des principales dessertes.
S’agissant de l’électricité, le pays a produit 1751 GWH d’énergie électrique en raison du déploiement de nouveaux groupes électrogènes dans certaines localités de l’intérieur. Ce qui a entraîné une hausse de la production de plus de 4% sur la période.
Pour ce qui concerne les ventes d’électricité hors cession, elles ont enregistré une hausse de 7,4%, pour s’établir à 1359,4 GWH. Ceci en raison de la hausse de la demande des ménages et des industriels. Ce qui a porté le chiffre d’affaires de la filière à 130 milliards de FCFA, en hausse de 8%.
La production d’eau potable quant à elle s’est améliorée de 6,8%, en raison de l’extension des réseaux de distribution et de la mise en service des nouveaux forages. Cependant, les ventes hors cession ont régressé de 10,1% à la suite des fuites causées par la forte pression de l’eau dans le réseau de Libreville.
Sur le plan commercial, le chiffre d’affaires s’est replié de 4,3% à 20,2 milliards de FCFA.
Auxence Mengue
Les cultures vivrières ont connu une progression de leurs activités au troisième trimestre de l’exercice 2016. Aussi le chiffre d’affaires de cette filière a-t-il cru de 12,6% pour s’établir à 6,6 milliards de Fcfa en raison de l’extension des surfaces cultivables.
En revanche, d’après l’institut gabonais pour l’agriculture et le développement (Igad), les cultures maraîchères ont baissé en régime. Les activités dans ce secteur ont baissé de 17% et plafonnent à 548 tonnes. Les responsables de l’Igad indiquent que les faibles rendements enregistrés sur la plupart des sites exploités sont à l’origine de cette contreperformance.
Dans le même temps, la culture de l’hévéa a connu une chute de ses activités. La production de caoutchouc humide en fonds de tasse a baissé de 7% à 20 740 tonnes au 30 septembre 2016. «La transformation du caoutchouc en granulés de 50 kg a enregistré une chute de 23,7% en raison de l’arrêt de l’usine en début d’année pour sa réhabilitation», renseigne Siat Gabon.
Du coup, au vu du repli des quantités exportées et des cours mondiaux du caoutchouc naturel, le chiffre d’affaires de la filière a régressé de 39,8% pour s’établir à 7,1 milliards de FCFA
Pour ce qui concerne l’huile de palme, la production a régressé de 2,2%, s’établissant à 5 657,4 tonnes à fin septembre 2016, en raison de l’arrêt des activités de la filière huile de palme par SIAT Gabon. Au-delà de l’arrêt des activités de cette compagnie, l’on a assisté à la montée en puissance de la société Olam dans cette filière.
Auxence Mengue
Sur les trois premiers trimestres de l’exercice 2016, l’exploitation forestière a connu une hausse d’activités. Sur la période, la production de grumes a augmenté de 9,1% pour atteindre 1 079 996 m3 contre 989 918 m3 un an plus tôt, en raison de la croissance observée dans la demande des industries locales.
Cette augmentation de la demande a été constante malgré la suspension à titre conservatoire de l’exploitation du Kévazingo par l’ensemble des industries locales ainsi qu’à l’exportation.
Cette mesure a permis propulser les ventes de grumes aux entreprises forestières locales en quelques mois. C’est ainsi que selon les entreprises du secteur, les ventes ont représenté un volume de 365 833 m3 en 2016, soit une hausse de 26,8% par rapport à fin septembre 2015.
Auxence Mengue
A l’occasion d’une conférence organisée le 25 janvier à Yaoundé sur les stratégies des banque centrales pour faire face aux chocs exogènes, Lucas Abaga Nchama, le gouverneur en fin de mandat de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) a revelé que depuis novembre 2011, les six pays de la Cemac ont mobilisé près de 4000 milliards de FCFA en six ans.
« Ce marché a donc contribué à la diversification et à l’élargissement des sources de financement des Etats, tout en contribuant à la résorption progressive de l’excès de liquidité du système bancaire de la zone », s'est félicité le gouverneur. Entre autres mesures visant à rendre plus dynamique le marché monétaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac), Lucas Abaga Nchama a relevé que la Beac a instauré un marché de titres de créances négociables dans le but de diversifier les sources de financement des grandes entreprises et des trésors publics et d’offrir de nouvelles possibilités de placements des excédents de liquidité des établissements de crédit.
Last but not the least, le gouverneur a évoqué le succès de la sécurisation juridique des transactions du marché interbancaire à travers l’introduction des opérations de pension livrée (un échange de titres contre de la liquidité pour une période déterminée).
Néanmoins, il a regretté de n'avoir pas pu mener à son terme le renforcement de la qualité de l'information financière, nécessaire à un accroissement de l'accès aux crédits bancaires.
S.A
L’implantation de cette usine de transformation du latex à Batouri, localité située à 30 kilomètres de Bitam dans la province du Woleu Ntem, nord du Gabon, obéit à la nécessité d’appliquer la politique de création de valeur ajoutée et de richesses impulsée au sommet de l’Etat.
En fait, dans la perspective des premières récoltes de caoutchouc attendues dès 2018, la multinationale singapourienne, qui possède de vastes étendues de plantations d’hévéa dans la région, dont l’une porte sur une superficie de 10 806 hectares, envisage de créer cette unité de transformation de latex.
D’après le directeur général d’Olam Rubber à Bitam, Subramanian Pérumal, les prévisions annoncent une production minimale de 2000 kilogrammes de caoutchouc à l’hectare. Cette usine sera mise en place en marge des négociations en cours avec le géant français de la pneumatique Michelin, au sujet de l’implantation à la zone économique à régime privilégié de Nkok d’une unité de transformation.
En plus des pneus, souligne Subramanian Pérumal, le caoutchouc en provenance du Gabon pourrait également servir à la fabrication des préservatifs.
En ce qui concerne la production, la direction de l’entreprise indique que la plantation d’hévéa de Batouri connaît une évolution rapide. Car, poursuit le directeur général, quatre ans après la mise en terre des premiers plants, Olam se trouve au-dessus des normes de croissance. Aussi entend-il bientôt entamer la phase de saignée, une grande partie des arbres ayant déjà franchi un volume de 50 centimètres de circonférence.
Auxence Mengue
Le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, a visité le 24 janvier 2017, les travaux d’extension du port commercial d’Owendo qui se déploient actuellement grâce à l’appui des industriels privés dans le cadre du partenariat public-privé (gouvernement-Olam) et autres investisseurs.
Au cours de cette visite, le directeur général de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag), Rigobert Ikambouayat Ndeka, a expliqué que cette infrastructure va permettre de faciliter et d’accroître le transport des marchandises vers des zones de trafic ferroviaire et constituer indubitablement une zone d’échanges stratégiques dans la sous-région d’Afrique centrale.
Pour les autorités portuaires, l’objectif de la nouvelle extension est d’abaisser encore davantage ces délais de passage. Car l’installation de 3 grues mobiles en 2015 a déjà permis de réduire le temps d’attente des navires de 8 à 4 jours. La fluidité des exportations est passée de plus de 3 millions de tonnes de marchandises par an, à 10 millions de tonnes à terme et en pleine capacité.
Inauguré en août 2016, le port d’Owendo déjà a permis de créer plusieurs sociétés spécialisées dans la logistique maritime. Ce qui a d’ailleurs généré près de 2000 emplois directs et indirects. L’ouvrage flambant neuf, dispose d’un quai d’une longueur de 220 mètres et d’une capacité d’accostage de 2 barges de 2100 tonnes chacune.
Sylvain Andzongo