Le Nouveau Gabon

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Les 124 rescapés du naufrage du navire Esther miracle devraient recevoir de l’État gabonais, la somme de 372 millions de FCFA, a annoncé le Premier ministre au cours d’une rencontre le 25 mars dernier avec ceux-ci. Cette enveloppe sera répartie équitablement entre les rescapés, soit 3 millions de FCFA pour chacun des rescapés.

D’après Alain-Claude Bilie-By-Nze il ne s’agit pas d’indemnisation. « Parce que ça voudrait dire que l’État reconnait une responsabilité à ce stade… Il s’agit de soutenir les familles par la solidarité nationale voulue par le chef de l’État, pour les aider à accompagner et à enterrer leurs morts », a-t-il expliqué, avant de préciser que ce n’est pas l’indemnisation que doivent verser les compagnies d’assurance aux victimes de ce drame. « Le temps viendra pour l’armateur et ses assurances, et si l’État est reconnu coupable par les juridictions compétentes, on avisera. Mais ce n’est pas encore le cas aujourd’hui », a-t-il affirmé.

Les familles des personnes tuées dans ce naufrage recevront également une aide financière de l’État, indique-t-on. Les modalités d’octroi de ces financements seront précisées dans les prochains jours.

Rappelons que plusieurs personnes ont perdu la vie dans le naufrage du navire Esther miracle le 9 mars dernier au large de Libreville. À la date du 25 mars 2023, le bilan fait état de 30 morts, 124 rescapés et 7 personnes toujours portées disparues. Selon le Premier ministre, les recherches se poursuivent.

SG

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Selon une note de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), dont Investir au Cameroun a obtenu copie, les transferts sortants dans la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale) sont passés de 2 816 milliards à 10 120 milliards de FCFA, entre 2018 et 2022. En 5 ans, les sorties autorisées de devises ont donc plus que triplé. Il s’agit des sommes d’argent en monnaie étrangère utilisées par les agents économiques privés et publics en activité dans la Cemac, pour acheter des biens et services, régler des dettes, transférer des dividendes ou encore faire des dotations à l’extérieur de la zone.

En 2022, trois secteurs d’activités ont concentré 67% de la totalité des transferts sortants autorisés. Il s’agit de la finance-assurance (26,76%), du commerce (25,73%) et de l’industrie pétrolière (14,20%). Dans le détail, il a été question pour les opérateurs de ces secteurs d’activités de régler les compensations débitrices sur les opérations de monétique et de transferts rapides, les importations de produits alimentaires, manufacturés et pétroliers raffinés.

Ces données contrarient quelque peu le discours des agents économiques de la sous-région, qui n’ont de cesse d’accuser la nouvelle règlementation des changes de restreindre les échanges avec l’extérieur, et particulièrement les transferts de fonds sortants. Ce règlement, adopté en décembre 2018 et entré en vigueur en mars 2019, définit l’organisation, ainsi que les conditions et modalités de réalisation des échanges avec l’extérieur. Il s’agit d’une des réformes du programme économique et financier, mise en œuvre avec l’appui du Fonds monétaire international (FMI). Il a été adopté lors du sommet extraordinaire des chefs d’État de la Cemac, tenu en décembre 2016 à Yaoundé, pour reconstituer les réserves de change de la communauté et éloigner le spectre de la dévaluation de sa monnaie, le FCFA.

Lutte contre l’évasion des capitaux

Pour ce faire, le texte vise notamment à lutter contre l’évasion des capitaux, en demandant aux opérateurs économiques de justifier les transferts d’argent hors de la Cemac. Arrivée à la tête de la banque centrale en 2017, Abbas Mahamat Tolli avait affirmé, au sortir du dernier Comité de politique monétaire de cette année-là, que beaucoup d’opérations de transferts sortants sont en réalité des sorties illégales de capitaux. Selon ses chiffres, en 2017, près de 40% des demandes d’importation étaient frauduleuses.

Face aux pressions des milieux d’affaires opposés à la nouvelle règlementation des changes, Abbas Mahamat Tolli s’emploie à démontrer que le texte n’est en rien restrictif. Pour le gouverneur de la Beac, les agents économiques qui ont du mal à faire des transferts vers l’extérieur sont souvent ceux qui peinent à justifier leurs précédentes opérations, faisant peser sur eux des suspicions d’évasion de capitaux. Néanmoins, le 23 juin 2021, la banque centrale suspend les rejets de dossiers de transferts pour « défaut d’apurement (c’est-à-dire de justification des opérations précédentes) ».

Il peut aussi arriver, ajoute la Beac, que les opérateurs économiques soient victimes des turpitudes ou des politiques internes à leurs banques. « Certaines banques de la Cemac ont pris sur elles de retenir les dossiers de transferts des sociétés stratégiques, en leur faisant croire que leurs demandes avaient été rejetées par la Beac, alors même qu’elles n’avaient jamais été déposées à la Beac », dénonçait par exemple la banque centrale en juillet 2019, lors d’une réunion de sensibilisation sur le nouveau règlement des changes. La Beac avait à la même occasion annoncée des contrôles permanents visant à éviter ce type de comportement et sanctionner les contrevenants.

Aboudi Ottou

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Le Conseil gabonais des chargeurs (CGC) et l’Institut de technologies d’Owendo (ITO) ont récemment signé une convention de partenariat école-entreprise d’une durée de deux ans basés sur un échange de compétence. Il « porte essentiellement sur l’accueil des étudiants en stage au CGC et la dispense au personnel du CGC de formations diplômantes à ITO ». Ce qui devrait faciliter l’insertion professionnelle des étudiants de cet institut au sein du CGC.

« Cette convention illustre la volonté du Conseil gabonais des chargeurs d’apporter son concours actif au système éducatif et à la formation professionnelle dans le cadre de la vision des plus hautes autorités en matière de politique d’adéquation formation-emploi », commente le Conseil gabonais des chargeurs.

Car, dans sa politique visant à lutter contre le chômage jeune, le gouvernement veut garantir l’adéquation entre la formation et le marché de l’emploi et développer l’emploi privé dans le pays. En mettant sur le marché de l’emploi, plus de 10 000 jeunes qualifiés dans les métiers techniques et professionnels au cours des prochaines années.

Pour rappel, ITO est un établissement supérieur qui propose des formations en génie informatique, génie civil et structures métalliques, assurances, banques, transport et logistiques.

SG

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Julie Shuttleworth, directrice générale en charge du développement mondial de Fortescue Metals Group, encourage les femmes gabonaises à postuler aux recrutements du projet de fer de Belinga. C’était au cours d’une rencontre organisée le 23 mars à Libreville dans le but d’édifier les femmes sur le secteur minier gabonais.

 « Il y a beaucoup d’opportunités d’emplois dans le secteur minier et les femmes doivent saisir ces opportunités. Nous encourageons toutes les femmes à travailler pour avoir une carrière dans les mines. Parce que vous pouvez gagner beaucoup d’argent pour prendre soin de vos familles, développer vos carrières… » a déclaré Julie Shuttleworth. Pour cette dernière, la femme peut commencer même au bas de l’échelle et évoluer progressivement dans le secteur grâce à son travail.

Les différents projets miniers en cours ou à venir au Gabon offrent des opportunités d’emplois pour les populations gabonaises et particulièrement pour les femmes qui sont très peu représentées dans ce secteur selon le ministère des Mines. Dans un tel contexte, les autorités gabonaises ainsi que les entreprises du secteur invitent les femmes à saisir ces opportunités au même titre que les hommes.

Le projet minier Belinga dans l’Ogooué-Ivindo devrait générer à terme d’après le ministre des Mines, 20 000 emplois directs et indirects. Plusieurs profils sont recherchés dans le secteur de la construction, les métiers d’électriciens, mécaniciens, charpentiers, plombiers, la santé et sécurité environnementale… Des opportunités d’emplois sont aussi à saisir dans les métiers d’ingénieurs, géologues, planificateurs, comptabilité, logistique, juridique, services de camp, opérateurs d’équipement tels que les conducteurs de camions…

Contraintes

Mais travailler dans ce secteur nécessite un certain nombre de sacrifices. « Elles doivent se démarquer en travaillant au même rythme que les hommes. Parce que c’est seulement par leur efficacité au travail qu’elles vont être promues. On doit aller sur le terrain. Pour cela, il faut avoir un goût pour l’activité physique, pour la nature… », rappelle Patricia Ousso, ingénieur des Mines.

De plus, selon les acteurs de la filière, les femmes rencontrent plus de difficultés que leurs semblables masculins dans ce secteur. « Les femmes ont des difficultés à concilier leur vie familiale et leur vie professionnelle. C’est d’après moi la principale difficulté », relève Lina Bissagou, agent logistique dans une entreprise minière au Gabon. Aussi, « le manque de confiance en soi parce que les femmes se disent limitées. Par exemple, une femme ne se voit pas porter une combinaison et entrer dans une mine pendant plusieurs semaines comme le font les hommes. Mais, si une femme est capable de le faire, elle peut faire de grandes choses », soutient Rudy Ongola, directeur logistique chez Cicmhz (Compagnie industrielle des mines de Hangzhou).

Formation

Pour saisir les opportunités offertes dans le secteur minier, il y a tout de même un minimum de formation requis. À cet effet, Prisca Koho Nlend, ancienne ministre des Droits de la femme au Gabon propose que des bourses d’excellence soient octroyées aux femmes pour les encourager à se lancer dans le secteur. Aussi, des opérations de sensibilisation doivent être intensifiées, et des financements doivent également leur être octroyés. Prisca Koho Nlend propose aussi qu’un quota des femmes à recruter dans le secteur minier par les entreprises privées soit intégré dans la loi.

Selon le ministre des Mines, sur le plan législatif, la loi fixe à minima 30 % des femmes dans les administrations et dans les établissements publics. Au ministère des Mines par exemple, 48 % des effectifs sont constitués des femmes. Dans le secteur privé, ce quota n’est pas respecté, à l’en croire. Pourtant « le secteur minier comme tous les autres secteurs a l’obligation d’accompagner les femmes, de recruter des femmes, de créer des emplois pour les femmes. C’est un métier qui peut paraître de prime abord difficile, mais qui est accessible à tout le monde », affirme Elvis Ossindji.

Le secteur minier représente environ 6 % du produit intérieur du pays. Outre le manganèse et l’or, le minerai de fer, dont le Gabon détient des réserves abondantes, figure parmi les ressources naturelles stratégiques du Gabon. De plus, le sous-sol renfermerait aussi des métaux comme le niobium, des terres rares, de l’uranium, du cuivre, du zinc, etc.

Sandrine Gaingne

Le ministre du Pétrole, Vincent de Paul Massassa, a reçu le 23 mars 2023, une délégation américaine conduite par Syed Dilawar, envoyé spécial du bureau économique et des affaires commerciales des États-Unis.

« Je suis ici pour voir comment on peut accélérer les investissements américains ici au Gabon et comment les entreprises américaines peuvent travailler avec les entreprises gabonaises », a indiqué Syed Dilawar qui était également l’envoyé spécial de la Chambre de commerce américaine. À noter que plusieurs entreprises américaines opèrent déjà dans le secteur pétrolier gabonais. On peut citer la compagnie Vaalco Energy et la société américaine des services pétroliers Schlumberger.

Afin de donner à la délégation américaine les pistes possibles d’investissement au Gabon, le ministre du Pétrole a présenté à ses hôtes les potentialités offertes par le pays dans le secteur énergétique et des hydrocarbures. « Le Gabon est dans une phase de transition énergétique. Et le gaz est désormais une ressource qui doit compter et pour laquelle, nous savons qu’aujourd’hui, beaucoup d’efforts doivent être faits dans la recherche. Surtout la recherche dont les potentialités dans l’offshore profond et très profond nécessitent de gros investissements. Et nous savons que l’ensemble des sociétés américaines pour la plupart sont celles qui sont porteuses des projets de cette nature », a expliqué Vincent de Paul Massassa.

En effet, le Gabon travaille actuellement pour réussir sa transition énergétique qui va consister au cours des prochaines années à développer davantage ses ressources gazières. Il est question de générer de nouvelles sources de revenus dans un contexte de déclin de la production pétrolière, d’accélérer la transition énergétique et améliorer l’approvisionnement du territoire national en gaz butane.

SG

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TotalEnergies EP Gabon vient de publier ses résultats financiers pour l’exercice 2022. Il en ressort que pour cette année, le résultat net de l’entreprise pétrolière s’établit à 340 millions $ (206,5 milliards de FCFA), contre 33 millions $ (20 milliards de FCFA) pour l’exercice 2021. La filiale gabonaise du géant français a ainsi multiplié par plus de 10 son bénéfice sur la période.

Cet important gain financier a été enregistré grâce notamment à la hausse des prix moyens des bruts vendus par la société, la baisse des coûts d’exploitation et des amortissements qui ont compensé la baisse du chiffre d’affaires. Il s’est établi à 521 millions de dollars (316,5 milliards de FCFA) contre 655 millions $ (397,9 milliards de FCFA) pour l’exercice 2021.

« Cette variation reflète la diminution des volumes de brut vendus par TotalEnergies EP Gabon ainsi que l’absence de revenus des services de traitement et stockage consécutive à la cession du terminal pétrolier du Cap Lopez, partiellement compensée par la hausse du prix moyen de vente sur la période », indique Total Gabon.

En effet, TotalEnergies a cédé ses participations dans sept champs matures en mer. L’entreprise a aussi dû arrêter sa production pendant 19 jours à la suite d’un incident survenu au terminal pétrolier du Cap Lopez. Ce qui a eu un impact sur la production. La part de production de pétrole brut liée aux participations de TotalEnergies EP Gabon a en effet baissé de 31%. Elle est passée de 22,9 kb/j en 2021 à 15,8 milliers de barils par jour (kb/j) en 2022.

Avec cette hausse du résultat net, le conseil d’administration se propose de payer un dividende de 22,22 dollars par action, soit 100 millions $ (60 milliards de FCFA) pour l’ensemble des actionnaires. TotalEnergies EP Gabon est détenue à 58,28% par TotalEnergies, 25% par l’État du Gabon et 16,72% par le public. Ce qui devrait faire une rentrée financière de 15 milliards de FCFA pour l’État du Gabon.

Sandrine Gaingne

L’exécutif gabonais a désormais l’accord des députés pour modifier la constitution du Gabon et introduire les résolutions de la concertation politique qui s’est tenue du 13 au 23 février dernier à Libreville. Hier 23 mars 2023, 113 députés sur 122 ont voté pour cette modification, 6 ont voté contre et 3 autres se sont abstenus.

La Chambre basse du Parlement a ainsi validé la révision des articles 4, 9, 10, 11, 35 et 111 de cette Constitution qui acte le retour à des élections à un tour et à des mandats à cinq ans pour le président de la République et les parlementaires. Jusque-là, l’élection présidentielle se faisait en deux tours au Gabon, avec des mandats de sept ans et six ans respectivement pour le président de la République et les sénateurs.

Le projet de modification de la constitution gabonaise a été présenté à l’Assemblée nationale le 17 mars dernier par le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze. À cette occasion, il a expliqué aux députés le bien fondé de ce projet.

Après le vote de l’Assemblée nationale, le chef du gouvernement devra également défendre ce projet de loi devant les sénateurs dans les prochains jours.

SG

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Au cours d’une audience, ce 23 mars 2023, avec le ministre de l’Économie numérique Jean Pierre Doukaga Kassa, une délégation américaine a manifesté son intérêt de travailler avec le Gabon pour la réalisation de ses projets d’investissement dans le numérique.

À cet effet, plusieurs axes de coopération ont été présentés à la délégation américaine conduite par Syed Dilawar, représentant spécial au Bureau économique et des affaires commerciales des États-Unis. Il s’agit notamment du développement de l’écosystème numérique gabonais à travers la construction des infrastructures (Backbone et Datacenter), l’innovation (Startup et formation), l’amélioration du cadre législatif et réglementaire précisément dans la lutte contre la cybercriminalité et la cybersécurité dont l’expérience des Américains en ce domaine est avérée, explique le ministère de l’Économie numérique.

Pour murir cette idée, les deux parties ont convenu de continuer les discussions des experts en visioconférence.  

L’intérêt des Américains se manifeste dans un contexte où le Gabon travaille pour développer davantage son secteur numérique afin qu’il apporte une plus grande contribution à la transformation de son économie. Selon des données officielles, ce secteur ne représente que 5% du produit intérieur brut du pays.

SG

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Les assureurs du Gabon, réunis au sein de la Fédération gabonaise des sociétés d’assurances (Fegasa), ont récemment signé à Libreville, une Convention d’indemnisation directe (CID). Il s’agit d’un dispositif qui vise à accélérer le règlement des sinistres matériels automobiles au Gabon. « La Convention d’indemnisation directe va permettre à chaque assureur, immédiatement, à compter de ce jour, de prendre en charge les sinistres matériels automobiles », a indiqué le président de la Fegasa, Andrew Gwodog.

Très concrètement, lors d’un accident impliquant deux véhicules, plutôt que le conducteur responsable rembourse les coûts des dommages au conducteur qui n’est pas responsable, les deux conducteurs sont indemnisés pour leurs dommages matériels par leur propre compagnie d’assurance, peu importe leur responsabilité. Pour ce faire, indique la Fegasa, un fonds de compensation de 90 millions de FCFA a été mis en place et une commission nationale d’arbitrage a été créée.

Pour le président de la Fegasa, le stock de sinistres matériels automobiles que les assureurs gabonais gèrent était devenu très important. Pourtant, « la raison même de l’existence des sociétés d’assurance c’est de payer les sinistres. Et le constat qui a été fait, c’est qu’il y a un manque de diligence dans le paiement des sinistres matériels automobiles. Et ce sont les sinistres les plus importants en termes de nombre. Il était important que cet instrument innovant soit mis en place », a expliqué Olivier Mibiame Assame, directeur national des assurances.

À noter que les difficultés enregistrées dans le processus du règlement des sinistres est l’un facteur qui, selon les assureurs, peut justifier le faible taux de pénétration des assurances au Gabon. Selon des données de la Fegasa, le taux de pénétration des assurances est de l’ordre de 1,12% dans le pays. Alors, faciliter le règlement des sinistres pourrait permettre d’accroitre ce taux.

SG

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Le ministère des Travaux publics a lancé le 21 mars 2023 un appel d’offres national pour recruter des entreprises gabonaises qui vont réaliser des travaux routiers à Ndjolé dans la province du Moyen-Ogooué. Ces travaux portent sur le pavage de la « voie Eglise Saint Michel (RN2)-Carrefour TP (Bingoma) » sur 2,400 Km, indique le ministère des Travaux publics (Mintp).

Dans le détail, les travaux comprennent la préfabrication des pavés de béton d’épaisseur 13 cm et 11cm, le pavage de la chaussée, la mise en état du réseau d’assainissement existant en cuvant les ouvrages de drainage, en réhabilitant ou en renforçant certaines parties des ouvrages existants, la réalisation des ouvrages connexes comme les escaliers et rampes d’accès des riverains…

L’appel d’offres est réparti en trois lots et les candidats ont la possibilité de postuler pour plusieurs lots au plus tard le 11 avril 2023. Les dossiers de candidatures doivent être accompagnés d’une garantie de 5 millions de FCFA pour le lot 1 et 8 millions de FCFA respectivement pour les lots 2 et 3.

Ces travaux routiers seront financés par le Fonds autonome national d’entretien routier (Faner), un établissement public créé en 2020 avec pour mission d’administrer les ressources et exécuter les dépenses relatives à l’entretien du patrimoine routier national. Pour 2023, ce Fonds a adopté un budget de 51,8 milliards de FCFA pour l’entretien des routes au Gabon.

SG

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