Sur une enveloppe de 273 millions de dollars (167 milliards de FCFA), la société pétrolière indonésienne Maurel & Prom prévoit de consacrer en 2023, 85 millions de dollars (52 milliards de FCFA) pour les investissements de développement dans le secteur pétrolier au Gabon. L’information a été donnée par la compagnie pétrolière dans un communiqué rendu public le 14 mars. Ce qui représente 30% de ce budget global destiné aux investissements de développement, d’exploration ainsi qu’à certains financements. Dans cette enveloppe de 167 milliards FCFA, 3 milliards de FCFA et 6 milliards de FCFA seront consacrés à l’investissement respectivement en Tanzanie et en Angola.
Les investissements prévus au Gabon, apprend-on, incluent des activités de développement sur l’actif d’Ezanga, avec la possibilité de réaliser une acquisition sismique 3D sur ce permis. « Au Gabon, une campagne d’acquisition de données sismiques 3D était initialement prévue en 2022 dans la partie sud du permis d’Ezanga. Celle-ci est toujours à l’étude, avec un planning final qui reste à confirmer », précise Maurel & Prom.
Par ailleurs, la compagnie pétrolière projette au cours de cette année de produire 15 600 barils par jour au Gabon contre 14 646 barils par jour en 2022. La société pétrolière, filiale du leader indonésien des hydrocarbures Pertamina, espère donc faire mieux en termes de production qu’en 2022. Car, l’année dernière, sa production a baissé de 6% par rapport à l’année précédente en raison de l’incident survenu en avril 2022 sur le terminal d’export du Cap Lopez.
Sandrine Gaingne
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Avec le nouveau statut de la zone économique de Nkok qui depuis quelque temps est devenue une Zone d’investissement (ZIS), toutes les entreprises qui y sont installées ne seront plus de facto inscrites au régime privilégié. L’information est donnée le 13 mars par l’autorité administrative de la ZIS de Nkok qui a sensibilisé le 10 mars dernier les opérateurs de la zone sur ces changements intervenus dans le corpus juridique qui encadre son fonctionnement. Ce, en application des dispositions de la loi n° 36 du 08 février 2019 portant réglementation des zones d’investissements spéciales au Gabon.
Être inscrit au régime privilégié pour ces investisseurs installés dans la ZIS de Nkok, impliquait entre autres, une exportation à 75 % minimum de leur production. Et en retour, le Gabon leur octroyait des avantages fiscalo-douaniers, notamment, les exonérations de TVA pour 25 ans, les exonérations de droit de douane à l’import comme à l’export, et les exonérations d’IS (impôts sur les sociétés). Grâce à cette clause, la ZIS de Nkok est aujourd’hui responsable de pas moins de 40 % des exportations du pays, selon des chiffres officiels.
Lancée en 2012 dans le but de donner un coup de boost à l’économie du pays, cet espace géographique implanté à 27 km de la capitale Libreville accueille aujourd’hui 96 opérateurs majeurs de divers domaines, dont principalement le bois. Le changement de statut intervenu en janvier 2023, devrait permettre à cette zone selon le gouvernement, d’accueillir tous types d’entreprises pour la réalisation des activités industrielles, commerciales, agricoles, technologiques, touristiques, de recherche, d’éducation ainsi que de services, et dans laquelle les investisseurs détenteurs d’un des agréments prévus par la loi bénéficient ou non d’un régime privilégié.
Sandrine Gaingne
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Le gouvernement a suspendu ce 13 mars 2023 « à titre conservatoire » les responsables administratifs de la Marine marchande, indique un communiqué rendu public ce 13 mars.
Les dirigeants suspendus sont Fidèle Angoue Mba, directeur général de la Marine marchande, Ibrahim Okanga Souna, son directeur général adjoint, Paul Mivinga, délégué provincial des affaires maritimes de l’Estuaire et Bertrand Zue, délégué provincial des affaires maritimes de l’Ogooué-Maritime.
Selon le gouvernement, cette décision est prise dans le but de « favoriser le bon déroulement » de l’enquête administrative, technique et nautique qui a été ouverte dans le but de déterminer les responsabilités des uns et des autres dans ce naufrage survenu le 9 mars dernier.
À côté de cette décision, le gouvernement a également suspendu « jusqu’à nouvel ordre », les activités de l’armateur Royal Coast, propriétaire du navire Esther Miracle qui a fait naufrage le 9 mars dernier.
Des décisions qui étaient attendues par les populations.
SG
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Le président de la République Ali Bongo Ondimba a décrété ce 13 mars, un deuil national de trois jours à compter du 14 mars 2023, après le naufrage du navire Esther Miracle qui a endeuillé plusieurs familles au Gabon depuis 4 jours.
Ainsi, les 14, 15 et 16 mars, tous les drapeaux seront en berne, les prières vont être organisées dans différents lieux de culte, « toutes les manifestations festives et sportives dans le pays seront suspendues. Ces jours seront l’occasion d’accompagner en pensées et en prières toutes ces familles meurtries », a déclaré le chef de l’État.
Car, pour le président de la République, ce ne sont pas seulement les familles des victimes qui sont en deuil. Mais, tout le pays. « La tragédie de l’Esther Miracle nous a profondément touchés, affectés. Partout dans le pays, l’émotion et la tristesse sont immenses », a-t-il indiqué.
Cependant, précisent les autorités gabonaises, les jours de deuil ne seront pas fériés.
Ce drame qui s’est produit le 9 mars dernier a causé la mort de plusieurs personnes. Notamment, 6 personnes selon un bilan provisoire. Et les recherches se poursuivent afin de retrouver 31 personnes disparues. Par ailleurs, 124 personnes avaient été secourues le jour du naufrage.
Pour prévenir de tels drames à l’avenir, le chef de l’État a demandé au gouvernement de prendre toutes les mesures nécessaires.
SG
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L’agrément de la société de courtage ACAF Assurances (Assureur Conseils d’Afrique) vient d’être « momentanément » suspendu par les autorités gabonaises, a annoncé la Direction nationale des assurances dans un récent communiqué adressé au public et aux opérateurs économiques du pays.
À cet effet, « il est demandé au public et à l’ensemble des opérateurs économiques de ne pas solliciter les services dudit courtier. Il est également interdit aux sociétés d’assurance de souscrire des contrats par l’intermédiaire de ce courtier », précise le communiqué.
Selon des sources proches de la direction nationale des assurances, ACAF n’est pas le seul courtier qui a été suspendu. Il y a quelques semaines, le courtier ARL (Assurances et réassurances de Libreville) a également écopé de la même sanction, apprend-on.
Le ministère de l’Économie et de la Relance ne donne aucune information sur les raisons de cette suspension. Mais, selon des spécialistes du secteur des assurances, les raisons qui peuvent amener à l’interdiction temporaire de l’agrément d’un courtier en assurance sont notamment, le non-respect de certaines dispositions du Code CIMA (Conférence interafricaine des marchés d’assurance). Entre autres, l’infraction de l’article 537 du code des assurances qui dispose que tout courtier doit être en mesure de justifier à tout moment de l’existence d’un contrat d’assurance qui le couvre contre les conséquences pécuniaires de sa responsabilité civile professionnelle. Aussi, l’infraction à l’article 13 du code des assurances qui interdit la vente de l’assurance à crédit, le non-respect de l’article 541 qui interdit l’encaissement des primes (d’un montant supérieur à 1 million) à la place de l’assureur ; l’article 542 qui exige que les primes encaissées par le courtier (de montants inférieurs à 1 million) soient reversées à l’assureur dans un délai d’un mois, accompagnées de justificatifs ; et les infractions aux articles 556 et 560 qui exigent la transmission par le courtier d’un rapport annuel et d’un dossier annuel au ministre en charge du secteur des assurances. « Évidemment, l’interdiction de souscrire aux contrats étant une sanction forte dans l’échelle des sanctions, celle-ci intervient en général après avoir appliqué au courtier les sanctions de moindre gravité et lui avoir accordé un délai raisonnable, sans que celui-ci ne régularise sa situation d’infraction », commente un acteur du secteur des assurances.
Rappelons qu’une société de courtage en assurance ou un courtier en assurance est un intermédiaire entre un assuré et les compagnies d’assurance. Elle a une mission de conseil et la recherche des meilleures solutions d’assurance adaptées au profil de l’assuré et à ses besoins. Les services proposés par ACAF Assurances sont entre autres, l’assurance automobile, l’assurance scolaire, l’assurance habitation…
Sandrine Gaingne
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Pour retrouver les personnes disparues dans le naufrage du navire Esther Miracle de la compagnie Royal Coast, le 9 mars dernier, le gouvernement a déployé des moyens tant humains que matériels.
D’après la Communication gouvernementale, ce sont 350 militaires qui ont été déployés pour les recherches à raison de 50 militaires par jour en mer et 300 au sol.
Comme moyens matériels, le gouvernement soutient avoir mis à contribution deux patrouilleurs marine nationale, 7 embarcations des forces de défense et de sécurité, deux navettes de l’ANPN (Agence nationale des parcs nationaux), 6 vedettes des partenaires, ainsi que des robots plongeurs et radars pour accentuer les recherches.
Cependant, pour les Gabonais, ce déploiement arrive tardivement. « Nous aurions bien voulu que tout ce beau matériel soit mis à contribution lorsque l’alerte du drame a été donnée. Ça aurait certainement permis de sauver plusieurs naufragés », soutient Alain, un commerçant.
Pour l’instant, les recherches se poursuivent afin de retrouver les disparus. Et grâce aux équipes et matériels déployés, 3 nouveaux corps ont été repêchés dans les eaux le 12 mars 2023. Ce qui fait au total 6 corps sans vie retrouvés, 124 personnes secourues et 31 portées disparues. 161 personnes se trouvaient à bord de ce navire.
Les zones couvertes par les équipes de recherches sont Libreville, Port-Gentil, Sao Tomé-et-Principe, et la Guinée équatoriale, apprend-on.
SG
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Au Gabon, la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) a dépensé 19 milliards FCFA au cours des trois dernières années pour le suivi médical des personnes malades d’insuffisance rénale. Ce chiffre a été donné le 08 mars dernier par Séverin Anguilé, directeur général de cet organisme public d’assurance maladie universelle. C’était à la faveur de la journée mondiale du rein.
« 450 patients souffrant d’insuffisance rénale sont pris en charge à 100 % par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) », a déclaré le directeur général de cet organisme étatique, Séverin Anguilé.
Cette prise en charge gratuite et totale des malades leur permet de bénéficier de deux à trois séances hebdomadaires au Centre national d’hémodialyse. Si le taux de prévalence sur le plan national est relativement faible, il faut s’inquiéter du nombre croissant des patients qui se recrutent parmi les adultes souffrant des maladies cardio-vasculaires et/ou exposées à la consommation des produits en automédication.
Sensibilisation
C’est la raison pour laquelle, cette journée a été placée sous le signe du dépistage et de la sensibilisation à Libreville. « Avec la Société gabonaise de néphrologie, la mairie de Libreville et d’Owendo, mais aussi la Cnamgs qui nous accompagnent, nous avons tenu à aller vers les populations pour leur offrir cette possibilité de se faire dépister. L’accent est mis sur la prévention : boire plus d’un litre et demi par jour », a expliqué Guy Patrick Obiang, ministre de la Santé et des Affaires sociales.
« Une minute pour boire de l’eau », telle est la formule employée par les néphrologues pour sensibiliser les populations sur la nécessité de s’hydrater en permanence. Selon le docteur Arthur Kaganga « le rein, c’est le filtre de notre organisme destiné à purifier le sang. Lorsqu’il n’est plus fonctionnel, une accumulation de déchets va entraîner l’insuffisance rénale ». Dans un élan pédagogique, il a édifié l’assistance sur les facteurs à risques notamment l’hypertension, le diabète et les infections susceptibles d’endommager le rein. D’où l’importance de se faire dépister tôt et d’avoir une hygiène de vie.
Alain Georges Banassoubek
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Depuis hier 12 mars 2023, des informations rapportées par la presse gabonaise font état de 5 des 34 disparus du naufrage de l’« Ester Miracle » retrouvés vivants à Sao Tomé-et-Principe. Ces derniers citaient des « sources officielles » ou encore « des sources proches des personnes retrouvées ». Mais, ce jour dans le journal de 13 heures de la chaîne Gabon 1ère, le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze a apporté un démenti à cette information.
« Sur les rescapés qu’on aurait trouvés à Sao Tomé, nous avons vérifié auprès des autorités Saotoméennes, par les affaires étrangères et par Interpol et par la Marine marchande. À l’heure où nous parlons, les autorités ne confirment pas. On n’a pas de confirmation. On demande que les familles qui ont des noms de parents qui auraient été retrouvés nous les communiquent pour qu’on aille les chercher », a déclaré le chef du gouvernement. Il poursuit, « nous sommes tous concernés, nous sommes tous dans la douleur. On est pour l’instant en train de vérifier la nouvelle. Si c’est vrai, c’est une bonne nouvelle. Mais, si c’est faux, c’est dommage ».
D’après le chef du gouvernement, les recherches se poursuivent afin de retrouver les personnes disparues dans le naufrage du navire Ester Miracle de la compagnie Royal Coast, survenu le 9 mars dernier aux environs de 3 h 58 alors qu’il se trouvait au large de Nyonie, à moins de 100 km de Libreville dans la province de l’Estuaire.
Selon des informations communiquées le 10 mars dernier par Loïc Mangongo, procureur de la République adjoint, le navire avait à son bord 161 passagers. Parmi ceux-ci, 3 ont été retrouvés morts, 124 ont été secourus et 34 sont disparus.
Les populations gardent espoir que d’autres survivants de ce drame seront retrouvés.
SG
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Selon les données de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), l’institut d’émission des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), le volume de crédits octroyés par les banques de cet espace communautaire au 3e trimestre 2022 a baissé de 13% en glissement annuel. En effet, apprend-on, ces concours financiers au profit des agents économiques sont passés de 2 043,04 milliards de FCFA au 3e trimestre 2021, à seulement 1 769,95 milliards FCFA sur la même période en 2022.
Selon la banque centrale, cette baisse du volume de crédits bancaires reflète « les effets néfastes de la conjoncture internationale sur les économies de la Cemac ». « Les effets de la guerre russo-ukrainienne entraînent un renchérissement des cours des matières premières et une perturbation des circuits d’approvisionnement. De ce fait, la Cemac continue de subir les tensions inflationnistes et, donc, un durcissement des conditions monétaires au cours du troisième trimestre 2022 », détaille la Beac.
Le durcissement des conditions monétaires, qui a pris la forme du relèvement des deux principaux taux directeurs de la banque centrale, aux 1er et 3e trimestres 2022, a provoqué une augmentation de 45 points des taux d’intérêt pratiqués par les banques de la Cemac. Dans le détail, ces taux sont passés de 10,29% en septembre 2021 à 10,75% un an après. L’addition a été encore plus salée en glissement trimestriel. « Entre le 2e et le 3e trimestre 2022, ces taux sont passés de 9,99% à 10,75% » en hausse de 76 points, apprend-on.
BRM
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Le Gabon et le Togo veulent travailler ensemble dans le but de renforcer leurs recettes fiscales et douanières. À cet effet, le directeur général des Impôts du Gabon, Gabin Otha-Ndoumba, et le commissaire général de l’Office togolais des recettes (OTR), Philippe Kokou Tchodié, ont signé le 8 mars à Lomé un accord à travers lequel, les deux administrations s’engagent à œuvrer ensemble au renforcement des capacités de leurs agents à travers des échanges d’expériences et de bonnes pratiques pour l’accomplissement de leur mission respective, a-t-on appris auprès de l’OTR.
« À l’instar de la coopération agissante entre les États du Gabon et du Togo, la nouvelle alliance formalise les bonnes relations déjà existantes. Preuve, une nouvelle mission gabonaise est annoncée sur Lomé pour explorer les pistes de l’implémentation au Gabon des bornes de paiement électroniques des taxes en s’inspirant des modèles mis en place pour la taxe sur les véhicules à moteur (TVM) », indique l’OTR. Le Gabon est également intéressé par l’Institut de formation fiscale et douanière de l’OTR (IFFD-OTR), dont il pourrait s’inspirer.
Cet accord est signé dans un contexte où le Gabon travaille pour élargir l’assiette de l’impôt et améliorer son système de recouvrement fiscal. Notamment, en généralisant les paiements des impôts, taxes, droits de douane et autres recettes par virements bancaires, chèques, ou virements électroniques.
SG
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