Dans le cadre de la cinquième session du Comité interministériel d'examen des programmes (Ciep) qui se déroule depuis le 8 août et s’achève le 24 août 2016 à Yaoundé, au Cameroun, la Commission de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac) a indiqué que le Gabon est pratiquement le seul pays de la sous-région à respecter ses engagements relatifs à la gestion des finances publiques.
A fin mai 2016, le pays a déjà adopté et promulgué deux lois transposant deux directives communautaires qui inclus le Code de transparence et de bonne gouvernance des finances publiques et la loi organique relative aux lois des finances. Par ailleurs, les projets de décrets portant règlement général sur la comptabilité publique, le Plan comptable d’Etat, la nomenclature budgétaire, et le tableau d’opérations financières sont dans le circuit de signature.
Par contre au Congo, par exemple, le décret de septembre 2012 portant loi organique sur le régime financier de l’Etat a été promulguée et mise en œuvre sans être préalablement soumise pour avis conforme à la Commission de la Cemac. La Guinée équatoriale, elle, sollicite encore cette Commission pour qu’elle lui apporte un appui dans la transposition de la directive portant Code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques.
S.A
La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) annonce à ses assurés la levée totale de la suspension qui a visé la polyclinique Sainte Véronique depuis le 28 décembre 2015.
La direction générale de la Cnamgs explique qu’au terme de cette période de suspension, cet établissement sanitaire a effectué des travaux de réhabilitation et a pris en compte les remarques et recommandations de l’administration tutélaire. « Cette décision qui concernait les consultations externes dont le bloc opératoire, la radiologie et le laboratoire a été prise en raison d’un certain nombre d’irrégularités observées dans ladite structure de soins de santé », rappelle le Pr. Michel Mboussou, DG de la Cnamgs.
Toutefois, précise-t-il, des équipes effectueront mensuellement des visites de contrôle.
La polyclinique Sainte Véronique avait été suspendue en décembre dernier au même titre que « Saint-Laurent » d’Owendo et « Vie Verte » de Nzeng-Ayong, pour irrégularités des prestations chirurgicales et de néonatologie (couveuses).
Sylvain Andzongo
Samuel Mebiame, 43 ans, et fils de Leon Mebiame, ancien premier ministre du Gabon de 1975 à 1990, a été arrêté et inculpé mardi 16 août par la juridiction de Brooklyn, pour des faits de violation de la loi américaine contre la corruption à l'étranger. Il aurait agi au profit d'une joint-venture, constituée d'un fonds spéculatif américain et de fonds d'investissement ciblant l’Afrique
La plainte ne donne pas d'indication sur le fonds d'investissement américain concerné, mais précise que ce dernier était entrée en joint-venture avec deux fonds africains en janvier 2008. Une précision qui permet de rattacher l'affaire à Och Ziff Capital Management Group, qui le 29 janvier 2008, avait annoncé la signature d'un accord de partenariat avec Palladino Holdings, un véhicule d'investissement fondé par le sud-africain Walter Henig, pour l'acquisition des actifs dans le secteur des ressources naturelles en Afrique
D'un autre côté, Och Ziff Group dans la publication de ses résultats pour le compte du second trimestre 2016, a indiqué avoir effectué une provision de 413,3 millions $, pour la réalisation d'un éventuel arrangement avec la justice américaine et le régulateur des marchés financiers (Securities & Exchange Commission), relativement à des des situations de corruption impliquant une de ses filiales.
Selon les termes de la plainte, Samuel Mebiame agissant pour ses complices, a effectué des paiement en argent liquide et en véhicules neufs à des autorités nigériennes ainsi que leurs épouses, il a offert des services de location de jets privés à des responsables guinéens, et payé pour les frais de shopping et de voyage, d'un conseiller du président Tchadien Idriss Deby.
Pour ces services rendus, M. Mebiame aurait reçu des paiements d'un montant de 3,2 millions $. L'affaire aurait tournée au vinaigre, lorsqu'il y a eu un désaccord sur ses titres de participation dans une des entreprises minière détenues par la joint-venture. Il a alors menacé d'exposer les manœuvres effectuées par cette dernière, pour acquérir les ressources en Afrique.
La question de la corruption dans le secteur des ressources naturelles en Afrique n'est pas nouvelle. De nombreuses zones d'opacité existent dans la manière dont sont attribués et gérés les contrats miniers et ou pétroliers. Il en résulte que bien des pays richement dotés de ces ressources naturelles, comptent aussi les taux de pauvreté et de gap en infrastructures les plus élevés.
Idriss Linge
Dans son traditionnel message à la nation, par ailleurs, dernier du septennat finissant prononcé le 16 août 2016, à la veille de la commémoration du 56e anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba est une fois de plus, revenu sur la nécessaire préservation et consolidation « des idéaux de paix, d’unité nationale et de sécurité ».
A l’entame de son adresse, Ali Bongo Ondimba a situé ses compatriotes sur les enjeux de la paix et d’unité nationale. « Au cours des années qui ont suivi l’indépendance, grâce à nos anciens, nous sommes devenus un peuple, une nation, une construction politique, par la force de notre volonté seule, et celle-ci ne doit jamais cesser de tendre vers l’unité. », a-t-il déclaré.
S’appuyant sur l’hymne national du pays, Ali Bongo Ondimba expliqué l’esprit de celui-ci, qui rappelle la nécessaire concorde que le peuple gabonais doit garder en son cœur à l’heure où, partout à travers le monde, certains veulent distendre les liens qui les unissent. Dans ce cadre, le chef de l’Etat gabonais, en tant que garant de la paix a dit tout son devoir d’être attentif à la préservation de celle-ci tant à l’intérieur qu’au-delà de des frontières du pays.
Le Gabon vit depuis 1960 en paix, a-t-il rappelé. « Nous pouvons en être fiers ! Mais cette paix ne nous autorise pas au repos. Si la paix et la sécurité ont été préservées, c’est parce que jusqu’à ce jour, la concorde a prévalu !», devait-il souligner. Et de poursuivre : «Comme président de la République, j’entends aujourd’hui des voix qui, inconscientes, appellent à la discorde et à la violence. Ces voix insultent nos anciens qui bâtirent notre maison commune. Président de la République, je suis garant de la paix, de la sécurité de tous et de l’unité du Gabon. Cette unité gabonaise est celle des Bantous et des autres peuples qui foulent notre terre sacrée.».
Au-delà des frontières nationales, le Gabon, sous son impulsion, s’est encore largement investi en RCA, où il vient de perdre deux de ses militaires engagés dans la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en Centrafricaine (Minusca). Car selon lui, «Choisir la paix c’est avoir le courage comme chef, d’assumer la mission de la paix et le poids de la perte de nos compatriotes tombés pour elle. Les Gabonais peuvent être fiers de leurs frères qui se sont engagés pour défendre, loin de chez eux, ce bien précieux qu’est la paix.».
Conscient du caractère assez délicat et fragile de ce concept, Ali Bongo Ondimba a exhorté ses compatriotes à plus de responsabilités. «… La paix est fragile ! Nos voisins le savent. Nous le savons. Nous prenons nos responsabilités et le Gabon devra sans doute en prendre davantage. Si nous devons être solidaires entre nous, nous devons aussi l’être avec nos pays frères et voisins ».
Synclair Owona
La direction générale de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) informe que depuis février 2015, elle a fait économiser plus de 18 milliard de FCFA à l’Etat. Pour le seul mois de juin 2016, par exemple, la Cnamgs déclare qu’elle a permis à l’Etat d’éviter une dépense supplémentaire de 716 648 000 de FCFA, sur la base d’un fichier toiletté comprenant 137 754 enfants.
Au plan général, les soins de santé ont coûté à l’institution depuis le 1er janvier 2010 au 30 juin 2016 près de 134 milliards de FCFA. Pendant la même période, 1726 patients ont été évacués à l’étranger, pour 16,751 milliards de FCFA, dont 564 Gabonais économiquement faibles. Avant 2010, cette catégorie de personnes démunies ne bénéficiait pas de la solidarité nationale.
Concernant les filets sociaux, c’est près de 30 milliards qui ont été distribués, sous forme d’allocations familiales, d’aides aux handicapés, aux veuves et à la scolarité des enfants orphelins et démunis.
En fin 2009, la Cnamgs comptait 114 317 assurés contre 919 683 en fin 2015 (assurés principaux et ayants droits). Ce chiffre ne tient pas compte du résultat de la dernière campagne d’immatriculation qui a enrôlé 236 925 nouveaux Gabonais dont 53 768 assurés principaux et 183 157 ayants-droits, en cours de validation après enquête sociale, et mise en place de nouvelles dispositions de financement en cours de négociation.
S.A
La plainte déposée début 2015 à Paris contre Gemalto pour corruption passive ou active d’agents publics étrangers concernant ses activités au Gabon, a franchi une nouvelle étape avec la nomination d’un juge d’instruction au plus tard en septembre prochain, révèle le magazine français Jeune Afrique.
Selon la même source, la constitution en partie civile de Marc Ona Essangui, figure de l’opposition gabonaise, Jean-Jacques Eyi Ngwa, président de l’Observatoire gabonais sur la responsabilité sociétale des entreprises, et Louis-Georges Tin, président du Conseil représentatif des associations noires de France (Cran), a été reçue fin juillet par Roger Le Loire, le doyen du pôle financier du tribunal de grande instance de Paris.
Les plaignants estiment démesurés les 40 milliards de FCFA provisionnés dans les budgets 2011 et 2012 de l’État gabonais pour que le groupe français spécialisé dans la biométrie réalise l’enregistrement biométrique de 1,5 million de Gabonais afin de moderniser et de rendre plus fiables les fichiers électoraux.
Sylvain Andzongo
Deux candidats d'opposition à l’élection présidentielle gabonaise ont annoncé, le 16 août, leur retrait en faveur d'un troisième, Jean Ping, pour tenter de rivaliser avec le président sortant Ali Bongo lors d’un scrutin à tour unique prévu le 27 août.
Suite à des négociations auxquelles ont participé des composantes de la société civile comme le collectif citoyen Dynamique unitaire, M. Ping, 73 ans, ex-président de la commission de l'Union africaine, a obtenu le soutien de l'ex-président de l'Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, et de l'ex-Premier ministre Casimir Oyé Mba.
M. Ping comme MM. Nzouba Ndama et Oyé Mba sont d'ex-cadres importants du régime d'Omar Bongo, père et prédécesseur de l'actuel chef de l'Etat, président pendant 41 ans jusqu'à sa mort en 2009.
Jean Ping a notamment servi durant neuf ans en tant que ministre des Affaires étrangères sous le règne du président Omar Bongo, avant sa nomination en tant que président de la Commission de l'Union africaine en 2008. Il est rentré à son pays d’origine après la fin de son mandat à la tête de l’organisation panafricaine basée à Addis Abeba en juillet 2012.
M. Nzouba Ndama, 70 ans, a été président de l'Assemblée nationale pendant 19 ans jusqu'à sa démission au mois de mars dernier.
M. Oyé Mba, 74 ans, a été Premier ministre d'Omar Bongo dans les années 90, puis gouverneur de la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC). Il appartient à l'ethnie fang, la plus importante parmi les quelque 1,8 million d'habitants du Gabon, dont quelque 628 000 électeurs invités à retirer leur carte.
Ali Bongo a été élu en août 2009 à la tête du pays, en remplacement de son père Omar Bongo décédé en juin de la même année.
L’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep) du Gabon a publié les tendances du marché national de l’Internet au 1er trimestre 2016. Il en ressort que le nombre d’abonnés a chuté par rapport au premier trimestre 2015. Des 1 137 762 internautes enregistrés au 31 mars 2015, l’Arcep a dénombré 1 101 231 au 31 mars 2016. Soit un recul de 36 531 utilisateurs.
Malgré cette baisse du nombre de consommateurs, l’opérateur de téléphonie mobile Airtel Gabon conserve la place de leader avec 614 194 abonnés. En hausse de 44 076 utilisateurs par rapport à la même période en 2015. Libertis, principal concurrent d’Airtel, vient toujours à la seconde place avec 392 444 internautes. Soit une augmentation de 4 881 internautes. En ce qui concerne les parts de marché, Airtel a enregistré 55,77% contre 35,64% pour Libertis. Moov et Azur ont enregistré, respectivement, 75 846 abonnés pour 6,89% de part de marché et 5 109 internautes pour 0,46% de part de marché. Les 13 638 abonnés restants sont partagés entre les autres fournisseurs d’accès Internet que sont Gabon Telecom, Internet Gabon, Dicigom, TLDC et Wifly. Soit 1,24%.
Si Airtel domine le marché en matière d’abonnés, Libertis lui ravit la place de leader pour ce qui est du chiffre d’affaires. La filiale du groupe Gabon Telecom a, en effet, enregistré 5,04 milliards Fcfa de revenus, au premier trimestre 2016, contre 3,99 milliards Fcfa pour Airtel. Le chiffre d’affaires global du secteur Internet, pour le premier trimestre 2016, est également en croissance par rapport à celui du premier trimestre 2015. De 12,9 milliards Fcfa, il est passé à 14,34 milliards Fcfa. Soit une augmentation de plus de 2 milliards Fcfa.
Baptisée « Regab » (« Regardez les élections au Gabon »), comme la célèbre bière gabonaise, une application mobile permettra, selon ses promoteurs, de suivre en temps réel l’élection présidentielle du 27 août 2016 au Gabon.
L’application a été mise au point par un informaticien gabonais installé Québec, Pierre-Desthin Soghe. Pour utiliser la « Regab », il faut télécharger gratuitement l’application sur un Smartphone connecté à Internet. Celle-ci offre une plateforme dans laquelle seront introduites les informations sur le scrutin fournies par les observateurs sur le terrain. Lors de la présentation de la nouvelle application, le 4 août 2016, il a été annoncé qu’environ 2500 internautes s’étaient déjà engagés à mettre en ligne les résultats qui seront en leur possession le moment venu.
L’application « Regab » devrait permettre aux états-majors des candidats de publier facilement et rapidement les procès-verbaux du scrutin. Il sera ainsi possible, annonce-t-on, de suivre les tendances du vote en temps réel. Les données seront présentées en ligne sous forme de graphiques, avec le pourcentage de chaque score.
Le défi sera toutefois d’introduire dans l’application des informations vraies et neutres. L’objectif déclaré est d’apporter l’information qui manque souvent lors des scrutins, afin de rendre plus crédibles les résultats finaux, bien que la loi électorale gabonaise interdise la publication des résultats partiels non officiels.
Dans le cadre de la préparation à l’élection présidentielle du 27 août 2016, une rencontre entre les administrations publiques (police de l’air et des frontières, gendarmerie des transports aériens, direction de la contre-ingérence, douane…) et la plateforme aéroportuaire a eu lieu il y a quelques jours à l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac), sur invitation de Dominique Oyinamono, directeur général (DG) de cette structure.
Le but principal, selon le DG de l’Anac, était d’attirer l’attention de toutes ces administrations sur les potentiels dérapages qui peuvent survenir par la voie aérienne. L’aéroport étant un des points d’entrée du territoire, il s’est agi d’interpeller chacun dans son domaine de compétences sur ses responsabilités et sur les procédures mises en place. « Nous sommes la frontière aérienne, qui accueille aussi bien les visiteurs que les marchandises Nous devons veiller à cette frontière, et si des préoccupations se manifestent, elles nous incombent », a indiqué Dominique Oyinamono. Il a en outre souhaité que toutes les administrations se concertent pour rappeler les principes de bases qui existent pour le traitement des vols internationaux, ainsi que les procédures à suivre.
Le directeur général adjoint n°1 de l’Agence, Arthur Nkoumou Delaunay, a quant à lui déploré le fait que des manquements sont constatés au niveau du contrôle des passagers lors des vols affrétés. Il a proposé, à cet effet, davantage de vigilance à tous les services concernés dans le circuit de traitement des demandes d’autorisation d’atterrissage pour les vols internationaux.
S.A