Après son lancement en 2009, le PRODIAG a permis la formation de quelque 2300 agriculteurs à travers le pays et diverses activités sont concernées, dont la production vivrière, la production maraîchère, le petit élevage et la transformation agroalimentaire.
Les actions menées ont déjà contribué à accroitre significativement la production agricole au Gabon. Les résultats en termes de production ont été acquis grâce à l’exploitation de 892 hectares de terrains dans différentes régions du pays. En outre, 807 exploitations agricoles ont été aménagées et 720 nouvelles exploitations agricoles installées dans les neuf provinces du pays.
Le projet a déjà contribué à la transformation progressive du secteur agricole par la mise sur le marché local de produits du terroir et la baisse progressive de l’importation de produits alimentaires.
A l’actif du PRODIAG, on compte la création de 851 exploitations vivrières, 140 exploitations maraichères, 39 exploitations d’élevage et 40 ateliers de transformation de manioc, pour production de 13 600 tonnes de produits alimentaires, un chiffre d’affaires cumulé de 3,5 milliards de FCFA par an, et plus de 3000 emplois.
Ainsi dans les prochaines années, le PRODIAG mettra un peu plus l’accent sur le développement de la filière avicole et bovine. Deux filières qui ont beaucoup de potentiel non encore exploré.
C’est en 2009, au terme du Projet d’appui au développement de l’agriculture péri-urbaine (PADAP) et du Projet extension maraîchage, mis en œuvre également en œuvre par l’Institut gabonais d’appui au développement (IGAD) que le PRODIAG a été lancé. Au regard de ses résultats, il constitue aujourd’hui l’un des principaux projets agricoles l’Etat gabonais.
Synclair Owona
L’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) a récemment saisi le Premier ministre, Daniel Ona Ondo, pour intervention auprès de la société de catering Sodexo Gabon, qui envisage la suppression de 450 emplois dans ses établissements de Port-Gentil, Libreville et Franceville.
« En effet, face à la crise dans le secteur pétrolier et aux énormes difficultés de recouvrement de ses créances auprès de son principal client, l’Etat gabonais, la direction de la société Sodexo Gabon avait déjà mis 236 travailleurs en congé technique le 3 mai 2016 pour une durée de trois mois. Cette mesure n’ayant pas atteint l’objectif escompté, ladite direction s’est lancée sur un plan de suppression d’environ 450 emplois », écrit le Secrétaire général adjoint de l’Onep, Sylvain Mayabi Binet, au Premier ministre.
L’Onep indique qu’après examen de ce projet de suppression d’emplois qui lui a été présentée par l’employeur, en date du 26 juillet 2016, force est de constater, pour le déplorer que, « l’Etat gabonais est le principal responsable du malaise financier de cette société et par ricochet, le potentiel sauveur d’emplois de ces centaines de compatriotes en passe d’être jetés dans les rues de la pauvreté, de la frustration et de la délinquance ».
De fait, explique Sylvain Mayabi Binet, le gouvernement peine à honorer ses engagements contractuels vis-à-vis de la société de catering pour laquelle des factures d’un montant de plus de huit milliard de FCFA sont en souffrance au ministère du Budget et des comptes publics. « Nous sommes convaincus que vous [le Premier ministre] trouverez les solutions idoines à cette situation qui prévaut à Sodexo Gabon », espère l’Onep.
Sylvain Andzongo
Depuis 2009, le potentiel des chambres d’hôtel disponibles au Gabon a connu une hausse notoire. Il est ainsi passé d’environ 1500 à un peu plus de 3000 chambres actuellement. Une avancée notable qui indique que le climat des affaires exerce une certaine attraction, malgré les aléas de la conjoncture économique.
Avec la mise en œuvre progressive de la stratégie de développement du tourisme et la création des zones d’intérêt touristique, dans différentes régions du pays, la situation est appelée à s’améliorer davantage. Pour le moment, seules les grandes agglomérations telles que Libreville et Port-Gentil sont les plus concernées pour le moment.
Le Gabon mise sur un plan stratégique de développement de l’écotourisme pour booster le secteur touristique. Avec ce dispositif, les autorités tablent sur un doublement du nombre de touristes et sur une hausse des recettes dans le secteur d’ici quelques années.
Le potentiel touristique du Gabon est important. Le tourisme en général contribue à hauteur de 6% au PIB du pays et enregistre une recette d’environ 470 milliards de Francs CFA.
Ces chiffres sont appelés à évoluer. En prélude à la 31e édition de la Coupe d’Afrique des nations que le Gabon abrite au début de l’année prochaine, la situation des infrastructures touristiques va connaitre un nouvel essor.
Le gouvernement entend également relancer le volet formation. Car, outre le projet de création l’école hôtelière de Cap Esterias, un autre établissement d’application hôtelière devrait voir le jour en début 2017.
Synclair Owona
A compter du 1er septembre 2016, Gabon Oil Marketing (GOM), filiale de la Société nationale des hydrocarbures (GOC), commercialisera désormais les produits pétroliers finis destinés au marché intérieur, en lieu et place de la Société gabonaise de raffinage (SOGARA).
L'annonce a été faite en fin de semaine dernière, par l’administrateur directeur général de la GOC, Arnauld-Calixte Engandji Alandji (photo), à l’occasion du lancement officiel des activités de cette structure, en présence des principaux acteurs du secteur pétrolier gabonais.
Arnauld-Calixte Engandji Alandji qui, pour la circonstance a procédé à la présentation des missions de la Gabon Oil Marketing, a également saisi cette opportunité pour décliner le nouveau schéma d'approvisionnement en produits pétroliers du Gabon. «L'Etat a décidé de la restructuration du secteur de l'aval pétrolier, avec un recentrage de la raffinerie locale, SOGARA, sur son métier de base qu'est le raffinage et la cession de ses activités commerciales liées au marché intérieur à une entité indépendante, la GOM. Laquelle est donc une entreprise de négoce chargée d'assurer la commercialisation et le transport des produits pétroliers et le renforcement de l'activité de stockage», s'est-il exprimé par la suite, avant de conclure : «La création de la GOM obéit au souci, pour l'Etat, d'assurer la sécurité des approvisionnements et de disposer d'un deuxième approvisionneur pour rendre l'activité plus souple».
Synclair Owona
Selon une note du ministère de l’Economie reprise par Directsinfos, les pertes financières de l’Etat liées à l’effondrement des cours du baril de pétrole sont estimées à 551 milliards de francs en 2015.
La chute des cours du baril depuis 2014 a provoqué un repli de 41,7% des recettes pétrolières gabonaises, soit environ une perte de 431 milliards de FCFA. Les effets induits de cette crise ont également touché l’activité du secteur privé notamment, à travers la baisse de l’investissement public qui a impacté le secteur des BTP, le secteur des services et celui du commerce. Conséquences directes les recettes hors pétrole ont reculé de 9,2% par rapport à 2014, soit environ 120 milliards FCFA, indique le ministère.
Par ailleurs, pour 2016, le prix du brut gabonais devrait demeurer assez bas avec une projection à moins de 40 dollars en moyenne annuelle. «Au regard des incertitudes qui planent sur le marché pétrolier et par principe de prudence, nous ne devons pas écarter l’hypothèse d’un baril du pétrole gabonais à 35 dollars pour 2016 alors que la loi de finances a prévu 42 dollars. Si nous prenons l’hypothèse de 35 dollars, corrigée de l’effet taux de change, les recettes issues du secteur pétrolier diminueraient de 31% par rapport aux prévisions de la loi de finances 2016, soit une perte de 185,7 milliards de FCFA.», souligne-t-on du côté de l’’’Immeuble Arambo’’, siège du ministère de l’Economie.
S’agissant des recettes hors pétrole, le département de l’Economie prévoit une contraction d’environ 148 milliards de FCFA par rapport à la loi de finances 2016. Elles baisseraient de 10,6% en 2016 par rapport à la loi de finances, mais seraient en hausse de 4,4% par rapport aux réalisations de 2015.
Synclair Owona
Pour réussir cette migration, les autorités ont implémenté une nouvelle politique économique, basée sur la planification à long terme et le suivi-évaluation. Cette politique a assuré une croissance régulière du Produit intérieur brut (PIB), au cours des sept dernières années.
Pour y parvenir, le pays a actionné cinq leviers qui ont guidé les dynamiques de son évolution sur le plan de l’accroissement des richesses : la sortie progressive de la dépendance pétrolière, le développement du secteur parapétrolier et des services, le déclenchement du processus d’industrialisation, la construction des infrastructures et des équipements collectifs et l’édification d’un réseau énergétique fiable, socle de la diversification économique du pays.
«Cette performance est à mettre à l’actif du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) qui a apporté une nouvelle impulsion, de grandes ambition et un changement de paradigme sur les besoins et opportunités d’investissements du pays pour atteindre ses objectifs de développement.», soutiennent les autorités.
Cette démarche a ainsi permis au gouvernement de rétablir la confiance des investisseure et d’enregistrer des performances dans des domaines restés inexplorés ou en jachère pendant des années.
Les résultats se sont traduits par la remontée du rang du Gabon dans le classement des pays africains à fort PIB. Entre 2004 et 2008, il occupait la 50ème position (1,3%) sans discontinuer pour se hisser à la 18ème place sur la période 2010-2015, avec un taux de croissance de 5,7%. La dépendance au pétrole singulièrement et aux ressources naturelles en général est en train de se réduire.
Cela a été rendu possible par une augmentation du PIB hors pétrole qui a frôlé les 12% de croissance (11,7% plus précisément) tandis que le secteur pétrolier, autrefois mamelle nourricière de l’économie du pays, s’est hissé à 8,7% de croissance. Aujourd’hui, malgré la chute des cours du pétrole à -2%, la croissance du PIB reste positive et culmine à 4,3%. Cela est dû au développement du secteur hors-pétrole et à la création d’emplois sur ces sept dernières années.
Synclair Owona
Au Gabon, le Vaalco Energy a signé un accord d’achat avec la maison de commerce japonaise Sojitz en vue d'acquérir une participation supplémentaire de 3,23% auprès de cette dernière sur le bloc Etame Marin. Les 3,23% représentent d’ailleurs la totalité des intérêts détenus par Sojitz sur Etame Marin.
Cette opération porte à 31,33% la participation de Vaalco sur le bloc et devrait stimuler la production nette de VAALCO de près de 11%. La transaction qui prend effet à partir du 1er août 2016 devrait être conclue dans les 90 jours, sous réserve des conditions habituelles de clôture.
La société a l'intention de financer l'acquisition avec les 5 millions $ de capacité de prêt supplémentaire, disponibles dans le cadre du nouvel accord de prêt à terme annoncé début juillet avec la société financière internationale (SFI). « Nous sommes très heureux d’augmenter à 33,58% notre participation sur le permis Etame Marin qui est notre actif le plus important au Gabon (…) Nous pensons qu’il regorge d’un potentiel significatif car nous y avons identifié au moins 17 points susceptibles de faire l’objet de forage. Une question sur laquelle nous comptons mieux nous pencher lorsque le marché pétrolier se redressera. », a commenté Steve Guidry, le PDG de Vaalco, selon des propos rapportés par Energy Pedia.
Selon des données datant du deuxième trimestre de 2016, la production moyenne des neuf puits qui produisent actuellement sur le site est de 19 000 b/j. Notre source souligne enfin que plus de 93 millions de barils ont été extraits du bloc depuis sa mise en service en 2002.
Le bloc Etame Marin couvre une superficie une superficie de 3000 km2 dans les eaux gabonaises et Vaalco en est l’opérateur.
Olivier de Souza
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en vitrine des réalisations du PSGE 2009-2016. «A moins d’un mois de la prochaine échéance présidentielle, le peuple gabonais doit apprécier, en connaissance de cause, les actions engagées par ses dirigeants au cours de ces sept dernières années et l’usage qui a été fait des deniers publics.», explique-t-on au Bureau de coordination du Plan stratégique Gabon émergent.
«La mise en ligne du site internet www.bilanpsge.com, du compte Facebook ‘’Bilan PSGE 2009- 2016’’ et la diffusion du panorama des réalisations du PSGE, participent de l’exercice démocratique d’évaluation des politiques publiques.», mentionne-t-on.
L’ensemble des domaines et secteurs sont ainsi passés en revue avec des chiffres précis et des cartes illustrant la portée des initiatives de l’Etat dans le cadre de la première phase de la mise en œuvre du PSGE (2009-2016).
Libre d’accès à tous, ces supports ont une visée pédagogique en fournissant des informations documentées, fiables et vérifiables, que les Gabonais peuvent apprécier en conscience.
Synclair Owona
Dans le but de prévenir et contenir les différentes sources du contentieux électoraux et de violences politiques qui émaillaient régulièrement les élections au Gabon, plusieurs initiatives ont été prises. Au chapitre de celles-ci, figure la mise en place d’un système biométrique.
Les premières discussions sur l’introduction de la biométrie le système électoral gabonais remontent à 2005. Dans leur souci d’instaurer les principes de bonne gouvernance, les autorités gabonaises avaient organisé deux discussions avec les acteurs politiques en 2011.
Au sortir de celles-ci, toute la classe politique gabonaise s’était accordée sur la nécessité d’introduire la biométrie dans le système électoral et d’en élargir son usage dans toutes les formes d’identification des citoyens. Les élections locales de 2013, furent la première matérialisation de cette initiative.
Cette initiative avait pour but de mettre en place un registre d’état civil biométrique fiable, afin de remplacer les documents d’identification papier par des documents électroniques et d’établir un registre électoral sécurisé avant les élections locales de 2013. Ainsi, suite à un appel d’offres lancé en 2011, le ministère de l’Intérieur avait alors retenu la société française Gemalto, pour son expertise acquise à travers ses nombreux programmes nationaux d’enregistrement des citoyens.
À partir de cet instant, Gemalto avait mis en place, une solution globale qui comprenait en particulier, l’enregistrement biométrique des citoyens et la solution de personnalisation des futurs documents du pays. La solution comprend les stations fixes et mobiles d’enregistrement biométrique Coesys Enrolment et son logiciel de saisise des données démographiques des citoyens, empreintes digitales et photographies numériques. Cette solution dispose également d’un système automatisé d’identification biométrique (ABIS) liée à l’empreinte digitale. Sa capacité à vérifier sa correspondance avec celle enregistrée dans le registre garantit l’unicité de chaque entrée. Mais au-delà de ce dispositif, Gemalto fournit également une solution d’émission Coesys Issuance qui permet la personnalisation des futurs documents officiels. Ce dispositif sera destiné aux différentes forces de police qui seront équipées de terminaux mobiles Coesuys e-Vérifaction pour vérifier la validité des futurs documents et confirmer les identités en ligne.
Depuis 2011, Gemalto a ouvert un bureau au Gabon pour offrir son expertise et assurer une présence de proximité tout au long du projet. Progressivement, le déploiement d’équipements d’enrôlement et du système de gestion de l’état-civil aura lieu dans les centres d’accueil sur toute l’étendue du territoire national.
Cette solution permettra ainsi l’implantation de bureaux d’état civil dans les centres de maternités pour assurer une gestion de proximité et améliorer le taux de d’enregistrement des naissances.
Synclair Owona
Pris dans l’étau de la protection, de la gestion et de la valorisation des pachydermes et du souci de contrer les effets dévastateurs de ces espèces, après plusieurs initiatives révélées infructueuses afin de remédier à cette situation, le gouvernement gabonais vient de lancer l’expérimentation du projet : ‘’Fils et Faune’’.
Mis en œuvre par l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), le projet ‘’Fils et Faune’’ est un pan du Plan national de gestion du conflit homme-faune, inspirée d'une expérience kenyane. Il vient ainsi en appui à l’expérience des cartouches de piments et la pose des barrières à sangles qui, malheureusement n’ont pas pu apponter de solutions pérennes et fiables pour remédier à cette situation.
Le projet ‘’Fils et Faune’’ vise à installer des barrières électriques sur un linéaire de plus ou moins 5 km dans 10 sites identifiés de la province de l'Ogooué-Ivindo, mais aussi dans celles du Haut-Ogooué, de la Ngounié, de la Nyanga et de l’Estuaire. Les sites pilotes retenus sont la Moupia dans le Haut-Ogooué, Andock/Etakanyabe et Kazamabika dans l’Ogooué-Ivindo.
De manière concrète, il s’agit de la mise en place des poteaux de 90 cm de haut, équipées de deux rangs de fils de fer électrifiés de 7 à 8000 volts pour repousser les assauts des éléphants sans pour autant les blesser.
L'équipement de ces sites a été jugé prioritaire, au regard des plaintes des populations locales face aux ravages de leurs plantations par les animaux sauvages - dont les éléphants - qui vont jusqu'à interrompre le trafic routier sur la voie nationale, comme c'est le cas à la Lopé.
Le cout l’investissement devra varier en fonction du l’évolution du projet. Selon le Pr Lee White, secrétaire exécutif de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) : « Le projet que nous mettons en place, dans un premier temps, chaque kilomètre de barrière va coûter à peu près, 4 000 000 FCFA. Donc pour les 100 premiers kilomètres que nous visons, cela nous coûtera environ 400 000 000 FCFA pour les essais. Toutefois si le projet fonctionne normalement, nous allons tout faire pour que les coûts soient revus à la baisse. Car, nous allons voir dans quelle mesure, on pourra fabriquer le fil galvanisé que nous utilisons, dans la Zone économique spéciale de Nkok, pour qu’à l’avenir, nous puissions réduire les coûts à 2 500 000 FCFA ».
L’encadrement technique de ce dispositif est quant à lui assuré par des techniciens kenyans.
Synclair Owona