Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Dans une déclaration conjointe les Nations unies, l'Organisation internationale de la Francophonie, l'Union européenne et les Etats-Unis d'Amérique, les ambassades d'Allemagne, d'Espagne, des Etats-Unis d'Amérique, de France et d'Italie, au Gabon, invitent toutes les parties prenantes à faire de cette échéance cruciale pour l'avenir du Gabon un moment exemplaire d'expression démocratique.

«Afin de préserver la tradition de paix et la cohésion nationale au Gabon, ainsi qu'un environnement apaisé tout au long du processus électoral, il est essentiel que les acteurs politiques privilégient le dialogue et la négociation et s'abstiennent de toute incitation à la violence, à la haine ou à la stigmatisation de certaines communautés. Il est également essentiel que les normes nationales et internationales en matière de libertés fondamentales et de droits de l'homme soient respectées, notamment dans le domaine du maintien de l'ordre.», mentionnent-ils.

Selon ces différents partenaires, la présence des observateurs internationaux et locaux vise au renforcement de la transparence à toutes les étapes du processus électoral. «Cependant, nous appelons les autorités gabonaises, garantes de la crédibilité de cette élection, à assurer le respect de la liberté d'expression, d'association et de réunion, ainsi qu'un accès équitable aux médias publics. Nous les invitons aussi à garantir, en toutes circonstances, le droit à l'information de tous.», ajoutent-ils dans leur déclaration.

Enfin, les signataires de cette déclaration, souhaitent que cette consultation électorale marque une étape nouvelle dans la consolidation de la démocratie en République gabonaise.

Synclair Owona

Dans le souci de mettre en place des services de santé de qualité pour tous, les autorités gabonaises ont orienté la nouvelle politique du pays en la matière, vers un développement de la carte sanitaire à travers un vaste processus d’amélioration des infrastructures. Dans ce cadre, la construction de quatre hôpitaux et la réhabilitation de deux autres sur la période 2009 - 2016 a permis de multiplier le nombre de lits d’hôpitaux disponibles à Libreville par cinq.

Jusque là, la plupart des établissements hospitaliers gabonais étaient affectés par de nombreux problèmes d’ordre organisationnel et logistique. On pouvait ainsi noter la vétusté des équipements ; la récurrence des ruptures de stock des médicaments ; la faible qualification et le déficit de spécialistes pour des pathologies répandues à savoir : l’hypertension artérielle, le diabète ou les insuffisances respiratoires aigües.

En l’absence de structures de traitement de certaines pathologies, les Gabonais nantis se soignaient à l’étranger tandis que les plus démunis étaient contraints à subir les aléas d’un service de santé approximatif. Depuis lors, la donne a changé, grâce au processus d’amélioration des services de santé devenu entre temps, une priorité de l’action publique.

A Libreville, trois Centres hospitaliers universitaires ont vu le jour. Il s’agit notamment de celui d’Angondjé, d’Owendo, de celui de Libreville qui a également été rénové, tandis que le quatrième, celui de Jeanne Ebori est en attente d’inauguration.

Les nouvelles réalisations ont ajouté 800 lits aux 200 lits d’hôpitaux existants au CHU de Libreville. Surtout, les nouvelles infrastructures sanitaires ont permis de développer la prise en charge de sept nouvelles spécialités sur le territoire national.

Il s’agit de la cancérologie (CHU d’Angondjé), la prise en charge des brûlures (hôpital d’instruction des armées Omar Bongo Ondimba), l’orthopédie (CHU d’Owendo), la traumatologie (CHU d’Owendo), les pathologies de la tête et du cou (CHU d’Owendo), la prise en charge de la mère, de l’enfant et la procréation pour le futur hopital Jeanne EBORI, et enfin les pathologies viscérales traitées avec imagerie par résonnance magnétique (CHU Libreville).

Les travaux de réhabilitation des hôpitaux ont concernés les CHU de Libreville et de Lambaréné. Outre les hôpitaux, d’autres établissements de santé ont été construits (centres médicaux de Bongoville et Ngouoni) et réhabilités, (centre de traitement ambulatoire de Lambaréné, des centres de santé du Cap Esterias et de Batouala) au Gabon.

Ainsi, le nombre de lits d’hôpitaux disponibles au Gabon a dépassé en 2016 les 1000 unités, soit 3 fois plus qu’en 2009.

Synclair Owona

Dans le cadre de sa stratégie d’industrialisation, le gouvernement gabonais a mis en œuvre, sur la base du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), une nouvelle politique minière qui consiste à diversifier l’exploitation des minerais en optimisant leur valeur ajoutée par la transformation locale.

L’expérience portée sur le minerai de manganèse semble conforter les autorités gabonaises dans cette vision. Malgré ses réserves estimées à 250 millions de tonnes réparties dans trois principaux gisements : Moanda (environ 150 millions de tonnes de manganèse, exploité par la Comilog, filiale du Groupe français Eramet et de l’Etat gabonais, Franceville (60 millions de tonnes) et Ndjolé (30 millions de tonnes), la production de manganèse est longtemps restée assez limitée avec près de 2 millions de tonnes en 2009 et 3,2 millions de tonnes / an en tendance moyenne sur la décennie 2000.

Autre détail regrettable, jusqu’en 2009, le secteur minier qui reposait essentiellement sur l’exploitation du manganèse, contribuait très faiblement à l’économie (4% du PIB, 1,3% des recettes budgétaires hors pétrole avec un effectif d’environ 1500 emplois formels.

Avec l’implémentation de la nouvelle politique d’industrialisation du secteur minier, la donne a pratiquement changé avec le démarrage de la transformation locale du manganèse. Car, produire plus de manganèse ne suffisait plus, tout simplement parce que le pays ne tirait pas suffisamment de valeur ajoutée, comparativement au Brésil, dont la production de minerai est 25% inférieure à celle du Gabon, qui en tirait davantage. Cela, tout simplement du fait qu’une tonne de manganèse transformée en ferromanganèse, produit une valeur ajoutée près de 3 fois supérieure à celle du minerai brut.

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Ainsi, en 2014, après 52 ans d’exploitation du minerai, le Gabon a démarré la transformation locale de son manganèse avec la mise service du Complexe métallurgique de Moanda CMM). L’investissement de 152 milliards FCFA a permis la construction de deux unités industrielles de transformation, approvisionnées par du manganèse extrait des gisements de Moanda.

Ce complexe intègre deux types de transformation : une transformation pyro-métallurgique dans laquelle, le métal est extrait en procédant à une fusion dans un four électrique pour la production du silicomanganèse et, une autre hydrométallurgique, dans laquelle le métal est extrait par voie chimique, c'est-à-dire, la production de manganèse métal. La première usine permettra de produire annuellement, à plein régime, près de 65 000 tonnes de silicomanganèse, tandis que la seconde unité permettra la production de 20 000 tonnes de manganèse métal.

Avec ce dispositif, la transformation locale devrait atteindre 35% de la production en 2025. Elle permettra ainsi de tripler la valeur ajoutée du secteur de 293 milliards de F CFA en 2010 à 900 milliards de F CFA en 2025.

Entre temps, Comilog qui a étendu ses capacités de production du gisement de Moanda a vu ses capacités de production doubler par rapport à 2009 : 3,7 millions de tonne en 2013, 3,5 millions en 2014 et une production record historique de 3,9 millions de tonnes en 2015.

Pour atteindre ces objectifs de production, le barrage hydroélectrique du Grand Poubara a été construit et mis en service, levant ainsi l’un des obstacles majeurs à la transformation locale qu’est l’accès à l’énergie, grâce à un investissement de 200 milliards FCFA financement de l’Etat.

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En plus du CMM, le nouvel opérateur Noga Mining prévoit de construire une unité de production d’aggloméré de manganèse. D’autres investisseurs seront probablement attirés pour transformer localement la production nationale, et atteindre l’objectif de 35% de transformation locale du manganèse en 2025 contre 6% aujourd’hui.

L’atteinte de cet objectif a nécessité, en plus d’une promotion dynamique, la mise en place d’industries et de services de soutien, au titre desquelles, l’Ecole des mines et de la métallurgie de Moanda a été mise en place. Construite dans le cadre d’un partenariat public-privé avec la Comilog et inaugurée en juin 2016, elle permettra de renforcer les compétences nationales dans le secteur. Elle constituera, avec l’université de Masuku, un pôle de formation aux métiers des mines et de la métallurgie de référence sous-régionale et régionale.

De même, la rénovation en cours du Transgabonais permettra de disposer de l’offre logistique requise pour évacuer la production de ce nouveau pôle industriel. Viendront s’ajouter à ce dispositif, durant la période 2017-2022, la construction de la deuxième phase du Grand Poubara, le développement d’un tissu local de PME sous-traitantes et toute l’infrastructure d’un grand pôle industriel et urbain.

Tout compte fait, l’on table sur une production annuelle de manganèse dépassant les 6 millions de tonnes en 2020. Surtout, lorsque les nouvelles unités de production tourneront à plein régime. Mais en attendant, le Gabon est passé de la 4e à la 2e place du classement mondial des producteurs de manganèse à haute teneur.

Synclair Owona

Pour relever les multiples défis qui entravent le fonctionnement optimal du secteur éducatif gabonais, le gouvernement s’est engagé à la réforme de la gouvernance des établissements, à la revalorisation des émoluments enseignants,  ainsi qu’à l’accélération de la diversification de l’offre de formation et à l’amélioration des programmes pédagogiques professionnalisant.

Dans ce cadre, la première réforme du gouvernement a consisté à une augmentation des effectifs d’enseignants dans la fonction publique, avec plus de 6000 recrutements sur le septennat, suivi d’une amélioration de leur traitement.

Sur la période 2010–2012, le gouvernement a régularisé 3280 agents qui avaient été engagés dans les années antérieures, avec un statut de contractuel, ne bénéficiant pas des avantages d’un fonctionnaire.

Ainsi, le salaire moyen d’un enseignant a été revalorisé de 43% par rapport à sa rémunération de 2009. Cette revalorisation salariale participe de la même volonté d’améliorer les conditions de vie de ces agents publics et partant, la qualité d’encadrement des élèves.

Cette réforme fait suite à l’extension de la prime d’incitation à la fonction enseignante, à l’harmonisation des indemnités de logement, et au nouveau système de rémunération de la fonction publique. Comparativement à 2009, l’État consacre 70 milliards de FCFA supplémentaires pour la rémunération des enseignants en 2016.

Malgré ces réajustements des émoluments qui ont vu le salaire moyen passé de 484 000 FCFA en 2009 à 637 000 FCFA en 2016 et ce, dans une période de forte augmentation des effectifs enseignants (+43%), le dialogue social aura été émaillé de grèves récurrentes, qui ont nui à la qualité des enseignements dispensés et qui n’ont pas permis d’améliorer sensiblement les résultats aux examens des élèves gabonais.

Synclair Owona

Le service de communication de la compagnie aérienne Air France annonce que Louise Audyll Ongoum, de nationalité gabonaise, a été nommée directrice pour le Gabon et Sao Tomé.

La nouvelle promue est basée à Libreville où elle succède à Jean Paul Poulain, nommé à la direction commerciale régionale Afrique centrale. Il s’agit de la première cadre locale à accéder à ce poste.

Louise Audyll Ongoum est entrée dans la compagnie aérienne en 2001 en tant que chef des ventes. Elle a géré pendant 15 ans une équipe commerciale chargée de proposer et négocier des contrats aux entreprises. Mais aussi d’augmenter les parts de marchés d’Air France-KLM auprès des agences de voyages. Elle a également  mis en place les produits de fidélisation du Groupe auprès des entreprises.

« Son professionnalisme, sa proximité avec la clientèle locale, son expérience commerciale, son excellente connaissance des produits et services d’Air France-KLM », explique le communiqué du service de communication de la compagnie française.

« Je prends la direction Air France pour le Gabon avec enthousiasme. Je suis accompagnée par les équipes commerciales de Libreville et de Port Gentil dont je connais la motivation. J’emploierai tout mon dynamisme et mon professionnalisme pour relever de nouveaux défis avec les équipes d’Air France au Gabon et à Sao Tomé », a déclaré Ongoum à l’annonce de sa promotion.

Sylvain Andzongo

A quelques encablures du terminal minéralier géré par la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG), dont l’activité est essentiellement basée sur le stockage et l’exportation du minerai de manganèse, un nouveau quai minéralier a été officiellement mis en service par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, ce mercredi 10 août 2016.

Fruit d’un partenariat public-privé entre l’Etat gabonais et le groupe Olam international, et développé par la société Gabon special economic zone mineral port, cette infrastructure intégrée de transport multimodal par barges, puis par empileurs-récupérateurs, comprend un port minéralier de 45 ha, dont un terminal minéralier sur 25 ha, d’une capacité maximale de 10 millions de tonnes pour les mineurs qui souhaitent exporter leur production; un chantier naval; un port de pêche et un terminal d’agrégats.

D’un coût total de près de 88 milliards de FCFA, cette plateforme multimodale rail-mer est destinée à faciliter l’export des industriels miniers a été réalisée grâce à la signature d’une convention de prêt à hauteur de 33 milliards signée en janvier 2016 entre la République gabonaise et la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) dont 8,48 % du capital est détenu par le Gabon – mais aussi par BGFIBank.

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«Le nouveau port minéralier d’Owendo, inauguré aujourd’hui, est une infrastructure essentielle pour l’export “made in Gabon”, la diversification de notre économie, son ouverture au monde, et la création d’emplois. C’est pour moi une véritable satisfaction de constater qu’un projet de cette envergure arrive à son terme. Ensemble continuons dans cette voie.», a déclaré Ali Bongo Ondimba après la coupure du ruban symbolique.

Cet investissement a été pensé en deux phases : le transbordement par barges pour une capacité annuelle de trois millions de tonnes et le chargement et déchargement automatisés avec roue-pelle, pour une capacité annuelle maximale de 10 millions de tonnes, un quai à barges de 200m de long, deux grues pour décharger d’une capacité de 500 t par heure, une aire de stockage d’une capacité de 260 000 t de minerais en même temps.

Toujours au titre des infrastructures, l’on fait état de 90 wagons d'une capacité de 80 tonnes chacun, et 1,5 km de rails permettant un acheminement rapide des marchandises pour un coût de passage portuaire amoindri. Ce nouveau terminal va ainsi faciliter le transport du manganèse, coke, clinker, autres minerais et agrégats depuis l’intérieur du pays vers l’étranger.

Dans la seconde phase, l’on prévoit des chargements et des déchargements automatisés par ‘’stacker-reclaimer’’ pouvant aller jusqu’à 10 millions de tonnes. Pour le transport d’agrégats, il est prévu huit barges et 10 remorqueurs.

Pour la convergence et la concentration des services, la nouvelle infrastructure va par ailleurs disposer d’une zone industrielle équipée d’infrastructures modernes (station d’essence, sous-station électrique, entrepôts et magasins) ainsi que d’un terminal de pêche. Il est également prévu un port de commerce, sur 18ha, d’une capacité de 3 millions de tonnes par an avec des aires de stockage.

Le nouveau port minéralier entend être un outil au service de la diversification du secteur des transports, mais également relever le majeur défi d’offrir les capacités logistiques d’envergure pour les investisseurs miniers qui viennent s’installer au Gabon et qui souhaitent exporter leur production.

Le projet permettra en outre d’accélérer la croissance, d’améliorer la compétitivité du pays et les échanges extérieurs, de réduire et mutualiser les coûts jusqu’alors trop onéreux, et générer près de 300 emplois directs et 1000 indirects.

Quant aux études d’impacts environnementaux et sociaux, elles ont été validées pour les aspects hydro-sédimentaires en août 2015, à travers les consultations publiques faites à la mairie d’Owendo.

Synclair Owona

Grâce à trois initiatives majeures lancées depuis 2009, l’Etat gabonais dispose désormais des outils pour un contrôle plus accru et une meilleure maîtrise des parts des revenus pétroliers. Il s’agit notamment d’un audit en profondeur du secteur pétrolier et le renforcement des contrôles, de la création d’une Société nationale des hydrocarbures (Gabon Oil Company) et la mise en place d’un nouveau code pétrolier.

Lancé en 2011 pour s’achever en 2012, l’audit du secteur pétrolier réalisé le cabinet, Alex Stewart International a porté sur les opérations d’exploration, de production, d’exportation et de commercialisation de tous les opérateurs du secteur, ainsi que sur l’efficacité des pratiques opérationnelles en matière technique, économique, juridique et fiscale de la Direction générale des hydrocarbures et de la Direction générale des impôts.

Il aura ainsi permis d’améliorer de façon significative la maitrise des coûts des compagnies pétrolières exerçant au Gabon. Sur cette base, les contrôles dans le secteur ont été renforcés et la part nationale des revenus pétroliers mieux maîtrisée.

Le renforcement du contrôle s’est notamment manifesté à travers l’acquisition d’équipements permettant un suivi strict des données d’exportation du pétrole brut. Car, jusque-là, le contrôle des données d’exportation du pétrole brut était effectué par les opérateurs privés.

Désormais, tous les terminaux d’exportation au Gabon sont dotés d’un système de surveillance à distance de l’export. Les données de ce système de mesurage de la production de pétrole brut exportée sont transmises en temps réel à la Direction générale des hydrocarbures (DGH). Par ailleurs, un banc d'étalonnage a été construit. Il permettra au Gabon de mesurer avec exactitude la quantité de pétrole brut manipulé.

De même, les équipements du laboratoire des hydrocarbures, devenus vétustes, ont été renforcés, permettant à l’Etat d’être plus efficace dans la certification des hydrocarbures (qualité du pétrole brut, qualité des lubrifiants, qualité des carburants), le suivi de la pollution de l’environnement à travers les essais et analyses sur les échantillons prélevés dans les pools pétroliers du territoire national, et au final d’être plus efficace dans la négociation des prix et la fiscalité. L’ensemble de ces mesures a permis d’augmenter la part des recettes pétrolières collectées par l’administration fiscale. Comparativement à la situation de 2009, l’Etat Gabonais dispose en 2016 des outils et méthodes nécessaires pour jouer pleinement son rôle de régulateur et garantir la défense des intérêts nationaux.

En 2011, l’Etat gabonais a décidé de se doter d’une Société nationale des hydrocarbures (Gabon Oil Company). Les missions de cet opérateur étatique consistent de gérer toutes les participations de l’Etat dans le secteur pétrolier et de développer des projets pétroliers en phases d’exploration ou d’exploitation. Pour le compte de l’Etat, la GOC commercialise désormais des barils directement sur les marchés internationaux. Suite à la création de cet opérateur national à capitaux publics, la part de l’Etat gabonais dans les gisements est plus importante et des contrats d'exploitation et de partage de production ont été signés entre la GOC et des acteurs majeurs tels que Perenco Oil, Shell et Addax. Désormais, une proportion plus importante de la valeur ajoutée du secteur reste au Gabon.

Un nouveau code pétrolier est également venu formaliser la volonté de l’Etat gabonais de tirer un meilleur parti de l’exploitation de ses hydrocarbures. Adoptée en juin 2014, la loi portant réglementation des activités pétrolières et gazières en République gabonaise est venue combler certains vides juridiques, particulièrement dans l’activité de recherche et d’exploitation des hydrocarbures, pour une meilleure régulation du secteur et une gestion optimale des revenus pétroliers nationaux. Le nouveau code pétrolier aura aussi permis de bâtir un cadre juridique clair et attractif pour relancer les investissements et l’exploration pétrolière. Par ailleurs, des dispositions de la loi incitent désormais à favoriser le recrutement de Gabonais dans les contrats avec les sous-traitants.

Obligation a été faite aux opérateurs d’assurer au moins 25% de leurs risques avec des compagnies locales, afin de soutenir le secteur national des assurances. De même, la nouvelle loi oblige les opérateurs à mettre en place des fonds pour les opérations de démantèlement et de réhabilitation des plateformes pétrolières en fin d’activité, afin de limiter et contenir les effets négatifs sur l’environnement.

Pour renforcer les capacités et les opportunités de la main d’œuvre nationale dans la filière pétrolière et combler l’insuffisance de compétences locales dans ce secteur, l’Etat a créé l'Institut du pétrole et du gaz (IPG) à Port-Gentil. Fruit d’un partenariat public-privé entre l’Etat Gabonais et les sociétés pétrolières présentes dans le pays (notamment Total, Addax Petroleum, Eni, Perenco et Shell), l’Institut est appelé à former chaque année, des techniciens et ingénieurs opérant à tous les niveaux de l'industrie pétrolière, de l’exploration (géoscience, forage, puits, production) à la commercialisation, et positionner à terme Port-Gentil comme un pôle d’excellence régional en matière de formation aux métiers du secteur pétrolier. Depuis sa création en 2011, quatre promotions ont déjà été formées et 52 anciens diplômés travaillent aujourd’hui dans le secteur (33 chez Total Gabon, 11 chez Perenco et 8 à Shell Gabon), favorisant la « gabonisation » des postes dans le secteur.

Plusieurs initiatives ont par ailleurs été initiées pour faire de Port-Gentil un véritable cluster pétrochimique à l’horizon 2025. Port-Gentil est aujourd’hui extrêmement dépendant de l’industrie pétrolière. La relance de l’exploration, ainsi que les prix favorables du baril entre 2010 et 2013, ont contribué au dynamisme des services parapétroliers, qui ont créé jusqu’à 4000 emplois. La chute drastique du prix du baril à partir de 2014 a malheureusement inversé la tendance, détruisant les 2/3 de ces emplois.

Pour éviter la trop forte dépendance à la conjoncture du prix du baril de pétrole brut, le gouvernement a initié plusieurs initiatives pour diversifier le secteur et faire de Port Gentil un véritable cluster pétrochimique à l’horizon 2025. Ainsi, le gouvernement a travaillé étroitement avec les acteurs du secteur pour développer le contenu local dans les activités de sous-traitance des majors pétroliers et favoriser l’émergence de PME gabonaises fortes.

Par ailleurs, des négociations sont en cours avec des partenaires privés pour la création d’une Zone économique spéciale à l’Ile Mandji, plateforme logistique pour le développement d’une filière pétrochimique.

Les premiers investissements productifs sont en phase avancée de préparation, dont une unité de production d’engrais azotés composés (NPK) et une nouvelle raffinerie de pétrole. L’ensemble de ces initiatives permettront, au-delà de la simple extraction et commercialisation de pétrole brut, de faire émerger une filière pétrochimique nationale forte.

Avec la relance de l’exploration, l’augmentation de la part nationale dans les revenus pétroliers et les prémices de l’émergence d’un cluster hydrocarbures et pétrochimie diversifié à Port-Gentil, l’Etat a pris les mesures requises pour écrire une nouvelle page de l’industrie pétrolière gabonaise.

L’impact de cette politique est aujourd’hui masqué par une conjoncture difficile, due à la chute des cours du baril. Toutefois, rassure-t-on du côté de Libreville, cette conjoncture connaîtra une évolution, afin que la nouvelle politique nationale puisse porter ses fruits et donner un nouveau visage au pôle économique de Port-Gentil.

Synclair Owona

L’assemblée générale extraordinaire de la Confédération patronale gabonaise (CPG) s’est tenue mardi 9 août 2016 à Libreville en présence du président de la République, Ali Bongo Ondimba, du Premier ministre, Daniel Ona Ondo, des membres du gouvernement, des partenaires au développement et d’un parterre d’invités.

A l’entame des travaux, le président de la CPG, Jean Bernard Boumah, a souligné que la notion de confiance est au cœur du mandat du président de la République. L’orateur a affirmé que les opérateurs économiques ont foi en l’avenir, sont disponibles et prêts à œuvrer pour le développement économique du pays à condition d’agir vite et ensemble.

Dans son intervention, le président de la République est revenu sur les chantiers engagés lors du septennat qui s’achève. Il a insisté sur les avancées notables de sa gouvernance sur le plan économique et social. Aussi, la diversification de l’économie, l’augmentation du budget d’investissement qui a été multiplié par 3 au cours de ces dernières années.

Mieux encore, la transformation locale des matières premières, la modernisation du climat des affaires et le maintien d’une croissance robuste, stable et diversifié avec création d’emplois (plus de 24 000 dans le secteur privé), sont autant d’actions qui ont contribué à susciter l’attractivité de l’économie gabonaise.

Si les résultats obtenus sont encourageants, Ali Bongo n’a pas occulté les nombreux défis qui restent à relever pour atteindre l’émergence à l’horizon 2025. Dans cet esprit, le chef de l’Etat, a annoncé la tenue prochaine d’une réunion du « Haut Conseil », qui va se pencher sur « la stratégie nationale de promotion des investissements et des exportations ».

D’autres pistes permettant d’accélérer le rythme de développement de l’activité économique ont été abordées par le président de la République, qui a instruit le gouvernement de mettre en œuvre la titrisation de la dette publique, de procéder à l’apurement de la dette intérieure et de procéder au règlement des arriérés de TVA dus aux entreprises.
 
Sylvain Andzongo

Entre 2010 et 2014, le nombre d’emplois créés est passé du simple au triple par rapport à la moyenne de 2005 et 2009, rapporte le Bureau de coordination du Plan stratégique Gabon émergent (BCPSGE).

Ce résultat est dû à l’accélération de la croissance et à la diversification économique, accompagnés d’une politique d’amélioration de l’employabilité des jeunes. Le rythme de créations d’emplois devra toutefois être accentué pour réduire significativement le chômage, soutient-on au BCPSGE.

Selon les données recensées par le Tableau de bord de l’économie, par le ministère de l’Economie, le Gabon a créé en moyenne 12 000 emplois supplémentaires chaque année sur la période 2010-2014, depuis le lancement du PSGE en 2010.

La raison principale, c’est qu’au cours de cette période, l’économie gabonaise a connu une croissance moyenne proche de 6%, ce qui a permis la création d’emplois à un rythme que le Gabon n’avait plus connu depuis les années 1970. Ainsi, 24 000 emplois ont été créés dans le secteur privé et 36 000 emplois dans le secteur public, portés par la régularisation de main d’œuvre non permanente dans la fonction publique, le recrutement d’enseignants, d’agents de santé, d’agents de police et de militaires.

Les effets induits de la crise du secteur pétrolier, à partir de la fin d’année 2014, se sont traduits par une contraction des créations d’emplois et par des destructions d’emplois dans des secteurs comme le BTP et les services parapétroliers. Ces pertes d’emplois ont été partiellement compensées par les créations dans l’industrie et les services à la personne. Le solde global d’emplois sur la période 2009 - 2015 reste positif, avec un ajout de 60 000 emplois supplémentaires dans l’économie formelle.

Le Gabon est ainsi passé d’un rythme moyen de création de 4000 emplois/an sur la période 2005 – 2009 (100% publics) à 12 000 emplois/an sur la période 2010 – 2014 (60% publics et 40% privés).

Toutefois, la baisse du chômage à un niveau résiduel, grâce à l’absorption des nouveaux entrants sur le marché du travail et l’intégration des chômeurs actuels, suppose un rythme de création de 20 000 emplois/an sur une période continue d’au moins 5 ans. Atteindre ce rythme de créations d’emplois constituera le défi de la période 2017 – 2022.

Synclair Owona avec le BCPSGE

L’événement a été matérialisé ce lundi 08 août 2016, par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba qui était accompagné pour la circonstance, par quelques membres du gouvernement et du directeur général de la CNAMGS, le professeur Michel Mboussou.

En procédant au dévoilement de la plaque commémorative de ce nouvel édifice, Ali Bongo Ondimba n’a pas manqué de rappeler les enjeux de cette cérémonie, qui s’inscrit dans le processus d’implémentation d’une assurance maladie de proximité, via un programme de réhabilitation et de construction des délégations provinciales, afin de permettre l’effectivité d’une déconcentration optimale. Mais également, de faire en sorte que la double exigence de service public et de bonne gouvernance soit invariable.

«Tous les Gabonais doivent pouvoir accéder aux services de santé grâce à la CNAMGS, c’est aussi cela l’égalité des chances. Je suis heureux de pouvoir inaugurer le siège de la délégation provinciale de la CNAMGS à Makokou aujourd’hui, il s’agit d’un premier pas important vers une amélioration des services de santé dans la province », a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : « Nous avons lancé un programme d’Égalité des chances et tout le monde, et pas seulement des privilégiés, devrait avoir accès à une médecine de qualité. Beaucoup d’efforts restent à faire car la chose la plus importante c’est la santé. Maintenant le plus grand défi est d’étendre cette couverture santé pour permettre à un plus grand nombre de Gabonais, de recevoir une couverture médicale complète».

Après Port-Gentil, Makokou est la deuxième localité à se doter d’une délégation provinciale de la CNAMGS. Dispositif essentiel de la politique sociale du chef de l’État, la CNAMGS prend aujourd’hui en charge près d’un million de compatriotes, soit 60 % de la population gabonaise.

En sept ans d’activités dans la province de l’Ogooué-Ivindo, la CNAMGS a immatriculé 121 023 personnes, dont 95 819 Gabonais économiquement faibles (GEF), 19 921 agents publics et 5283 salariés et retraités des secteurs privé et parapublic.

Et depuis 2011, pour ce qui est des prestations familiales, la délégation provinciale a payé la bagatelle somme de 2 566 486 000 FCFA. Au compte des dépenses techniques entre 2014 et 2016, plus de 913 218 278 FCFA ont été payés aux structures sanitaires et aux dépôts pharmaceutiques de l’Ogooué Ivindo.

Synclair Owona avec la DCP

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