Du 23 au 24 août 2016, s’est déroulée à Libreville une mission officielle de contact et d’information de la République démocratique du Congo (RDC) auprès du Secrétariat général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac).
La délégation congolaise était conduite par Joseph Nkoy Baumbu, Secrétaire général à l’Intégration régionale de la RD Congo. Elle a déploré l’absence d’une planification claire des activités de la Ceeac et la non-tenue de manière régulière des réunions de la Communauté avec un calendrier fixé d’avance, qui selon elle, entraîne une navigation à vue de la Communauté et engendre beaucoup d’écueils.
La mission congolaise a également déploré le déficit de communication entre le Secrétariat général de la Ceeac et les entités en charge de l’intégration régionale dans les Etats membres. Pour ce qui concerne les arriérés de contributions de la RD Congo vis-à-vis de la Communauté, la délégation a souhaité avoir une situation exacte pouvant permettre de dégager une proposition d’apurement à travers un échéancier.
Sur la planification des activités, Tabu Abdallah Manirakiza, Secrétaire général adjoint (SG-A) de la Ceeac chargé du département programme, budget, administration et ressources humaines, a répondu que ce qui pourrait s’apparenter à une navigation à vue est en réalité un manque de ressources qui l’empêche d’exécuter le programme d’activités sur la base duquel le budget annuel est établi et voté par les Etats membres. Le non-paiement des contributions par la majorité des Etats membres oblige le Secrétariat à se limiter à quelques priorités.
Au sujet de la régularité de la tenue des réunions statutaires, Tabu Abdallah Manirakiza a indiqué que les assises sont tributaires des ressources pour les organiser et de la participation effective des Etats membres. « En effet, nombreuses sont les réunions de la Ceeac qui sont reportées fautes de quorum ; ce qui ne permet par exemple pas de respecter la période de mi-janvier retenue pour la tenue de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement », a déclaré le SG adjoint. Le Secrétariat général de la Ceeac a reconnu les faiblesses dans sa communication qui sont inhérentes à un déficit en ressources.
Les deux parties ont poursuivi leurs travaux avec les questions financières. C'est ainsi qu'après rapprochement des écritures budgétaires et comptables, un état financier présentant le montant des contributions attendues de la RD Congo auprès de la Ceeac a été monté. Sur cette base, les parties en présence ont signé une convention relative à l'apurement des contributions dues au budget du Secrétariat général par l'Etat congolais.
Sylvain Andzongo
Selon les termes de ce partenariat qui a été acté le 27 août dernier par les deux entités, CEMS International LLC USA, un holding qui regroupe plusieurs sociétés internationales expertes en matière de logement, s’engage à apporter son expertise technique et financier à GEDD’AFRIK Gabon, pour la construction à terme, de 50 000 logements sur 10 ans.
Pour ce faire, un premier lot de 650 logements économiques et de moyens standings dénommé ‘’Cité Alivia’’ devrait être livré dans moins d’un an à Okolassi dans la commune de Ntoum, au nord de Libreville. Dans ce chantier, le consortium américain s’est engagé à fournir le matériel de construction, l’expertise en matière de main d’œuvre et à préfinancer le projet à hauteur de 50%.
Selon le promoteur de GEDD’AFRIK, Jules Franck Moulomba dont l’ambition est d’offrir des logements sociaux aux demandeurs : «l’engagement du constructeur américain à nos côtés pourra permettre de proposer des logements modernes, économiques et écologiques à des prix attractifs, compétitifs et accessibles au grand nombre».
M. Moulomba a, par ailleurs profité de la présence de ses partenaires américains pour rassurer les potentiels acquéreurs, ainsi que tous les souscripteurs de contrats de réservation sur le site d’Okalossa et les responsables des établissements bancaires de la place, de la concrétisation de ce projet.
Ce même sentiment a été partagé par GEDD’AfRIK Gabon et CEMS International LLC USA au terme de la cérémonie de signature de ce partenariat. Car, les deux parties se sont dites elles aussi rassurées d’une chose : le projet de GEDD’AFRIK Gabon ne connaîtra pas le sort des nombreuses autres initiatives qui n’ont malheureusement pas abouties.
Synclair Owona
La Mission d’Observation Electorale de l’Union Européenne (UE) a estimé satisfaisantes les conditions de vote dans près de 95% des 260 bureaux observés par leurs équipes, déployées sur l’ensemble du territoire gabonais.
Selon un communiqué du Ministère gabonais de l’Intérieur « les observateurs de l’UE rappellent que les opérations de collecte et de compilation des résultats sont toujours en cours et qu’aucune conclusion définitive ne peut être rendue ou exprimée à l’heure actuelle. » Ils affirment cependant haut et fort que le dépouillement a été bien conduit, avec transparence, dans la majorité des cas observés. A ce propos, les observateurs de l’UE ont bien précisé que la présence de citoyens gabonais représentant toutes les forces politiques en présence lors de ce scrutin et des dépouillements qui suivent est le premier gage de transparence.
Le chef observateur Mariya Gabriel (photo) a toutefois déploré que des informations essentielles, telles que la liste électorale et la liste des centre de vote, n’aient pas été mises à disposition de toutes les parties prenantes.
La Mission de l’UE rappelle enfin le rôle prééminent de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP), seule compétente et légitime pour transmettre les résultats officiels de cette élection présidentielle au Ministère de l’Intérieur, chargé de les rendre publics.
La conférence de presse intégrale de la mission de l'UE au Gabon
https://www.youtube.com/watch?v=C1I6qehtC10
https://www.youtube.com/watch?v=t7AEAc3JJWY
https://www.youtube.com/watch?v=0hTRdgr7MeU
Dans une déclaration publiée ce lundi le 29 août 2016 à New York, le secrétaire général des Nations-unies, Ban Ki-moon, félicite le peuple et le gouvernement de la République gabonaise de la tenue pacifique et ordonnée de l’élection présidentielle du 27 août 2016.
Le diplomate onusien espère, poursuit ledit communiqué, que le même esprit de paix et transparence prévaudra avant et après l’annonce officielle des résultats préliminaires de l’élection qui devront être le reflet de la volonté du peuple. A cet effet, il appelle tous les acteurs politiques à respecter la loi électorale et à s’abstenir de tout commentaire sur l’issue supposée de l’élection.
Par ailleurs, le secrétaire général des Nations unies demande à tous les Gabonais d’accepter le résultat des urnes et de régler tout grief par les moyens légaux et constitutionnels existants. Il appelle de ce fait, tous les acteurs concernés à ne pas inciter ou prendre part à des actes de violence. Car, selon lui, la conclusion réussie du processus électoral en cours marquera une étape importante dans la consolidation de la démocratie et de l’état de droit en République gabonaise.
Pour boucler sa déclaration, Ban Ki-moon a enfin demandé à son représentant spécial pour l'Afrique centrale et chef du Bureau régional des Nations unies pour l'Afrique centrale, Abdoulaye Bathily, de continuer à travailler avec tous les acteurs concernés afin de désamorcer les tensions.
Synclair Owona
Selon le ministère de l’Intérieur, dans un communiqué diffusé ce dimanche 28 août 2016, les élections se sont déroulées dans le calme et sans heurt majeur, en dépit de quelques cas de fraudes constatées dans certains bureaux.
Le scrutin organisé à l’occasion de l’élection présidentielle au Gabon, où 628 124 Gabonais en âge de voter étaient appelés aux urnes pour élire le président de la République pour les sept prochaines années, s’est déroulé dans le calme sans heurt notable dans l’ensemble du pays, avec un taux de participation particulièrement élevé.
Le déroulé de l’élection, dans sa globalité, est satisfaisant du point de vue des observateurs et des institutions. Les résultats sont en cours de dépouillement avant d’être compilés et communiqués par les organismes habilités.
L’annonce est prévue pour ce mardi 30 août
Le ministère de l’Intérieur, de la Décentralisation, de la Sécurité et de l’Hygiène publiques rappelle une nouvelle fois que les textes de lois précisent le fait que la seule et unique annonce de résultats qui soit officielle et reconnue sera celle annoncée par le ministre de l’Intérieur Pacôme Moubelet Boubeya, lors de l’intervention prévue à cet effet.
Cette annonce sera ouverte à la presse et retransmise en direct par les chaînes de télévision et de radio présentes. Le ministère rappelle également que l’annonce de résultats par un organisme, groupe ou personnalité tierces est hors la loi. Pacôme Moubelet Boubeya a déclaré « plus que jamais nous en appelons au calme et rappelons qu’il est illégal de proclamer des résultats chiffrés en amont de l’annonce des autorités compétentes, comme le stipule la loi ».
Par ailleurs, conformément à l’annonce du 27 août, le ministère rapporte que les frontières ont été rouvertes à 20:00 le 27 août suite à la clôture du vote.
Synclair Owona
Tout en se félicitant du bon déroulement de l’élection présidentielle de samedi dernier, le ministère de l’Intérieur a tenu à apporter quelques précisions relatives à la suite du processus.
Alors que l’on en est encore au stade de la compilation et de la centralisation des résultats, que les différents protagonistes annoncent chacun contrôler la situation, et surtout l’opposition qui parle même d’une avance claire et évidente, pour Jean Ping - ce dimanche matin - après constat des résultats dans environ un tiers des bureaux de vote, réagissant face à ces agissements, le ministre de l’Intérieur Pacôme Moubelet Boubeya s‘est voulu clair et précis. «Je dois d’entrée de rappeler à tous et à chacun que l’administration et la gestion des scrutins au Gabon relève de la compétence exclusive de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP)», a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : «Cependant, le ministère de l’Intérieur ayant la charge de l’administration du territoire et de la sécurité des personnes et des biens, peut, sans s’immiscer dans les prérogatives de la CENAP, faire le point du déroulement des opérations électorales au moment où s’approche le terme des opérations de vote».
Gage de transparence
Selon Pacôme Moubelet Boubeya, la présence massive sur le terrain des observateurs, aussi bien internationaux que nationaux, prouve à suffisance le respect par les pouvoirs publics de l’engagement pris de voir cette élection et celles à venir de se tenir en toute transparence.
Cette transparence commande également le respect des règles régissant le processus électoral. En effet, autant la gestion du scrutin relève de la CENAP, autant seul cet organe et ses démembrements locaux sont compétents dans la centralisation et la publication des résultats. L’annonce ou la publication des résultats électoraux ne relèvent donc ni d’un individu ni d’un parti politique, fut-il de la majorité ou de l’opposition.
Synclair Owona
Afin de mettre un terme à l’insuffisance criarde de planification de son parc mobilier et ses lourdes répercussions sur l’efficacité et la performance de l’administration publique, le gouvernement s’engage à initier une profonde restructuration de ce secteur.
Outre le fait que l’absence de planification du parc immobilier administratif coûte cher de l’État, avec des charges relatives à leur paiement avoisinants 45 milliards de FCFA par an ces dernières années, cette situation obère également la fluidité des échanges, la production ainsi que la qualité du travail des agents administratif.
Pour remédier à cette situation, le gouvernement s’engage à construire un vaste complexe administratif qui mettra à disposition plus de 110 000 m² d’espaces de bureaux.
La construction de ce complexe vise plusieurs objectifs. Il permettra tout d’abord, de regrouper et de reloger l’ensemble des départements ministériels dont les services centraux sont dispersés sur plusieurs sites. Il offrira ainsi aux agents publics, un environnement de travail plus efficace, qui améliorera leurs conditions de travail et aura un impact bénéfique sur leur motivation.
Ce complexe est en outre, censé améliorer la gestion immobilière de l’État en réduisant la surface occupée, en maîtrisant les coûts de fonctionnement (énergie, eau) et en améliorant son empreinte environnementale. Plus globalement, la libération de plusieurs bâtiments occupés actuellement par des services administratifs facilitera l’avancée de travaux de réfection d’anciens bâtiments voire de réaménagement de certains quartiers, comme le centre-ville. Libreville en sortira embellie, sera mieux fonctionnelle et plus attrayante.
Un appel d’offre international sera lancé pour choisir un promoteur immobilier national ou international de référence, capable d’accompagner le gouvernement dans cet investissement. En contrepartie, l’État mettra à disposition du foncier et s’engagera à payer un loyer sur une période à définir, au terme de laquelle la propriété du complexe reviendra à l’Etat. Le promoteur devra recourir à la main d’œuvre et des sous-traitants locaux. Tout comme, il devra utiliser autant que possible du bois du Gabon et autres matériaux de construction, pour que ce chantier majeur ait un impact positif maximal sur l’économie. Le choix du site quant à lui, fera l’objet d’études techniques plus approfondies, mais un lieu comme l’actuelle Cité de la démocratie pourrait éventuellement convenir.
Synclair Owona
Dans une déclaration faite à la veille de l’élection présentielle au Gabon, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies, Ban Ki-Moon appelle tous les Gabonais à exercer leur devoir civique de façon responsable. Tout comme, il compte sur la tenue d'une élection pacifique et crédible.
Le secrétaire général félicite par ailleurs, le gouvernement gabonais et la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) d’avoir organisé les élections en temps voulu. Il se réjouit également du déploiement d'observateurs régionaux et internationaux au Gabon tout en soulignant l'importance d’une participation libre et responsable des médias.
Ban Ki-moon exhorte ainsi tous les acteurs politiques, en particulier les candidats, à faire preuve de retenue, à s'abstenir de toute incitation à la violence ou de tout propos incendiaire et à maintenir une atmosphère paisible avant, pendant et après les élections. Il appelle tous les candidats à contribuer à l’intégrité du processus électoral en résolvant tout grief par les voies légales et constitutionnelles établies.
Synclair Owona
Grâce aux investissements en infrastructures numériques réalisés ces dernières années, le Gabon s’est positionné comme le Hub d’interconnexion numérique de la sous-région Afrique centrale. Ce résultat flatteur qui concerne particulièrement Libreville et Port-Gentil, ne devrait pour autant pas occulter le grand défi qui reste à connecter le reste de l’étendue du territoire national.
De nombreuses initiatives ont été mises en œuvre pour améliorer la connectivité du pays. Dans ce cadre, deux câbles sous-marins transitent par le Gabon : SAT‐3 (South Africa Transit 3) et ACE (Africa Coast to Europe). En dehors de ces deux facteurs, la désignation du Gabon internet eXchange (Gab IX) en 2015, par l’Union africaine, comme point d’échange internet de la CEMAC, lui confère le statut de hub d’interconnexion de la sous‐région Afrique centrale.
Cette désignation vient ainsi couronner la stratégie nationale de développement des infrastructures numériques, et l’avance prise sur les autres pays, qui lui permet désormais de jouer un rôle central au niveau régional. Malgré ces résultats très encourageants, l’infrastructure numérique est aujourd’hui, essentiellement disponible à Libreville et à Port-Gentil.
Depuis, 2014, le Gabon a entamé la construction de son réseau national de fibre optique terrestre, dite Backbone national terrestre. La ligne centrale suit le tracé du Transgabonais et relie Libreville, en partant du point d’atterrissement du câble sous-marin ACE, à Franceville, sur un linéaire de 1075 km. Elle sera prolongée jusqu’à Lekoko, ville frontière du Congo, pour une interconnexion avec le réseau congolais.
Depuis avril 2015, l'exploitation, la maintenance et la commercialisation du réseau de la fibre optique ont été confiées à l’opérateur d’infrastructures Axione, en vue de garantir un accès libre et équitable aux différents opérateurs privés.
Ce projet est financé par la Banque mondiale et suit son cours. Il devra être finalisé d’ici à la fin d’année 2017. Dans une seconde phase, le réseau de fibre optique sera étendu au reste du territoire. A partir de la ligne de fibre optique qui suit le tracé du Transgabonais, d’autres lignes apporteront la fibre optique dans les différentes provinces du pays. 3000 km de fibre optique devraient ainsi être posés.
Synclair Owona
« Les réseaux sociaux ne seront pas suspendus ou perturbés le jour du vote ». Voilà ce qu’a dit le ministre de l’Intérieur du Gabon, Pacôme Moubelet Boubeya, selon un communiqué rendu public. Le 23 août 2016, il a reçu des observateurs internationaux pour l’élection présidentielle de ce samedi 27 août.
« Nous avons tous besoin de cet outil et nous n’avons absolument rien à cacher. L’information doit circuler, les réseaux sociaux seront accessibles », a dit le ministre à ses hôtes envoyés par l’Organisation internationale de la Francophonie, l’Union Européenne, l’Union Africaine et la Communauté économiques des Etats de l’Afrique Centrale.
La sortie du ministre de l’Intérieur est une réponse à la rumeur qui s’est répandue au Gabon ces derniers jours ; rumeur selon laquelle l’Internet serait coupé comme on l’a vu au Congo et au Tchad, lors des élections présidentielles cette année.
Pacôme Moubelet Boubeya indique plutôt que Facebook, Whatsapp, Twitter ou Google jouent un rôle majeur pour la communication et de développement d’un pays. Mais il insiste sur le fait que les Gabonais devront utiliser les réseaux sociaux dans le respect de l’ordre public.