La réforme des finances publiques engagée par les autorités gabonaises depuis plusieurs années et dont le premier tournant remonte à 2010, avec l’adoption de la loi organique n° 31/2010 du 21 octobre 2010 relative aux lois de finances et à l’exécution du budget, a non seulement permis d’assainir la gestion, mais également à donner plus d’efficacité aux dépenses de l’État.
Ce nouveau dispositif basé sur la Budgétisation par objectifs de programme (BOP) a ainsi favorisé la mise en place d’un nouveau modèle de gestion et de contrôle des finances publiques. Cela, en vue d’une meilleure gouvernance des ressources de l’Etat, pour un développement inclusif. C’est dans ce contexte qu’est née la Direction générale du budget et des finances publiques (DGBFIP).
Depuis le 1er Janvier 2015, date de l’entrée en vigueur de la Budgétisation par objectifs de programme, le pays dispose désormais d’instruments indispensables pour optimiser ses dépenses et accélérer la réalisation du Plan stratégique Gabon émergent.
Ce passage d’un budget de moyens à celui de programme a eu pour principales incidences budgétaires et comptables : la déconcentration de la fonction d’ordonnancement et la déconcentration de la fonction comptable qui se résument entre autres : au partage de la fonction comptable entre l’ordonnateur et le comptable ; à l’adoption d’une nouvelle architecture budgétaire en mission – programme – action et à l’utilisation de nouveaux documents budgétaires, dont le Projet annuel de performance (PAP) et son Rapport annuel de performance (RAP).
Désormais, la présentation des crédits se fait par titre et leur exécution en Autorisation d’engagement (AE) et Crédit de paiement (CP).
Toujours au chapitre des innovations, on note également l’apparition dans le circuit, de nouveaux acteurs d’exécution du budget (RPROG, RBOP, RUO) ; la nécessité d’un dialogue de gestion entre l’ordonnateur et le comptable et enfin, l’introduction d’une plus grande liberté de gestion et le développement de la culture du « rendre compte.».
Dès lors que l’allocation des crédits budgétaires est attachée à l’atteinte de résultats plus précis et plus mesurables grâce à des indicateurs. L’amélioration des performances reste requise, explique-t-on à la Direction générale du Budget et des finances publiques (DGBFP). En outre, poursuit-on à la DGBFP : «La réforme budgétaire a également conduit au respect de l’orthodoxie financière et à l’observation d’une certaine discipline budgétaire. Il s’agit, en un mot, de redonner du sens à la dépense publique.».
Synclair Owona
L'accord annoncé début août 2016 et portant sur l'acquisition par la compagnie nationale pétrolière indonésienne, Pertamina, des 24,53% détenue par Pacifico dans le capital de Maurel & Prom, a obtenu ce jeudi 25 août une recommandation positive du conseil d'administration de cette dernière. Un soulagement pour Jean-François Hénin (photo), le propriétaire de Pacifico et président de M&P, pour laquelle il recherchait repreneur.
Selon les termes de l’accord, Pertamina devrait désormais lancer une Offre Publique d'Achat sur l'ensemble des titres Maurel & Prom. Le groupe indonésien avait fait la proposition, de payer un prix de 4,20 euros par action, plus un complément de prix d'un montant de 0,50 euro par action, si le prix du baril de Brent remonte au-delà de 65 dollars pendant plus de trois mois.
A la finalisation de ce processus, l'Afrique subsaharienne devrait voir arriver un autre acteur asiatique majeur dans le secteur de l'exploration et l'exploitation pétrolière.
Maurel & Prom est en effet présent actuellement au Gabon, au Nigéria, en Namibie et en Tanzanie, où il est opérateur ou associé dans une douzaine de champs pétroliers. Son action a affiché une progression de 0,5%, à la clôture des transactions sur la bourse de Paris ce 25 août, et se négociait à 4,03 euros.
Idriss Linge
À quelques heures du seul et unique tour de l'élection présidentielle du 27 août, Mariya Gabriel, la chef de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne a appelé « tous les acteurs concernés » à « assurer la transparence nécessaire pour le bon déroulement du scrutin », dans un communiqué transmis dans le 24 août dernier.
« La confiance dans la crédibilité et dans l’exactitude des résultats d’une élection est grandement renforcée lorsque le processus de compilation et publication des résultats est conduit avec transparence et rapidité», souligne Mariya Gabriel dans ledit communiqué.
Après un entretien à la Commission nationale électorale autonome et permanente (Cenap), la Bulgare a également plaidé pour que cette Institution fournisse « des données détaillées » sur le vote par procuration au public. « Une mesure de transparence qui pourrait renforcer la confiance dans le processus de vote».
La diplomate européenne a également insisté sur la nécessité de garantir «l’accès à l’information avant, pendant et après le scrutin, y compris par Internet ». La commission électorale gabonaise ne disposant pas de site internet, Mariya Gabriel a salué les « assurances » fournies par le ministre de l’Intérieur sur le sujet, sans donner davantage de précision.
A la faveur d’une mission organisée à l’invitation du gouvernement gabonais, depuis la fin du mois de juillet, l’Union européenne a déployé au Gabon une soixantaine d’observateurs, dont six députés européens, emmenés par l’Allemand Jo Leinen.
Synclair Owona
La préoccupante situation financière de la Banque de l’Habitat du Gabon, placée sous administration provisoire par la COBAC, de la PostBank et de la Banque gabonaise de développement, trois des quatre banques publiques gabonaises, renvoie à une image peu reluisante et cause d’importants désagréments aux épargnants qui ont fait confiance à ces institutions. Pire, elle prive l’économie nationale et surtout les petits porteurs de projets, de crédits à long termes indispensables pour soutenir les entrepreneurs et les PME gabonaises, ainsi que les ménages de réaliser leurs ambitions.
Après avoir diagnostiquer les causes ayant conduit à cette situation qui se trouvent dans la plupart des cas, dans la mauvaise gestion des managers placés à la tête de ces banques publiques, ainsi que le déficit de contrôle et de suivi de leurs stratégies et gestion par leurs Conseils d’administration, les autorités gabonaises doivent maintenant mobiliser les ressources à long termes, indispensables au financement du développement endogène du pays afin de rebâtir un dispositif public de financement de l’économie plus efficace et plus résilient.
A propos de ces trois banques en situation de déliquescence financière, des stratégies sont actuellement menées pour une sortie de crise. A cet effet, une réforme globale du dispositif public de financement de l’économie est prévue. Cette option envisageable serait, après un audit de leur bilan, de céder l’ensemble des actifs sains des trois banques publiques en difficulté à la Caisse des dépôts et consignation, qui deviendrait de facto la principale et quasi exclusive banque publique gabonaise.
Les actifs douteux et le passif des banques en difficulté seront quant à eux placés dans une structure de défaisance, qui se chargerait de rétablir progressivement la situation. C’est ce principe qui a été retenu dans la plupart des opérations de restructuration bancaire après la crise de 2008 dans de nombreux pays.
Une attention particulière devrait être accordée au mécanisme de financement de l’habitat pour lever les contraintes d’accès des ménages au crédit immobilier, les prêts hypothécaires étant quasiment inexistants aujourd’hui. Une situation qui constitue un frein au dynamisme de la construction, qui prive les citoyens des moyens de se bâtir un logement décent, affaiblit la croissance économique et ralentit la création d’emplois dans le BTP.
Dans ce cadre, le gouvernement envisage également la réforme du Fonds national de l’habitat du Gabon, le renforcement des moyens du Compte de refinancement de l’habitat, la mobilisation d’une épargne de long terme des salariés du secteur privé et du secteur public, et enfin la mobilisation effective des banques commerciales présentes au Gabon pour développer les crédits hypothécaires, les leviers majeurs qui permettront d’investir au moins 50 milliards de FCFA par an, distribués sous formes de prêts hypothécaires de longue durée aux ménages de la classe moyenne.
En outre, l’État engagera un dialogue avec les syndicats de la fonction publique, notamment ceux de l’éducation et la santé, pour leur proposer de cotiser au Fonds national de l’habitat et, en retour, de bénéficier de facilités d’accès à des crédits immobiliers, afin que les enseignants et le personnel de santé puissent acquérir des parcelles viabilisées, et développer des projets personnels pour construire leur propre logement.
Synclair Owona
Au Gabon, le groupe marocain de services pétroliers Satram réclame à titre de dommages et intérêts la bagatelle de 25 milliards de francs CFA à Addax Petroleum pour rupture abusive de contrat. Ceci, selon une décision de la cour d’appel de Port-Gentil.
En effet, en 2014, Addax Petroleum, la filiale du chinois Sinopec a subitement rompu son contrat avec la Société d’acconage de transport et de manutention (Satram) avec laquelle elle travaillait depuis plusieurs années. La société du royaume chérifien a alors assigné Addax en justice pour s’opposer à cette décision unilatérale.
Depuis la prononciation du verdict en mai dernier, Addax qui fait face à de sérieuses difficultés financières, fait des pieds et des mains pour obtenir un règlement à l’amiable avec son ancien partenaire qui ne l’entend pas de cette oreille. Aït Ben Ali Mohamed, le directeur de Satram, a déjà réussi à faire bloquer certains comptes d’Addax pour la contraindre à payer, selon des indications de Gabon Review.
Addax aurait également mis à contribution ses contacts auprès de la présidence pour obtenir une médiation des autorités de Libreville, mais rien n’y fait jusqu’à présent.
Au-delà des intérêts pétroliers, on apprend de la chaîne Gabon 24 que la rupture de contrat opérée par Addax serait le résultat d’un stratagème mené par l’homme d’affaire Franck Ping qui est le fils aîné de Jean Ping, principal challenger d’Ali Bongo pour les élections présidentielles du 27 août 2016. Celui-ci serait en train de manœuvrer pour positionner à la place Gabon Petroleum Logistics Services (GPLS), une de ses sociétés qui a été créée en 2011.
Olivier de Souza
Le déficit d’infrastructures de base dans le secteur de l’énergie, des transports, de plateformes logistiques a, pendant des décennies, rendu aléatoire le développement de plusieurs activités économiques du Gabon. Conscientes du rôle primordial que celles-ci devaient jouer dans le développement économique, le gouvernement a mis à profit ces dernières années pour réduire les principaux handicaps qui contrecarrent l’efficacité de l’économie nationale.
Ainsi, depuis 2009, le réseau routier a connu une augmentation de 75%, la production énergétique a augmenté de 66% et celle d’eau de 22%. Ces infrastructures ont permis le développement de projets tels que le Complexe métallurgique de Moanda, qui n’aurait pas été fonctionnel sans l’approvisionnement en électricité du nouveau barrage du Grand Poubara, ou encore le programme GRAINE qui n’est réalisable que grâce à l’extension du réseau routier national.
Dans la lancée, le port d’Owendo a également connu une extension qui permet de réduire les délais et les coûts de débarquement qui sont aujourd’hui encore beaucoup trop élevés. Et qui, de manière directe, renchérissent le coût des denrées importées et pénalisent les opérateurs économiques qui importent ou exportent des marchandises, dont certaines sont périssables. L’augmentation de ses capacités logistiques (embarquement / débarquement et stockage) était ainsi devenue une nécessité pour accompagner le développement de l’économie et l’augmentation du volume de la production industrielle.
La construction d’un quai de débarquement aménagé, spécialisé exclusivement pour les bateaux de pêche, est également nécessaire au développement de ce secteur. Car, faute d’un potentiel bien développé, le port d’Owendo ne permettait pas aux bateaux européens qui pêchent dans nos eaux territoriales de satisfaire la clause contractuelle les obligeant à débarquer au moins 30% de leurs captures dans nos ports. Ce qui constitue un manque à gagner très important pour l’économie.
Pour résoudre cette situation, le gouvernement a impulsé, dans le cadre du PPP entre l’Etat Gabonais et Olam Gabon au sein de la co-entreprise GSEZ (Gabon Special Economic Zone), la construction d’un port commercial et d’un port minéralier en extension des infrastructures existantes du port d’Owendo. Ce nouveau port s’étend sur une surface de 18 hectares, en grande partie gagnés sur la mer. Il aura une capacité de 3 millions de tonnes / an. Il disposera d’un quai de 690 mètres de long, d’une aire de stockage des marchandises générales, de huit silos à grain d’une capacité de 10 000 tonnes, de 5 cuves de stockage d’huile de palme d’une capacité de 8 000 tonnes, de hangars et d’une station-service.
Pour mener à bien ce projet, 181 milliards de FCFA ont été mobilisés. Ce port sera un outil clé pour la compétitivité du pays, et utilisera des technologies de pointe qui réduiront considérablement les coûts et délais d’embarquement et de déchargement. Cela devrait avoir un impact sur la baisse des prix alimentaires et des denrées importées.
Les travaux de construction ayant déjà démarré, ce port commercial devrait être opérationnel au deuxième trimestre de 2018.
En plus de ce port commercial, la construction d‘un nouveau quai minéralier permettra d’évacuer des quantités plus importantes de minerais et soutiendra le développement de ce secteur. Ce port minéralier, d’une capacité de 10 millions de tonnes, s’étendra sur 25 hectares et disposera d’un terminal d’agrégats de manganèse. Des rails supplémentaires seront construits sur 1,5 km pour raccorder le chemin de fer, notamment sur la ligne Nkok – Owendo, à ce nouveau port minéralier. Il est prévu d’automatiser le chargement et le déchargement, par un dispositif de « stocker – reclaimer » d’une capacité de 10 millions de tonnes. Ce dispositif permettra de réduire sensiblement les délais de transbordement.
A proximité du terminal minéralier, 20 hectares seront également dédiés à la construction d’un futur chantier naval qui permettra d’offrir des services de réparation aux bateaux évoluant dans le Golfe de Guinée. Tous ces investissements devraient participer au renforcement de l’attractivité du port et avoir des retombées sur l’emploi. De ce fait, il contribuera à la diversification économique du Gabon et devrait générer plus d’un millier d’emplois. Son coût estimatif est d’environ 300 milliards de FCFA.
Synclair Owona
Alain Claude Bilie Bi Nze (photo), ministre de la communication, porte-parole du gouvernement gabonais, dans un entretien accordé à nos confrères de Paris Match publié ce 24 août 2016 est revenu sur certains points d’achoppement entre l’opposition et le chef de l’Etat sortant, Ali Bongo Ondimba, en rapport avec la présidentielle du 27 août prochain.
Interrogé par exemple sur la proposition du candidat Jean Ping au Conseil national de la Communication (CNC) d’organiser un débat contradictoire entre lui-même et le président sortant, Ali Bongo Ondimba, Alain Claude Bilie Bi Nze s’est dit étonné de cette démarche qui, malheureusement, ne s’inscrit pas dans les usages constitutionnels du Gabon. « Pourquoi devrions-nous modifier les lois du pays en sa faveur à trois jours du scrutin ? En matière électorale, le CNC a fixé les règles de longue date. Chaque candidat est interrogé par un panel de journalistes choisis par le CNC.», a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : « Parce que l’élection présidentielle au Gabon est un scrutin à un tour. Il n’y a pas de débat d’entre deux tours… Ce mode de scrutin a été adopté par la Constitution de 2003 quand Messieurs Jean Ping et Casimir Oye Mba étaient ministres. Guy Nzouba-Ndama était président de l’Assemblée nationale. Il a fait campagne pour cette réforme et affirmé que le scrutin à deux tours coûtait trop cher et ne garantissait pas la démocratie. Aujourd’hui parce qu’ils ont changé de camp, cela devient un mauvais scrutin ! Lorsqu’il faut aller sur les plateaux télévisés en France ou sur les chaines africaines, M. Jean Ping court. Mais il affiche un souverain mépris pour les journalistes, les téléspectateurs et le CNC gabonais en refusant de se présenter à cette émission».
A propos du fichier électoral et particulièrement du rôle joué par la société française Gemalto, le porte-parole du gouvernement a loué la qualité du travail abattu par cette dernière sur la numérisation du fichier électoral. «… Gemalto est un opérateur qui a été choisi de façon légale et régulière pour élaborer le fichier électoral. Il comportait plus de 800 000 votants pour une population de 1,6 millions d’habitants. Après le travail tout à fait correct réalisé par cette société, nous sommes passés à 628 000 électeurs.».
« Quelle que soit l’affaire qui concerne Gemalto, elle n’a rien à voir avec les fichiers qui ont été utilisés pour trois élections: les législatives de 2011, les locales en 2012 et 2013, les sénatoriales, il n’y a pas eu de contestation. Parmi les ténors de l’opposition certains sont élus sur la base de ces fichiers ! Qu’il y ait une affaire Gemalto ou non, la société répondra devant les autorités compétentes. Mais ces fichiers ont été validés par l’opposition. Ils ne sont pas à jeter à la poubelle…», s’est-il interrogé.
Réagissant à la polémique soulevée par Mays Mouissi, portant sur les doutes de la fiabilité du fichier électoral où le nombre d’inscrits serait supérieur à celui la population sur 59 localités recensées, M. Bilie Bi Nze s’est voulu on ne peut plus clair et pédagogue, à l’instar de Guy Rossatanga-Rignault, Professeur de Droit public et Sciences politiques, qui quelques jours avant lui, s’est fendu en deux tribunes sur ce dossier.
«Cela n’a rien d’étonnant.», a-t-il expliqué. Avant de poursuivre : «Contrairement à la France où l’inscription est automatique, au Gabon elle est volontaire. 87% de la population gabonaise vit en zone urbaine, mais beaucoup se sont inscrits dans leurs villages. La grande majorité des députés vivent à Libreville, mais sont inscrits dans les zones rurales, où ils votent. Je vis à Libreville, où j’ai été recensé, mais nous votons à Makoukou, où je me rendrai dans quelques jours pour aller voter. On cite souvent le travail de Mays Mouissi, qui n’a rien d’un expert en fichiers électoraux. Ses accusations trahissent une méconnaissance de la sociologie gabonaise. En plus, aujourd’hui ne peut voter que celui qui a été inscrit avec sa photo et son empreinte digitale, c’est infalsifiable ! Crier à la fraude avant même d’aller au vote est le propre de ceux qui savent que le résultat leur sera défavorable…».
Au chapitre économique largement décrié par les candidats de l’opposition, le membre du gouvernement a indiqué que «Chacun peut dire ce qu’il veut, mais le Fonds monétaire international (FMI) confirme la croissance gabonaise à plus de 3% quand les autres pays de la région sont entrés en récession comme l’Angola ou la Guinée équatoriale en grande difficulté. En outre, «Chacun peut estimer que ‘’l’économie est parterre’’, mais la diversification de l’économie est en marche. Nous avons réduit la part du pétrole de 55% à 23% dans le budget de l’Etat. Il ne s’est jamais créé autant d’entreprises et nous créons 12 000 emplois par an…», a-t-il conclu.
Synclair Owona
Selon une note de l’ambassade de la République gabonaise en France, relative à la tenue de l’élection présidentielle gabonaise prévue le 27 août prochain et signée ce 22 août 2016, il est porté à la connaissance des citoyens gabonais que le scrutin se déroulera dans les centres de vote des villes de Paris, Bordeaux, Lyon, Rennes, Toulouse, Marseille et Lille.
De manière précise, à Paris les opérations se dérouleront à l’ambassade, haute représentation de la République gabonaise, située à 26 Bis, avenue Raphael 75016 Paris; à Bordeaux, c’est La Châtreuse Saint-André, située sise à 194, avenue Delattre De Tassigny 33200 Bordeaux, arrêt Saint-Armand qui servira de cadre des opérations.
Quant aux villes de Lyon et de Rennes, le scrutin aura lieu respectivement à la Salle Verlet Hannus au 24, rue Verlet Hannus, au 3e arrondissement et à Ibis hôtel Rennes Centre Gare Sud, au Salon Hermine, 15 rue de Chatillon.
Par contre à Toulouse, c’est à la Mairie de Quartier de la Roseraie, 8, avenue du Parc à Toulouse que les citoyens gabonais devront remplir leurs droits civiques, tandis qu’à Marseille, c’est à l’Hôtel de ville, 1° salle des commissions au Quai du Port que les activités se dérouleront. Enfin, à Lille, les électeurs devront se rendre à la Salle le Gymnase, 7 Place Sébastopol 59000 Lille.
S’agissant des électeurs de Nantes et de Strasbourg, ils voteront respectivement à Rennes et à Paris.
Par ailleurs poursuit le communiqué, pour l’accomplissement de leur acte civique, les électeurs devront se munir, outre leur carte d’électeur dument signée, d’une pièce d’identité gabonaise, c'est-à-dire une carte d’identité nationale ou d’un passeport.
Synclair Owona
Jean Ping, candidat à l’élection présidentielle du 27 août 2016, a refusé de participer à une émission de débat sur la chaîne publique Gabon Télévision, organisé par le Conseil national de la communication, dans le cadre de la campagne électorale. L’ordre de passage des candidats avait été préalablement tiré au sort au siège du CNC sous la supervision d’un huissier de justice et en présence des représentants des candidats.
Mais ce 23 août 2016, Jean Ping était absent sur le plateau du programme « Cnc 2016, le débat » diffusé à 21h30. Son équipe de campagne a, plus tôt, envoyé un communiqué portant une revendication. Jean Ping demande au Cnc l’organisation d’un « véritable débat entre les candidats. » Il invite d’ailleurs le président sortant à un duel télévisé : « Concrètement, monsieur Jean Ping invite monsieur Ali Bongo Ondimba à un débat télévisé devant la Nation, organisé sous l’égide du Cnc, avec la participation des journalistes choisis par les candidats, et représentant la diversité de la presse et des médias de notre pays ».
« On pourrait donc reprocher à l’équipe de Jean Ping de vouloir changer les règles du jeu en cours de partie, le débat entre candidats n’étant pas prévu dans le décret organisant les émissions pour la campagne à la télévision. » fait remarquer le site d’information Gabon Review.
L’attitude de Jean Ping est une première depuis les émissions d’expression directe sont implémentées en période électorale. Soutenu par une partie de l’opposition, il est le principal challenger d’Ali Bongo. Dans le camp de ce dernier, la réaction a été immédiate. Un communiqué accuse Jean Ping d’un « mépris pour le peuple gabonais et ses institutions ».
Après plusieurs mois de récriminations et de protestations, certains épargnants floués par l’établissement de microfinance Bâtisseur de richesses (BR Sarl), vont finalement bénéficier d’une aide publique.
D’un montant global de 1,5 milliard de francs, cette somme devrait être répartie sur l’ensemble des épargnants à travers le territoire national. Ainsi, chaque épargnant devait ainsi percevoir la somme de 50 000 FCFA. En outre, ce coup de pouce, explique une source proche du dossier à nos confrères de DirectsinfosGabon, «… est une aide et non un paiement de leur créance. Le vrai paiement devrait intervenir à la fin du mois octobre».
Selon la même source, il est à noter que cette aide concerne prioritairement les étudiants, les femmes enceintes, les personnes malades et les retraités. Il s’agit au total de 3000 personnes pour le compte de l’Estuaire sur plus de 9000 victimes recensées.
Synclair Owona